Mes amis devenus

Une lecture simple et rapide. J'apprécie toujours autant la plume de Jean-Claude Mourlevat, mais j'avoue que j'ai cette fois moins accroché avec le personnage principal - et donc un peu moins apprécié cette lecture que mes précédentes, particulièrement Et Je Danse Aussi. Malgré tout, les sentiments sont là, et j'ai retenu une petite larme à la fin - les réflexions sont toujours aussi justes !

Tendre et nostalgique, mélancolique même.
Silvère en est le narrateur. Une rencontre est prévue entre lui et ses 4 copains d'enfance, et ces retrouvailles donnent lieu à un retour accéléré sur sa vie ou plutôt sur sa jeunesse et ce qu'il a partagé avec Luce, Mara, Jean et Lours. Jean, il ne l'a pas perdu de vue, ils ne se sont jamais quitté. Mais les autres, et surtout Mara dont il était follement amoureux... Donc il loue une maison de vacances où ils doivent se retrouver tous les 5. Et les deux premiers tiers du roman sont consacrés aux souvenirs, les retrouvailles ne viennent qu'après.
Je n'ai pas du tout retrouvé l'auteur, mais je n'avais lu que "Tomek", un petit roman initiatique pour la jeunesse drôlement bien écrit et que j'avais dévoré. Celui-ci me semble moins intéressant, moins prenant, plus grave peut être dans ce regard sur la vie qu'ont les personnes âgées. Justement, j'avais hâte de découvrir les collaborations de cet auteur avec Anne-Laure Bondoux que j'adore, et ce roman-là me permet de découvrir comment il écrit pour les adultes. J'avoue que j'aime un peu moins...

J'ai ouvert "Mes amis devenus" à la première page et je l'ai posé... à la dernière, encore groggy par l'excellent moment que je venais de passer.
J'émerge lentement de ma lecture dans laquelle je n'ai trouvé aucune mièvrerie, aucun mélo dans le récit de cette tranche de vie.
D'une plume légère et joyeuse, l'auteur a su me conter cette belle histoire d'amours et d'amitiés avec réalisme, délicatesse et humour... J'avoue aussi que la fin m'a agréablement surprise par sa finesse.

J'ai adoré ce roman, j'ai me suis accrochée à ces souvenirs d'enfance ainsi qu'aux retrouvailles 40 années plus tard.
J'ai aussi adoré le principe des têtes de chapitres qui fonctionnent comme une succession de mots ou d'expressions assemblées, sans queue ni tête.

Bref, c'est une toute simple mais néanmoins superbe histoire, un auteur facile à lire et plein d'humour, des textes vrais : un livre magique.

Ha, j'ai failli oublier mon petit mot pour l'auteur : génial le hérisson !

Touchée, coulée ! le récit des retrouvailles de ces cinq amis, trois hommes et deux femmes, précédé par l'histoire du narrateur, et celle de leur vécu commun à l'adolescence, a résonné en moi. Les années intenses vécues entre ados, la découverte de familles si différentes de la sienne, le premier amour, la séparation...
Et puis on se perd de vue, sauf avec l'Ami le plus proche, chacun sa vie avec ses rencontres, ses joies, ses épreuves. Et on se retrouve avec un peu d'appréhension sur une île quarante ans après, l'âge venant, pour cinq jours partagés.
J'aime l'écriture de Jean-Claude Mourlevat, son humanité, il sait raconter au plus juste, avec un zeste d'autodérision et d'humour et une grande tendresse, les hommes et les femmes et leurs relations complexes. le genre masculin étant peu enclin à la confidence (doux euphémisme), j'apprécie d'avoir l'occasion de connaître les pensées d'un garçon, d'un adolescent puis d'un homme. C'est très difficile d'écrire simplement (en apparence), sobrement (mais avec subtilité), la vie de gens "ordinaires" et en même temps uniques. Dans ce livre pas de héros grandioses, pas d'aventures pittoresques, pas de cadavres, pas de théories, pas de messages grandiloquents, nous sommes au ras des pâquerettes et ça m'a fait du bien. Seulement les copains d'abord. Sûr que jamais, au grand jamais leur trou dans l'eau n'se refermera.
Cette histoire à la fois singulière et universelle me donne envie de recontacter ma meilleure amie du pensionnat.

J'ai passé un très bon moment avec ce roman, le style de l'auteur est très agréable, j'ai ressenti pas mal d'émotions, on passe parfois du rire aux larmes.
Il y a une vraie authenticité dans ce récit et dans ces personnages, vous savez parfois ce moment où on lève les yeux au ciel en se disant que dans la vraie vie, personne ne parle ou ne se comporte ainsi, rien de tout ça dans ce roman, bien au contraire, et j'ai été touchée par sa justesse.
Je vous le recommande donc si vous avez besoin d'une lecture douce et tendre, emprunte de nostalgie. Je lirai encore cet auteur, c'est sur.

Ce petit roman est un bonbon doux et amer à la fois; les saveurs de l'enfance, la nostalgie et le regret.
D'après le résumé du livre et les premières pages du livre, on s'attend aux retrouvailles de Silvère, Jean et leurs trois amis d'enfance.
Pourtant, la moitié du livre s'attarde sur l'enfance puis l'adolescence de Silvère. Il nous parle de sa famille, de son ami Jean, de son amour pour Mara...Tout est si bien raconté pour arriver à ce moment précis, les retrouvailles des 5 amis du lycée. Mais là, je me rends compte qu'il ne reste que si peu de pages pour raconter ses retrouvailles... Mais cela est suffisant et charger d'une telle intensité qu'on s'en retrouve plein d'émotions. L'écrivain Silvère qui est le narrateur principal laisse alors le rôle principal du roman à ses amis...
Bref, un livre de 220 pages, c'est tellement peu et suffisant pour raconter l'histoire de ces 5 amis. Magnifique roman !

J'aime cet auteur donc j'ai voulu lire ce livre. Lecture agréable, distrayante mais rien de plus.

J'ai beaucoup aimé ce livre ! J'ai eu l'impression qu'un ami me parlait et me dévoilait ses souvenirs, sa mélancolie d'une très belle manière avec beaucoup d'humour et de subtilité!
J'aime bien écouter l'emission du dimanche matin sur France inter qui parle du rapport qu'on a avec la mélancolie. L'animatrice radio demande toujours de donner sa définition de la mélancolie et ma définition se rapprocherait de ce livre : elle n'est pas forcément triste, elle est nécessaire et nous habite et étonnement nous projète dans l'avenir.
Et puis Silvère est attachant, il m'a fait sourire et ce qu'il dit est tellement vrai. Notamment ses souvenirs d'adolescents avec ce retournement de situation, lorsqu'il décide de se suicider suite à un chagrin amour, et pouf la Paule passe et ils couchent ensemble, puis tout va déjà mieux. Qui n'a pas été desespéré alors qu'il etait ado pour un evenement qui nous parait aujourd'hui beaucoup plus anodin ?
J'ai aussi ce même genre de sentiments à l'idée de retrouver plusieurs de mes amis d'enfance.
Il y a aussi pas mal l'humour dans la plume de l'écrivain, par exemple lorsqu'il dit que s'il était un auteur américain il écrirai "putin de..." tout le temps.

En bref, on passe un bon moment avec ce bouquin!

Ils sont cinq et ils ne se sont pas revus depuis quarante ans. Silvère l'écrivain est le premier sur l'île, il prépare la venue des amis. Patienter sur l'embarcadère de l'ile d'Ouessant en l'attente du ferry est pour lui l'occasion de se remémorer ses souvenirs d'enfance et d'adolescence. Ainsi nous faisons la connaissance de Jean l'ami de toujours, de Mara, Luce et Lours'. En attendant le ferry avec lui, nous découvrons comment cette amitié c'est forgée, comment des petits moments de vie ont permis à chacun de graver dans leurs mémoires une trace qui résistera au temps.
"J'étais tombé ami comme on tombe amoureux. Après cela je n'ai plus jamais été seul dans ma vie et cinquante ans plus tard, c'est ce même Jean que j'attends, accoudé à une barrière métallique, sur l'embarcadère du port d'Ouessant..."
Au fil des pages et des expériences, on découvre comment la vie les a fait grandir, les a chamboulé, bouleversé, fait s'aimer. Nous passons sur cette île quelques jours avec eux, des jours ordinaires ou parfois les silences en disent long. le temps a fait son oeuvre, temps des regrets mais très vite celui des retrouvailles. Retrouvailles se faisant l'écho d'épreuves traversées et de souvenirs partagés.
Mes amis devenus est un livre aux personnages attachants, simples et drôles. Un livre sur l'amitié, l'amour. Et qui se lit en toute simplicité, touchant il se dévore même.
Et c'est empreint d'une certaine nostalgie que pendant les poses lectures, on se remémore nos bons moments... Que l'on reconstitue notre histoire.
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Quelques instants avant des retrouvailles entre amis de jeunesse le narrateur se souvient de son enfance et de son adolescence dans le Puy de Dôme. Ces deux premiers tiers du roman sont absolument dans l'esprit "feel-good book", c'est drôle et bien vu. On reconnaît des parties autobiographiques.
La dernière partie sur les retrouvailles est un peu moins bien, un peu trop comédie sentimentale à mon goût mais le récit reste rythmé. J'ai plié le bouquin en 24 heures
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