Les journées d’attente et d’espoirs avaient été de longs préliminaires. Elle se coula sous lui, se cambrant légèrement et il la pénétra, doucement, lui donnant, se donnant tout le temps de savourer leur union. La langue de Meg courait dans la bouche de son amant, et ses hanches bougeaient à l’unisson des siennes. Elle sentit qu’il retenait un gémissement. Sous les ongles de Meg, les muscles de son dos se tendaient et frissonnaient pour enfin se cabrer violemment. Il y eut un coup, brutal comme une explosion, un autre encore et elle eut l’impression de se décomposer en des milliers de particules de joie et de douleur et son corps demandait, demandait encore et enserrait celui de Jonathan. Elle croyait n’avoir plus rien à offrir. Et il demanda. Alors elle offrit et elle cria et elle sut d’instinct qu’il n’avait plus rien non plus à donner mais qu’il continuait, qu’il voulait continuer. Il y eut d’autres soupirs et
Près de la vieille Land-Rover, elle aperçut une Porsche noire. Ce genre de voiture coûteuse et rapide ne l’impressionnait pas mais elle retenait l’attention quand elle était garée près de la maison d’un homme qui ne devrait ni avoir les moyens, ni avoir l’envie de se l’offrir.
Quel bûcheron pouvait s’offrir une Porsche ?
La réponse était simple : celui qui a vendu plusieurs millions d’exemplaires de ses livres !
Ce n’est quand même pas un bûcheron sale et grincheux qui allait lui donner des palpitations. Et puis, elle devait rester sur ses gardes. Ce bûcheron grincheux, ce… cet épouvantable homme des bois était peut-être un auteur qui avait vendu des millions et des millions de livres. Ou, plus probablement, qui savait quelque chose sur ce satané auteur.
Il aimait se perdre dans les bois, y faire retraite et retrouver l’anonymat. Il y avait aussi le problème de l’écriture et de cette pression qui ne cessait d’augmenter. Il avait alors décidé de disparaître. Cela avait été d’une grande facilité. Et il ne le regrettait pas.
Rien ne vaut de l’air frais et une cure de travail manuel. Un bon travail bien dur !