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Que voilà une bien jolie histoire d'amitié et de valeurs. Beaucoup de tendresse dans ce roman qui s'attarde avant tout à la vie de Sylvere, sa vie avec son père, une mère morte en couche et puis Suzanne la factrice-Maman de substitution. Passent les années et arrivent un à un les amis que Sylvere rencontrera et avec lesquels il nouera un profond attachement pour diverses raisons.

Il y a Jean. Rencontré à l'internat, autant Sylvere est plutôt sage autant Jean est plutôt excentrique avec des idées qui rempliront le coeur des souvenirs de ces deux amis.

Il y a Mara. Une jeune fille méditerranéenne exotique qui fait fondre le coeur de tous les garçons tant elle est belle. le premier amour de Sylvere. le plus beau souvenir de Mara qui se rappèlera encore quarante ans plus tard de ce garcon, Sylvere, le seul à lui avoir offert un « Je suis follement amoureux de toi ».

Il y a Lours. Un grand gaillard aux allures viriles et assurées. Il apportera sa complémentarité à ce groupe d'amis toujours en reste d'émotions.

Il y a Luce. Une jeune fille qui ne fait pas des codes sociaux sa normalité et qui transforme les us et coutumes à sa sauce. Brillante et originale, elle sera l'exemple qu'on peut réussir sa vie même après avoir grandi chez les Tuche ;-).

Les années passent et les amis se séparent, à chacun sa route et sa vie. Les souvenirs restent et c'est bien grâce à eux que Sylvere accepte sans l'ombre d'une hésitation, plus de quarante ans après, l'invitation de Jean à passer un week-end tous ensemble.

Mes amis devenus.

Sous un petit air du regretté Charles, on se souviendra... 🎶 ...

« Mes amis étaient pleins d'insouciance
Mes amours avaient le corps brûlant
Mes emmerdes aujourd'hui quand j'y pense
Avaient peu d'importance
Et c'était le bon temps
Le temps des canulars
Des pétards
Des folies
Des orgies
Les jours du bac
Le cognac
Les refrains
Tout ce qui fait
Je le sais
Que je n'oublierai jamais
Mes amis, mes amours, mes emmerdes »
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"Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte"
(Pauvre Rutebeuf)

Avant de nous faire partager cette réunion de vieux amis qui ne se sont pas revus depuis près de quarante ans, Jean-Claude Mourlevat nous raconte la jeunesse de Silvère Benoit et de quelle façon il a rencontré ses quatre amis : Jean, Mara, Lours' et Luce. Cette première partie est comme un bain de jouvence, cette nostalgie nous fait tout à la fois rire et pleurer. La réunion en question sur l'île d'Ouessant est beaucoup plus courte. Et si on n'avait rien à se dire, et si, et si ? Non pas vraiment, les souvenirs ressurgissent, un mélange de regrets et de tristesse. Et si on était passé à côté de la vie, à côté de l'amour ? Sous la plume de Mourlevat le temps s'arrête pendant quatre jours.
Merci Antyryia de m'avoir fait découvrir ce livre. Ce fut une lecture émouvante.
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Jean, la soixantaine a souhaité passer quelques jours sur l'île d'Ouessant avec quatre amis de jeunesse.
Sylvère, le narrateur, est le seul qu'il a continué à côtoyer.
Nous suivons l'histoire de Sylvère depuis sa naissance très chamboulée et petit à petit les autres personnages vont apparaître après l'école primaire. Jean, l'ami de toujours; Mara, la séductrice ; Lours le grand bouclé triste, Luce, la grande fille plus masculine.
Il faudra arriver à la moitié du livre pour voir les amis réunis et c'est très bien ainsi car le récit de Sylvère est craquant et relate bien la genèse de l'amitié entre ces cinq anciens ados dans les années 60, 70.
Et puis, dans les retrouvailles, je l'ai vécu dernièrement, on se parle toujours avec autant d'intimité mais la vie est passée par là et a eu le temps de semer ses différences. Alors, les blancs surviennent vite dans les conversations comme l'auteur le souligne très bien au début de leur rencontre à Ouessant. C'est dans l'action que les liens reviennent.
J'ai admiré la grande place faite aux vraies valeurs, les moments forts vécus dans leurs vies personnelles et partagées entre eux dans leur jeunesse.
Durant son adolescence, Sylvère découvre les différences de milieux qui empêchent un amour de continuer mais pas l'amitié.
Le ton employé est une juste distance par rapport aux évènements mais il n'empêche que j'ai été plusieurs fois très émue. Il faut dire que Jean-Claude Mourlevat est juste un tantinet plus âgé que moi. Il parle donc d'une époque proche de celle de ma jeunesse avec tellement de sincérité que je le répète: c'est craquant, très humoristique et bien écrit.
Les titres des chapitres annoncent les éléments principaux de ceux-ci. Je revenais chaque fois en arrière pour relire l'intitulé.
J'ai connu ce livre grâce à Sabine que je remercie bien sincèrement. Grâce à elle, j'ai presque fait un bond dans le temps.
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Jean-Claude Mourlevat !
Un nom qui m'était inconnu, il y a encore quelques semaines...
Et que je ne suis pas prête d'oublier maintenant !

Cet auteur m'avait déjà bien conquise avec son précédent livre, Et je danse, aussi, écrit à quatre mains avec Anne-Laure Bondoux.
Lors de notre rencontre au salon Etonnants voyageurs de St Malo, je lui ai dit combien j'avais apprécié cette magnifique amitié épistolaire, combien il m'avait touchée avec chacun des personnages...
... Oubliant complètement de m'intéresser au roman qui trônait juste devant lui pourtant... Mes amis devenus... Tout juste sortie depuis quelques jours...
Je me suis rendue compte de ma bêtise très vite après avoir quitté le salon. L'émotion redescendue et une fois le cerveau reconnecté. Et quel regret !
Erreur (en partie) réparée une semaine plus tard et qui me donnera une bonne excuse de le revoir à une prochaine occasion.

Aussitôt entre les mains, aussitôt dévoré.
Un vrai et sublimissime régal !

Je suis passée par une multitude d'émotions.
Celle qui domine est vraiment la nostalgie.
Un récit de souvenirs, simple, sincère, truffé d'humour et de tendresse.

J'ai beaucoup ri. Mais j'ai aussi pleuré... En plein milieu du livre !
J'en suis encore toute retournée...
Une scène qui m'a émue comme ce n'est même pas croyable !
Pleurs d'un trop plein d'émotions qui ce sont terminés sur un éclat de rire. C'était tellement fort !

Les personnages sont juste magnifiques.
Chacun apporte énormément à l'histoire.
Jean-Claude Mourlevat a vraiment le don de rendre ses personnages "vivants". Je l'avais déjà constaté dans son précédent roman.
On les voit, on les vit, on les aime, on s'y attache, ils nous touchent, on les connait !
Ce sont nos proches,nos potes, nos voisins, nos anciennes connaissances...

Tout un éventail d'émotions, donc, avec cette lecture.
J'ai orné mon livre d'une vingtaine de "petits retours", pour pouvoir revivre à n'importe quel moment, quand je le souhaite, un de mes passages favoris, une jolie et forte émotion, etc.

J'ai vibré ! J'ai plané !
Comme c'était fort ! Comme c'était bon !

Mon plus grand coup de coeur depuis le début de l'année !

Embarquez sur le ferry qui vous ramènera au temps de votre enfance, de votre adolescence.
Revivre vos plus belles amitiés, vos premiers amours, vos plus beaux souvenirs, mais aussi vos regrets... avec tendresse et nostalgie !

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Cher Monsieur Mourlevat,

C'est à bord du ferry qui m'emmène de Livorno à Bastia, que je referme votre livre avec beaucoup d'émotions.

Dans le sillage de ce géant blanc des flots, les formes douces et sombres de Capri se dessinent derrière moi, telle une île mystérieuse qui semble glisser sur l'horizon au fur et à mesure que nous fendons les vagues, tandis que la mer de Ligurie nous offre son scintillement d'azurs à perte de vue...

Assis sur le pont arrière du bateau, tout de bleu et blanc vêtu, mes pensées sont encore embrumées de vos mots, la faute également, je dois bien le reconnaître, à une nuit bien trop courte (c'est fou comme la climatisation est particulièrement bruyante sur ces gros navires !).

L'endroit m'est apparu parfait pour profiter de votre second roman en littérature adulte, mes yeux encore humides d'embruns marins que nous livre le Libeccio, ce vent du Sud, mêlés aux douces émotions océanes que vous m'avez occasionnées durant cette traversée.

Certes, ce n'est pas Ouessant qui m'attend comme vous au bout du débarcadère, mais qu'elles soient du Sud comme du Nord, toutes les mers du monde possèdent en elles cette même force tranquille qui nous poussent à nous questionner sur notre passé, sur notre vie, nos joies, nos doutes, nos regrets, nos amis devenus...

Les vôtres, ces amis devenus, c'est sur le ponton de l'île d'Ouessant qu'ils se retrouvent, quarante ans après, leur jeunesse derrière eux, pour se questionner et partager une dernière fois leurs souvenirs, effleurer leurs vies du bout des doigts et leurs amours d'un battement de cils, évoquer leurs regrets ou au contraire, tenter de les exorciser...

« On se racontera ce qu'on est devenus. En réalité, nous n'en faisons rien. C'est plus subtil que ça : nous procédons par petites touches qui finissent par dessiner le paysage de chacun. »

Tels les cinq doigts de la main, il y a là Lours', grand et fort mais aussi mélancolique ; Luce l'électron libre un peu fofolle ; Jean le guide, sage et rassembleur, Sylvère le pilier au coeur tendre et la jolie Mara, celle qui les unit finalement tous...

Avec eux, c'est une palette émotionnelle forte que vous avez tissée pour nous, dans un style drôle, tendre, dramatique et simple à la fois... comme devraient toujours l'être de belles retrouvailles entre vieux amis.

Après avoir adoré Et je danse aussi, vos mots m'ont une nouvelle fois emporté.

Merci pour cette traversée maritime en votre compagnie et cet instant parfait, Monsieur Mourlevat.

Je vous laisse à présent... la Corse m'attend au bout de mon ponton à moi !
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Voilà une histoire que tous devraient lire en ce temps de Noël, une histoire qui met du baume au coeur, une histoire d'amitié, de fidélité, d'amour familial, pleine de tendresse et d'humour.
Vraiment, en ces temps troublés, Jean-Claude Mourlevat apporte sa contribution afin de nous apaiser, car il nous montre que malgré les tempêtes, malgré les disputes et les jalousies, l'amour et l'amitié triomphent.

A la faveur d'une réunion d'amis plus vus depuis 40 ans, le narrateur, Sylvère Benoit, se remémore son enfance et son adolescence en compagnie de Jean, l'ami le plus cher. Mais aussi son grand amour avec Mara, écourté et disloqué par celle-ci. Luce et Lours complètent la petite bande.
Sylvère parle également de son père qu'il adore, ainsi que de Suzanne, sa maman de remplacement qui l'a élevé comme une vraie maman.

Beaucoup d'anecdotes racontées de manière cocasse, même si le sujet souvent est grave. Et puis après les trois quarts du livre, nous voyons arriver les amis au lieu du rendez-vous, une maison sur une île bretonne, où Sylvère, les mains moites, le coeur en bandoulière et l'esprit vagabond, les attend. Cinq jours se passeront, les souvenirs affleureront, l'amour reviendra faire un tour, et l'amitié, toujours, triomphera.

C'est ce que je souhaite à chacun d'entre vous pour les jours qui viennent et pour l'année qui se profile.
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Il y a nos lectures choisies, et celles que l'on nous offre. Parce qu'on connait nos goûts, ou parce qu'on souhaite nous faire découvrir un coup de coeur.
Nos amis devenus, m'a été offert par une amie lectrice.
A l'entendre, je l'imagine bondissante d'enthousiasme, à une telle hauteur qu'il me faudrait, sans doute, un trampoline pour atteindre les mêmes sommets.
Mais je l'avoue, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir l'écriture de Jean-Claude Mourlevat.
Sylvère et Jean ont décidé d'organiser les retrouvailles avec leurs trois amis d'adolescence, Lours, Mara et Luce. 40 ans ont passé. Si les deux organisateurs ne se sont jamais complètement perdus de vue, il y a quand même une certaine appréhension à retrouver leurs comparses.
C'est Sylvère qui est chargé de l'organisation, et c'est à travers sa voix que nous faisons la connaissance des 5 protagonistes.
Et là... Alors là, Mr Mourlevat, chapeau bas. Un roman jubilatoire comme on aime en rencontrer de temps en temps. Le trou normand au milieu du banquet de nos lectures.
C'est drôle, c'est léger, c'est tendre, morbide parfois, mais tellement bon.
Et comme souvent dans ce genre de roman, il faut garder ses mouchoirs à proximité, on passe du rire aux larmes, et parfois les deux en même temps.
Laissez-vous tenter, vous ne le regretterez pas, je vous le promet.
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Alors que dire de ce livre. Je l'ai beaucoup aimé ♥ et oui encore une belle lecture, emprunte d'humour, de douceur, d'amitié et d'amour.

Une lecture qui nous fait plonger dans la nostalgie et nous retourner sur le temps qui passe.

Silvère a acquiescé à l'idée de son ami de toujours Jean, ils vont réunir leurs amis d'enfance qu'ils n'ont pas revus depuis 40 ans ! Ah que le temps file vite !

En les attendant à Ouessant où les anciens amis vont débarquer, Silvère va se replonger dans sa vie dans les moments importants et plus particulièrement revivre les moments de rencontre avec ses amis là. Ses amis qu'il va revoir enfin et que la vie a éparpillée.

J'ai vraiment aimé cet homme, avec ses fragilités, sa simplicité, sa gentillesse.

Et puis il y a son amour pour Mara qu'il a dû enfouir au plus profond de son âme quand elle lui a dit non. Sa plus grande déception, celle qui le hante encore et toujours malgré la vie qu'il a construit. Son amour de jeunesse, son premier amour.

Le livre parle beaucoup du passé, les flash back sont nombreux mais les quelques jours qui réunissent enfin les amis à Ouessant sont l'occasion de revivre tout ces moments et d'échanger sur la vie.

Que peut-on se dire après 40 ans passé ? Qu'est ce que les personnes ont construit chacune de leur côté ? Quels souvenirs commun les lient encore et toujours, comment vont se comporter les uns et les autres ?

Vous le saurez en lisant ce très bon livre qui m'a fait sourire et m'a ému.

Une très belle lecture encore que m'a offert Jean-Claude Mourlevat. Un livre où l'amitié est mise à l'honneur avec la très belle relation entre Silvère et Jean.

Merci merci vraiment pour cette belle lecture !

Quant à vous mes amis n'hésitez pas à lire cet auteur dûment recommandable ♥
Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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Après l'émouvant"Et je danse, aussi" et en littérature jeunesse le délicieux "La rivière à l'envers", voilà mon troisième livre de cet auteur généreux et tendre.Le troisième et mon préféré !

Silvère , le narrateur, nous raconte en direct l'attente tout d'abord, sur l'île d'Ouessant, de l'arrivée de ses quatre amis de jeunesse, qu'il n'a pas revus depuis quarante ans, sauf Jean, avec qui il est resté en relation . C'est ce dernier qui a eu l'idée de ces retrouvailles.

En fait, une grande partie du livre correspond aux souvenirs de Silvère, et à travers lui, c'est notre adolescence qui ressurgit avec émotion: les effleurements qui font battre follement le coeur, les musiques qui bouleversent le corps,les espoirs insensés et les désillusions qui ravagent , la liberté qui affole et enivre, le groupe de copains aux blagues dont ils sont les seuls à rire...

L'auteur a vraiment ce don de nous rendre présents presque charnellement les personnages, de nous les faire aimer, avec leurs failles, leurs belles âmes aussi. Mara, la métisse si troublante dont ils étaient tous amoureux ( surtout Silvère !), Luce, la révoltée si drôle, Lour's hanté par les drames de sa famille, et Jean, l'ami fidèle et délicat . Et bien sûr, Sylvère,l'imaginatif,le sensible, qui est ( tiens!) romancier...

Dans la dernière partie, ils se retrouvent enfin, avec bonheur, il y aura des moments intenses et des révélations...

Ce que j'ai apprécié surtout dans ce roman, c'est le juste équilibre entre humour ( certains passages sont hilarants!) et mélancolie du temps qui passe , qui se retrouve parfaitement exprimé dans une phrase du narrateur :" Nous rions encore mais nous sommes déchirés de nostalgie."

Une bien belle escapade au pays du passé, des rêves adolescents, incandescents, inoubliables...





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Un petit roman sans prétention, sans sophistication, mais si riche en émotion....Simplicité, authenticité, fluidité, spontanéité, et surtout ces petites touches d'humour omniprésentes et pétillantes !
Un petit bonbon tendre, pas toujours rose mais jamais guimauve !
Un environnement familier dans lequel j'ai eu plaisir à me retrouver et à m'y promener !
PS: née à peu prés la même année, et à peu près la même région, nous aurions pu nous croiser sur les bancs de l'école, je vous aurais volontiers prêter ma gomme, et vous m'auriez peut-être susurrer à l'oreille quelques historiettes germées en votre tête !
Merci, Mr Mourlevat, pour cette âme d'enfant préservée, et ce regard d'adulte si bienveillant !
J'attendrai patiemment votre prochain roman. Je sais que vous écrivez surtout pour les enfants, je vais me sentir un peu lésée, et frustrée....Mais eux, qu'est-ce qu'ils vont se régaler !
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