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sur 118 notes
Dans les années 20, Yves Harteloup, enfant déclassé de la grande bourgeoisie, en vacances à Hendaye, terre de son enfance, rencontre sur la plage, la belle Denise, femme marié à un homme de la haute bourgeoisie.

Les deux au cours de ses vacances, s'éprennent l'un pour l'autre. A la fin des vacances au retour tous deux sur Paris, La réalité les rattrape. Yves doit reprendre son travail et son modeste train de vie alors que Denise, veut vivre sa passion avec lui. Mais un écart se creuse entre les deux, la différence de classe et de moyens qui engendre de nombreux problèmes entre eux.

Irène Némirovsky, à travers son premier roman, nous raconte une passion entre deux êtres issu d'un même monde mais vivant dans deux différents, ses joies et ses malheurs. Au travers du Paris des années folles, elle dresse le portrait d'une bourgeoisie en pleine folie et inconscient des réalités qui l'entoure.
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Ce genre de roman,centré sur une histoire d'amour entre gens de la bonne société, plutôt à l'aise, ne m'attire guère, mais l'écriture de l'auteur si. Et il faut reconnaître qu'elle montre ici un incroyable don d'observation à seulement 23 ans . Et quelle belle plume ! Impossible de ne pas songer à deux autres premiers romans, Bonjour tristesse et le rempart des béguines, dont les auteurs étaient certes un peu plus jeunes, mais tout aussi observatrices et talentueuses. Mais contrairement à Françoise Sagan et à Françoise Mallet-Joris qui se contentaient d'observer et de dépeindre, finement, les milieux dans lesquels leur récit se déroule, Irène Némirovsky s'intéresse bien plus à ce qui fait d'Yves ce qu'il est devenu, bien sûr il y a son déclassement, parce qu'il est ruiné et doit travailler, mais il y a aussi les séquelles psychiques de la Grande Guerre, qui font d'Yves quelqu'un de désorienté, de désenchanté, ne trouvant plus grand sens à donner à sa vie et n'aspirant qu'au calme et au repos. Ce roman d'amour est loin d'être un remake de Madame Bovary, car si Denise a bien des points communs avec Emma, elle est aimée même si elle s'interroge. L'union, parfaite tant que cela ressemblait à un amour de vacances, se fissure quand l'été est fini. de points communs au quotidien, il n'y en a guère (et encore, Yves, originaire du même milieu que Denise, peut deviner ses attentes !), et leur amour s'étiole, se lézarde, se fissure. Les incompréhensions s'accumulent jusqu'au malentendu final, qui leur fera réaliser, mais chacun de leur côté, qu'ils ont été heureux. Un roman d'une lucidité incroyable sur les non-dits, les divergences mineures, les incompréhensions dans un couple. Un très beau premier roman.
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Yves rencontre Denise sur la côte Basque durant les vacances, elle est seule avec sa fille et sa gouvernante, son époux travaille.
Yves a connu la guerre, psychologiquement blessé il profite de la vie au dessus de ses moyens. Denise quant à elle vit dans l'opulence.
Une liaison qui se poursuit dans ce Paris des années folles.
Mais comme le titre du livre l'indique il semble bien qu'il y est un malentendu entre les deux personnages.
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En vacances à Hendy, sur les traces de son enfance heureuse de la côte Basque, Yves Harteloup, ancien combattant meurtri par la dernière guerre et rejeté par la grande bourgeoisie, s'éprend de Denise, une belle aristocrate mariée. Devenus amants, leurs situations financières étant diamétralement opposées, ils n'auront de cesse de se torturer mutuellement, Denise par ses caprices de femme du monde, choyée, habituée à vivre dans le luxe et Yves très économe par son statut d'employé de bureau. Il faut reconnaître que Denise, habituée à toutes sortes de fantaisies, ne comprend pas le fonctionnement de son amant auquel elle s'accroche éperdument. Entre rendez-vous manqués, attentes stériles, ce jeu du chat et de la souris ne peut perdurer. Fatigués, usés par les reproches de Denise, loin de se rapprocher à leur retour dans la capitale, ils vont se perdre dans des situations complexes pour l'un comme pour l'autre.
J'ai adoré cette lecture dans laquelle les personnages principaux sont décrits et analysés avec finesse
Ecrit à l'âge de 23 ans, le style de Irène Némirovsky n'est pas sans rappeler par certains côtés, celui de Françoise Sagan pour notre plus grand plaisir.
Un roman additif qui se lit d'une traite.
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LE MALENTENDU d' IRÈNE NEMIROVSKI
Yves est issu d'une famille riche mais la guerre a tout changé. Orphelin assez jeune il a sauvegardé un bel appartement à Paris mais il doit travailler. Pour ses vacances il retourne à Hendaye qui lui rappelle les jours heureux de son enfance. Il va y rencontrer Denise , mariée à une de ses connaissances, elle a une fille. le mari étant souvent en voyage un lien amoureux va se tisser entre eux, Denise est très amoureuse, Yves différemment. de retour à Paris Yves est triste, son travail le fatigue, un ami lui fait une proposition à l'étranger…
Un livre assez incroyable quand on pense que NEMIROVSKI a écrit ce récit toute jeune( 23ans),une incroyable maturité dans l'analyse des sentiments. Yves, prototype de l'homme veule, lâche, qui déclenche l'amour et n'assume rien. Un grand roman miniature
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Il est surprenant de voir comme nos goûts littéraires évoluent avec le temps et avec nous. J'ai eu une grande période où je lisais beaucoup de romans d'adultères j'étais passionnée par la psychologie des personnages et j'ai toujours aimé quand les histoires se finissent mal, ça permettait de jouer sur des valeurs sûres. J'étais passée à côté de celui-ci. Et pendant les vacances une amie me l'a prêté. J'ai vraiment eu l'impression de lire un condensé de Belle du seigneur par le jeu, la passion puis la désillusion. J'ai été tout de même impressionnée par la description psychologique de Denise et de Yves. J'ai beaucoup aimé le cadre sociétale aussi avec cette période d'après guerre, le déclin de la bourgeoisie et la description du Paris de l'époque.
L'histoire pour moi, loin d'être un malendendu était tout de suite vue, la vanité et l'égoïsme sont pour moi indissociables des histoires adultérines, ce sont elles qui permettent les sublimes passions douloureuses mais l'humain recherche la sécurité et l'apaisement deux éléments impossibles avec ce genre de situation.
Un roman entendu mais beau, bien écrit, subtil et franc.
J'attends le roman ou la femme ne sera pas une hystérique sacrifiant tout car cet aspect me dérange ici comme ailleurs on reste tout de même dans des clichés d'homme ne sachant pas parler d'amour et de femmes brûlantes.
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L'histoire plutôt banale d'une parisienne qui tombe dans les bras d'un ami de son époux le temps de quelques jours de vacances. À ceci près que Denise et Yves ne viennent pas tout à fait du même monde. Elle est indolente, ne se soucie que de peu choses en-dehors de l'éducation de sa fille et de planifier ses prochains rendez-vous avec son amant ; lui est pauvre, nerveux, à vif, encore marqué par la guerre dont il a réchappé mais ne s'est pas entièrement remis. Sur la plage, ces tracas du quotidien ne le poursuivaient plus. Mais une fois de retour à Paris, tout change et la réalité le rattrape.
Les deux tourtereaux ne sont pas des plus attachants. Chacun s'apitoie sur son sort sans prendre les devants pour essayer de changer les choses ou du moins comprendre pourquoi la relation semble patauger. Si cette absence de communication justifie bien le titre du roman, elle n'en est pas moins horriblement frustrante ! Presque incroyable dirais-je. On pourrait d'ailleurs penser que les personnages se complaisent dans les souffrances qu'ils s'infligent mutuellement.
Si je n'ai pas été grandement convaincu par le fond de l'histoire, j'admets toutefois qu'il s'agit d'un bon premier écrit pour une romancière de vingt-trois ans encore marquée par l'expérience traumatique de la guerre. On sent qu'elle a tenté de saisir la réalité sociale et psychologique de ses deux protagonistes et je pense qu'elle y est parvenue. Je déplore cependant l'emploi de quelques termes à connotation raciste qui m'ont fait grincer des dents à la lecture (même si je suis conscient qu'ils étaient évidemment plus ou moins "courants" à l'époque de rédaction).
Un bon premier roman mais une romance somme toute banale outre la plume qui la porte et la volonté de plonger dans la psychologie des personnages.
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Je viens de lire « le malentendu » qui est le tout premier roman qu'Irène Némirovsky a écrit alors qu'elle n'avait que 23 ans !

Ce roman raconte l'idylle entre Yves, un bourgeois trentenaire rescapé de la Guerre dont il est sorti déclassé, et Denise, une jeune bourgeoise mariée et mère d'une adorable petite fille.

Irène Némirovsky décrit avec une grande sensibilité les sentiments des deux jeunes amants.
Denise et Yves cherchent tous deux l'amour mais ils n'ont pas les mêmes attentes de cette relation.
Les deux amants sont tellement égoïstes qu'ils ne se rendent pas compte du malheur de l'autre...

Le lecteur assiste donc au fossé qui se creuse un peu plus chaque jour entre ces deux êtres qui s'aiment pourtant d'un amour passionnel mais qui les détruit au fil du temps.

À nouveau, j'ai été subjuguée par la plume d'Irène Némirovsky ! Elle fait définitivement partie des auteures que j'aime le plus.
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Yves Harteloup est un nouveau pauvre de la grande bourgeoisie sur Paris, meurtri par la guerre et en vacances sur la côte basque. Un matin sur la plage il s'éprend de Denise, une femme mariée qui appartient à son milieu d'autrefois…

Est-ce un trouble de pudeur d'un chagrin solitaire ou un véritable amour ?

Réflexions amoureuses, relations inconfortables, sentiments disgracieux viennent marquer le sable d'Hendaye dans les pages de ce livre.

Exprimer inexprimable, saisir l'insaisissable est le premier livre écrit par Irène Nemirosky en 1926 lorsqu'elle avait à peine 23 ans. Un coup de coeur !
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Un(e) auteur(e) qui fouille le coeur humain, quelle que soit son époque, est toujours moderne.
Premier roman d'Irène Némirovsky, écrit à l'âge de 23 ans, fascinant. Comment peut-on être si jeune & avoir autant de recul sur les choses de la vie ?!

Elle est mariée, deux enfants, Il est seul & esseulé, hanté par les vestiges de la grande guerre qu'il vient d'essuyer, sans le sous, pourtant élevé dans le luxe, Monsieur n'arrive pas à renoncer au superflu pour vivre avec l'utile.
Ils se croisent, vivent une idylle, un amour presque innocent né malgré eux, ils sont heureux, beaux, il y a la mer, le soleil, les retrouvailles enflammés, puis vient la fin de l'été.
Retour à Paris, retour à la vie & surtout à la réalité, frappée de plein fouet par son retrait, Madame souffre, ne comprend pas, se pose des questions, et n'a pas de réponses !

Il y a un malentendu, quelque part !
Dissimulé derrière son silence, noyé dans un regard sans vie, l'indifférence est là. Monsieur reste vague.
Visiblement, à peine quelques traces d'été sont restées accrochées dans les rues de Paris, mais ça n'a pas suffit.
C'est ainsi, on cherche l'amour, on croit le trouver puis on tombe de haut. A croire qu'il est des amours qui grandissent juste assez haut pour s'apercevoir au-delà du mur qui les sépare.

J'ai vécu cet amour par procuration, un amour qui se meurt, étouffé par l'incompréhension & le manque, et puis une fin sans bavure. That's all.

Qu'il est tragique de se rendre compte qu'à chaque instant, des milliers de possibles se précipitent, s'effondrent & s'etiolent, c'est ainsi que chute ce qui aurait pu être, souvent sans conséquence, parfois à jamais.

Il me plaît à penser qu'il n'y a pas d'amour interdit, il n'y a que des amours qui attendent d'être vécus, cependant, Il est très ardu, et peut-être même impossible, d'aimer celui ou celle qui n'y croit pas. Il faut alors aimer pour deux, et c'est encore largement insuffisant.
C'est un amour qui épuise au lieu de ressourcer.

Bref, Il avait des raisons, et elle avait du coeur.
Et entre les mots de Némirovsky, l'âme !
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