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Luc Baranger (Traducteur)
EAN : 9782070306183
448 pages
Gallimard (17/02/2005)
3.9/5   135 notes
Résumé :
Que sommes-nous de plus pour les dieux que des mouches importunes et lubriques qu'ils écrasent pour le plaisir ? Vaste question... que Sam Hunter, trente-cinq ans, parfait golden boy, n'avait pas eu à se poser avant que le Coyote ne débarque dans sa vie pour y semer la pagaille. Car l'animal en question n'est pas celui de Tex Avery (quoique), mais l'incarnation d'une divinité crow bien décidée à rendre infernal le quotidien de Sam. Pourquoi lui ? Dans quels buts ?..... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Sam Hunter est un agent d'assurance qui se la coule douce à Santa Barbara à cent lieues de ses racines indiennes Crows du Montana.
Mais depuis quelques temps, ça tourne plus très rond, il a l'air d'avoir la berlue, un coyote qui fait des apparitions à répétitions lui rend la vie impossible et une belle inconnue lui fait perdre la tête et sa feuille de route...
Sous ses airs déjantés, le blues de coyote de Christopher Moore rend un vibrant hommage à la culture amérindienne, au chamanisme et au personnage mythique du vieux coyote. Son roman est dédié au peuple Crow.
Certes, Visage pâlichon(ne), tu peux être largué(e) par le récit en apparence bordélique et par l'animal roublard, laissé pour mort à la page 100 sous un soleil de plomb mais porté(e) par la légende et par la plume délirante de l'auteur, tu devrais renaitre de cette épreuve initiatique...plumé(e) et des étoiles plein la tête.
La course poursuite rocambolesque d'une flopée d' Hell's Angels qui pétaradent et d'un coyote pas avare et très bavard qui fait un détour par Las Végas est chaotique et hilarant.
Aussi fantasque et fantastique que le Lézard lubrique, le blues du coyote, pow pow, sacrément plumant !
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Quasiment 10 ans que j'ai découvert Christopher Moore avec l'excellent « lézard lubrique de Melancholy Cove ». Je m'étais promis de poursuivre ma découverte de l'auteur et puis, le temps a passé. Enfin, je m'attaque à « un blues de coyote ». Et quel bon moment de lecture ! Ce roman avait tout pour me plaire, l'humour ravageur d'un auteur à l'imagination débridée, une intrigue savamment ficelée et un hommage à la culture d'une nation amérindienne. Promesse tenue, j'ai passé un très bon moment.

J'ai retrouvé avec bonheur l'humour et le ton déjanté de Moore. Cet auteur a un don pour imaginer des situations complètement dingues. J'ai beaucoup souri au cours de ma lecture et je me suis même bien marrée. le récit est un peu bordélique et foutraque mais c'est totalement volontaire et c'est un registre que j'apprécie, lorsqu'une histoire part dans tous les sens mais en gardant une ligne narrative bien menée. C'est le cas ici. Les situations loufoques et les péripéties dingos s'enchainent mais l'auteur ne perd pas de vue l'histoire qu'il est en train de raconter et l'intrigue tient très bien la route. Une maîtrise dans la construction vraiment remarquable. La galerie de personnages est vraiment chouette même si elle est un peu moins exceptionnellement barrée que dans « le lézard lubrique ». Mais, il faut dire qu'ici les personnages s'avèrent touchants en plus d'être drôles. Et oui, il y a une grosse dose d'émotion dans « un blues de coyote ». Cette touche émotionnelle vient non seulement de personnages savamment brossés mais aussi du thème de la culture amérindienne. En effet, « un blues de coyote » est aussi un superbe hommage à la culture crow. Etant très intéressée par les cultures des amérindiens, cet aspect ne pouvait que me séduire mais le traitement qui en est fait dans le roman est allé au-delà de mes espérances. L'ode au peuple crow est à la fois drôle, très drôle, émouvant et poétique.

J'ai adoré cette lecture, c'est le genre de bouquin qui met de bonne humeur. Il ne faut pas que je laisse encore passer 10 ans avant de relire un autre roman de Christopher Moore.

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Sam Hunter ou Samson Chasseur Solitaire ?

Il avait tout gommé, tout rangé dans un petit coin de son cerveau, vivait dans la paranoïa la plus complète, saturé d'informations, de GPS, d'ordinateurs, de téléphones portables.

Sa vie de jeune adolescent Crow avait basculé le jour où il avait fait basculer Anus, flic pervers qui menaçait sa belle, par-dessus le parapet d'un pont ; il avait dû fuir, tout recommencer comme un gregario pour lequel il se faisait passer à travailler dans les champs.

Il était devenu quelqu'un, à Santa Barbara, vivait dans un appartement-villa, mais il était diablement seul.

En parlant de diable, Vieux Bonhomme Coyote débarque dans la vie de Sam, c'est un personnage fantastique qui se transforme au gré de ses humeurs malicieuses ou furieuses, ça dépend des moments, en libellule, en chien…ou plus souvent en indien lubrique.

Comme tout diable qui se respecte, il rend un sacré service à Sam, en lui permettant de rencontrer Calliope, la femme que Sam attendait. Puis il va s'empresser de mettre le bordel dans sa vie : boulot, maison, tout y passe… Et en plus Calliope qui s'en va.

Parallèlement à cette histoire rocambolesque – Sam court derrière Calliope - qui mène de la Californie de carte postale à Las Vegas, en passant par des coins beaucoup moins reluisants, Christopher Moore revient sur la jeunesse de Sam, sa vie de jeune Amérindien, son initiation par son oncle Pokey.

L'écriture de Christopher Moore est très rythmée, il se passe quelque chose à toutes les pages, la galerie des personnages est bien remplie : Aaron Aaron, mentor professionnel de Sam, qui lui appuie sur la tête pour mieux le faire couler, le gardien de son immeuble qui fait tout pour le faire virer, l'ex de Calliope qui réfléchit sérieusement à la meilleur manière de tuer Sam…

Avec Vieux Bonhomme Coyote, émanation de la conscience de Sam et son alter ego gentiment (il ne viole pas la secrétaire de Sam mais la séduit) diabolique, tout est permis !

Ces personnages sont tous terriblement cyniques, amers, perdus, attachants.

Mais Blues de Coyote va bien plus loin que l'aventure burlesque.

Les retours en arrière évoquant la jeunesse de Sam, périodes de repos dans la lecture méritées, permettent de connaître et comprendre le peu de cas qui a été fait des Amérindiens, hier émigrés de force loin de leurs terres, aujourd'hui ballottés entre politique d'intégration à marche forcée et reconnaissance tardive de leur culture qui apparaît cependant encore vivante et pleine de vérités que nous avons oubliées.

Plus encore, la métamorphose première de Samson Chasseur Solitaire en Sam Hunter, personnages que tout oppose, l'impasse affective dans laquelle se trouve le Sam du début du roman, sa solitude, nous interrogent sur les origines, sur ce qui fait un homme, sur les mensonges auxquels nous cesserons un jour de croire, à l'égal d'un Philip Roth dans La Tâche ou d'une Karine Tuil dans L'invention de nos vies.

Ce roman est profond, ubuesque et très drôle !
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A 35 ans, Sam Hunter a tout pour lui : un boulot lucratif, un bel appartement et une vie de célibataire endurci qu'il assume pleinement. Mais un beau jour, alors qu'il jette son dévolu sur sa prochaine conquête féminine, il rencontre un vieil indien qui fait enchaîner les catastrophes dans sa vie. Ce vieil indien c'est Coyote, et il a décidé de rappeler à Sam ses origines, celles du temps où il s'appelait Samson Chasseur Solitaire et qu'il vivait dans la réserve des Indiens Crow. Quant à Coyote il n'est ni plus ni moins que l'incarnation de Vieux Bonhomme Coyote, une divinité de la cosmogonie du peuple Crow et qui a, entre autres qualités, la faculté de changer de forme à volonté…
Sam et Coyote vont alors vivre une épopée rocambolesque en traversant quelques lieux emblématiques de l'ouest des Etats-Unis. de la Californie dorée de Santa Barbara, mais aussi de ses quartiers défavorisés, à Billings dans le Montana et sa réserve Crow, en passant par Las Vegas et Salt Lake City, Coyote ne cesse de pousser en avant son acolyte, utilisant des prétextes plus ou moins orthodoxes.
Ce faisant, le duo croise la route d'une galerie de personnages hauts en couleur qui, au-delà de la caricature, ont une sensibilité à fleur de peau qui les rend aussi crédibles qu'attachants. C'est ainsi que Christopher MOORE, avec la gouaille qu'on lui connait, dresse un portrait de l'Amérique où la réussite sociale côtoie la misère la plus profonde, qu'elle soit matérielle ou intellectuelle. Dans tous les cas, aucun des intéressés ne semblent avoir peur du ridicule.
Et au final, Un blues de Coyote est un hommage vibrant au peuple Crow, à ses traditions et à ses valeurs qui, après avoir bien failli disparaître à cause d'une politique d'intégration raciste, doit faire face au reniement de son propre peuple. Comme quoi le rire est aussi un excellent support pour des sujets graves, et l'on rit beaucoup avec ce roman que l'on peut considérer comme l'une des plus belles réussites de l'auteur.
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Difficile de juger l'humour, ici un humour très cartoon. Si le rire en est la pierre de touche, pour moi, ce roman fut simplement drôle, mais pas hilarant, car j'ai parfois eu le sourire sans jamais m'esclaffer. L'histoire m'a semblé inégale, une salade d'évènements et de personnages ne se valant pas. Ça avance à toute allure, ça piétine. Autant la romance est creuse, autant le récit a une certaine profondeur et l'auteur est très imaginatif. Autant certains personnages m'ont amusée, autant d'autres m'ont profondément ennuyée et j'ai eu un peu de mal à finir le livre sur les derniers chapitres. Trop convenus, trop forcés. On sent quand le personnage de Sam Hunter fait un virage de personnalité. Et quand il arrive en fin d'initiation, c'est le moment de montrer qu'il est revenu aux "valeurs vraies", à ses racines natives avant le point final et boucler le tout. En somme très classique par rapport au ton loufoque de l'ensemble. Le dénouement arrive tant bien que mal et tombe à plat comme un pneu crevé sur le chemin initiatique.
Au terme de ma lecture, je trouve le roman pas mal, sans plus. Sa grande qualité étant son originalité dans sa vision burlesque de la mythologie amérindienne et son originalité tout court. Originalité qui fait que, malgré ce que je considère comme des défauts, je ne regrette pas d'avoir fait connaissance avec l'auteur.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
- Neuf heures, reprit Espagnola, Mme Feldstein appelle pour signaler qu'un loup a pissé sur sa glycine. Tiens! je l'avais pas remarquée celle-là. Neuf heures cinq: Mme Feldstein signale que ce même loup est en train de violer son chat persan. C'est moi qui ai pris son appel. Neuf heures dix: Mme Feldstein signale que le loup a bouffé son persan après lui avoir fait son affaire. Quand j'y suis allé y avait encore du sang et des poils dans l'allée. Mais pas de loup.
- Tu crois qu'il s'agit d'un vrai loup?
- J'en sais rien. je l'ai seulement aperçu sur ta terrasse, mais d'en bas. ça a plutôt la couleur d'un coyote. Mais alors d'un gros coyote!
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Je pensai à un truc, dit-il. Nous sommes là tous les trois, un Indien, un policier et un courtier en assurances. Il nous manque plus qu'un maçon pour faire les Village People.
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Adeline s’était tournée vers la religion chrétienne comme en d’autres temps elle s’était ouverte au sexe ou mise à la cigarette : sous l’effet de la pression sociale. À la réflexion, quand elle voyait ses six mômes et tout ce qu’elle pouvait fumer elle se demandait si la pression familiale ne la conduisait pas systématiquement à sa perte. Ses sœurs s’étaient toutes converties au catholicisme avant de montrer Adeline du doigt, comme la païenne de la famille. Finalement, Adeline avait cédé et accepté le Christ. Aujourd’hui, à peine trois semaines après avoir été lavée du sang de l’Agneau divin, avec cette histoire de chouette, elle aurait bien aimé faire machine arrière, comme un clébard qui se retrouve coincé dans le terrier d’un skunks peu amène.


Adeline regarda par la fenêtre pour vérifier si la chouette était toujours là. Et elle y était. Ne lui avait-elle pas fait un clin d’œil ? Afinde ne pas être reconnue par l’oiseau, au moins pendant le temps nécessaire pour trouver une solution, Adeline s’était fait un chignon et portait une salopette de son mari, ainsi que des lunettes de soleil. Elle se serait bien mise à prier afin que la chouette déguerpisse, mais le faire aurait signifié qu’elle croyait encore aux balivernes du temps passé, ce qui n’aurait pas manqué de l’expédier en enfer. Au moins, dans la tradition crow n’y avait-il pas d’enfer. Elle aurait pu prendre le fusil de chasse de Milo, sortir, et pulvériser l’oiseau. Mais elle ne s’imaginait pas agir de la sorte, sans parler des conséquences d’un tel geste. De plus elle ne pouvait même pas compter sur Milo, alors que depuis des semaines elle lui faisait la vie pour qu’il renonce au culte des Anciens et à son commerce de peyotl qu’il dealait contre des paquets de gaufrettes et du pinard.


Adeline quitta la fenêtre. Dans la pièce voisine, un de ses gamins eut une quinte de toux. Si les choses empiraient il faudrait tous les emmener à l’hôpital. Mais il lui faudrait alors, aussi, passer sous la chouette. Le curé disait que Dieu voyait tout, savait tout. Les lunettes de soleil et le changement de coiffure ne le blouseraient sûrement pas. Dieu n’ignorait rien de la trouille d’Adeline Mangetou, ce qui signifiait qu’il savait qu’elle avait toujours un peu foi dans les boniments des Anciens, ce qui, sans coup férir, la conduirait directement en enfer aussi sûrement que si elle avait passé la matinée à adorer des images du Veau d’or.

p. 148-9.
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Autrefois, du temps où il y avait encore des bisons sauvages, un prophète cheyenne, du nom de Médecine Douce, avait eu la vision d’hommes barbus et moustachus, utilisateurs d’un sable blanc qui deviendrait un véritable poison pour les Indiens. La prophétie s’était hélas réalisée. Le sable blanc n’était autre que du sucre et Adeline maudissait les Blancs de lui avoir fait découvrir la substance qui l’avait conduite à afficher un bon quintal sur la bascule.
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Près d'elle, prenant le soleil sur le rebord d'une jardinière de fleurs, un petit lézard brunâtre aux yeux sans paupières lui rappelait bizarrement une photo de Jimi Hendrix que sa mère lui avait scotchée près de son lit d'enfant. En supposant que ce minuscule lézard puisse être la réincarnation de Jimi, Calliope se dit que vivre dans cette jardinière devait lui paraître bien fadasse après avoir connu une vie de rock star.
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