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Mon amour grandit à mesure que mes sens s'affûtent, et je sens cette abandon totale au théâtre ravir mes sens ! Honnêtement, j'ai adhéré à l'aspect classique que nous présentait la pièce, défendant un certain charme suranné, d'une finesse inouïe. Une histoire d'amour qui s'étire entre puissance et domination, du très grand art !
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Dans l'un des commentaires sur La Reine morte, Montherlant déclare la chose suivante : « le théâtre est fondé sur la cohérence des caractères, et la vie est fondée sur leur incohérence. [...] La cohérence de ce caractère est d'être incohérent ». Je partage évidemment la vision de l'auteur. La personnalité humaine est comme un arbre dont les ramifications, à force de croître, se rencontrent nécessairement. Nier cette incohérence, c'est ou se faire une bien fausse idée de soi-même, ou une bien triste idée de l'art en tant que bête machine simplificatrice. J'invite donc tous ceux ayant le vilain défaut de lancer des procès en incohérence à des personnages d'oeuvres d'art (car on retrouve cette critique dans tout art narratif, pas seulement en littérature) de lire et relire ad nauseam Montherlant jusqu'à imprimer cette idée pleine de bon sens (et de bon goût!) dans leur esprit.

D'ailleurs, la qualité magistrale de cette pièce de théâtre prouve le bien-fondé de cette vision. Certes, la plume fabuleuse De Montherlant n'y est pas étrangère (lisez la section « citations » pour en goûter quelques échantillons). Mais sans cette richesse issue de la profondeur de ses personnages tout en contradictions, La Reine morte ne serait guère plus passionnante que du Edmond Rostand ; un feu de paille aussi flamboyant qu'éphémère.

Or, c'est ici tout le contraire. La pièce reste en mémoire même après la fermeture du livre, et je ne doute point qu'elle y grave sa marque au fur et à mesure que la poussière le recouvre. le personnage du roi Ferrante est bien sûr le plus marquant. C'est d'ailleurs là tout le croquant des personnages indéfinissables ; on n'en a jamais fini avec eux, tandis que ceux qu'on cerne avec facilité n'ont aucune raison de rester l'objet de notre attention. Pris sous le feu de ses propres contradictions, Ferrante est à la fois grand et pathétique, humaniste et machiavélique, conscient de n'être pas tout à fait l'homme qu'il pense être (voilà un sacré paradoxe). Et le lecteur s'en trouve tout aussi écartelé intérieurement face à cet homme dont la lucidité portée jusqu'à ses plus absurdes dénouements le pousse à haïr un fils à la fois trop différent et semblable.
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C'est qu'elle est de Navarre...
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Quelle belle pièce! Limpide, simple et profonde, soulevant subtilement les tourments et contradictions de la nature humaine.
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cette pièce m'a fascinée... le roi Ferrante m'a fait penser au roi Créon chez Anouilh. Mais le talent De Montherlant est peut-être d'avoir su faire s'opposer chez le personnage des tendances contradictoires telles que la jeunesse et la vieillesse, l'absolu/amour face à la haine de vivre etc. Les traits de caractère sont aussi fouillés, et le suspense psychologique est présent tout au long de la pièce.
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