Qu'à jamais j'oublie

« Qu'à jamais j'oublie » débute par la scène où Nina Kircher, une sexagénaire, poignarde avec violence un homme croisé sur le bord de la piscine de l'hôtel où elle passe quelques jours. C'est brutal et ça met immédiatement la table pour une intrigue bien ficelée par Valentin Musso.
Le fils de Nina, Théo, grâce à une photo retrouvée dans une boite que lui a donnée sa tante, tentera d'en apprendre davantage sur sa mère et de comprendre les raisons qui ont motivé son geste.
Bien que ce roman ne comporte pas vraiment de suspense, j'ai apprécié la lecture de ce roman où je n'ai pu deviner la finalité (quel plaisir!) et qui m'a fait découvrir une terrible histoire de maltraitance d'enfants (comparable à celle vécue au Québec par les orphelins de Duplessis) qui s'est passé en Suisse.

📑🔍 Qu'à jamais j'oublie - Valentin Musso 🔎📑

Merci à Babelio et aux editions Seuil pour cette masse critique privilège.

Alors que Théo rentre de l'inauguration de l'exposition photos en hommage à son célèbre père, un message d'un inspecteur du sud de la France l'attend sur son répondeur. Sa mère, sexagénaire en vacances dans un hôtel de luxe du sud de la France, vient d'être arrêtée pour tentative d'homicide. Elle a poignardé un des autres clients de l'hôtel et depuis s'est enfermée dans un mutisme complet. Théo est abasourdi par la nouvelle mais comprend que ce drame en cache d'autres et que pour aider sa mère, avec qui il a toujours eu une relation froide et distante, il va devoir fouiller le passé.

J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman. Il y est avant tout question de secrets de famille et au delà de ce qu'ils contiennent, des répercussions qu'ils causent sur les relations entre ses membres. L'enquête de Théo va nous mener en Suisse et mettre en lumière une part sombre et peu (voire pas du tout) connue de l'histoire de ce pays.
Je ne sais si c'est l'impatience de découvrir les tenants et aboutissants de cette affaire mais certains passages m'ont semblé un peu longs, un peu trop étirés, manquant de rythme mais heureusement l'alternance des chapitres entre passé et présent a su donner du souffle à l'ensemble.
Bref c'est une lecture sympathique dont le point fort est de faire découvrir un pan méconnu de l'histoire Suisse.

Pour le début, vous pouvez vous reporter aux autres critiques…
* J'ai bien apprécié cette technique, qui jette le lecteur « in medias res » ; le livre démarre sur des chapeaux de roues
* L'auteur joue sur la dualité présent/passé, le passé éclairant le présent
* le livre est très bien écrit ; l'auteur maîtrise bien la langue
* J'ai retrouvé des thèmes déjà abordés dans « Dernier été pour Lisa », en particulier celui des choses cachées dans une famille, souvent dans un but positif, alors que cette démarche s'avère finalement négative pour tous. : « à tout prendre il vaut mieux risquer de blesser les autres en parlant qu'en se taisant »
* Enfin, un thème sociétal est abordé, celui des internements administratifs. Souvenir qui fait frémir…

« Jusqu'en 1981, au moins soixante mille personnes ont été internées administrativement en Suisse, sans avoir jamais commis aucun délit, au seul motif qu'elles étaient pauvres, mendiantes, alcooliques, réfugiées, mères illégitimes, ou jugées dépravées, rebelles ou fainéantes. »

En s'appuyant sur un fait historique ayant réellement eu lieu en Suisse entre le début du XXème siècle et 1981, Valentin Musso a choisi de construire une intrigue aux allures de polar.

Année 2008, alors qu'il se trouve dans une galerie d'art où sont exposées, à titre posthume, des photos prises par son père,
Théo reçoit un coup de fil lui annonçant que sa mère vient d'être arrêtée pour tentative d'homicide.
Cette dernière aurait poignardé, à plusieurs reprises, un homme dans un hôtel où elle était censée séjourner seule.
Pour Théo, c'est le choc.
Pour tenter de comprendre ce qu'il s'est réellement passé et ce qui a pu conduire sa mère à commettre cet acte, il se lance dans une enquête personnelle qui va le mener à Lausanne, en Suisse, où il ne tardera pas à découvrir des secrets de famille jusque-là bien gardés.
L'enfance et l'adolescence de sa mère mises à nue, il pourra enfin l'accompagner vers son jugement devant la cour d'assise.

Je découvre Valentin Musso avec ce roman que j'ai trouvé très intéressant d'un point de vue historique.
J'ai encore appris plein de choses concernant une période pas si lointaine qui a fait l'objet d'événements dont je connaissais déjà un peu la teneur après avoir lu il y a quelques temps, «Le bal des folles » de Victoria Mas qui traite également du même sujet.
L'internement abusif et la privation de liberté.
Le roman de Valentin Musso est bien documenté et sa construction par alternance de périodes fait que l'on ne s'ennuie jamais.
Et dans le dernier chapitre, l'auteur nous surprend avec un rebondissement inattendu.
Un roman instructif donc que j'ai eu plaisir à lire.

Gros coup de coeur pour ce magnifique thriller psychologique. C'est avec brio que Valentin MUSSO nous embarque dans cette histoire, où notre héros, Théo, va partir à la découverte du passé de sa mère, Nina, car il veut comprendre le pourquoi de son geste. Mais ce n'est pas seulement son passé qui va être mis en lumière, mais aussi un lourd secret familial qui a pesé, bien insconciement sur tous. L'intrigue est menée avec brio, petit à petit le mystère se lève, le suspense s'intensifie et les rebondissements sont présents jusqu'à la dernière page. Waouh.
Ces personnages et cette histoire n'ont vraiment marqué. Il faut aussi remarquer tout le travail de recherche de l'auteur concernant un passé très trouble et choquant de la Suisse, longtemps resté secret et tabou.

« Qu'à jamais j'oublie » est le premier roman de Valentin Musso qui s'intalle dans ma bibliothèque. Lectrice assidue de son frère Guillaume, j'ai profité de la réédition des romans de Valentin Musso chez Points pour découvrir sa plume. Et je ne suis absolument pas décue. Néanmoins, je n'ai aucunement l'intention de comparer les 2 frères, car pour moi, ils sont des auteurs à distinguer sans les comparer.

Une femme d'une soixantaine d'année poignarde un homme sans raison sur son lieu de vacances. Entre cocktails et baignades, qu'est-ce qui va pousser une femme à commettre un tel homicide ? C'est ce que l'auteur va nous faire découvrir au fil des pages au travers de son fils Théo. Petit à petit, on va entrer dans l'intimité des protagonistes jusqu'à pénétrer dans leur passé.

Entre histoires de famille et thriller psychologique, l'auteur nous a conduit petit à petit jusqu'à la révélation du drame. Un fil conducteur bien mené nous guide tout au long de la lecture jusqu'à comprendre l'impact de chacun des personnages dans ce roman. Secrets de famille et non-dits seront au coeur de cette histoire. Nous comprendrons rapidement que les silences étouffés détruisent parfois bien plus qu'une personne.

Parce que la mère de Théo reste muette et s'installe dans son silence, le fils va se dorer d'une casquette d'enquêteur pour sauver sa mère et découvrir la vérité. J'ai été séduite, je dois bien l'admettre par la trame narrative et par le fil conducteur de cette histoire. Plusieurs sauts dans le passé vont nous révéler au compte goutte les éléments incroyables d'un passé dont personne ne rêve. Et lorsque nous arrivons à la révélation ultime, j'applaudis la structure narrative tellement bien construire que je n'avais rien vu venir. C'est du grand art littéraire de duper ainsi ses lectures et c'est ce que j'aime le plus dans mes lectures.

Valentin Musso m'a donné envie de découvrir ses autres romans, avec une plume qui se laisse dévorer et des pages qui se tournent sans discontinuité.
Lien : https://booknlove.wordpress...

Merci à la masse critique spéciale de Babelio pour cette lecture. Valentin Musso fait partie de ses auteurs que j'ai découvert un peu par hasard , et avec lesquels j'ai tout de suite accroché . J'étais donc ravie de découvrir son nouvel opus " Qu'a jamais j'oublie". 

On fait la connaissance de Nina, en vacances sur la côte d'Azur. Quand subitement, elle assassine un homme sans raison apparente. Son fils Théo décide donc de partir dans le passé de sa mère, pour découvrir les raisons de son geste. 

Comme dans tous ses romans Valentin Musso s'empare de thèmes de société et les met à sa sauce. Ici, entre violences faites aux enfants, traitements de l'adolescents, et secrets de famille, il livre ici le portrait d'une femme, victime de son époque et des préjugés. Nous livrant peu à peu son passé à travers le regard de son fils, il affine peu à peu le portrait d'une femme, qui décide de se venger de son passé douloureux, et de reprendre sa vie en main. 

Il travaille avec finesse sur la psychologie de chaque personnage, dévoilant les failles peu à peu, tout en maintenant l'interêt du lecteur en éveil. Même si la plume est agréable, je la trouve plus heurtée que dans de précédents romans, tels qu'une vie de famille .

Mais j'ai adoré plonger dans les méandres de cette famille, et être amenée peu à peu, à comprendre un geste fou.... 
Lien : http://livresforfun.overblog..

"Pétri d'arrogance, on s'ingenie à trouver la vérité, mais quand elle se présente à nous nue et sans artifices, on regrette soudain de l'avoir recherchée"
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Nina, la soixantaine, veuve d'un photographe mondialement connu, poignarde un homme à priori inconnu, avec une violence inouïe, avant de s'enfermer dans un mutisme total.
Pour tenter de comprendre et de l'aider, Théo, plonge dans le passé mystérieux de sa mère. Les secrets inavouables du passé qui pèsent de façon inconsciente sur le présent de la famille entière, remontent enfin à la surface.
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J'aime beaucoup cet auteur, oserais-je dire plus que son célèbre frère ? Oui j'ose ! Ce roman n'a pas dérogé à la règle. le texte est fluide, bien construit, l'intrigue cohérente et prenante. Petit bémol néanmoins sur le dernier rebondissement qui m'a laissée un peu sceptique sur son utilité.
Le poids des secrets de famille est le thème principal, comment ils peuvent peser sur les générations suivantes et influencer leurs vies.
Oeuvre de fiction basée sur une terrible réalité historique que je ne connaissais pas : les internement administratifs en Suisse. Priver des gens de toute liberté juste pour des raisons totalement dénuées de sens de nos jours.
Au delà de ce thème c'est aussi un roman d'engagement, de dénonciation des violences faites aux femmes, du pouvoir des hommes, de l'autorité sur elles et dans la maîtrise abjecte dans la manipulation qui consiste à ce que la victime se sente coupable et n'ose témoigner ( terrifiant et criant de vérité).

Voilà un polar psychologique qui dépote !

Tout commence dans un hôtel de luxe en Avignon. Nina, la soixantaine, épie un couple au bord de la piscine. Elle suit l'homme jusqu'à son bungalow, sonne, et….le poignarde en le laissant pour mort. Les secours et les policiers la retrouvent prostrée dans un coin de la chambre. Elle ne dira plus un mot, entrant dans un état mutisme total.

Lorsqu'il est prévenu, son fils, Théo, photographe, tombe des nues et cherche tout naturellement à comprendre. Qui est cet homme poignardé ? Connaissait-il sa mère ? Si oui, pourquoi l'a-t-elle agressée si sauvagement ? Théo va s'enfoncer peu à peu dans le passé de sa mère, discrète, veuve à 25 ans, jamais remariée. Avec l'aide de Maud, sa tante, il va creuser et s'apercevoir qu'il ne connaît rien ou presque de sa mère. de découverte en scoop, il va dresser le portrait d'une femme au passé plus que trouble. Les pièces du puzzle vont peu à peu prendre leurs places. Or, déterrer le passé comporte le risque de se détruire, car la vérité n'est pas toujours bonne à connaître.

Valentin embarque le lecteur dans la quête de Théo. Je me suis totalement prise au jeu, moi aussi je voulais connaître le lien entre Nina et cet homme. le suspense est à son comble, les indices distillés donnent des semblant de réponses, mais ce n'est pas suffisant, il faut continuer. La construction est implacable, alternant passé et présent, le rythme en devient imparable, pas si intense que cela, mais où l'ambiance si particulière nous pousse à tourner les pages, encore et encore. Tous les ingrédients sont bien réunis pour passer un super moment de lecture !

Ce roman plonge le lecteur dans une réflexion très pertinente sur le poids des secrets familiaux. On en vient à notre tour, à réfléchir sur nos proches, sur notre famille. Est-elle aussi « clean » qu'on le pense ? de la France à la Suisse, les pratiques que j'ai découverte (les institutions pour jeunes filles en difficulté) m'ont glacé le sang. Sous des aspects totalement charitables, se cachent en réalité les vices les plus sournois. Quand on pense que ce genre d'institution fonctionnait encore au début des années 80, mon estomac se révulse. Je remercie Valentin de mettre en lumière ces pratiques totalement méconnues. le travail de recherches à été considérable.

La fin est bluffante. Je me suis laissée surprendre, et je tire mon chapeau à l'auteur pour avoir trouvé un final aussi éblouissant. Bravo !

La plume de Valentin est très fluide, riche, maîtrisée, rigoureuse et agréable. J'apprécie toujours autant de retrouver ses récits.

Un roman que je vous conseille, vous pouvez y aller les yeux fermés.

« Je n'ai jamais eu de grandes maximes définitives sur l'existence, mais en quittant la prison je ne peux m'empêcher de penser aux souffrances que le silence de ma mère a provoquées dans nos vies ; et je me dis que, à tout prendre, il vaut mieux risquer de blesser les autres en parlant qu'en se taisant. »

Je remercie Les Éditions Seuil et BePolar pour cet envoi.

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Lien : https://soniaboulimiquedesli..

Nina Kircher, sexagénaire, veuve d'un très célèbre photographe depuis des années, passe quelques jours dans un hôtel de luxe dans le sud de la France. Elle a toujours été d'une incroyable beauté, mais en y réfléchissant bien était-ce un atout ou une malédiction ? En sortant de la piscine, son regard se pose sur un homme. À partir de ce moment-là, tout est très clair dans sa tête : elle a une mission à accomplir. Elle repère le bungalow de cet homme, passe prendre un couteau dans son propre bungalow et va poignarder cet homme. Pourquoi ? L'histoire commence à ce stade.
Ce sera difficile à déterminer les raisons d'un tel acte car elle s'enferme immédiatement dans le silence. Son fils Théo, n'y comprend rien, mais il va devoir se plonger dans le passé de sa mère dont il ignore quasiment tout. Mère et fils ont toujours été distants. le demi-frère aîné de Théo n'en sait pas plus que lui sur ce qui peut avoir amené Nina à se comporter de cette façon-là. Théo découvrira progressivement quelle a été la jeunesse de sa mère et ira de surprise en surprise sur un long chemin plein de secrets de famille.
Cet homme, victime d'une agression d'une violence inouïe, qui peut-il bien être ? Nina a-t-elle complètement perdu l'entendement ou a-t-elle une solide raison d'avoir commis un tel acte ? Un sombre passé va émerger au fil des chapitres où présent et passé s'entrecroisent. La construction du roman permet au lecteur d'avoir une longueur d'avance sur Théo et de deviner ce qui se profile à l'horizon sans toutefois pouvoir boucler l'enquête avant les dernières pages du roman. On est tenu en haleine jusqu'au bout et l'intensité va crescendo au fil des révélations.
Un très bon roman qui s'appuie sur une terrible réalité historique (en Suisse) dont on a peu entendu parler. J'ai refermé ce livre avec toute l'émotion engendrée par de tels faits.
Je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour cette très belle découverte.