S'opposant aux dualistes (Guèbres) de toute sorte, Mazdéens, Zoroastriens, Manichéens, Nasir od-Dîn pose le mal comme accident, ce qui rappelle un autre aphorisme : "Le Bien est ta coutume, ô mon Dieu ! le Mal est ton décret." Mais s'il démarre par des métaphores "écume", "particules de boue" pour illustrer le côté transitoire, inconsistant qu'il accorde au mal, la fin de sa démonstration, évoque fortement le cycle solaire diurne ou annuel, par la régularité infaillible du déclin de la ténèbre sur la lumière, et ainsi laisse en suspens une question qui brûle les lèvres. Quand le Mal a entièrement "fondu" devant la Lumière, que se passe-t-il ? Les Guèbres, eux, disent que tout recommence, comme le cycle solaire passe invariablement par une course, de l'apogée jusqu'à la déréliction, puis la renaissance solsticiale. Pour le moment, Nasir od-Dîn ne nous dit rien de la fin des fins. Attendons de voir où il nous mène...
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