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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Au XIXe siècle,un jeune homme, Bartleby, prend un emploi de copiste dans une étude notariale de New York mais peu à peu il prétend qu'il « préférerait ne pas » travailler, puis qu'il « préférerait ne pas » faire quoi que ce soit. ● Je ne suis pas un grand fan de la nouvelle de Melville que je trouve trop philosophique à mon goût, mais j'ai été estomaqué par la qualité de cette adaptation en BD. Les représentations de New York sont absolument somptueuses. D'une façon générale, les dessins sont fabuleux. La nouvelle est superbement adaptée et finalement je trouve l'album meilleur que la nouvelle ! ● Merci à Bazart d'avoir signalé ce titre.
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Bartlelby le Scribe par Jose Luis Munuera est publié chez Dargaud.
Cette adaptation BD de la célèbre nouvelle d'Herman Melville est à mes yeux de néophyte en BD un petit bijou.
Je me dois d'abord de préciser que je n'avais pas lu la nouvelle de Melville au préalable alors découvrir Bartleby le Scribe à travers cette BD a été un choc mais des chocs comme ceux-là j'en redemande.
J'ai tout d'abord été séduite par le graphisme, les couleurs qui nous plongent dans Wall Street au milieu du 19è. Ensuite les textes dans les bulles sont épurés et efficaces.
Publiée en 1853 la nouvelle de Melville est à la fois un personnage qui "préfèrerait ne pas", une atmosphère survoltée face à l'immobilité de Bartlelby face à un mur de briques.

Une préface de Philippe Delerm et une postface d'Alex Romero éclairent le propos.
Un immense merci aux éditions Dargaud un coup de chapeau à Jose Luis Munuera
#BArtlebyleScribe #NetGalleyFrance

Je n'ai qu'une hâte me plonger dans Bartlelby le Scribe de Melville
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Adaptation du roman d'Herman Melville, cette BD nous présente un être mystérieux, Bartleby le scribe. Envoyé par la ville, il rejoint le cabinet du conseiller à la Cour Suprême et ses deux scribes. Mais de lui, on ne sait rien, sauf qu'il n'aime pas le changement et préfère ne pas effectuer les tâches autres que la copie.
C'est toute la réflexion sociologique sur les changements en cours dans la société du XIXème siècle qui sont mis en avant : comment les hommes réagissent-ils au bouleversement engendré par la révolution industrielle et le progrès? Doivent-ils obéir et se conformer aux lois, aux normes? Peuvent-ils s'y opposer et comment?
Bartleby lui a trouvé une solution pour ne pas être absorbé par cette société qu'il n'aime pas visiblement.
La BD est très belle, les dessins sont fascinants.
Merci à #NetGalley et aux éditions Dargaud pour ce très bon moment de contestation!
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Dans le quartier de Wall Street à New York, une étude de notaires où travaillent deux scribes chargés de rédiger des copies d'hypothèques ou de valeurs mobilières s'apprête à recevoir une visite inattendue. Les deux scribes présent ce jour-là et se plaignant une fois de plus de la charge de travail voient l'arrivée de cet homme comme un présage. Peut-être que leur patron le notaire va l'embaucher et alléger leurs tâches. Son nom est Bartleby.

Issue d'une nouvelle d'Herman Melville, Bartleby, le scribe, est l'histoire d'un homme qui décide un beau jour d'aller à l'encontre du bon sens qui voudrait que chacun se plie devant sa tâche à accomplir et se satisfasse de son rôle dans la société. Savoir se contenter de peu est aussi un bon moyen d'éloigner le malheur, mais facile à dire pour ces bourgeois qui mangent à leur faim.
Bartleby était un bon employé jusqu'à ce qu'il réponde à chaque demande du notaire par un « je préfèrerai mieux ne pas », est-ce pour désobéir, se rebeller contre cette bureaucratie dont il est l'un des rouages?
Cette adaptation est assez étonnante, les traits du dessin d'abord qui me rappelle surtout les années 50 et les décors de New York en plein hiver, la couleur flou en arrière plan pour accentuer l'action à l'avant, puis le texte jeté ça et là comme si tout n'était que pensée. Une BD qui a du sens et laisse perplexe devant cette situation tragi-comique, devant cet homme qui résiste et se tait.
Lien : https://stemiloubooks.wordpr..
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Un nouveau roman graphique, l'envie de découvrir l'oeuvre originale, et donc une nouvelle réussite !
Le dessin classique que José-Luis Munuera est à la fois très beau et parfaitement adapté à l'univers de cette histoire : l'étrangeté qui enveloppe le personnage de Bartleby dans le New York du XIXème siècle.
Celui-ci est une énigme, que l'illustrateur se garde bien de percer. Un inadapté, un résistant, un homme rendu libre par sa célèbre phrase "je préférerais ne pas le faire" ? Pas de réponse, mais une invitation à la réflexion sur la loi et le libre arbitre, sublimée par des cadrages et des décors à l'aquarelle. Magnifique !
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El desdichado.
L'adaptation du Bartleby de Melville par le dessinateur espagnol José-Luis Munuera est une réussite graphique et narrative même si ses partis pris orientent la lecture différemment. Ainsi la représentation de Bartleby, beau jeune homme ibère, est bien éloignée du scribe : « cadavériquement soigné » évoqué par Herman Melville. Néanmoins, l'efficacité du trait vif et cartoonesque de Munuera colle à merveille aux décors sépia de Wall Street en toile de fond. Il n'est pas assuré qu'un traitement graphique réaliste eût obtenu un impact supérieur. L'ajout de pages inspirées par Thoreau permet de faire respirer la nouvelle hors les murs. Arriver à rendre passionnante une histoire statique et introspective, sans éclat ni action, est une prouesse. L'album édité chez Dargaud est soigné. Il palpite et brille sous « le soleil noir de la mélancolie ».
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Les adaptations BD d'oeuvres classiques sont maintenant légion. En voici une qui sort aujourd'hui et qui m'a beaucoup beaucoup plu.

José Luis Munuera se saisit d'une nouvelle mythique (et géniale) d'Herman Melville, « Bartleby, le scribe ».
Mythique parce que ce texte a suscité de multiples interprétations et extrapolations. L'histoire est pourtant simple.
Au milieu du XIXe siècle à Wall Street, face à un surcroit de travail un notaire embauche dans son étude un nouveau scribe. Un gratte papier chargé de recopier des textes juridiques. C'est Bartleby. D'abord consciencieux et besogneux, il va un beau jour refuser d'effectuer certaines tâches de son travail comme si cela était parfaitement normal. Enfin, il ne refuse pas vraiment. Pour employer ses mots « je préférerais ne pas le faire ». À partir de ce moment, la formule constitue la réponse de Bartleby à toute demande ou suggestion, suivie d'un mutisme le plus parfait.. Et son patron se retrouve désarmé.
Pour ceux qui ne connaissent pas le texte, je n'irais pas plus loin. Je ne voudrais pas vous gâcher la lecture de la BD… ou de la nouvelle… ou des deux (ce que j'ai fait).
Munuera rend à merveille l'ambiance de la nouvelle, de la vie de bureau et de ce que j'imagine de Wall Street en 1850.
Bartleby prend vie. Il est le personnage énigmatique, à la fois doux et déterminé, que Melville a inventé.
Un personnage fascinant qui semble refuser la course effrénée dans laquelle la société américaine est en train de s'engager.
Un personnage insondable qui semble mettre en place une forme inédite de rébellion, de « résistance passive » , jetant le trouble dans cet univers administratif bien calibré.


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Très bonne adaptation de la nouvelle de Melville.
A New York près de Wall Street, au XIXème siècle, un employé modèle d'une maison de notaires refuse un jour (poliment) une nouvelle tâche : 'I'd prefer not to", je préférerais ne pas le faire. Dès lors, il refusera tout travail, tout changement, répondant sans cesse 'I'd prefer not to".
Un refus de la société qui ne passe ni par la révolte ni par l'isolement à la manière de Thoreau. Une sorte de désobéissance civile à l'anglo saxonne mais qui va plus loin : il ne fait rien, ne revendique rien, refuse d'être utile mais ne bouge pas : ni exil, ni lutte revendicative.
Son patron est bien embêté face à cette situation qui confine à l'absurde.
De belles couleurs sépia pour traduire mélancolie et enfermement.
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« ……….. !! » Voilà ma première impression lorsque j'ai vu les premières planches de cet album. Bouche bée devant tant de beauté, je me suis réjoui de plonger dans le nouvel album de Munuera. Je ne connais pas la nouvelle d'Hermann Melville et je découvre cette histoire avec les yeux grands ouverts : Les personnages sont remarquables, les couleurs ternes sont épatantes d'a propos, les pleines pages sont bluffantes, les cadrages sont ingénieux…. C'est beau !!

Je découvre donc cette histoire… bien plus complexe qu'il n'y paraît… la préface et l'épilogue m'ont d'ailleurs aidé à mieux saisir l'impact philosophique et sociologique de cette histoire.

Bartleby et sa rébellion passive questionne notre rapport au travail, à la société, mais aussi notre rapport aux autres et à nous-mêmes. Il pousse à la réflexion. Quel rôle ai-je envie de jouer dans ce monde ? Suis-je soumis ? Est-ce que je peux faire preuve de libre arbitre ?

Merci à Dargaud et Netgalley !
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C'est bien simple, j'ai adoré !
Adoré être surprise par le texte de Merville, adoré ce récit philosophique, et rares sont les occasions où je me frotte à de la philosophie !
Adoré les dessins, ils avaient pour moi un goût d'enfance, un goût de dessins animés.
L'histoire est si saugrenue qu'automatiquement l'esprit s'évade. le récit nous pousse à réfléchir. Sur quoi ? Sur nous, sur la société, sur notre place, sur l' absurdité de nos tâches, de nos vies souvent.

Bartleby vient d'être embauché comme scribe à Wall street, un travail de clerc chargé de rédiger des actes. Son bureau n'est guère attrayant puisque sa fenêtre donne sur un mur de briques Mais Bartleby est satisfait. Il copie, il copie. Son patron lui demande ses écrits afin de faire une correction croisée avec les autres employés, comme l'on fait toujours. Et contre toute attente, Bartleby refuse. Enfin, pas vraiment, il préférerait juste ne pas le faire. Phrase qu'il répétera désormais presque systématiquement. Pourquoi ?

Le scénario

Une nouvelle bien énigmatique qui soulève de multiples questions. Une nouvelle qui raconte peu mais qui torture beaucoup, l'esprit.
Nous apprenons par la préface qu'il s'agit d'un texte très apprécié par les écrivains. Il doit en effet titiller l'imagination.

Le visuel

Au delà du texte, le visuel a aussi son importance. Je le trouve incroyable. Des vues de New York magnifiques, de rues sous la pluie ,...
Les personnages semblent sortis d'un dessin animé. Ils sont grands, affublés de grandes jambes squelettiques et des têtes trop grosses, un peu à la manière du critique culinaire de Ratatouille.
Pendant toute ma lecture, j'ai aussi pensé au noël de Dickens. On retrouve cette ambiance un peu sombre, un peu morne, sans joie.
J'ai été très étonnée de voir que l'auteur en avait fait l'adaptation, un an après ce livre. Pour une fois, j'avais visé juste !

Mon avis

Je ne sais pas si j'ai donné envie à quelqu'un de le lire tant ma critique me semble confuse. Mais personnellement, j'ai passé un moment délicieux avec cette histoire atypique et énigmatique. Deux pages d'explications clôturent l'album. Logiquement, il y aurait dû y avoir deux pages blanches mais l'auteur a eu pitié. Des clés de réflexions pour tenter de percer ce mystère Bartleby. Moi, j'y avais vu un peu du mythe de la caverne de Platon.... Mais mes connaissances en philosophie sont un peu limitées.
Je vous passe donc le relais....




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