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4,04

sur 2098 notes
Mon premier Murakami et j'apprécie beaucoup son style.
L'histoire du livre en elle-même ne raconte pas grand-chose, il n'y a pas grand intérêt. En revanche ce qui fait toute sa saveur, c'est le travail sur les protagonistes du roman, que l'auteur a minutieusement travaillé. En avis personnel, je ne sais pas si c'est la culture nippone (je sais que les japonais n'ont pas tout à fait la même vision du sexe que nous en France) ou bien une habitude chez Murakami. Mais je trouves que les personnages féminins ont souvent tendances à écarter les cuisses très facilement et que le personnage principal (Watanabe) fasse d'énormes compliments profonds à toutes et qu'on traite ça comme si c'était louable. Je l'ai trouvé pire que Nagasawa qui couche avec tout ce qui bouge sans se préoccuper de leur individualité. Il avait au moins le respect de ne pas jouer aux amoureux transis avec chacune en se comportant comme une homme facile dès qu'il rencontrait une fille se comportant comme une aguicheuse des leurs premiers échanges.



Pour conclure par mon avis général du roman cette fois-ci: "La ballade de l'impossible" raconte la fin de l'adolescence. On suit l'histoire d'un garçon tiède et d'une fille qui passe de "pas très stable" à "carrément barrée". Leur amour est impossible, mais ils s'acharnent. le héros est un velléitaire qui fait souffrir une partie de son entourage par son indécision chronique.
Pourtant sa recherche d'un bonheur insaisissable est touchante et l'on plonge avec lui dans ce « doux cauchemar » rempli du spleen et de la fragilité de l'adolescence.

Murakami est probablement l'auteur Japonais le plus connu en France. Torturé, teinté d'érotisme, ce livre fut son premier succès. Réputé autobiographique, il vaut beaucoup pour sa galerie de personnages fragiles et attachants.
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Tout à fait bouleversant ce Murakami, poignant et émouvant !
Difficile de le partager à sa juste valeur, tant il est singulier !

Un livre profond qui traite du mal-être des adolescents, de leurs difficultés, de leurs souffrances.

On est dans le Japon des années 1960-1970, mais le récit pourrait être intemporel.

Les personnages sont originaux. Ils ont des caractères bien différents :
Watanabe, narrateur solitaire, énigmatique, un étudiant qui se dit tout à fait ordinaire et banal ;
il aime Naoko, jolie fille fragile, à la dérive après le suicide de son ami Kizuki (Watanabe tentera de sortir Naoko du mal qui l'enferme) ;
Nagazawa, à la moralité douteuse, qui va à la chasse aux filles, mais qui sait donner de bons conseils à son camarade Watanabe (« Ne t'apitoie pas sur ton sort. C'est ce que font les imbéciles. ») ;
Midori, jeune fille directe dans ses propos, capricieuse, délurée, qui aime les pornos ;
Reiko, ex-pianiste, d'âge mûr, personnage important pour Naoko et qui remettra de l'ordre aussi dans les idées confuses de Watanabe…
(Pour ne citer que ces personnages)

Tous sont interdépendants ; ils ont besoin les uns des autres pour avancer dans la vie, besoin d'être protégés, réconfortés… Besoin de légèreté, de sexe, de folie, … de se sentir aimés tout simplement !

Le passage à l'âge adulte pour ces adolescents n'est pas chose facile : disputes, reproches, remords, indécisions, désirs non assouvis, … se succèdent au fil du récit.
Entre eux, pas toujours facile de s'y retrouver entre amour et amitié !
Ils nous émeuvent tout au long d'une histoire aux accents graves et romantiques.

Un certain nombre de passages sont très érotiques (voire pornographiques), d'autres plus simplement sensuels. On est frappé par le naturel de l'expression et l'absence de tabous.

L'écriture est subtile, fluide, poétique.
Le rythme est lent ; on en perd la notion du temps.
On est happé par le récit intense d'émotions et d'événements, et on se demande comment vont réagir les personnages.
De chapitre en chapitre, l'alcool, les cigarettes, et la musique (Beatles, Bach, Dylan, Debussy, etc.) semblent apaiser les blessures de l'âme des personnages.
Ce roman est ponctué aussi des références littéraires du narrateur (Thomas Mann, Scott Fitzgerald, Truman Capote, etc.).

A la fin, j'ai trouvé très beau l'hommage musical que fait Reiko à la mémoire de Naoko.
Et précédemment dans le récit, les lettres que s'échangent Watanabe, Naoko et Reiko sont très touchantes aussi.

Un livre d'introspection, troublant et grave, qui parle de sexualité, de mort, de suicide, de choix de vie, de quête de l'amour.

Un livre impossible à oublier. On n'en sort pas indemne !
C'est une pépite de Murakami !

Un grand merci à Geoffroute de m'avoir offert ce livre, et merci à Sachka de m'avoir précisé à l'avance l'excellence de ce récit.
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L'écoute d'une chanson des Beatles marque le point de départ d'une longue réminiscence pour Watanabe, devenu adulte.
Au gré de ses souvenirs, on se plonge dans le Japon de la fin des années 1960. Au milieu des bruyantes et violentes contestations étudiantes, Watanabe semble comme pris dans l'oeil du cyclone. Comme toujours, Murakami dresse autour de son personnage principal toute une galerie de portraits saisissants.
Poétique et presque évanescente parfois, l'écriture déroule ses sortilèges et rend ce roman inoubliable. Un plus pour les magnifiques descriptions de paysage dans la montagne. On retrouve très souvent les hauteurs chez Murakami, comme symbole de refuge presque sacré. Les kami divins ne semblent jamais très loin chez lui.
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J'ai lu pour la première fois ce roman en 2012, je venais de terminer la trilogie 1Q84, je découvrais alors l'auteur et je ne le savais pas encore mais je venais de tomber littéralement amoureuse de ses romans, c'était le début de ma quête Murakamienne... Cet été j'ai eu envie de relire certains de ses romans dont celui-ci et je crois bien que je l'ai encore plus apprécié lors de ma deuxième lecture. C'est un roman de style autobiographique, le personnage principal qui est aussi le narrateur se remémore ses années d'adolescence et d'université, le suicide de son ami Kisuki, sa relation ambiguë avec la petite amie de celui ci la fragile et mystérieuse Naoko. Dans ce roman poétique et mélancolique Murakami aborde des sujets plutôt sombres comme le suicide, l'internement mais aussi les premiers émois et la sexualité. Il aborde ces sujets de manière très douce et subtile à aucun moment la lecture ne devient dérangeante au contraire. Et comme à son habitude il y parsème un grand nombre de références musicales, le ton est donné dès les premières pages avec les Beatles. C'est une très belle ballade que Murakami nous offre avec ce roman.
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Ce livre, écrit il y a 30 ans, n'était pas ma première rencontre avec le célèbre écrivain japonais. J'ai d'abord été séduite par "Les amants du Spoutnik", ensuite j'ai découvert Murakami - marathonien pour être finalement conquise par "Kafka sur le rivage". Désormais, sans hésiter, je peux classer Murakami parmi mes auteurs préférés.

Dans ce roman d'apprentissage, l'imagination de l'auteur n'est pas encore à son sommet. Moins onirique que les deux autres romans que j'ai lus (excepté l'essai sur la course à pied), ce livre est tout aussi étonnant. Les sujets graves, tels que la maladie, le suicide, la mort sont abordés avec beaucoup de naturel et d'acceptation comme des moments faisant partie de la vie. Les personnages, parfois drôles et originaux, parfois tristes et tragiques, sont attachants et certains de leurs dialogues m'ont beaucoup amusée.

Cette histoire pleine de nostalgie avec quelques touches d'humour nous transporte du tumulte de la capitale japonaise jusqu'à la paisible montagne. Grâce à la belle prose du maître japonais, cette balade rythmée par des chansons des Beatles s'est avérée fort agréable.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Un petit retour en arrière pour voir si j'aime Murakami quand il écrit en 1986, traduit en 2007. Eh bien oui, la magie agit. Un plaisir de retrouver ses marqueurs comme la musique surtout le jazz, les petits rites du quotidien, les chats, les repas, l'alcool, les repas, la forêt… Ici, nous avons un étudiant qui rencontre 3 femmes, 3 âges, 3 relations à gérer. Beaucoup de questionnements sur les relations d'amitié, d'amour, la sexualité. Comment rester fidèle, intègre, sain alors que les tentations sont multiples. Emouvant, triste, du vrai Murakami comme je l'aime.
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J'ai découvert cet auteur tout récemment et en ai d'abord lu des oeuvres présentant accessoirement un côté fantastique ou du moins onirique ("Le meurtre du commandeur", "Kafka sur le rivage", "Les chroniques de l'oiseau à ressorts"). Cette particularité est absente de ce roman-ci et, en outre, j'ai éprouvé une certaine difficulté à entrer dans cette histoire. le personnage principal, qui pourrait d'ailleurs être le même dans toutes les histoires de Murakami, est un solitaire un peu taciturne qui traverse la vie sans grande conviction mais sans désintérêt non plus. Ici il sort de l'adolescence et se trouve confronté au suicide de son meilleur ami et tombe progressivement amoureux de Naoko, ancienne petite amie de ce dernier. Mais les choses ne sont pas simples car Naoko traîne elle-même un lourd passé et elle perd progressivement pied. le thème du suicide, dans tout son mystère particulièrement s'agissant de personnes jeunes, est abordé avec délicatesse. Celui des premières amours et des choix que l'on est amené à faire dans sa jeunesse et qui détermineront toute une vie est également au centre de ce roman sensible. Mais je n'ai pu me défendre de trouver un côté déplaisant à Reiko et l'interférence de ce personnage me semblait conférer à l'intrigue un côté un peu faux. Et je me suis également ennuyée par moments. Pas l'émerveillement suscité par les oeuvres précitées donc, mais cela reste un roman de bonne facture...
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Watanabe, Naoko, kizuki, Reiko, Nagasawa, Midori, six noms et six personnalités complexes pour tisser la trame de ce roman d'apprentissage, où l'amour et la folie, le sexe et la musique rythment la vie d'une jeunesse tokyoite des années 60 en quête d'identité.
A l'inverse de ses romans plus oniriques, Haruki Murakami aborde ,
dans la balade de l'impossible, plus psychologique qu'imaginaire, cette phase d'existence tourmentée qu'est la fin d'adolescence avant le basculement dans l'age adulte.
L'obligeant et attachant Watanabe, personnage-épicentre de cette histoire, aime à la fois, d'un amour inégal, Naoko, la fragile et Midori, la fantasque. C'est le point de départ d'un chassé croisé sentimental et sexuel, jalonné de questionnements, de traumatismes, d'exces en tous genres, de doutes, de troubles mentaux et physiologiques mais aussi de joyeuse complicité et de fantaisie débridée qui conduiront chacun à faire des choix, parfois dramatiques et irréversibles.
Sur fond de vie estudiantine, entre douceur et douleur, violence et vulnérabilité, insouciance et tragédie, on vibre et on souffre avec ces jeunes gens qui épuisent leurs démons et nous rappellent à quel point cette période de la vie peut être problématique tant le grand saut dans le monde adulte et la perspective d'un avenir hypothétique peuvent sembler effrayants.
Cerise sur le gâteau, avec pour bande son Mozart, Bach, Gershwin, les Beatles, Simon and Garfunkel, les Beach Boys, Ray Charles, Bob Dylan....
nostalgie d'un âge tendre…..nostalgie, quand tu nous tiens…..
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Il est des romans qui laissent songeurs longtemps encore après leur lecture. C'est le cas de la Ballade de l'impossible, oeuvre intense et envoûtante de Murakami.

Une promenade érotique. Celle de Watanabe, jeune étudiant, à la fin des années soixante, qui erre tout au long de sa jeunesse. Son meilleur ami se suicide alors qu'il n'a que dix-sept ans. le monde semble alors s'arrêter à cet âge. le meilleur ami laisse derrière lui la jolie Naoko, dont s'éprend peu à peu le héros.

Norwegian Wood, ce morceau des Beatles, réveille la mémoire de Watanabe alors qu'il se trouve dans un avion.

L'histoire est simple. Watanabe et Naoko sont séparés par la vie, puis par la mort de l'ami. Et puis, le destin veut qu'ils se retrouvent.

le texte s'écrit au rythme des chagrins. Certes, de petits bonheurs prospèrent, mais tout, ici, n'est qu'affaire de sentiments douloureux. le chant de cette ballade impossible retentit comme un long cri.

Peut-être avec une légère faiblesse dans le dialogue, Murakami signe ici néanmoins un texte franc et névrotique. Il relate les faits à la première personne, c'est Watanabe qui parle.

Ce livre se tisse au gré de rencontres, de ballades, de constats.

Dès l'ouverture, dès que le héros parle de Naoko, la mort se met à rôder.

de mélancolie en dépression, Murakami décrit les pensées de Watanabe, ses doutes, ses souvenirs. le personnage évolue, s'interroge et se laisse aller à des pulsions sexuelles à droite à gauche.

L'écriture de Murakami se veut farouche et maladive. Son ouvrage, d'une beauté saisissante, ne laisse pas indifférent. La souffrance y est décrite avec exactitude, au fil des disparitions, au fil des morts.

Dans ce livre, la vie ne s'arrêtera jamais qu'à dix-sept ans.
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Que dire encore après toutes ces belles critiques? Ce livre était mon premier Mukarami et pas le dernier! Une des plus belles histoires d'amour avec "Paint in black" de Janet Fitch. Un très beau livre avec des personnages plus attachants les uns que les autres. J'ai souvent consulté google pour m'assurer que les paysages décrits par Haruki Murakami étaient aussi beau que dans le livre. Une écriture simple, merveilleuse, limpide...J'ai même ressorti des vieilles cassettes des Beatles qui appartenaient à mes parents pour mieux profiter de l'ambiance que ce grand écrivain a l'art de créer! Murakami fait partie de ces écrivains qui peuvent faire de n'importe quel sujet des petits bijoux comme "La ballade de l'impossible"!
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