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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Paul Morand a rédigé ce livre d'après les souvenirs égrenés par Chanel au cours des conversations qu'ils ont eues en 1946 lors de leur séjour (plus ou moins forcé) en Suisse, à Saint-Moritz.
Plus qu'une biographie, cet ouvrage est à considérer comme des instantanés de vie de Mademoiselle Chanel de sa jeunesse à l'immédiat après-guerre.

Celle-ci glisse très rapidement sur une enfance malheureuse, passée chez des tantes, car, après le décès prématuré de sa mère, son père l'y a conduite et abandonnée.
"C'est la solitude qui m'a trempé le caractère, que j'ai mauvais, bronzé l'âme, que j'ai fière, et le corps, que j'ai solide."
Pour elle, la vie commence à seize ans, grâce à son premier amant, puis surtout, quelques années plus tard, à Boy Capel qui lui met le pied à l'étrier en finançant son installation comme modiste, ne fabriquant au départ que des chapeaux.

Mené sur un rythme allègre, étincelant de verve souvent vacharde, cet ouvrage vaut surtout pour l'évocation du tout Paris de la Belle Epoque, puis des Années Folles mettant en scène avec les potins parisiens les noms prestigieux de Picasso, Cocteau, Satie, Diaghilev et bien d'autres... qu'elle a connus grâce à son amie Misia Sert, surnommée "la reine de Paris" dans les années vingt.

On reste toutefois sur sa faim en ce qui concerne sa créativité qu'elle évoque fort peu, ce qui est grand dommage ! Car c'est bien elle, Coco Chanel, qui a inventé la mode du vingtième siècle en laissant au vestiaire les fanfreluches de la Belle Epoque ! et c'est grâce à cela et rien d'autre qu'elle a acquis son prestige.
Non, on s'arrête à la personnalité privée de la femme qui, âpre, dure, virulente, donne d'elle l'image d'une personne détestant l'humanité entière, prête à tout pour arriver à ses fins.
"Or, je veux être de ce qui va arriver. J'irai pour cela où il faudra. Je suis prête à crever sous moi des sociétés entières, comme on crève un cheval." dit-elle.

Pour conclure, un ouvrage qui se feuillette agréablement, car alerte et bien écrit, mais beaucoup trop anecdotique, pour intéresser véritablement le lecteur, d'autant plus que, s'interrompant avec la seconde guerre mondiale, il laisse dans l'ombre tout un pan, et non des moindres, de l'existence de Mademoiselle.
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Dans ma précédente lecture "  Venise à double tour " Jean Paul Kauffmann cite à plusieurs reprises Paul Morand et je n'avais lu de livre de lui. Dans les livres non lus de ma bibliothèque, il y avait une édition poche de " L'allure Chanel " offert gratuit par Folio, je m'y suis plongé, l'ai trouvé intéressant, bien écrit et y ai appris beaucoup sur la personnalité de cette femme dont j'ignorais presque tout : Coco Chanel. Paul Morand la rencontre en 1921, elle n'ai pas encore la styliste reconnue qu'elle deviendra, sa maison commençait à prospérer, financée par un certain Boy Capel. Elle vit déjà dans les milieux artistiques entourée d'écrivains, de peintres, de poètes, de musiciens. Dans les années 20, elle va révolutionner son art. Avant la guerre 14/18, la haute couture était réservée aux femmes oisives, elle va l'ouvrir aux femmes actives en créant des modèles pratiques, confortables. En 1946, Paul Morand recueille les confidences de cette femme travailleuse, avec lesquelles il écrira ce livre. Elle y raconte sa vie , sa jeunesse, ses amours peu nombreux, ses liaisons, nombreuses, ses amitiés prestigieuses, Picasso, Stravinsky, Diaguilev, Radiguet, Satie, Cocteau. Elle y donne ses avis, parfois à l'emporte-pièce, sur son métier, sur son temps, sur ses goûts. le livre retrace sa vie dans les années 20/30, mais les années 39/45 ne sont pas abordées, on apprend simplement qu'après la guerre elle était en disgrâce, sans qu'en soit mentionné la raison.
C'est un livre plaisant, dynamique, probablement à l'image du personnage, servi par la belle écriture de Paul Morand.
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