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3,61

sur 179 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pierre Nioxe est la quintessence de l'homme pressé, l'auteur fait tout pour que le style épouse cette caractéristique fondamentale de son personnage, des phrases courtes, des termes parfois recherchés, mais toujours assenés avec vigueur, des changements de sujet rapides... Bien que ce roman ait des visées philosophiques, les personnages ont plus de profondeur qu'on ne le pense, et j'ai été saisi d'une véritable émotion à la fin. Si vous avez l'édition "l'imaginaire Gallimard", ne lisez surtout pas la quatrième de couverture, vous gâcheriez un excellent moment de lecture.
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Pierre Niox, 35 ans, est antiquaire, spécialiste de l'art mérovingien. Il est si pressé en toutes choses, qu'il en est insupportable. Placide, son ami de toujours finit par le laisser tomber, ainsi que Chantepie, son valet de chambre. Un jour, il rencontre Hedwige, une jeune femme originaire de la Martinique, la fille de M. de Boirosé à qui il a racheté une magnifique chartreuse du XIème siècle, juste avant que celui-ci ne rende l'âme.
Pierre finit par épouser Hedwige, promettant de devenir raisonnable. Mais son impatience revient au galop : il oblige sa femme à faire une radio rien que pour apercevoir les contours de son enfant à naître. Ensuite, il exige qu'elle accouche 2 mois en avance. C'est en trop. Hedwige repart auprès de sa mère et de ses soeurs vivre le reste de sa grossesse. Et Pierre oublie l'absence de sa femme chérie dans le voyage. Un jour, il a une crise cardiaque. le premier coup de semonce de la vie. le premier coup de gong qui sonne l'heure de sa mort toute proche.

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Quelle classe ! Quelle style ! Après les contes à dormir debout de Nathalie Rheims, me voilà plongée dans le bain que je préfère : les bons mots, là où il faut. C'est à dire, tout partout.

Je découvre Paul Morand, cela ne m'étonne pas qu'il ait été élu à l'académie française. Paul Morand est dans l'administration au moment de la défaite de 1940 et se retrouve à la retraite d'office par le gouvernement de Vichy. Il publie, entre autres ce livre en 1941. Aucun indice de sa propre vie dans ce roman, mais il est toutefois question de Regencrantz, un médecin juif polonais qui peine à trouver un pays d'asile.

Maintenant, le livre. L'homme pressé, c'est moi. Autant dire que j'ai un faible pour lui et que je lui trouve bien des excuses. Il est même assez souvent comique.

Un véritable coup de coeur pour cet homme pressé qui a une âme. Quoiqu'en pense son entourage, il a conscience de son état, mais ne peut s'empêcher, c'est une sorte de malade, incapable de se prendre en charge (cf à la fin de la page 94, et aussi en page 99 au restaurant avec les deux soeurs). Personne ne l'aide réellement au fond. Même sa femme l'abandonne. du coup, il s'en éloigne, au point de n'oser entrer dans la chambre où sa fille vient de naître.

Pierre se rend compte à quel point il gâche son temps mais il sait encore s'émouvoir de la prononciation d'une lettre dans la bouche de celle qui lui fait battre le coeur. Pierre voit dans la même journée partir son ami et associé. Il s'interroge (p.117) ce qui prouve qu'il n'est pas si dupe de son état. Un livre, découvert, je ne sais comment et acheté en 2006. Des fois, le hasard fait bien les choses.

A noter : il existe une adaptation au cinéma, un film d'Edouard Molinaro, avec Alain Delon et Mireille Darc.
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