Qui a bien pu être ce Fridedrich Morton qui raconte tant de choses fascinantes ? D'après internet, un botaniste autrichien mort en 1969, qui fit des voyages d'études en Amérique du sud et en Amérique centrale, et notamment au Guatemala. C'est là qu'il recueillit tout cela.
Car oui, ce ne sont pas une histoire mais des histoires, des dizaines d'anecdotes de quelques pages généralement, parfois plus longues, sur la jungle et ceux qui vivent à ses abords. Hommes, femmes, enfants ; colons blancs, indiens, aventuriers… Parfois un personnage déjà croisé revient. Son guide indigène, certains amis. Mais généralement on ne les voit qu'une fois.
Le monde qu'il décrit est brillant, coloré, rempli de dangers. On y trouve des orchidées rares, des oiseaux magnifiques, des ruines de civilisations oubliées. Mais les fièvres et les maladies ruinent les hommes. le poison des serpents tue en quelque seconde. La moindre blessure s'infecte. Les haines sont farouches et violentes, la nature sans pitié. Et pourtant, parfois l'amitié ou l'amour l'emporte…
Chaque récit, chaque anecdote, est racontée avec des mots sobres et durs, dans un style particulier et magnifique. Il fait preuve d'un grand respect envers les indiens, dotés d'une compréhension sans faille de leur environnement et d'une impressionnante capacité de résistance. S'en faire des ennemis, c'est risquer la mort. Quand une rivalité est allée trop loin ou qu'un homme est mort, ils peuvent toujours fuir, là haut dans les montagnes, dans le domaine des indiens libres… Mais pour les tenir, il y a toujours l'alcool. Des tranches de leur vie, saisies sur le vif, montrent un vrai sens de l'ethnologie.
Tout ce qu'il raconte est-il authentique ? Impossible à dire… Cela sonne vrai en tout cas. Si vous aimez l'exploration et les terres des tropiques, et que le hasard vous fait tomber sur ce livre, n'hésitez pas.
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