La lecture de ce livre m'a ravi : l'évocation de l'Inde sous la colonisation britannique, la découverte de la violence de ce système par un britannique y débarquant, avec ses traumas et addictions, ses rapport avec les locaux dont l'inénarrable Banerjee, le suspense alternant avec des moments d'humour savoureux.
A tel point que j'ai enchaîné sur les deux suivants :
les Princes de Sambalpur et Avec la permission de Ghandi, que j'ai trouvé encore meilleurs sur tous les points.
Et puis, j'ai eu la chance d'assister à une rencontre avec l'auteur à la magnifique librairie le Divan, rue de la Convention à Paris : j'y ai retrouvé l'humour du livre, et fait la connaissance d'un homme très
sympathique et ouvert, mais aussi, plus surprenant pour moi, d'un homme qui est en colère contre le discours des bienfaits de la colonisation - cela vous rappelle-t-il quelque chose ? - et qui a pour projet de rééquilibrer la balance à ce sujet, ce qui place ses livres sous une perspective encore plus passionnante.
De plus, le bonhomme a pour ambition - s'il vit assez longtemps pour ça - de couvrir avec ses romans toute la période jusqu'à l'indépendance de l'Inde… la figure de Ghandi le fascine particulièrement : comme il nous l'a dit, les français n'ont pas au coeur de leur capitale une statue de l'homme qui les a chassés et le nombre de victimes du processus d'indépendance en Inde est dérisoire par rapport à tellement d'autres pays…
Dernière confidence de l'auteur : il a mis des traits de sa personnalité à la fois dans le Capitaine Wyndham et dans Sat Banerjee… et je pense qu'il ne déteste pas le whisky.