AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 534 notes
Whaou !! 😍😍😍

j ai été à la rencontre de Abir Mukherjee au quai des polars pour le premier roman de sa série. Il m a parle du contexte du roman dans l Inde colonisé par les anglais dans la période post première guerre mondiale. Comme il était aussi dans la PAL de @curcuma.and.co, on se lançait en lecture commune dans cette aventure indienne.

Et que dire ? Ben que c est un coup de coeur ❤❤.

Un haut fonctionnaire s est fait assassiné à proximité d une maison close, et l on retrouve dans son corps un message menaçant les anglais. Parallèlement, un train s est fait attaquer par des bandits. Wyndham va se lancer dans ces deux enquêtes avec Banerjee, enquêtes sous tension avec les velléités d indépendance émergentes de l Inde de 1919.

Tout est de haute volée dans ce polar passionnant et dépaysant. Les personnages Wyndham et Banerjee sont très bien faits. le premier anglais, est traumatisé par la guerre. Il vient en Inde en quête de sens à sa vie d après guerre. J ai adoré ses failles et ses doutes, et sa quête de justice. Banerjee est indien et policier et porte l espoir d'un futur pour son pays. La relation entre les deux est complexe à souhait en raison du mélange de domination et de respect ; et l évolution de ses liens est finement amenée.

L'intrigue est intelligemment amenée avec des évolutions crédibles, des adversaires tous dignes d interet et un final haletant.

Mais le gros kiff de ce roman est son contexte explosif. Les anglais sont en lutte pour garder la main sur ce pays, exploitant au maximum les ressources et sa population indienne. le concept de domination morale pour expliquer l ascendant de quelques centaines de milliers d anglais face aux millions d indiens est glaçant, et nous renvoie aussi à notre propre histoire. le fait que ce soit en periode post première guerre mondiale, est fascinant car l Inde est devenu un El Dorado pour les anglais, qui entendent bien conserver cette colonie envers et contre tout. Mais la révolte gronde.

Un polar moite, qui sent les épices et la poudre, et qui nous dépayse complètement.

Hâte de lire la suite 😍😍😍
Commenter  J’apprécie          102
Première enquête de cette série de Wyndham et Banerjee. Un anglais fraichement débarqué en 1919 en Inde pour mener les enquêtes. Il est traumatisé par la première guerre mondiale et la mort de sa femme. Ce roman présente une enquête policière et un enquêteur intuitif épaulé par son adjoint hindoux. Il y a toute une analyse des relations attirance répulsion anglaises - indiennes. le roman est dépaysant et agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          70
Tout d'abord quelques généralités
«L'attaque du Calcutta-Darjeeling» a été récompensé par le Prix du polar européen en 2020. Il semble excessif et tout à fait injustifié de le mettre sur pied d'égalité avec le «Romanzo criminale» de Giancarlo de Cataldo primé en 2006 et «L'Eau rouge» de Jurica Pavičić primé l'année suivante en 2021 parce que, la qualité est loin d'être la même au niveau du sujet et de l'écriture. Ensuite parce qu'on ne voit pas où est l'européanité du bouquin. Un auteur migrant indien, certes écossisé (mais l'Écosse donc la Grande Bretagne sont-ils européens? Çà se discute!) et un sujet exotique : il est vrai que ce prix a aussi récompensé «La Tristesse du samouraï» en 2012 c'est tout dire!
Un livre attirant par son titre: «une attaque» on sent l'action, «Calcutta-Darjeeling» en 1919 on sent l'exotisme, le train antique et surchargé. le mot lui-même «Darjeeling» est un mot élégant il n'y a pas plus joli, qui évoque le Bengale, ses lanciers et ses tigres et aussi le thé «so british» mais bien «made in India». le nom de l'écrivain fleure bon l'Inde bien que l'auteur soit né sous les frimas de Écosse et donc on se demande si il y a mis les pieds, en Inde, pour concocter son polar.
Vraisemblablement il a travaillé sur documents et ça se sent pour les poncifs relevés, poncifs mâtinés de repentance anticolonialisme, poncifs nationalistes parfois de mauvais goûts, il voit l'Inde en écossais.
Un zeste d'opium, un zeste de mépris colonial envers l'autochtone, un zeste humanisme anticolonial de Wyndham un officier éclairé et un second basané, indigène mais prometteur, un zeste de brutalité, de menterie, de fourberie et d'opacité orientale, un meurtre très con, une attaque postale encore plus con dont on se désintéresse rapidement pour se concentrer sur la jolie «européenne domiciliée», bâtarde anglaise ou/et indienne mais qui n'est ni anglaise, ni indienne donc dans une position sociale affreuse qui intéresse de brave Wyndham, veuf c'est à dire aux gamètes encore actives. Est-ce faisable? Hum! Hum! «Chercher la femme» comme dirait San Antonio.
Un zeste d'analyse géopolitique, de philosophie des peuples, des analogies entre Irlandais et Indiens autochtones colonisés
Bref l'enquête piétine mais n'est pas Holmes, Poirot ou miss Marple qui veut et puis quand on est en manque, on fait se qu'on peut mais Wyndham aime l'ouvrage bien faite. Voilà tout
Le titre anglais est «A Rising Man» si on le traduit par «un homme prometteur» on se demande bien pourquoi un tel titre mais il est clair que pour les opus suivants il va y avoir des déceptions.
Bof!
Commenter  J’apprécie          40
Imaginez Hastings promu. Britannique jusque dans son ressentiment envers l'Empire, tombant facilement sous le charme des demoiselles effrontées, il se lance avec bonne volonté sur des pistes trop balisées pour être honnêtes. S'il finit par découvrir la vérité, c'est que, débarrassé du petit Belge à moustache qui lui rabotait les neurones à grand renfort de piques assassines, il a gardé de son ancien mentor l'essentiel : l'art d'assembler des faits anodins pour confondre le coupable - et cela, malgré son addiction à la morphine (l'auteur ne manquant pas d'adjoindre à son hommage holmesien l'évocation des guerres de l'opium entre la Chine et l'empire britannique, grâce auxquelles la reine Victoria peut être considérée comme la pire trafiquante de tous les temps) et l'importance de s'adjoindre un souffre-douleur. Lequel lui est supérieur en tout (y compris sur le plan financier) mais que sa couleur de peau contraint à l'humilité.
On trouvera donc dans ce délicieux ethno-polar tout ce qu'on est raisonnablement en droit d'attendre d'un tel ouvrage : de l'action, une enquête ponctuée de rebondissements, de la romance, et une analyse des relations compliquées entre l'Inde et l'Angleterre. Mais l'intérêt majeur est bien entendu dans son supplément d'âme, à savoir cet humour pince-sans-rire que le monde entier envie à Albion au point d'en oublier sa perfidie.
« ENTRÉE INTERDITE AUX CHIENS ET AUX INDIENS
Banerjee remarque ma désapprobation.
« Ne vous inquiétez pas, monsieur, dit-il. Nous savons où est notre place. En outre, les Britanniques ont réalisé en un siècle et demi des choses que notre civilisation n'a pas atteintes en plus de quatre mille ans.
– Absolument », renchérit Digby.
Je demande des exemples. 
Banerjee a un mince sourire. « Eh bien, nous n'avons jamais réussi à apprendre à lire aux chiens.  »
Il faut dire que l'auteur de ce roman s'appelle Abir Mukherjee. Il n'y a pas que le capitaine Hastings qui prenne sa revanche.
Commenter  J’apprécie          347
« Cet homme va être pendu pour des crimes dont je ne suis pas intimement convaincu qu'il soit coupable. Avant de venir en Inde, je n'aurais jamais imaginé une chose pareille. Et à présent c'est exactement ce que je me propose de faire. Et pourquoi ? Parce qu'il est plus facile de le condamner que de prouver son innocence. Parce que cela contribuerait à affermir ma réputation dans un nouveau poste. Parce que la vie d'un Indien a moins de valeur que celle d'un Anglais.”

@radiomukhers nous offre un polar historique post-première Guerre Mondiale se déroulant en Inde, à l'époque sous l'emprise Britannique, où le capitaine Sam Wyndham, fraîchement arrivé à Calcutta, se voit confier l'enquête du meurtre d'un fonctionnaire public.

En 455 pages, j'ai voyagé sans bouger de mon canapé grâce aux descriptions extrêmement précises des lieux, des ambiances, des odeurs de ce pays où je n'ai encore jamais mis les pieds.

En plus de voyager, ce sont les prémices de la révolution indienne que j'ai découvert à travers ce récit qui mêle habilement enquête policière et idéologies politiques. C'est instructif et passionnant grâce à une plume juste, teintée d'humour quand il le faut, et moderne (j'ai parfois oublié que j'étais en 1919).

Ce récit est le premier d'une quadrilogie (à ce jour) et je me réjouis de découvrir le prochain tome !
Commenter  J’apprécie          71
Rescapé des tranchées, le capitaine Wyndham débarque dans la police de Calcutta. Y a-t-il un lien ente l'assassinat d'un haut responsable et l'attaque d'un train où rien ne semble avoir été dérobé?

Abir Mukherjee nous peint une image complexe et réaliste du Bengale, les sahib anglais au pouvoir et à la tête du commerce, les indiens soumis, les méchants militaires, Annie, la jolie secrétaire au sang mêlé, les indépendantistes gentils parce que non violents et les autres.

Une histoire sans doute bien étoffée, rien à reprocher à l'écriture, de bonnes réparties, mais ce n'est pas trop mon genre et je n'ai pas accroché.
Commenter  J’apprécie          290
Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec L'Attaque du Calcutta-Darjeeling ?
"C'est 100% la faute de Shelbylit si j'ai eu envie de lire se livre. Elle n'a cessé d'en vanter les mérites et comme l'Inde est un pays qui m'intrigue beaucoup et que l'auteur sera présent aux Quais du Polar, il est possible que je n'ai pas beaucoup tenté de résister."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Le Capitaine Wyndham n'est pas en Inde depuis deux semaines qu'on lui confie déjà un meurtre sous haute-tension, celui d'un blanc influent dans une ruelle sordide..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Dès les premières pages, j'ai aimé l'humour de l'auteur et de son inspecteur et la plongée immersive dans l'Inde de 1919. Ce sont deux éléments qui ne se sont jamais démentis jusqu'à la dernière ligne. L'ambiance est tellement prenante que j'y repensais régulièrement dans la journée. J'adore ce genre de livre, qui vous fait véritablement voyager. J'ai aussi apprécié ma rencontre avec le Capitaine Wyndham, l'anglais tout juste débarqué à Calcutta, et son sergent indien, Sat Banerjee. J'étais surtout reconnaissante d'être en présence d'un personnage curieux, intelligent et prêt à se remettre en question. Ce livre est d'ailleurs la preuve que l'on peut écrire un roman noir qui se déroule au siècle dernier sans être ni raciste, ni sexiste et tout en restant réaliste bien sûr... Certains devraient vraiment en prendre de la graine. Pour ce qui est de l'enquête, j'ai un peu regretté que les coupables soient si évidents, même si je n'avais pas du tout deviné leurs motivations et on sent également que nous sommes dans le premier tome d'une série, avec des éléments qui permettent d'installer l'intrigue sur le long terme."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Il y a tout ce qu'il faut pour nous donner envie de lire la suite au plus vite et je pense sincèrement que c'est le genre de série que je risque d'aimer de plus en plus à chaque lecture."
Lien : http://booksaremywonderland...
Commenter  J’apprécie          50
Je reviens avec plaisir à Calcutta dans les années 20 retrouvé l' inspecteur Wyndham fraîchement débarqué de Grande Bretagne après la première guerre et son veuvage précoce. Découverte dans " avec la permission de Ghandhi",quatrième tome des enquêtes de notre héros,l 'oeuvre d' A .Murharjee est foisonnante,captivante et dépaysante.Il fait oeuvre d 'historien en situant toujours ces intrigues à des moments historiques très précis,s' appuie sur une connaissance très fine de l 'Inde et particulièrement les relations entre indiens et colons britanniques ...certains de leur supériorité morale!,et enfin n' hésite pas à lancer quelques traits d humour très british ou plutôt écossais dont il est originaire.
Donc même enchantement pour ce premier opus de la série qui mène notre enquêteur Wyndham et son adjoint indien Barnerjee,personnage savoureux et attachant, sur les traces du meurtrier d' un homme blanc haut placé auprès du vice gouverneur anglais du Bengale. La -dessus se greffe l 'attaque d 'un train postal - l' express Calcutta-Dargeeling-et le vol de sa précieuse marchandise qui pourrait aller alimenter la caisse des mouvements indépendantistes ....qui sait....
L 'enquête se situe au moment des lois Rowlatt qui ont donné tout pouvoir à la police et permis notamment le massacre d' une foule pacifiste à Amristar en 1919. Ghandi est par ailleurs déjà présent et la non violence commence à influencer l' attitude de ces compatriotes envers les occupants britanniques.
Ce roman est passionnant de bout en bout tant par son côté historique, sociologique et politique que tout simplement pour son enquête policière.
A lire absolument.
Commenter  J’apprécie          80
1919, le Capitaine Sam Wyndham, ancien de Scotland Yard, tout juste démobilisé de la guerre, vient d'être affecté à la police de Calcutta. A peine débarqué en Inde, et secondé par Banerjee, jeune officier indien éduqué à Cambridge, Wyndham doit déjà enquêter sur le meurtre violent d'un homme blanc influent. Est-ce un attentat terroriste perpétré par des personnes adhérant à un mouvement de lutte pour l'indépendance ? Est-ce un meurtre crapuleux ?
Sam Wyndham tente donc de résoudre le mystère qui entoure ce meurtre, alors qu'il n'a pas encore tous les codes de ce monde colonialiste, et n'est pas non plus accoutumé aux moeurs et habitudes indiennes.
C'est donc dans une ambiance un peu surannée de ce début du vingtième siècle, à la sortie de la Grande Guerre, dans la moiteur de Calcutta qu'Abir Mukherjee inscrit son roman.

Voilà un polar intéressant, qui se situe dans un contexte historique et un pays que, personnellement, je ne connais pas forcément très bien, et dont je n'ai pas l'habitude de lire grand-chose.

L'enquête est centrale au roman, mais il y est aussi question des premiers frémissements de la lutte pour l'indépendance de l'Inde, face à la superpuissante Grande-Bretagne colonialiste qui fait voter en toute légalité des lois discriminatoires envers les indiens.

Sam Wyndham fait aussi parfois face à ses démons (ce n'est pas totalement par hasard qu'il se retrouve en Inde), et on remonte de temps à autres dans le temps, en Angleterre, afin de comprendre son histoire aussi.

Si ce roman traite de sujets sérieux, il a surtout le charme d'un Agatha Christie associé à un Conan Doyle : bien écrit, une intrigue bien ficelée, un contexte historique intéressant, des rebondissements, et tout cela sans stress, teinté de beaucoup d'humour.
Je l'ai donc lu avec beaucoup de plaisir, et je pense que je vais en avoir tout autant avec la suite des aventures de Sam Wyndham et Banerjee écrite par Abir Mukherjee.
Commenter  J’apprécie          21
Une enquête policière dans la Calcutta de 1920 sur fond de politique anglo-indienne. On rencontre le monde anglais du pouvoir ainsi que le monde indien de la rue, les palais aux fauteuils de cuir ou se boit le meilleur des whiskys et les ruelles sombres où derrière une petite porte se cache une fumerie d'opium. Ambiance différente des policiers américains, nordiques ou européens et c'est sans doute l'attrait principal de ce livre. Une bon polar, mérite t-il son prix du polar européen ? Pas pour moi.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1079) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}