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3,96

sur 551 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
THEO…
J'ai adoré ce roman policier et pourtant ne suis pas fana de ce style de littérature.
J'avais été « emballée » par les critiques entendues ici et là et me suis donc lancée dans cette lecture qui est, il faut le préciser, assez complexe puisque plusieurs personnages et des retours en arrière très nombreux : la disparition du petit Théo datant de près de 70 ans.
Qu'importe, mon attention fut « captée » et mon envie de poursuivre toujours intacte.
A lire absolument (c'est un pavé mais quel délice !!).
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Kate Morton est une véritable conteuse, elle a un sacré talent pour nous embarquer dans une histoire et ne plus nous lâcher jusqu'à la dernière page.
Deux histoires en parallèle vont nous être racontées, celle de Théo, un petit bonhomme de 11 mois mystérieusement disparu en 1933 dans la grande propriété de ses parents, et celle de Sadie, une jeune femme inspecteur de police, vivant à notre époque (en 2003) et connaissant quelques soucis tant professionnels que personnels. Sadie va un peu par hasard s'intéresser à la disparition du petit garçon et à partir de là, j'ai été totalement absorbée par le roman.
J'ai été fascinée par les Cornouailles, où se déroule l'histoire, j'ai adoré découvrir des personnages hauts en couleurs, j'ai été tenue en haleine par les nombreux indices et fausses pistes qui sont semés sur notre chemin par une Kate Morton qui adore se jouer de ses lecteurs.
Un roman qui évoque la vie dans un grand domaine, les joies de l'enfance, les premiers émois amoureux, les souvenirs qui peuvent être flous ou erronés au fil des ans, la culpabilité et l'amour qui unit les membres d'une famille malgré les drames et le temps.
Une superbe fresque familiale avec un suspense haletant et une bonne dose d'émotions.
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Dans ce roman, le petit Théo disparait lors d'une fête. Malgré l'enquête il n'est jamais retrouvé. 70 ans plus tard, l'inspectrice Sadie Sparrow va s'intéresser à cette mystérieuse disparition.

J'ai découverte cette auteure récemment avec « La prisonnière du temps » que j'avais bien aimé (cf. précédent post). J'avais donc décidé de prendre très rapidement  le deuxième livre que j'avais d'elle dans ma PAL « L'enfant du lac ». Je n'ai pas pris les livres dans l'ordre de publication, mais rien de grave car il s'agit d'histoires différentes. En plus j'ai bien fait car j'ai presque eu un coup de coeur avec celui-ci. C'est mon petit chouchou pour l'instant. Les fans de Kate Morton pourront surement me répondre mais j'ai trouvé des similitudes sur les 2 romans. Déjà il s'agit de pavés mais il ne faut pas avoir peur car on  ne voit pas le temps passer  et je n'ai trouvé aucune longueur. Ensuite on fait des sauts entre les époques et on retrouve le thème du secret de famille. Il y a toujours un personnage qui fait le  lien entre les 2 époques.  Mystère, suspense sont au RDV. Je conseille vraiment ce livre aux personnes qui aiment les « enquêtes », les secrets de famille.
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Mais quelle merveille !
Je suis complètement en admiration devant cette jeune auteure que j'ai découvert dès sa première oeuvre. Elle est fascinante et ses romans tout autant.
Je dois dire que je me retrouve dans tous ces thèmes car ils résonnent fort en moi.
Dans celui-ci, on est en Cornouailles, ma région préférée, en Angleterre, en Europe, dans le monde...
Prétentieuse direz-vous ? Alors vraiment pas mais je m'y sens bien alors je ne doute pas qu'il existe d'autres endroits merveilleux. A chacun de découvrir le sien.
Dans "l'enfant du lac" et comme souvent dans ses ouvrages, il y a des secrets lourds, de la guerre, des intrigues familiales, de l'éducation et de la maternité...
C'est sain et magnifiquement écrit, truffé d'intelligence et d'indices sur l'issue adroitement avancés. de telle sorte que je pensais à la moitié du livre avoir compris ( là c'était de la prétention) . Bien évidemment, j'étais loin d'imaginer l'issue.

Je vous le conseille vivement car Rosamund Pilcher était ma romancière préférée, maintenant, j'en ai deux.
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Génial, faut dire que j'adore cette auteure qui me transporte toujours à chacune de mes lectures.

Suite au stress post-traumatique de son mari pourtant revenu vivant de la première guerre mondiale, un des personnages principaux de ce roman va prendre une décision radicale pour protéger sa famille qui sera dès lors bouleversée à tout jamais. Il faudra alors attendre septante ans, une enquête judiciaire ré-ouverte, un passé fouillé dans les moindres carnets intimes des membres de la famille pour voir revivre pleinement les deux seules filles survivantes de cette histoire triste, émouvante et si prenante.

Un château magnifique, une famille de rêve, un parc et sa roseraie, un lac et ses mystères.
Un château abandonné, des tasses sur la table, de la poussière sur les meubles, de la tristesse.
Un château hanté, un parc ombrageux, le reflet de l'âme d'une famille fissurée.
Un château visité, une rose juste éclose, des échos joyeux, un vent de printemps.
Un château emballé, une chanson vive, des couleurs plein les yeux, une famille retrouvée.

« Les pauvres, lui avait dit son père autrefois, souffrent peut-être de la misère : les riches, eux, doivent se confronter à leur propre inutilité et il n'y a rien de pire que l'oisiveté pour vous ronger l'âme. »

Une plume riche, colorée, magique ; un style plein de tendresse, de sentiments forts ; une enquête difficile et bien menée ; un fond historique important et bien documenté ; une histoire coup de coeur, une histoire dans L Histoire comme je les aime :-)
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Quelle lecture! On est plongé dans l'ambiance des Cornouailles des années 1930, suite au drame qui a frappé une famille aristocrate: la disparition de leur bébé.

Pour être plus exacte, on suit 3 personnages. La mère Eleanor, la fille Alice et une flic Sadie. Eleanor et sa fille vont nous dévoiler le passé alors que Sadie et Alice devenue âgée vont reprendre l'enquête de nos jours.

J'ai totalement accroché à l'histoire, à la façon dont tous les éléments se mettent en place. Mais surtout, j'ai adoré le personnage d Eleanor.

C'est un personnage très humain pour lequel on ne peut que ressentir de l'empathie. En suivant Eleanor de son enfance à sa mort, on voit la complexité de la vie la modeler et la changer, on compatit à ses doutes et ses peurs.

Il y a juste un tout petit élément à la fin qui m'a gênée. Mais impossible d'en parler ici sans spoiler. Et honnêtement, ça n'empêche pas le livre d'être excellent. Je le recommande chaudement à ceux qui aime ces sagas familiales pleines de secrets.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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"L'enfant du lac " Kate Morton. Presses de la Cité

"1933. Comment Theo Edevane, adorable poupon de onze mois, a-t-il pu disparaître durant la nuit de la Saint-Jean ? Les enquêteurs remuent ciel et terre, mais l'enfant demeure introuvable. Pour les parents comme pour les filles Edevane, la vie ne sera plus jamais la même après ce drame. La maison du lac, la propriété tant aimée, est fermée et laissée à l'abandon.
Soixante-dix ans plus tard, Sadie Sparrow, jeune détective londonienne en vacances dans les Cornouailles, curieuse et momentanément désoeuvrée, s'intéresse à cette mystérieuse disparition. Elle reprend l'enquête, au grand dam de l'une des soeurs aînées de Theo, Alice, devenue écrivain à succès."

François Rivière , Le Figaro, parle de Kate Morton comme de la "parfaite héritière de Daphné du Maurier" .
Je pense qu'il a raison, "Rebecca" m'est venue en tête en lisant "l'Enfant du lac"par rapport au manoir, la mer au loin, des secrets...
Pour ma part j'ai découvert cette auteure avec "le Jardin des secrets" (2009) puis "les Brumes de Riverton (2007).
Cette Australienne semble adorer mettre l'Angleterre dans ses romans et elle le fait à la perfection.
Ici, nous nous trouvons entre Londres et les Cornouailles entre 1933 et 2003... Et un peu à toutes les époques d'ailleurs,car c'est une vraie saga familiale que nous conte Kate Morton. L'histoire de la famille Edevane qui a traversé bien des remous...
De plus, en 2003, se pique à l'intrigue cette jeune inspectrice , Sadie Sparrow, qui après une enquête qui n'a pas pris un bon tournant, s'est "exilée"chez son grand-père , Bertie , dans les Cornouailles.
Un matin, Sadie , faisant son jogging avec son chien , le perd. Elle le retrouvera dans le jardin d' un manoir laissé à l'abandon... La curiosité va l'animer , elle va vouloir en savoir plus, bien sûr...
Le titre original est "The Lake House" , c'est Loeanneth.
Sur plus de six cents pages , l'intrigue se dénoue entre passé et présent sans aucun ennui.
Kate Morton a le talent de distiller petit à petit , des indices pour que le lecteur ait envie de tourner les pages encore et encore... C'est fabuleux.
Les personnages sont travaillés , les situations géographiques de Londres, de Loeanneth, sont si bien décrites, qu'on a l'impression d'y être... C'est ce qui me plait chez cette auteure: le lecteur entre dans le roman pour sentir l'odeur du jardin de Loeannet, des rues de Londres, d'un hangar à bateau près du lac... Les maisons sont des piliers importants et les secrets sont aussi au coeur de l'intrigue.
Aucun personnage n'est laissé de côté, chacun a sa place dans l'histoire.
Nous allons faire la connaissance d'Anthony et Eleanor Edevane, les parents de Deborah, Alice, Clémmie et Theo, le bébé qui a disparu à Loeanneth en 1933.
D'autres personnages ,vont graviter autour d'eux comme la famille DeSiel, (la famille d'Eleanor), Daffyd Llewellyn, (un ami d'Eleanor), Bertie, (le grand-père de Sadie)...
Je ne parlerai pas de la suite pour vous laisser envahir par l'ambiance du roman ... Un moment exceptionnel pour moi.
J'ai eu du mal à le refermer et quitter les personnages...

Merci de tout coeur pour ce Masse Critique chez Babelio .
Merci aussi aux Presses de la Cité pour leur confiance .

Bonne lecture à tous.
Lien : http://stelladealapage.blogs..
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Kate Morton est une écrivaine vraiment douée. Son écriture est belle, sublime. Elle sait extrêmement bien décrire les passions amoureuses et les affres du tourment. Je me suis laissée porter par sa langue, par ses mots, tous bien choisis. Chapeau bas au traducteur qui lui aussi a fourni un travail magnifique.

L'auteur nous entraîne donc en Cornouailles dans les années 30 dans une maison bourgeoise et aimante. Si vous avez aimé l'univers de Downton Abbey ou de Daphné du Maurier, vous adorerez ce roman. On y retrouve la famille Edevane lors de la fête du solstice. Alors que la fête bat son plein, le petit Théo âgé de 1 an disparaît. A-t-il été enlevé? A-t-il été tué? L'enquête à l'époque n'a rien donné et Théo est resté dans les brumes de la mémoire.

En 2003, l'inspecteur Sadie Saprrow est mise à pied par sa hiérarchie qui lui propose de prendre des vacances histoire de se faire oublier quelques temps. Sadie se rend en Cornouailles, chez son grand-père Bertie. Lors d'un footing, elle tombe sous le charme du manoir des Edevane, alors à l'abandon. En se renseignant, Sadie apprend la disparition du petit Théo, 80 ans plus tôt. Elle décide de reprendre l'enquête…

Ce roman vous entraînera dans les méandres de la mémoire. Kate Morton a créé une histoire de famille incroyable qui nous entraîne loin. A travers la disparition de Théo, elle raconte aussi la déliquescence d'une famille, d'un couple. Elle passe au crible l'évolution de toute une génération d'enfants, passée d'un monde fait de codes et de règles à un monde technologique dans lequel les jeunes filles portent des pantalons et non plus de grandes robes à crinoline.

Les personnages qu'elle décrit nous sont rendus attachants par leur histoire, leurs envies et leur démons qui les lient à jamais au domaine des Edevane. Kate Morton a le don pour nous plonger au coeur des secrets familiaux avec énormément d'intelligence et de suspens.

L'ambiance du roman est incroyable. J'ai adoré cette famille nichée au coeur des Cornouailles, dans leur paradis terrestre qui va éclater en morceaux. Lorsqu'on suit Sadie, en 2003, on retrouve un manoir presque intact qui attend son réveil telle la Belle au bois dormant.

L'enfant du lac est une vraie réussite. Ce roman vous tiendra en haleine jusqu'à la toute dernière page. On peut dire de Kate Morton qu'elle est la digne héritière de Daphné du Maurier. Cette dernière serait d'accord avec moi et ne l'aurait pas reniée!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Parce qu'elle s'est trop investie dans une affaire de disparition et a outrepassé les limites de ses compétences, la jeune inspectrice Sadie Sparrow est priée de s'éloigner quelque temps de Londres. Son grand-père vit en Cornouailles. C'est là que Sadie va se mettre au vert. Mais, chassez le naturel... Pendant son jogging matinal, Sadie découvre une propriété qui, semblable au château de la Belle au Bois dormant, paraît figée dans le temps, comme si, un beau jour, ses occupants l'avaient tout simplement abandonnée. Curieuse, Sadie entreprend quelques recherches qui lui font découvrir un terrible événement. Pendant la fête du solstice 1933, le petit Théo a disparu et on ne l'a jamais retrouvé. Que s'est-il donc passé ce jour-là à Loeanneth ?
Le roman de Kate Morton couvre près d'un siècle. Sadie entreprend son enquête en 2003 et se plonge dans le passé de la famille Edevane, propriétaire de Loeanneth, la maison du lac. En 1911, Anthony et Eleanor se rencontrent, la Première Guerre mondiale arrive, Anthony est envoyé sur le front en France. Théo disparaît en 1933. Clemmie, la benjamine, passionnée d'aviation, s'engage comme pilote lors de la Seconde Guerre mondiale. Loeanneth tombe dans l'oubli pendant septante ans. En 2003, Sadie s'y intéresse et va exhumer le passé. Aussi, si le propos de Kate Morton est de nous plonger dans les secrets d'une famille, sa toile de fond est bien plus épaisse.
Pendant la guerre 14-18, Anthony connaît l'horreur des gaz asphyxiants et, bien plus graves et moins visibles, les traumatismes psychologiques qui le tourmenteront toute sa vie. Comme à cette époque, la psychiatrie n'a pas encore fait les progrès que nous connaissons aujourd'hui, Eleanor est pratiquement seule pour gérer le domaine, ses enfants et les crises de démence d'Anthony, qu'il convient de cacher à tout le monde.
Beaucoup de personnages apparaissent, entourant la famille Edevane, dans les années 30, ou Sadie, en 2003. Mais trois femmes dominent nettement les autres protagonistes.
Eleanor a un caractère bien trempé. Depuis l'enfance, elle s'oppose à sa mère, la rigide Constance deShiel, qui, apparemment, n'éprouve pour elle ni tendresse, ni amour. Eleanor compense en vouant à Henri, son père, une véritable adoration. Elle a aussi un confident, Daffyd Llewellyn, qui a abandonné la médecine pour se consacrer aux arts. Ainsi, il a transformé la fillette en véritable héroïne, lui consacrant un ouvrage merveilleux, « Eleanor sur le seuil magique », qui devient un livre-culte.
A la mort d'Henri, Eleanor se voit contrainte de quitter le domaine enchanté, grevé par les dettes de sa mère. A Londres, elle fait la connaissance d'Anthony, un étudiant en médecine, qui lui offre le plus beau des cadeaux : le retour à la terre natale. Quoi d'étonnant donc de voir Eleanor éprouver pour lui un amour sans limites. Quand la guerre est déclarée et qu'Anthony s'engage, Eleanor reste seule pour gérer Loeanneth. Elle le restera à jamais, puisque son époux a laissé une part de lui-même dans les tranchées. Anthony, dont les mains tremblent, doit renoncer à son rêve de devenir chirurgien. Il étudie les sciences dans son bureau, tout en haut de la maison du lac, et ses filles l'aident parfois à constituer son herbier ou une collection d'insectes, bien que les voir épinglés leur cause une certaine appréhension. Eleanor se transforme alors en « Mère », qui veille au bien-être des siens et assume seule les crises de violence, de démence, de son mari. Personne ne doit le savoir. Tout doit rester lisse en apparence.
Sa fille Alice a reçu, pour son anniversaire, un carnet qui, depuis, est son plus fidèle compagnon. Jamais il ne la quitte. Elle y note des phrases, des pensées et y caresse ses premiers rêves de romancière. On la voit aux prises avec les difficultés de la création, abandonnant une idée pour en trouver une meilleure, cherchant inlassablement les ressorts les plus aptes à capter l'attention du lecteur.
Bien qu'elle ait l'air lointaine ou absente, il ne faut pas s'y tromper. Son regard acéré intercepte les moindres secrets. Elle est à l'affût de chaque situation intéressante susceptible d'un jour figurer dans son oeuvre. A quinze ans, elle s'entiche d'un aide-jardinier. Toute son attention se focalise sur lui, si bien que, pour la première fois, ses capacités d'observation seront prises en défaut, justement lorsque disparaît son petit frère. Ce qu'elle ne se pardonne pas.
Et la voici maintenant en 2003, âgée de quatre-vingt-six ans. Elle hérité de Loeanneth, mais n'a plus voulu y remettre les pieds. Devenue un auteur policier à succès, elle a créé le célèbre personnage du détective Diggory Brent. Elle règne dans son bureau, telle une impératrice du crime et, comme les techniques modernes ne l'intéressent pas, elle a besoin d'un assistant qui répondra au courrier des lecteurs et créera un site internet. Cette perle doit être cultivée, littéraire, rompue aux arcanes de l'informatique et avoir tact, patience et sang-froid pour supporter les exigences de sa majesté. Seul Peter Obel rassemble toutes ces qualités. Il ne se contente pas de dompter le web, d'accueillir les demandes des admirateurs et de tenir tête aux exigences de la maison d'édition, il lui prépare du thé, lui laisse un repas dans le micro-ondes, lui apporte un châle quand le temps se couvre.
Enfin, Sadie Sparrow, la jeune inspectrice, ne vit que pour son travail. Il lui tient tellement à coeur qu'elle commet une erreur dans l'affaire Bailey. Alors que ses supérieurs accordent foi à la version du mari qui présente sa femme comme une écervelée irresponsable, partie sur un coup de tête en abandonnant leur fillette, Sadie est émue par la grand-mère, certaine que Maggie est incapable d'un tel acte. Si elle a laissé Caithlyn, c'est qu'il lui est arrivé malheur. Frustrée de devoir classer l'affaire, Sadie se réfugie en Cornouailles. L'inactivité lui pèse. Lorsqu'elle découvre, par hasard, cette vieille énigme non résolue, elle s'y investit corps et âme.
Bien qu'impatiente de connaître le fin mot de l'histoire, je ralentissais ma lecture, désolée d'approcher le moment fatal où il me faudrait abandonner des personnages et des lieux auxquels je m'étais attachée.
Passionnée de littérature, j'aimais beaucoup voir Alice affronter les difficultés de la création : « Diggory Brent sortit de la morgue et repartit vers son bureau. Et... ? Les doigts d'Alice flottèrent un instant en l'air. Que dire ? Chemin faisant, il se disait... Oui, que se disait-il ? Aucune idée ne lui vint. »
Tourmentée par un « tic-tac sinistre qui l'empêchait de dormir depuis le vendredi soir », Alice fait appel à la société de destruction de nuisibles de David Obel. « A peine David avait-il posé sa sacoche au pied du mur et plaqué un verre contre l'enduit pour entendre la bestiole, qu'Alice déclara : « Ce doit être l'horloge de la mort, la grosse vrillette, Xestobium... - ...rufovillosum » avait murmuré Peter à l'unisson. Avant d'ajouter (…) « comme dans le Coeur révélateur. » Si je ne connaissais pas le nom savant de l'insecte, j'avais, moi aussi, reconnu le conte d'Edgar Poe.
Aussi, j'ai vraiment adoré cette lecture qui rassemblait tous les ingrédients pour me plaire : histoire de famille avec des secrets bien gardés, domaine d'enfance un peu magique (Loeanneth me renvoyait à la nostalgie de notre propriété de Néthen), de la littérature, des liens d'affection très forts entre père et fille, de beaux personnages féminins, et enfin, une intrigue bien menée, bien construite, qui rassemble, petit à petit, tous les indices semés au fil des pages, et qui m'a totalement séduite. J'avais déjà adoré « La scène des souvenirs ». J'ai acheté tous les autres romans de Kate Morton.
Je remercie de tout coeur l'Opération Masse Critique et les Presses de la Cité, qui m'ont offert, à travers ces pages, des heures de pur bonheur littéraire.
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J'ai commencé l'année en lisant Kate Morton, j'avais dit que j'y retournerais, et je termine en effet l'année par la découverte d'un autre Kate Morton !

Ce roman ne m'a pas déçue, il m'a tenue en haleine et m'a bien distraite.

Voici les quelques points négatifs décelés :
- Kate Morton aime révéler progressivement les éléments de son intrigue au lecteur en plongeant celui-ci dans différentes époques d'une même vie. J'ai, au point de départ, eu du mal à faire le lien entre les divers personnages, car j'ai peiné à établir un lien entre les différentes époques (ce qui n'avait pas été le cas avec La scène des souvenirs). Cela dit, au bout d'un moment, le lien s'établit en effet.
- L'auteur parvient à manipuler le lecteur de façon à ce qu'il fasse de mauvaises déductions régulièrement, et j'ai apprécié le dénouement de l'histoire, sauf sur un point :
- Sur la forme, j'ai, malheureusement, trouvé plusieurs fautes (au moins 6) d'accord de participe passé et de fautes de frappe (cf p252, 263, 297, 374, 618...). Il y a même un "plutôt" écrit à la place de "plus tôt" p416 (ça pique les yeux...)

Cela étant, j'ai globalement bien apprécié ma lecture et je continuerai avec plaisir à découvrir la plume de Kate Morton.
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