Alpha, tome 3 : Le salaire des loups

Mythic succède à Pascal Renard aux commandes du scénario de la série. On peut toutefois imaginer qu'il se met dans les larges ornières tracées par son prédécesseur pour clore la trilogie russe des aventures d'Alpha.

Au menu? du sûr et certain, coulé dans le béton (ce même béton dont la mafia russe ou italienne fait des chaussures) de la politique fiction, thrillero-espionnnagite... C'est finalement à qui trahira le plus et le mieux ses ex- petits copains.

On reste fidèle à ce qui avait été fait pour les deux premiers tomes: pour celles et ceux qui n'auraient pas tout suivi, on a l'explication bien détaillée en fin de tome. Pourquoi les méchants éprouvent-ils le besoin de raconter à quel point ce sont de fieffées ordures? Parce qu'ils sont les méchants, pardi !

Un tome linéaire avec son quota d'action, se lit sans trop se poser de question quand même. On notera l'intervention d'une faction dont on ne sait rien et qui ouvre une porte pour des tomes à venir.

"Le salaire des loups" clôt la trilogie introductrice de la série d'espionnage contemporain "Alpha". L'album a un nouvel auteur, Mythic, puisque Pascal Renard est décédé en 1996.

Alpha et Assia, recherchés par les tueurs, pensent trouver assistance auprès du mari de cette dernière, colonel au FSB. Mais c'est à une nouvelle tentative d'assassinat qu'ils doivent échapper. Finalement, ils se tournent vers Igor, l'ami qu'Assia pense être un simple pianiste inoffensif sans savoir qu'il est le fils du terrible Arkadi Bogdanov et qu'il vient de prendre la tête du clan mafieux familial après avoir éliminé son père ! Pendant ce temps, l'armée russe fait le ménage chez les mafieux de toute nationalité avec toute la douceur qu'on lui connaît...

C'est un épisode plutôt musclé dans lequel nos deux héros, Alpha et Assia, traversent les fusillades sans être étonnamment touchés. le double rebondissement final permet peut-être une fin un peu trop brusque à mon avis mais le principal est que les méchants soient morts et que les gentils soient toujours debout.

C'est avec cet épisode 3 que s'achève la première enquête de Alpha, nouvelle recrue de la CIA.
Un épisode une nouvelle fois riche en rebondissements et qui offre son lot de trahisons et autres déceptions.
Alpha reste le héros de cette série sans toutefois tirer la couverture à lui uniquement. Chaque personnage tient son rang et, même s'ils sont parfois un peu caricaturaux ou peut être simplement déjà vus, l'histoire se tient et reste digne des meilleurs romans d'espionnage.
Un vrai bon moment de lecture qui laisse présager d'autres bons moments en compagnie de cet espion, discret mais efficace.
Bonne lecture.

Suite au décès du scénariste Pascal Renard (35 ans), c'est à Mythic que l'on doit la fin de cette trilogie et les nombreux tomes de cette série, qui connaîtra son succès au sein de la collection Troisième Vague du Lombard.

On continue de se frayer un chemin dans cette toile politico-financière mafieuse d'espionnage et de contre-espionnage. Et s'il faut s'accrocher pour ne pas se perdre en chemin, le tout est assez haletant et bien concocté.

Côté graphisme, le moscovite Youri Jigounov continue de dessiner à domicile dans cette Russie à l'agonie financière et nous livre un dessin classique et lisible, mais qui a du mal à dynamiser le tout.

Bref, un bon petit triptyque d'espionnage qui plaira certainement aux amateurs du genre.

Alpha et sa jolie Russe vont de courses poursuites en fusillades, abandonnés par les leurs. J'ai apprécié cette lecture que j'ai trouvé distrayante.