Jean-Claude Mourlevat est une plume incontournable dans le paysage de la littérature française, touchant autant à la littérature contemporaine qu'adolescente ou jeunesse. Voici son tout dernier roman !
Mes amis devenus est un livre que l'on prend plaisir à lire, que l'on le dévore rapidement car c'est à la fois fluide, court et touchant. J'ai aimé le fait que l'auteur décide non pas de mélanger les flashbacks au temps de narration mais bien de raconter le passé pour expliquer les retrouvailles du présent. J'ai vraiment aimé la partie consacrée aux souvenirs du héros narrateur notamment sa rencontre avec chacun des membres de la Main, ce groupe qui se retrouve plus de quarante ans plus tard pour faire le bilan de leur existence.
La thématique n'est pas très originale reconnaissons-le, il faut ainsi y apporter quelque chose d'original. Dans
Rural Noir,
Benoît Minville amène un aspect "country noir", dans
Retour à Oakpine,
Ron Carlson apporte du nature writing et ainsi de suite. Dans ce roman je n'ai pas vu cette touche unique, personnelle qui aurait pu en faire un vrai coup de coeur. Certes c'est émouvant, certes on aime suivre ces personnages mais cela a déjà été fait.
Le point fort de ce livre est l'écriture du romancier, toujours aussi sensible, vraie, précise et poétique. Sa prose fait défiler les pages et on se régale de la lire. J'ai bien apprécié les protagonistes : Luce l'intrépide féministe, Lours' l'écorché par la vie, Jean le meilleur ami, ou encore Silvère le narrateur sentimental sauf celui de Mara que je trouvais trop insensible et égoïste, bien trop consciente de ses avantages physiques et en profitant pour torturer et se lasser trop vite d'autrui.
En définitive, c'est un livre très plaisant à lire qui ne cherche pas à révolutionner le genre mais à faire passer le lecteur par une myriade d'émotions différentes.
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