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sur 5552 notes
Encore une étrange histoire signée Murakami, ou plutôt deux histoires. Celle de Tengo, écrivain trentenaire chargé de réécrire le récit d'une jeune fille pour un concours d'écriture et celui d'Aomame, professeur d'arts martiaux et tueuse à ses heures perdues, évoluant dans un monde bizarroïde où deux lunes tournent dans le ciel de nuit. Tout sur fond de sectes et de communautarisme, réhaussé de pas mal de scènes érotiques voire sexuelles.
On sent qu'il y a un lien, mais c'est long, beaucoup trop long. Une psychologie torturée et pourtant une brutalité froide des personnages. La mystérieuse Fukaéri, l'opportuniste Komatsu... Cette galerie de personnages méduse le lecteur qui s'englue dans l'inertie de l'intrigue. du fantastique ? Mouais... Là encore, je ne suis que moyennement convaincue, on est bien loin des maîtres du genre. S'il est un art où Murakami excelle, c'est celui de faire durer les choses en noircissant page à page des réflexions philosophiques des personnages sur leur psychisme, qui suis-je, où vais-je, pourquoi... Beaucoup de questions mais peu de réponses et pendant ce temps l'histoire stagne... à un point que connaître la suite et fin ne m'intrigue même plus.
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Premier livre de cet opus en trois volumes, la période avril-juin met en place deux histoires parallèles dont le lien finit par se dessiner lentement, très lentement. D'un côté, Aomame, prof d'arts martiaux et tueur à gages tendance justicier. de l'autre, Tengo, qui, dans un quotidien bien réglé, enseigne les mathématiques et se pique d'être écrivain. L'arrivée d'un OVNI littéraire dans les mains d'un brillant éditeur peu scrupuleux va venir perturber l'équilibre de leurs deux existences.

Gros succès de librairie, ce roman est un bel objet, bien travaillé, finement ciselé, mais il m'a tout simplement ennuyée. L'auteur n'est clairement pas avare de détails aussi bien concernant le déroulement de l'intrigue que les personnages, il pose un joli décor, mais au final tout reste assez lisse et sonne faux. Si la forme est belle, j'ai trouvé le fond insipide. Une déception, donc, et je ne suis pas certaine de me lancer dans les deux livres suivants.
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Alors, aucun doute possible : c'est du Murakami, du Haruki Murakami. Les deux histoires en parallèle qui, on le sent bien à la fin de ce premier tome, ne pourront que se rejoindre, ce goût pour la cuisine et la diététique avec une description circonstanciée des repas des protagonistes, la culture européenne distillée tout au long de l'histoire, et surtout la solitude des principaux protagonistes, qui restent avant tout des êtres en dehors de la société dite normale.

Ce sont des chemins connus chez cet auteur.

Ce qui l'est moins, me semble-t-il, c'est le recours à des scènes de sexe nettement plus explicites que dans ses précédents ouvrages et le recours au fantastique, là où Murakami nous avait davantage habitués à du pur onirisme.

C'est le premier tome bien sûr, mais je me demande si l'ensemble de l'oeuvre finira par m'emporter comme ses précédents livres que j'ai lus. Je reste là un peu sur ma faim. Pour le savoir, rendez-vous au prochain tome et à la prochaine critique.
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Bon, je suis un peu perplexe quand je vois un pavé de plus de 400 pages dans mes mains. Rares sont ceux qui m'ont tenu en haleine tout du long.

Bref, trois jours près l'avoir commencé. Là, j'ai trouvé l'histoire enivrante, avec quelques lourdeurs (Je dis cela car inconsciemment mes yeux se sont mis à lire en diagonale certains longs paragraphes, rares heureusement, mais c'est mon filtre instinctif)

J'ai apprécié dans ce livre ce que j'apprécie dans les livres : Les livres m'apportent ce calme consistant, à l'opposé de notre monde fast-forward tout en démesure. Les livres, leurs lectures propres, cet instant d'éternité dans un monde qui donne l'impression que l'on va mourir demain.

Peut-être mon délire, mais j'y retrouve des grandes lignes inspirant P. K. Dick dans Ubik, et une fiction contemporaine qui est diablement orchestré. Contrairement aux romans occidentaux, je vois dans l'entre-ligne de cette oeuvre romanesque un calme, un respect, tisser tranquillement, peut-être trop, le tout dans le tout.

Je ne m'attendais pas à toute cette histoire. Cela se lit bien, je trouve, assez complexe pour soulever l'intérêt, sans être trop complexe pour me perdre. Et les délires d'Hayao Myasaki et autres m'ont aussi aidé à construire une imagination au-delà des frontières des lignes, du moins je l'espère.

J'ai apprécié ces différents points de vues : celui de la littérature et de son microcosme, celui de l'esquisse, pour des raisons personnelles, celui de revenir à peu près il y a trente ans, et donc son parallèle.

Après, j'ai lu avec envie, avec joie, un peu de surprises, ce premier tome, mais pour le livre 2, 3 voire 4, je ne suis pas forcément très décidé. Il faut dire entre temps, je vais refaire parler René Barjavel en lisant un autre livre de Haruki Murakami « la fin des temps ». A moins que celui de Barjavel ne fût nommé la nuit des temps. Bref.
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Ce premier tome de 1Q84 ne fait que renforcer mes premières impressions de lecture avec "Kafka sur le rivage" et "Le passage de la nuit', qui déjà m'avaient emballée. Haruki Murakami nous transporte habilement d'un monde à un autre, ou plutôt nous fait glisser de la réalité au fantastique sans qu'on est vraiment le temps de comprendre ce qu'il se passe. C'est avec ce même talent qu'il fait s'entremêler et se recouper les histoires et les vies des différents personnages. Quelle habileté ! Et le style d'écriture est un délice.
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Un professeur de maths écrivain nommé Tengo ; Aomamé, une coach sportive qui assassine des hommes violents pour libérer leur épouse de leur emprise ; Fukaéri, une jeune fille dyslexique, rescapée d'une secte, qui a « dicté » un roman surprenant…
J'ai commencé ce roman il y a une dizaine d'années et abandonné au bout de quelques pages. Retrouvé sur l'étal d'un bouquiniste, j'ai tenté à nouveau de me replonger dans 1Q84… et j'ai finalement accroché !
L'étrangeté de l'histoire m'a cette fois séduite et j'ai accepté de me laisser embarquer par le célèbre auteur japonais. le récit alterne les chapitres consacrés à Tengo et à Aomamé. On les découvre dans leur univers : pour le prof de maths, un quotidien un peu morne, ritualisé - il voit sa maîtresse un jour par semaine, toujours le même ; pour la jeune femme, des séances de coaching qui alternent avec des aventures sans lendemain et, de temps en temps, un assassinat très planifié, commis froidement, commandité par une riche vieille dame qui accueillent des femmes victimes de violences. Les deux héros sont sans attache, marqués chacun à leur façon par une enfance singulière qui vraisemblablement les a conduits à cet isolement social et affectif.
Progressivement, le monde autour d'Aomamé se modifie légèrement, des événements lui échappent alors qu'elle lit scrupuleusement l'actualité, le temps subit une distorsion, une seconde lune apparaît - plus petite, verte - qu'elle seule voit : nous ne sommes plus en 1989 mais en 1Q89, Q comme question…
Du côté de Tengo, la demande de son éditeur de réécrire le roman de Fukaéri, La chrysalide du vent, l'oblige à sortir de sa réserve, de sa frilosité habituelle et à prendre des risques. L'oeuvre est tout aussi fascinante que son jeune écrivain et voilà notre prudent Tengo embarqué dans une aventure dont il ne mesure pas les incidences.
Il faut attendre 400 pages pour commencer à entrevoir ce qui relie les personnages alors que l'auteur multiplie les indices qui tous mènent à une impasse pour le lecteur.
Je continue de trouver difficile l'immersion dans le style de l'auteur (ou dans la culture japonaise, je ne sais) : lenteur de l'action, dialogues peu nombreux, sentiments et relations entre les personnages toujours empreints de retenue, …Il y a beaucoup d'inconfort pour moi dans cet univers qui flirte avec l'onirisme et cela me demande parfois un véritable effort pour ne pas décrocher du récit. Pourtant, quand j'ai achevé le premier tome, je me suis empressé d'aller commander les 2 suivants 😊 !
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1984, Japon : Aomamé est une trentenaire solitaire dont le travail consiste à… tuer des hommes violents avec leurs femmes. Peu à peu, elle s'aperçoit qu'elle a basculé dans un monde parallèle, extrêmement proche de notre réalité.

Tango est un professeur de mathématiques qui écrit des romans jamais publiés, mais son éditeur lui propose de réécrire le manuscrit énigmatique et fascinant d'une adolescente, La Chrysalide de l'Air.

Ces deux êtres qui ont eu une enfance solitaire et qui ont rompu avec leurs parents évoluent en parallèle. L'auteur prend son temps pour nous décrire le quotidien de ses deux protagonistes que tout sépare, mais qui sont tous deux amenés à s'intéresser à une mystérieuse et dangereuse secte, « les Précurseurs ».

Par petites touches, le Fantastique pénètre le récit, et on devine qu'il prendra plus de place dans les tomes suivants, notamment avec les étranges Little People. Ces deux mondes sont très marqués par la culture japonaise, et ne peuvent que ravir ceux qui ont aimé le Japon.

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1Q84, référence directe à 1984 de Georges Orwel est un livre étrange et déroutant, ou le lecteur sent bien que quelque chose ne tourne pas rond sans trop savoir pourquoi.

Mais la plume est fluide et il est rapidement emporté, même si le courant fais par moment boire la tasse et qu'il ne sait pas encore dans quelle mer il va atterrir.

Une lecture qui est un peu floue après tout ce temps, mais qui me laisse encore une impression agréable.

A découvrir
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Ce titre inaugurant ma découverte du format audio, ma chronique sera pour cette fois, un peu différente de d'habitude car, en deux parties : la première concernera mon ressenti sur le texte écouté, la seconde s'attardera sur ce support particulier qu'est le livre-audio.

De Haruki Murakami, j'ai déjà lu, il y a plusieurs années maintenant, Kafka sur le rivage qui m'avait laissée un peu pantoise. Je n'avais pas détesté foncièrement ma lecture, mais n'avais pas vraiment accroché à ce roman d'apprentissage étrange, qui ne me laisse d'ailleurs aucun souvenirs si ce n'est celui, vague, d'une pluie de poissons (quand je vous dis que c'est étrange…). Après cette découverte de 1Q84, je pense pouvoir affirmer que la littérature japonaise n'est pas faite pour moi ou alors il s'agit peut-être seulement des oeuvres de Murakami. Je pense ne pas posséder la sensibilité adéquate pour pouvoir apprécier ces textes foncièrement différents de notre littérature occidentale. Et pourtant j'aime ce qui est barré mais là, il faut croire que c'est trop pour moi. Dommage !
Je pense que le support audio n'a pas aidé à ce que j'apprécie cette histoire mais il me semble que, même si la lecture papier aurait été plus rapide, elle ne m'en aurait pas moins laissée indifférente. C'est donc avec un avis final mitigé, tendant vers le « négatif » que j'ouvre cette chronique.

Ce premier livre se déroulant d'avril à juin - comme le signale le sous-titre - est vraiment très introductif. On y découvre en effet, les deux héros mis en scène par Haruki Murakami : Aomamé et Tengo. La première est une tueuse à gages qui se débarrasse des hommes violents avec leur épouse ou leurs petites-amies. le second, professeur de mathématiques à l'université à la base, devient le petit nègre d'un de ses « amis » éditeur et réécrit pour lui, le texte d'une jeune lycéenne en vue d'une future publication. On le comprend au fil des pages, les deux héros sont intimement liés. Ils se sont connus durant leur enfance et ont, en commun, cette secte étrange dont le gourou est un pédophile s'attaquant aux petites filles pré pubères. Malgré tout, Aomamé et Tengo ne se rencontrent jamais au cours des dix-sept heures (ou presque) que dure le livre audio. On se doute que la rencontre surviendra par la suite mais ne comptez pas dessus dans ce premier tome. Chacun évolue de son côté et nous révèle son passé et ses secrets au compte-gouttes.
Deux voix narratives se détachent donc, chacune gagnant un chapitre (écrit) du texte (trois ou quatre pistes audio). J'aime assez les chapitres alternant les points de vue, je trouve que cela donne un certain rythme à la lecture mais malheureusement, n'ayant jamais vraiment accroché à aucun des deux personnages, je n'étais pas pressée de les retrouver au chapitre suivant. Ni l'un ni l'autre. Les aventures de Tengo m'ont, malgré tout, plus intriguée que celles de Aomamé, grâce au texte qu'il doit réécrire et à la lycéenne à l'origine de celui-ci. Un peu plus intriguée, certes, mais bien loin de m'avoir enthousiasmée.

A vrai dire, je me suis ennuyée. Et, avec du recul, lorsque je me demande ce que je retiens de cette écoute, je me rends compte que peu de choses ressortent. Beaucoup de longueurs pour finalement peu d'éléments à retenir. Alors certes, il s'agit d'un tome introductif qui pose les bases et s'attarde longuement sur la psychologie des deux personnages principaux mais à mon goût, Haruki Murakami donne trop peu d'informations pour avoir envie de connaître et donc lire la suite. On reste dans le flou, mais, ce n'est pas comme lorsqu'on lit un roman policier ou un thriller qui offrent un flou et du suspense qui entraîne le lecteur jusqu'aux dernières pages. Non, ici, c'est flou, cotonneux, et même si on a plein de questions en tête, on n'a pas forcément envie d'avancer dans notre lecture pour connaître la suite. Quelques éléments supplémentaires - et surtout survenant beaucoup plus tôt dans le texte - sur la secte et les « little people », par exemple, auraient été vraiment les bienvenus et m'auraient aidée à avoir un rythme de lecture plus soutenu.

Ma déception vient également de l'absence de « fantastique » (ou plutôt de « science-fiction ») pourtant promis par le monde de « 1Q84 » qui, apparemment, se place en parallèle de notre monde contemporain en 1984. Sauf que, je n'ai quasiment rien perçu de cet univers parallèle. Alors peut-être (sûrement) n'étais-je pas assez concentrée pour attraper les indices au vol lorsqu'ils se présentaient… et peut-être cet aspect sera-t-il plus développé dans les tomes suivants… mais je ne serai certainement pas là pour le voir.

Je vous le disais un peu plus haut, l'auteur a choisi d'alterner les points de vue externes de ces deux héros. L'idée n'est pas mauvaise bien que je ne me sois jamais attachée à l'un d'entre eux. Leurs aventures sont sans doute une cause de ce désintérêt, mais je pense que la plume de Haruki Murakami n'a pas non plus contribué à accrocher mon attention. Pour moi, la littérature japonaise possède un côté très poétique. C'est peut-être une idée fausse que je me fais mais c'est ainsi que je perçois la littérature orientale. Ici, point de poésie, l'écrivain offre des descriptions parfois très crues, lorsqu'il s'attarde sur les désirs de ses héros et leurs expériences sexuelles. Je n'ai pas été dérangée par ce parti pris mais il ne m'a pas convaincue. A vrai dire, il m'a laissée totalement indifférente et je ne trouve pas qu'il apporte quelque chose à l'ensemble. Je pense que je suis un peu hermétique au style de Murakami, mais je ne doute pas qu'il saura plaire à beaucoup d'autres.


Concernant le support audio… L'écoute de ce titre était ma première expérience avec ce support et j'en ressors assez mitigée. Je m'explique.
Je pense que découvrir le livre audio avec un texte aussi long (quasiment 17 heures) est une mauvaise idée et je pense que, en général, les textes aussi longs en audio ne sont pas faits pour moi. J'ai peiné à trouver des moments pour écouter 1Q84 car je ne supporte pas de me poser et juste écouter une bande audio. Lorsque je lis un livre papier, mes mains sont occupées et j'ai également l'impression d'être occupée. Avec le support audio, j'ai besoin de faire autre chose. Et autant vous dire que faire autre chose (même une tâche qui ne demande pas forcément de concentration) empêche de se concentrer sur l'histoire. Plusieurs fois, alors que les pistes défilaient, mon esprit vagabondait ailleurs et lorsque je me posais la question de savoir ce que j'avais retenu… et bien pas grand-chose ! Plusieurs matins, en partant travailler, j'ai fait défiler quelques pistes dans mes écouteurs mais, concentrée sur le texte, je me suis fait plusieurs frayeurs dans le bus (quand quelqu'un vous tape sur l'épaule alors que vous êtes complètement dans votre bulle…). J'ai donc tenté l'écoute le soir, avant de m'endormir. C'est excellent pour bercer et moi qui ai des problèmes d'insomnie, cette histoire m'a guérie… mais le lendemain, en voyant qu'apparemment, j'avais écouté six pistes avant de m'endormir, je me rendais compte que mon cerveau n'avait absolument rien enregistré… Bref, j'ai l'impression que le format audio, du moins d'un texte auquel je n'accroche pas et d'un texte aussi long, n'est pas fait pour moi.
Enfin, et cela n'a surement pas joué en ma faveur, si j'ai assez apprécié la voix féminine de Maia Baran qui interprète Aomamé, j'ai eu énormément de mal avec celle d'Emmanuel Dekoninck pour le personnage de Tengo. Malgré tout, pour terminer sur une note positive, quand je parvenais à me concentrer sur les voix et ce qu'elles racontaient, je n'ai pas eu de mal à m'imaginer les différentes scènes. Pour développer l'imagination, il me semble que le livre audio est une bonne idée.


Pour conclure et résumer tout ça, je dirais que, le support audio - avec lequel je me suis découvert beaucoup de problèmes de concentration -, ne m'a définitivement pas aidée à m'attacher aux personnages et à accrocher à cette histoire. Je crois que je suis totalement imperméable aux textes de Haruki Murakami et ce support n'était pas le moyen idéal pour me faire apprécier cet auteur. Malgré tout, je ne suis pas hermétique à un autre essai - car lorsque je parvenais par miracle à me concentrer, mon imagination a fait des miracles -, mais avec un texte audio plus « conventionnel » et surtout, beaucoup plus court !
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Cela fait longtemps que j'entends parler de Haruki Murakami, de son écriture et de ses univers mais jusqu'à maintenant je n'avais encore jamais franchi le pas en me plongeant dans une de ses oeuvres. Lorsque Babelio, à travers sa dernière opération masse critique, proposait d'obtenir les deux premiers volumes de 1Q84 de l'auteur, je me suis lancé et j'ai eu la chance d'être sélectionné. Je remercie donc Babelio et les éditions Belfond pour m'avoir fait découvrir cet auteur. Hommage ou pas, 1Q84 me fait penser à 1984 de Orwell.

On suit dans ce roman deux personnages, Tengo et Aomamé. L'un est écrivain et l'autre tueuse professionnelle. Les deux jeunes gens sont liés d'une certaine façon mais laquelle? Une fois entré dans le livre je dois bien avouer que j'ai eu du mal à le lâcher, l'auteur nous entrainant avec facilité dans son histoire. L'univers se dévoile lentement entre 1984 et 1Q84 et l'auteur distille ses interrogations au fil des pages poussant le lecteur à découvrir la suite pour obtenir des réponses. Les deux histoires, que ce soit celle de Tengo ou Aomamé, sont liés même si elles ne se croisent jamais vraiment, seul des lieux communs, des histoires, des expressions constituent le lien entre les deux. C'est véritablement prenant et on a envie d'en savoir plus sur eux.

L'auteur glisse le lecteur dans ce monde parallèle de façon progressive et sans à-coups, un univers au final pas si différent de celui qu'on connait, en tout cas pour le moment. Seuls quelques évènements se sont produits différemment. On a l'impression de trouver des indices à chaque chapitre nous dévoilant un peu plus l'ensemble de l'histoire. On se rend rapidement compte que quelque chose de complexe arrive, quelque chose de différent, de plus fantastique. de plus l'auteur au fil de son récit offre aussi une certaine critique et une réflexion sur notre société, principalement sur notre façon de vivre, la quête de nous même mais aussi sur la sexualité, la religion, la violence et sur les liens qu'on tisse avec les autres.

Les personnages sont vraiment passionnants, intéressants et attachants. Que ce soit Tengo ou Aomamé, ce sont des personnages solitaires n'ayant pas de véritables liens avec les gens, des héros possédants des blessures profondes qui les rendent totalement humains et qui fait qu'on s'accroche très facilement à eux. A travers cette solitudes j'avais l'impression que l'auteur nous offrait une réflexion sur notre société un peu trop égoïste, qui s'enferme de plus en plus sur elle même, et pourtant cette solitude est acceptée par nos héros, il s'agit même d'une force pour eux. Au final que ce soit les personnages principaux ou secondaires chaque personnages est soigné, travaillé mais surtout proche du lecteur qui ne peux que se passionner pour eux.

Par contre je tiens à prévenir il s'agit ici d'un roman "lent", ce qui est nullement une critique car l'auteur évite toutes lourdeurs. L'auteur prend son temps pour construire son histoire, il ne fait pas que se pencher sur l'intrigue il aime aussi nous faire suivre la vie des personnages, nous les présenter tels qu'ils sont à travers leurs habitudes, leurs façons de vivre ce qui donne à l'histoire une certaine ambiance plus réaliste et prenante mais qui déplaira aux lecteurs en quête d'action et de lectures nerveuses.

La plume de l'auteur est vraiment prenante, sensuelle et d'une certaine façon poétique, on a l'impression de suivre le cours d'un ruisseau sans aucun heurt, on se laisser bercer et plus on avance plus ce ruisseau se gonfle avec l'arrivée de nouveaux éléments qui viennent parfaitement s'intégrer au récit. J'aurai juste un petit reproche à faire, je ne sais pas si ça vient de la traduction, de l'auteur ou autres mais certains passages m'ont paru retenus voir prudes et aussi une certaine référence sociale et culturelle japonaise, que je ne possède peut être pas, dans les moeurs des personnages. Mais rien de bien dérangeant. On sort de ce Livre 1 conquis mais la tête pleine de questions dont j'espère obtenir certaines réponses dans le Livre 2.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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