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sur 541 notes
Je l'avais emporté dans mes bagages pour l'Ecosse et l'avais commencé au milieu des highlands. C'est dans la fournaise andalouse que j'ai découvert le dénouement surprenant de cette enquête policière de l'assassinat d'un dignitaire britannique dans un quartier chaud de Calcutta. Nous sommes au lendemain de la première guerre mondiale dans la grande colonie indienne du RU. Un inspecteur de Scotland Yard est envoyé sur place. Alcoolique et abîmé par la guerre et ses conséquences, il devra s'adapter à l'environnement , aux tensions sociales et ethniques, à l'hypocrisie intrinsèque de « l'occupation coloniale »(sans parler du racisme, des discriminations et autres joyeusetés qui vont avec le comportement abject de tout occupant étranger), pour découvrir qui est responsable de cet assassinat et de quelques autres meurtres sur le chemin de son enquête.
Remarquablement construit et écrit, on est touchés par la sensibilité de cet enquêteur Sam Wyndham. On suffoque sous la moite chaleur de Calcutta, on s'étourdit dans les vapeurs d'opium. Évidemment, les outils modernes à la disposition des enquêteurs ne sont que peu développés et cela permet de mettre en exergue l'instinct, le flair de l'enquêteur….mais attention le contexte indien peut tromper le plus fin limier….
Deux autres enquêtes sont disponibles…mais pas d'inquiétude « les princes de Sambalpur » et « avec la permission de Gandhi » patientent dans une de mes PAL….
Bonne lecture!
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Calcutta, 1919. le capitaine Wyndham fraichement débarqué de Londres prend la tête d'une enquête sur le meurtre d'un sahib (un blanc) dans une ruelle d'un quartier malfamé au pied d'une maison close. Assisté par le sergent Banerjee, il essaie de démêler le vrai du faux d'un crime qui semble de prime abord commis par un nationaliste indien. Luttant contre ses démons (les séquelles psychologiques de la Grande Guerre et la mort de son épouse), l'ancien inspecteur de Scotland Yard doit faire face à un simulacre de justice voulu par les colons pour faire triompher la vérité.
Plongée dans l'entre-deux-guerres en Inde, L'Attaque du Calcutta-Darjeeling est le premier tome d'une série policière anglaise pleine de charmes qui met en scène un enquêteur opiomane et son second (allo Sherlock Holmes ?!), un adjoint indigène sans qui Wyndham n'aurait pu résoudre son enquête. L'auteur dénonce également, à travers le regard de son héros, le racisme et l'omnipotence des colons pourtant minoritaires dans le pays.
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Nous voici en Inde à Calcutta, la capitale des Indes, exactement le 9 avril 1919. le pays est sous domination britannique.
Samuel Wyndham (dit Sam), rescapé de la Grande Guerre, traumatisé par les combats et la perte de sa femme, Sarah, est arrivé depuis peu. Ancien inspecteur de Scotland Yard, il vient d'être intégré dans la police impériale du Bengale en tant que capitaine. Il espère se reconstruire en démarrant une nouvelle vie, loin de son pays natal. Il garde de ses épreuves personnelles un gout immodéré pour la morphine qui a soulagé ses douleurs physiques, et pour l'opium qui lui permet de tout oublier et surtout de dormir, car enfin, il n'entend plus les cris des soldats blessés et le bruit des obus qui hantent ses nuits, et ne fait plus du tout de cauchemars.
Mais ce qu'il veut par dessus tout, c'est ne pas décevoir lord Taggart qu'il a connu pendant la guerre et qui lui a fait confiance en lui permettant de venir faire ses preuves ici.
Il ne connait rien à ce pays, ni à cette ville, et peu de chose des moeurs des autochtones, mais il est aussitôt mis dans l'ambiance car il doit élucider le meurtre d'un haut fonctionnaire britannique, Alexander MacAuley, un proche collaborateur du Vice-Gouverneur du Bengale.
Pour ses collègues, il ne peut s'agir que d'un meurtre perpétré par un indien. Mais rien n'est moins sûr pour Sam.
D'abord, que faisait ce haut fonctionnaire dans ce quartier indigène mal famé à deux pas d'une maison close ?
Pourquoi lui a-t-on glissé dans la bouche un message froissé, rédigé en bengali, demandant aux anglais de quitter l'Inde sous peine de représailles ? Tout porte à croire qu'il s'agit de l'oeuvre de terroristes.
Peu de temps après, le Calcutta-Darjeeling, un train postal assurant la jonction entre les deux villes, est attaqué mais bizarrement, rien n'a été dérobé : les coffres étaient vides !
Les deux affaires sont-elles liées ?
Plusieurs indices font penser que tout cela ne peut être que l'oeuvre du célèbre Benoy Sen, recherché dans tout le pays depuis 4 ans et chef de Jugantor, un des plus importants groupes révolutionnaires. Ce groupe ne désire apparemment qu'une chose, chasser les anglais et obtenir l'indépendance.
Aidé du sergent Sat Banerjee, un officier indien, cultivé mais proche de son pays et d'un anglais raciste et méprisant, John Didby, Sam va devoir déployer tout son savoir-faire pour élucider l'affaire qui se complique quand la hiérarchie et la Section H de la police militaire s'en mêlent.
Comment conserver la bonne attitude quand on se trouve partagé entre ses convictions et sa hiérarchie ?
D'autant plus que les menaces, les intimidations, les agressions pleuvent sur lui, tentant de le décourager lorsqu'il approche trop prêt de la vérité...

Au niveau du contexte historique, le roman se déroule à un moment très intéressant de l'histoire de l'Inde : au début de la révolte qui mènera le pays à l'indépendance.
Les idées pacifistes de Gandhi commencent à faire leur chemin...mais les lois Rowlatt, entrées en vigueur depuis peu, provoquent la colère des bengalis.
En effet, elles autorisent le gouvernement colonial à arrêter, sur simple soupçon ou dénonciation, sans preuve et sans aucun procès, toute personne susceptible de s'opposer au régime, ou ayant des activités terroristes ou révolutionnaires. Bien entendu tout rassemblement est interdit !
Quelques jours plus tard aura lieu le massacre d'Amritsar durant lequel les soldats, commandés par le général Reginald Dyer, ouvrent le feu sur la population qui s'était rassemblée de manière tout à fait pacifiste. Il y aura plus de 300 morts et plus de 1000 blessés parmi lesquels des femmes et des enfants, et la population se révoltera de plus belle.
C'est un roman qui raconte donc un pan de l'histoire de l'Inde tout en abordant des sujets graves de société. J'ai aimé la façon dont l'auteur nous fait entrer peu à peu tout en douceur et lenteur dans l'ambiance. Mais il faut noter qu'à travers ses personnages, il distille aussi de nombreuses réflexions, sans pour autant renoncer à son humour.
L'ambiance de ce polar est donc particulière et les propos édifiants pour qui ne s'est jamais penché sur les méfaits du colonialisme : la corruption, la répression violente faite contre la moindre opposition, la bonne conscience que les blancs affichent sans aucun scrupule, pensant agir pour le bien des populations, le racisme envers les populations autochtones, la suprématie des colons...tout est parfaitement bien décrit. Ce qui est particulièrement choquant, c'est la rapidité avec laquelle les blancs nouvellement arrivés peuvent devenir très vite convaincus de leur supériorité.
Le lecteur se révolte, découvre à quel point il n'y a pas de justice dans ce pays, à quel point la hiérarchie est prête à tout pour étouffer l'affaire en cours.
Le capitaine Wyndham, le narrateur donc, va non seulement avoir beaucoup de mal à se repérer dans cette ville inconnue aux moeurs nouvelles pour lui, à la chaleur accablante, et à la foule bruyante vivant au rythme particulièrement indolent de l'Inde, mais en plus, comme c'est un homme intègre qui a des conceptions humanistes et espère les mettre en application et qu'il ne se sent pas l'âme d'un colon, il n'aura de cesse de vouloir mener à bien son enquête jusqu'au bout.
Il vit des moments très difficiles quand il découvre à quel point tout est décidé d'avance, quel que soit le résultat de son enquête, et il va être déçu car la justice d'ici n'a rien à voir avec ce qu'il a connu en Angleterre. Là-bas leurs supérieurs ne cherchaient ni à les influencer et encore moins à les manipuler. Tout ici est organisé pour favoriser la suprématie des colons.
Pour le sergent Banerjee, indien dans l'âme mais ayant fait ses études à Cambridge, cette enquête et la révolte qui va suivre le massacre d'Amritsar, vont être des moments éprouvants qui le feront douter de ses convictions et de l'essence même de son métier. Il perdra définitivement confiance dans les anglais, et se rangera inévitablement au fond de lui du côté de son peuple.
C'est un polar assez classique finalement puisqu'il s'agit pour notre héros de mener une enquête qui va se compliquer d'une part à cause des nombreux rebondissements mais aussi parce qu'elle se déroule sous fond de colonialisme et de prise de position raciste et politique. Ce faisant le lecteur découvre la ville, les us et coutumes du pays, explore les palais comme les ruelles des quartiers pauvres, côtoie tout un panel de personnages secondaires tous réalistes et bien décrits quel que soit leur statut et leur importance dans le déroulé de l'histoire.
A noter : le roman est le premier d'une tétralogie mettant en scène le capitaine Wyndham. J'attends avec impatience de pouvoir lire la suite en l'empruntant à la médiathèque, le tome 2 et le tome 3 ont été traduits, le tome 4 pas encore.
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Juste après la première guerre mondiale, le Capitaine Wyndham que plus rien ne retient en Angleterre part noyer ses deuils et blessures dans la mousson indienne. Veuf, traumatisé et accroc à la morphine, il va offrir ses services de policier enquêteur à un Empire auquel il croit de moins en moins. Calcutta l'absorbe plus qu'elle ne l'accueille et s'il ne parvient pas à y mourir aussitôt arrivé, ce n'est pas faute de se trouver dans de périlleuses situations où les méchants ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Il m'a bien plu, ce Wyndham cabossé, ses élans amoureux malgré tout, ses luttes intérieures et le flegme avec lequel il considère sa carcasse.
Mais c'est la trame de fond qui m'a vraiment séduite. La peinture de la suprématie anglaise entre cynisme et outrecuidance imbécile. Est très bien rendue la manière dont chacun des mille gestes anodins du quotidien viennent peu à peu corrompre la vision d'un Européen fraichement débarqué, encore vierge de considérations racistes ou suprématistes. J'ai aimé comprendre aussi ce que l'Empire colonial devait aux classes moyennes européennes, l'Empire comme une vaste antichambre où parvenir quand sa terre d'origine n'a pas de place pour vous. Comprendre ce que le Bengal avait puisé des principes éducatifs que l'Angleterre lui avait imposé. Et toute l'hypocrisie qu'il y a derrière une prétendue volonté d'émanciper les esprits et de les conduire à l'universalisme des droits humains. Ca fonctionne tant que ça laisse les dominants dans leur posture paternaliste. Ensuite, la clairvoyance indigène et son intelligence deviennent trop dangereuses pour qu'elles soient tolérées, évidemment.
Le roman se situe au moment charnière où la population commence à refuser le joug, où l'avenir n'est pas encore tranché entre terrorisme sanglant et puissance de la non-violence ce qui lui confère une dimension quasi tragique. On sait que tout va basculer. On a le recul historique pour dire comment. Et pourtant, on se plait à rêver qu'il y ait moins de bains de sang, que l'intelligence, le respect de l'autre l'emportent malgré tout.
Reste que sur le plan de l'enquête policière elle-même, j'ai trouvé l'intrigue assez poussive et menée de manière maladroite. Sachant que ce n'est pas le point fort de ce roman, je lirai avec plaisir sa suite en m'attachant donc davantage à l'atmosphère qu'aux péripéties.
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L'action et les enquêtes se déroulent à Calcutta en 1919. Au sortir de la Grande Guerre, Sam Wyndham, jeune veuf et nouvellement promu capitaine décide de partir dans la colonie anglaise du Bengale.

En bon limier, il fera tout pour trouver le coupable du meurtre d'un britannique sauvagement assassiné dans une rue sombre d'un quartier indien, pas loin d'un bordel.

Disons-le tout de suite, je n'ai pas aimé le style plat. L'intérêt de cette lecture réside ailleurs.

J'ai aimé les personnages secondaires haut en couleurs : la matrone de la pension dans laquelle loge Sam ; le supérieur flegmatique de Sam qui ne dit mot mais perce tout à jour ; le révolutionnaire indien non-violent que l'on accuse de tout.

J'ai découvert, avec le personnage d'Annie que les métis ne trouvaient leur place nulle part dans ce pays où règne une certaine ségrégation.

J'ai été attentive à tous les détails, me doutant que le capitaine partirait sur une fausse piste. Mais, comme dans un roman d'Agatha Christie, je n'avais pas trouvé le coupable.

J'ai aimé l'éclairage de l'auteur sur ce pays sous domination britannique.

J'ai découvert la loi Rowlatt qui prolongeait indéfiniment les mesures d'urgence de détention préventive indéfinie, incarcération sans procès et contrôle judiciaire.

Bref, un roman riche et passionnant dans lequel la fameuse attaque du train cache un secret d'état.

Quelques citations :

L'opium n'est vraiment illégal que pour les travailleurs birmans. Même les Indiens peuvent s'en procurer. Quant aux Chinois, eh bien nous pourrions difficilement le leur interdire, attendu que nous avons mené deux guerres contre leurs empereurs pour avoir le droit de répandre ce maudit truc dans leur pays. Et nous l'avons bel et bien fait. Au point que nous avons réussi à faire des drogués d'un quart de la population mâle. Si on y réfléchit, cela fait probablement de la reine Victoria le plus grand trafiquant de drogue de l'Histoire. (p.74)

(A propos de Georges V) : J'ai toujours été frappé par sa ressemblance avec l'empereur Guillaume. (…) Intervertissez les uniformes et je doute que quiconque les distingue. Même pour des cousins, la ressemblance est troublante. C'est triste que tant d'êtres humains aient dû mourir pour ce qui n'était essentiellement qu'une chamaillerie familiale. (p.99)

L'image que je retiendrai :

Celle du personnage de Sen, le terroriste que tout le monde recherche car il est accusé du meurtre. Mais les services de renseignements n'avaient jamais perdus sa trace.
Lien : https://alexmotamots.fr/latt..
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n bon polar historique plutôt efficace. N'étant pas un grand fan du genre ni du décor (l'Inde de l'entre-deux guerre aux portes de l'indépendance), j'ai appréhendé tièdement ce livre. le roman commence assez tranquillement en prenant bien le temps de poser le décor d'un Calcutta chaud, humide et parfois dangereux, si bien qu'on a l'impression que l'enquête va piétiner comme ça pendant 300 pages. Mais arrivé au tiers du livre, tout s'accélère et je me suis retrouvé à m'emballer pour cette histoire tant l'identité du coupable m'échappait tout autant qu'à Sam Wyndham.

S'il ne restera pas dans mes souvenirs pendant de nombreuses années, L'attaque du Calcutta-Darjeeling m'aura fait voyager et découvrir un décor exotique que je me suis surpris à apprécier tant il est bien dépeint par l'auteur.
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Le premier tome d'une série policière rejouissante, mêlant histoire, enquête et humour très anglais.
Le côté surrané rempli de préjugés du colonialisme paternaliste anglais en Inde post première guerre mondiale relaté par un auteur indien d'Ecosse est jubilatoire, avec de plus une enquête policière ingénieuse très bien menée par l'auteur, resolue par ce duo improbable d'un policier anglais ancien combattant de première ligne de front adepte de drogues fortes et d'un policier indien respectueux de l'ordre établi et faussement naïf quant à la situation politique locale. La rencontre amoureuse du premier avec une femme qui n'a pas froid aux yeux, un peu arriviste, vient agrémenter cette enquête exotique.
J'ai un faible pour ces livres qui sous prétexte de polar nous plonge dans un vrai pan historique. Alors quand en plus un tel roman est astucieusement réalisé, bien écrit, dynamique et bourré d'humour il ne faut pas bouder son plaisir. le deuxième tome , les princes de Sambalpur, est du même tonneau. Je les ai appréciés il y a maintenant une petite année, et îls restent une excellente découverte.
Un auteur et une oeuvre à consommer sans modération, en souhaitant que la suite soit du même acabit...Le troisième volet vient d'être publié en français sur les six existants, il y a de la marge.
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Encore une série, et un voyage dans le temps et l'espace, avec un enquêteur britannique, vétéran de la première guerre mondiale, Sam Wyndham. A peine arrivé, il doit débrouiller une affaire d'assassinat concernant un anglais influent, aux abords d'une maison de passe. Son adjoint indien lui est d'une grande aide, car Wyndham est encore peu au courant des pratiques locales. Il se demande pourquoi ses supérieurs l'envoient, alors qu'il est déjà en pleine enquête, en déplacement sur la ligne Calcutta-Darjeeling, où un train a été attaqué, sans que rien soit dérobé et faisant « seulement » une victime, un surveillant autochtone.
La plus grande partie du récit se déroule à Calcutta, et l'atmosphère recréée, des plus dépaysantes, constitue un vrai régal de lecture. L'enquête montre la répression britannique se mettre en place contre les velléités toutes neuves d'indépendance des Indiens, et s'appuie, avec beaucoup d'habileté, sur un grave événement historique survenu en 1919. L'ensemble est vraiment bien fait, et je continuerai cette série, sans aucun doute.
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En 1919 le capitaine Samuel Wyndham de Scotland yard, traumatisé par sa participation à la Première Guerre Mondiale et la mort de sa femme de la grippe espagnole, a demandé sa mutation pour Calcutta. A peine arrivé il doit s'occuper du meurtre d'un haut fonctionnaire, Alexander MacAuley, qui a été égorgé dans une ruelle d'un quartier mal famé. Dans sa bouche un morceau de papier froissé avec un avertissement : "Le sang anglais coulera dans les rues. Quittez l'Inde!" Pour les autorités britanniques il paraît évident qu'il s'agit là de la signature de terroristes indépendantistes.

Plus que dans l'enquête policière -un peu poussive et au dénouement qui ne me convainc guère- l'intérêt de ce roman réside dans la présentation très critique de la colonisation britannique et de ce qu'elle fait aux individus. Nouveau venu en Inde, ouvert d'esprit, Sam Wyndham est choqué par le mépris que ses compatriotes affichent à l'égard des "indigènes" et des "sang-mêlés" et les discriminations dont ils sont victimes. L'auteur décortique sur un ton caustique les ressors du sentiment de supériorité des Britanniques et montre bien comment la société coloniale pervertit petit à petit ses membres. Ainsi, après quinze jours seulement de séjour en Inde, le héros lui-même s'aperçoit que certains comportements discriminants commencent à déteindre sur lui. La présence du sergent Satyendra Banerjee qui l'assiste dans son enquête sert de révélateur à cette dérive passagère.

Le cadre historique est celui des débuts de la lutte pour l'indépendance de l'Inde. le Bengale est présenté comme une région où les activistes sont nombreux et pas tous des adeptes de la non-violence. Il y a une comparaison qui est faite à plusieurs reprises entre l'Inde et l'Irlande, deux territoires occupés par la Grande-Bretagne et dont les habitants se battent pour leur liberté. Les personnages irlandais semblent beaucoup plus à même de comprendre les aspirations des Indiens.

C'est une lecture que j'ai trouvée plutôt plaisante. Je ne me rue pas cependant sur le tome 2.
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Ce roman m'a accompagnée presque tout le mois de février. J'ai eu un peu de mal à y entrer, le rythme m'a semblé assez lent mais je n'ai pas abandonné pour autant.

Le contexte historique est très intéressant avec une dimension politique. L'histoire se déroule pendant la période coloniale, l'Inde étant à cette époque sous domination britannique. Les nombreuses descriptions permettent de ressentir l'atmosphère extrêmement tendue et étouffante de Calcutta. L'auteur évoque aussi les premières émeutes à la fin du livre dont celle d'Amritsar en avril 1919.

C'est une société inégalitaire, violente, teintée d'hypocrisie .
De nombreuses thématiques sont abordées ici : le racisme, la corruption, les enjeux liés au pouvoir, la vie des britanniques en Inde entre-autres.

Le capitaine Wyndham n'est pas complaisant et se heurte au système en place. J'ai beaucoup aimé sa collaboration avec le sergent Banerjee.

Je me suis sentie un peu frustrée tout de même à la fin avec l'impression que l'intrigue me filait un peu entre les doigts, vers le prochain tome peut-être.
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