1919, le Capitaine Sam Wyndham, ancien de Scotland Yard, tout juste démobilisé de la guerre, vient d'être affecté à la police de Calcutta. A peine débarqué en Inde, et secondé par Banerjee, jeune officier indien éduqué à Cambridge, Wyndham doit déjà enquêter sur le meurtre violent d'un homme blanc influent. Est-ce un attentat terroriste perpétré par des personnes adhérant à un mouvement de lutte pour l'indépendance ? Est-ce un meurtre crapuleux ?
Sam Wyndham tente donc de résoudre le mystère qui entoure ce meurtre, alors qu'il n'a pas encore tous les codes de ce monde colonialiste, et n'est pas non plus accoutumé aux moeurs et habitudes indiennes.
C'est donc dans une ambiance un peu surannée de ce début du vingtième siècle, à la sortie de la Grande Guerre, dans la moiteur de Calcutta qu'
Abir Mukherjee inscrit son roman.
Voilà un polar intéressant, qui se situe dans un contexte historique et un pays que, personnellement, je ne connais pas forcément très bien, et dont je n'ai pas l'habitude de lire grand-chose.
L'enquête est centrale au roman, mais il y est aussi question des premiers frémissements de la lutte pour l'indépendance de l'Inde, face à la superpuissante Grande-Bretagne colonialiste qui fait voter en toute légalité des lois discriminatoires envers les indiens.
Sam Wyndham fait aussi parfois face à ses démons (ce n'est pas totalement par hasard qu'il se retrouve en Inde), et on remonte de temps à autres dans le temps, en Angleterre, afin de comprendre son histoire aussi.
Si ce roman traite de sujets sérieux, il a surtout le charme d'un
Agatha Christie associé à un
Conan Doyle : bien écrit, une intrigue bien ficelée, un contexte historique intéressant, des rebondissements, et tout cela sans stress, teinté de beaucoup d'humour.
Je l'ai donc lu avec beaucoup de plaisir, et je pense que je vais en avoir tout autant avec la suite des aventures de Sam Wyndham et Banerjee écrite par
Abir Mukherjee.