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Sam Hunter est un agent d'assurance qui se la coule douce à Santa Barbara à cent lieues de ses racines indiennes Crows du Montana.
Mais depuis quelques temps, ça tourne plus très rond, il a l'air d'avoir la berlue, un coyote qui fait des apparitions à répétitions lui rend la vie impossible et une belle inconnue lui fait perdre la tête et sa feuille de route...
Sous ses airs déjantés, le blues de coyote de Christopher Moore rend un vibrant hommage à la culture amérindienne, au chamanisme et au personnage mythique du vieux coyote. Son roman est dédié au peuple Crow.
Certes, Visage pâlichon(ne), tu peux être largué(e) par le récit en apparence bordélique et par l'animal roublard, laissé pour mort à la page 100 sous un soleil de plomb mais porté(e) par la légende et par la plume délirante de l'auteur, tu devrais renaitre de cette épreuve initiatique...plumé(e) et des étoiles plein la tête.
La course poursuite rocambolesque d'une flopée d' Hell's Angels qui pétaradent et d'un coyote pas avare et très bavard qui fait un détour par Las Végas est chaotique et hilarant.
Aussi fantasque et fantastique que le Lézard lubrique, le blues du coyote, pow pow, sacrément plumant !
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Quasiment 10 ans que j'ai découvert Christopher Moore avec l'excellent « lézard lubrique de Melancholy Cove ». Je m'étais promis de poursuivre ma découverte de l'auteur et puis, le temps a passé. Enfin, je m'attaque à « un blues de coyote ». Et quel bon moment de lecture ! Ce roman avait tout pour me plaire, l'humour ravageur d'un auteur à l'imagination débridée, une intrigue savamment ficelée et un hommage à la culture d'une nation amérindienne. Promesse tenue, j'ai passé un très bon moment.

J'ai retrouvé avec bonheur l'humour et le ton déjanté de Moore. Cet auteur a un don pour imaginer des situations complètement dingues. J'ai beaucoup souri au cours de ma lecture et je me suis même bien marrée. le récit est un peu bordélique et foutraque mais c'est totalement volontaire et c'est un registre que j'apprécie, lorsqu'une histoire part dans tous les sens mais en gardant une ligne narrative bien menée. C'est le cas ici. Les situations loufoques et les péripéties dingos s'enchainent mais l'auteur ne perd pas de vue l'histoire qu'il est en train de raconter et l'intrigue tient très bien la route. Une maîtrise dans la construction vraiment remarquable. La galerie de personnages est vraiment chouette même si elle est un peu moins exceptionnellement barrée que dans « le lézard lubrique ». Mais, il faut dire qu'ici les personnages s'avèrent touchants en plus d'être drôles. Et oui, il y a une grosse dose d'émotion dans « un blues de coyote ». Cette touche émotionnelle vient non seulement de personnages savamment brossés mais aussi du thème de la culture amérindienne. En effet, « un blues de coyote » est aussi un superbe hommage à la culture crow. Etant très intéressée par les cultures des amérindiens, cet aspect ne pouvait que me séduire mais le traitement qui en est fait dans le roman est allé au-delà de mes espérances. L'ode au peuple crow est à la fois drôle, très drôle, émouvant et poétique.

J'ai adoré cette lecture, c'est le genre de bouquin qui met de bonne humeur. Il ne faut pas que je laisse encore passer 10 ans avant de relire un autre roman de Christopher Moore.

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Sam Hunter ou Samson Chasseur Solitaire ?

Il avait tout gommé, tout rangé dans un petit coin de son cerveau, vivait dans la paranoïa la plus complète, saturé d'informations, de GPS, d'ordinateurs, de téléphones portables.

Sa vie de jeune adolescent Crow avait basculé le jour où il avait fait basculer Anus, flic pervers qui menaçait sa belle, par-dessus le parapet d'un pont ; il avait dû fuir, tout recommencer comme un gregario pour lequel il se faisait passer à travailler dans les champs.

Il était devenu quelqu'un, à Santa Barbara, vivait dans un appartement-villa, mais il était diablement seul.

En parlant de diable, Vieux Bonhomme Coyote débarque dans la vie de Sam, c'est un personnage fantastique qui se transforme au gré de ses humeurs malicieuses ou furieuses, ça dépend des moments, en libellule, en chien…ou plus souvent en indien lubrique.

Comme tout diable qui se respecte, il rend un sacré service à Sam, en lui permettant de rencontrer Calliope, la femme que Sam attendait. Puis il va s'empresser de mettre le bordel dans sa vie : boulot, maison, tout y passe… Et en plus Calliope qui s'en va.

Parallèlement à cette histoire rocambolesque – Sam court derrière Calliope - qui mène de la Californie de carte postale à Las Vegas, en passant par des coins beaucoup moins reluisants, Christopher Moore revient sur la jeunesse de Sam, sa vie de jeune Amérindien, son initiation par son oncle Pokey.

L'écriture de Christopher Moore est très rythmée, il se passe quelque chose à toutes les pages, la galerie des personnages est bien remplie : Aaron Aaron, mentor professionnel de Sam, qui lui appuie sur la tête pour mieux le faire couler, le gardien de son immeuble qui fait tout pour le faire virer, l'ex de Calliope qui réfléchit sérieusement à la meilleur manière de tuer Sam…

Avec Vieux Bonhomme Coyote, émanation de la conscience de Sam et son alter ego gentiment (il ne viole pas la secrétaire de Sam mais la séduit) diabolique, tout est permis !

Ces personnages sont tous terriblement cyniques, amers, perdus, attachants.

Mais Blues de Coyote va bien plus loin que l'aventure burlesque.

Les retours en arrière évoquant la jeunesse de Sam, périodes de repos dans la lecture méritées, permettent de connaître et comprendre le peu de cas qui a été fait des Amérindiens, hier émigrés de force loin de leurs terres, aujourd'hui ballottés entre politique d'intégration à marche forcée et reconnaissance tardive de leur culture qui apparaît cependant encore vivante et pleine de vérités que nous avons oubliées.

Plus encore, la métamorphose première de Samson Chasseur Solitaire en Sam Hunter, personnages que tout oppose, l'impasse affective dans laquelle se trouve le Sam du début du roman, sa solitude, nous interrogent sur les origines, sur ce qui fait un homme, sur les mensonges auxquels nous cesserons un jour de croire, à l'égal d'un Philip Roth dans La Tâche ou d'une Karine Tuil dans L'invention de nos vies.

Ce roman est profond, ubuesque et très drôle !
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Difficile de juger l'humour, ici un humour très cartoon. Si le rire en est la pierre de touche, pour moi, ce roman fut simplement drôle, mais pas hilarant, car j'ai parfois eu le sourire sans jamais m'esclaffer. L'histoire m'a semblé inégale, une salade d'évènements et de personnages ne se valant pas. Ça avance à toute allure, ça piétine. Autant la romance est creuse, autant le récit a une certaine profondeur et l'auteur est très imaginatif. Autant certains personnages m'ont amusée, autant d'autres m'ont profondément ennuyée et j'ai eu un peu de mal à finir le livre sur les derniers chapitres. Trop convenus, trop forcés. On sent quand le personnage de Sam Hunter fait un virage de personnalité. Et quand il arrive en fin d'initiation, c'est le moment de montrer qu'il est revenu aux "valeurs vraies", à ses racines natives avant le point final et boucler le tout. En somme très classique par rapport au ton loufoque de l'ensemble. Le dénouement arrive tant bien que mal et tombe à plat comme un pneu crevé sur le chemin initiatique.
Au terme de ma lecture, je trouve le roman pas mal, sans plus. Sa grande qualité étant son originalité dans sa vision burlesque de la mythologie amérindienne et son originalité tout court. Originalité qui fait que, malgré ce que je considère comme des défauts, je ne regrette pas d'avoir fait connaissance avec l'auteur.
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Dans les westerns, il y a toujours deux sortes de tribus indiennes : les loyales, qui se font étriller par le visage pâle avec dignité. Ce sont les tribus nobles : Sioux, Cheyennes, Apaches, Nez Percés, etc.

Et puis il y a les autres dont on ne peut rien tirer de bon : les Pawnees et les Crows.

Dans les westerns, les Pawnees sont des crapules d'une férocité abominable. Ils zigouillent à tort et à travers tout ce qui n'est pas Pawnees. Dans les westerns, on n'a jamais vu rire un Pawnee, sauf un, une fois où son tomawak était resté coincé dans le crâne d'une maitresse d'école. Généralement les Pawnees se prennent une rouste bien méritée avant la fin du film, rouste administrée par une tribu indienne noble ou par les cowboys parmi lesquels figure le mari de l'institutrice.

Les Crows, eux, sont des traîtres. Ils ont pactisé avec les Visages Pâles à la langue fourchue et n'ont récolté en retour que des emplois subalternes et le royal mépris des mêmes Visages Pâles et des autres tribus indienne, Sioux, Cheyennes, Apaches, qui ne leur font pas de cadeaux... et je ne vous parle pas des Pawnees.

Eh bien, vus savez quoi ? Depuis "Un blues de Coyote" de Christopher Moore, j'aime bien les Crows. Ils ne sont pas comme dans les westerns. Ce sont des types plein d'humour avec des dieux sacrément farceurs. C'est bien simple : je voudrais être Crow. !
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Samuel Hunter est agent d'assurance à Santa Barbara, excellent vendeur, excellent menteur, qui joue facilement et sans aucun scrupule sur les peurs des gens pour les embobiner et leur fourguer ses polices en tous genres. Sam est à l'aise avec tout le monde, par choix, pour éviter les ennuis. Sauf que ce jour-là, en sortant de son bureau, il perd son aisance naturelle, son assurance, subjugué par la beauté d'une fille qui lui tombe sous le nez et qu'un indien mystérieux jette dans ses bras. Un vrai choc, une révélation !
Lorsqu'un peu plus tard, ce même indien réapparaît insidieusement pour l'aider dans son métier, Sam est pris d'un furieux doute et commence à sonder sa mémoire.
Lui, cet espèce de golden boy bien intégré, ce modèle de réussite professionnelle à l'américaine, aussi lisse qu'une vieille carpette usée, est aussi un indien. Il se souvient de la réserve Crow, du temps où il s'appelait Samson Chasseur Solitaire et où son oncle Pokey, entre deux bitures, faisait son éducation spirituelle, sa première chasse, son premier jeûne, et la première fois qu'il a entendu parler de Vieux Bonhomme Coyote...

Dire de Christopher Moore qu'il est un auteur fantasque tiendrait du pléonasme ; il suffit d'un seul de ses chapitres pour en prendre conscience. Mais comme tout ceux qui manient l'humour, c'est aussi grâce à la pertinence de son analyse, à sa profondeur, qu'il réussit à nous faire rire vraiment. Car c'est bien le propre de ce premier roman (en France) : on y rit beaucoup, énormément même, au sens propre comme au figuré.
On assiste à l'épopée loufoque de Samuel Hunter qui va voir sa vie de yuppie bouleversée par la résurgence du passé et l'apparition d'un personnage légendaire de la culture Crow, Vieux Bonhomme Coyote.
Une lecture au premier degré est déjà un enchantement, un dépaysement, par son côté déjanté, loufoque, ubuesque. On a là une galerie de personnages édifiante prise dans un tourbillon infernal de situations des plus délirantes - à ce titre, la virée à Las Vegas est un véritable morceau d'anthologie.
Lorsqu'on s'attarde sur le fond du récit, on se retrouve avec de nombreuses réflexions et une cohérence d'ensemble évidente. On approche la culture amérindienne, notamment celle des Crows, leur philosophie, leurs croyances, mais aussi le traitement réservé par la bonne société américaine à ces minorités. On suit aussi la démarche d'un homme qui, ayant renié ses origines pour mieux se couler dans le moule du système finit, aiguillonné par sa conscience, par retrouver les valeurs qui sont les siennes.

Un Blues de Coyote est un conte moderne, une légende revisitée, et comme tel, est aussi empli de poésie, de magie, d'amour. Il est en plus, grâce à la verve et l'imagination débridée de son auteur, plein de vie. Un vrai bonheur ! D'ailleurs, tout est dit, ou presque, dans la dernière phrase :
"La magie de Coyote, aux Blancs, ça peut pas leur faire de mal."
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
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A 35 ans, Sam Hunter a tout pour lui : un boulot lucratif, un bel appartement et une vie de célibataire endurci qu'il assume pleinement. Mais un beau jour, alors qu'il jette son dévolu sur sa prochaine conquête féminine, il rencontre un vieil indien qui fait enchaîner les catastrophes dans sa vie. Ce vieil indien c'est Coyote, et il a décidé de rappeler à Sam ses origines, celles du temps où il s'appelait Samson Chasseur Solitaire et qu'il vivait dans la réserve des Indiens Crow. Quant à Coyote il n'est ni plus ni moins que l'incarnation de Vieux Bonhomme Coyote, une divinité de la cosmogonie du peuple Crow et qui a, entre autres qualités, la faculté de changer de forme à volonté…
Sam et Coyote vont alors vivre une épopée rocambolesque en traversant quelques lieux emblématiques de l'ouest des Etats-Unis. de la Californie dorée de Santa Barbara, mais aussi de ses quartiers défavorisés, à Billings dans le Montana et sa réserve Crow, en passant par Las Vegas et Salt Lake City, Coyote ne cesse de pousser en avant son acolyte, utilisant des prétextes plus ou moins orthodoxes.
Ce faisant, le duo croise la route d'une galerie de personnages hauts en couleur qui, au-delà de la caricature, ont une sensibilité à fleur de peau qui les rend aussi crédibles qu'attachants. C'est ainsi que Christopher MOORE, avec la gouaille qu'on lui connait, dresse un portrait de l'Amérique où la réussite sociale côtoie la misère la plus profonde, qu'elle soit matérielle ou intellectuelle. Dans tous les cas, aucun des intéressés ne semblent avoir peur du ridicule.
Et au final, Un blues de Coyote est un hommage vibrant au peuple Crow, à ses traditions et à ses valeurs qui, après avoir bien failli disparaître à cause d'une politique d'intégration raciste, doit faire face au reniement de son propre peuple. Comme quoi le rire est aussi un excellent support pour des sujets graves, et l'on rit beaucoup avec ce roman que l'on peut considérer comme l'une des plus belles réussites de l'auteur.
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Bien sûr, après avoir dévoré le lézard lubrique, j'ai voulu tenter à nouveau l'expérience. Cet auteur est un fou furieux... Mais drôlement furieux! Cette légende indienne revisitée est un vrai régal. En gros, comment rendre impossible la vie d'un indien la trentaine, célibataire et bien intégré dans la vie américaine. Quelqu'un qui mène une petite vie tranquille de courtier d'assurance. Vous ne savez-pas? et bien vous lui mettez dans les pattes un dieu indien pas vraiment très clean, pas vraiment très divin , pas mal salace, légèrement pervers sur les bords... et voilà une belle pagaille!.

Encore une fois, je me suis bien amusée et n'ai pas vu passer le livre.
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En commençant ce livre, je savais, au vu du résumé, que j'allais lire une histoire complètement barrée et pourtant j'avoue avoir été totalement surprise par les premiers chapitres. Ils sont une succession de sketchs dont le protagoniste principal est la victime puisque ses racines ont décidé de faire un retour fracassant dans sa vie bien rangée.
Heureusement peu à peu l'histoire du narrateur principal nous est révélée et le récit s'étoffe et prend une certaine profondeur en questionnant sur la société de l'époque. Ce sont d'ailleurs ses réflexions sur ses racines, sa place dans la société, sa fuite et ses apprentissages qui m'ont vraiment plu dans ce récit.
Malgré tout, des passages m'ont sortie de ma lecture, et vers le dernier quart du livre celle-ci a été assez laborieuse. Les réflexions religieuses m'ont totalement perdue et les rapports hommes/femmes m'ont fait grincer des dents, même s'ils sont la réalité d'alors. Enfin, « l'histoire d'amour », basée sur rien puisqu'insufflée par Coyote tel Cupidon, ne m'a pas du tout embarquée, loin de là.
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"Chaos, voilà quel était le nouveau mot d'ordre de son existence." (217)

Sacré vieux Coyote ! Il n'a pas vieilli d'un poil ! Un spécialiste du désastre à travers les âges. Pas commode de se retrouver lié à sa force spirituelle. C'est un totem exigeant. Maladroit et incontrôlable, très perturbant pour son entourage, il se croit malin et fait beaucoup de conneries. Mais réveille les consciences routinières. le Roublard aide à revenir aux réalités de la vie à coup de claques déstabilisantes. Ce roman d'apparence foutraque et loufoque est un fort bel hommage à sa sagesse folle. La mystique crow y est revisitée d'une manière terre à terre et concrète. Peu importe le contexte, le sens y est. Ce cher Vieux Bonhomme Coyote a trouvé là un écrivain à sa mesure.

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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