Un roman noir, pour changer, peuplé de personnages en quête d'identité qui tenteront de maîtriser leur destin.
Les soixante premières pages nous font entrevoir la vie de misère et de violence des SDF. Ainsi nous faisons connaissance avec Gégène, son chien Socrate et leur ami Enzo surnommé l'intello.
Et puis l'histoire va basculer d'un seul coup après des meurtres d'une violence inouïe.
Enzo va se lancer dans une vengeance sans merci.
Tout y sera :
- brutes sanguinaires,
- Mafia,
- dérives politiques avec une famille influente d'extrême droite,
- retournements de situations où un empire va vaciller,
- violences, trahisons et meurtres.
Pas de temps mort, tout s'enchaîne et se déchaîne dans une violence parfois extrême.
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Quelle histoire captivante sur fond de drogue, de marginalité, d'argent et de politique. Un road trip rondement mené sans fards, puissant, trash.
Enzo, jeune SDF se laissera emporter dans cette sombre tragédie italienne pleine de rebondissements.
Une intrigue palpitante jusqu'au dernier chapitre.
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Lorsqu'Enzo, « le SDF le plus diplômé de la rue », apprend la mort de Gégène, son compagnon de trottoir, il est à peine surpris de découvrir qu'il en savait finalement peu sur l'homme qui partageait sa galère. Pour la police, ce n'est qu'un clochard de plus qui a fait les frais de la violence de la rue. Pour Enzo, ça ne peut pas s'arrêter là. C'est l'injustice de trop va le sortir de sa passivité. Il se doute bien qu'il ne brisera pas l'omerta de la rue sans se casser quelques dents, mais mesure-t-il vraiment le danger ?
Dès le départ, j'ai eu du mal à accrocher avec le personnage.
Il n'a que peu d'aplomb même s'il n'en pense pas moins, mais ce manque de confiance en lui le rend prévisible. Ça peine à démarrer. Lui qui jusque là supportait sans mot dire les jours et les nuits sur le béton, pourquoi ne montre-t-il pas plus de fougue ? Il m'a un peu perdue en route. Je me suis plus attachée aux personnages secondaires, Corbel en particulier.
J'ai fini par vraiment entrer dans l'histoire, un peu trop tard. Si tout se tient jusqu'à la fin –les surprises ne manquent pas, le dépaysement non plus- , l'écriture délicate malgré le contexte méritait, à mon goût, une atmosphère plus nuancée.
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C'est la première fois que je lis cet auteur et ce fut un plaisir, une belle écriture, un vocabulaire riche une histoire suffisamment addictive pour tourner les pages afin d'en savoir davantage.
Enzo pauvre petit paumé avait désigné Gégé comme un père de substitution et voilà qu'il est sauvagement assassiné, il n'en faut pas plus à ce jeune homme à fleur de peau pour s'engouffrer à corps perdu dans une histoire qui le dépasse.
Un très bon moment de lecture où l'action est agrémentée de description de personnages joliment croqués, de paysages et d'ambiances à vous faire frissonner.. Je recommande
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Venise m'a transporté dans un recoin de l'espace-temps où les gens renaissent de leurs cendres, tel Lazare ou le Phénix.
L'effet de la drogue et de la vodka nous transporte ailleurs, vers d'autres présents. Nous sommes dans un château, avec un lit à baldaquin aux tentures soyeuses. Je suis un prince noir ; elle, une princesse en haillons. Nous continuons à boire. Le pétard virevolte de main en main en silence. Nous nous perdons dans nos rêves hallucinatoires. Le cône se consume. La bouteille se vide.
Elle réfléchit longuement, puis balance d'un coup de tête sa lourde chevelure en arrière. Quand elle fait ça, on a vraiment envie de lui faire des trucs dégueulasses pour lui faire ravaler son petit air hautain.
Notre duo improbable me renvoie au roman "Sans famille" : je suis Rémi, et lui, le Signor Vitalis.