Un cran en dessous des deux ou trois derniers romans publiés par Musso, il n'en reste pas moins agréable à lire. Bien qu'avec ce roman, Musso revienne à ses premières amours avec une dimension surnaturelle (qui avait eu tendance à disparaitre dans ses dernières publications), j'ai apprécié l'histoire. Etrangement, les sauts dans le temps ne m'ont pas dérangé. Ils servent bien l'histoire et apportent leur lot de suspense.
Arthur Costello est un jeune médecin qui travaille au Massachussetts General Hospital au sein du département de chirurgie. Bien qu'il travaille dans le même service que son père, Frank Costello, il ne le croise que très rarement. Quelle surprise donc de le voir débarquer chez lui de bon matin sous prétexte d'une partie de pêche entre père et fils. Arrivé au phare des 24-vents, une construction octogonale en bois que son grand-père, Sullivan Costello avait acheté en 1954, son père lui révèle qu'ils ne sont pas venus pour une après-midi de détente en famille. S'il l'a convié au phare c'est pour le lui léguer. Malade, il désire mettre ses affaires en ordre avant de partir. Si ses deux frères et sa soeur hériteront de l'argent de la vente d'une entreprise familiale et de l'assurance vie de Frank, Arthur lui n'héritera que de ce vieux phare, et seulement à deux conditions : ne jamais le vendre et ne jamais chercher à savoir ce qui se cache derrière la porte murée de la cave.
Mais bien évidemment, Arthur ne va en faire qu'à sa tête et démolir cette porte. Il va alors se retrouver projeter dans une sorte de cercle infernal. L'ouverture de cette porte a réactivé une malédiction. Désormais, pendant les 24 prochaines années, Arthur ne va vivre qu'une seule journée par an. Il se retrouvera projeter dans un lieu inconnu pour 24h seulement. le reste du temps il disparait. A chacune de ses apparitions, il n'a qu'une seule journée pour vivre
l'instant présent. Au cours de ses « voyages », il va faire la connaissance de Lisa dont il va tomber amoureux. Mais comment espérer vivre une relation quand vous n'êtes présent qu'une journée par an ? Existe-il un moyen de vaincre la malédiction ?
Cette aventure va aussi lui permettre de retrouver son grand-père, Sullivan, qui avait subitement disparu au cours de l'automne 1954. Il va comprendre qu'il a vécu la même chose que lui et cette expérience commune va les rapprocher.
Encore une fois, la fin est inattendue et surprenante. Je sais qu'elle a laissé bon nombre de lecteurs perplexes, mais moi, je l'ai trouvé belle et émouvante. Elle m'a permis d'apprécier davantage ma lecture.
Au niveau des personnages, le couple Arthur/Lisa est attendrissant. Il arrive à franchir les difficultés de l'absence quasi-permanente d'Arthur, à construire une relation malgré tout. Mais celui que j'ai préféré c'est le grand père d'Arthur, Sullivan. Je l'ai adoré. Devenu le confident d'Arthur au cours des années, je l'ai trouvé à la fois touchant, drôle et un brin déjanté. A mon sens, il apporte un peu de fraîcheur à l'histoire.
Pour finir, je dirais que je déplore que le résumé de la quatrième de couverture ne soit pas le reflet de la véritable histoire. Quand on le lit, on s'attend à tout autre chose. J'ai souvent été déçue par des romans dont les résumés n'étaient pas en adéquation complète avec le scénario du livre. Je pense que celui-ci peut induire le lecteur en erreur et du coup biaiser son opinion.
Un livre qui est plus dans la lignée des premiers romans de Musso avec le retour du fantastique. A lire si vous avez apprécié ses premières publications.