Celles et ceux qui suivent mes chroniques habituellement savent que la romance ne fait pas partie de mes genres de prédilection. IL m'arrive de découvrir quelques auteures actuelles mais vraiment à petite dose.
Saint Valentin oblige et qui sait un relent de nostalgie, me voici lancée dans un harlequin historique avec
Scandale à Greystone Manor.
Bon, un scénario rien de très original je l'avoue et des personnages hélas un peu trop légers. Heureusement l'héroïne, Jane Cavenhurst, sort un peu du lot et de son époque par son côté indépendant et rebelle.
La plupart des personnes de sa famille ou de ses proches ne voit en elle que la douce vieille fille qui se sacrifie pour les autres et en profitent honteusement, parfois inconsciemment.
Il est vrai qu'à 27 ans au XIX siècle ne pas être mariée est une tare. Toute jeune femme dans cette situation est promise au célibat éternel, au rôle de demoiselle de compagnie ou à celui de gouvernante parfois chez ses propres parents.
Lorsque l'on voit les réactions de ses proches, sa proche soeur puinée particulièrement, le lecteur réalise la vie quotidienne des femmes esseulées de cette époque.
Alors la voici donc en train de préparer le mariage de sa soeur Isabel avec l'homme qui fait battre son coeur, devoir renoncer à sa dot pour aider un frère immature et dépensier et garder la tête froide en toutes occasions pour compenser l'indifférence des autres membres de sa famille face aux problèmes financiers qui commencent à pleuvoir sur eux.
Seule l'amitié de Mark Wyndham, le fiancé d'Isabel lui permet de garder la tête hors de l'eau.
Petit à petit le scénario enchaîne les épreuves, les déboires en les alternant parfois avec quelques bonnes nouvelles et un projet important pour Jane commence à voir le jour.
Un roman qui va donc nous mener de déconfitures en revers de fortune pour nous conduire à l'éternel Happy End Harlequin.
Je dois dire qu'autant le début m'a fait passer un agréable moment, autant l'enchainement des catastrophes pour un final presque trop évident m'a coupé dans mon élan. Tout semble se décanter dans les 20 dernières pages à une vitesse de révélations beaucoup trop rapide pour vraiment l'apprécier.
Certains éléments assez récurrents du genre et mis bout à bout, ils ont, eux aussi, aidé à cette déception finale.
Même si la plume de
Mary Nichols est agréable et fluide, un scénario plus abouti et moins terminé à la va-vite aurait donné plus de consistance à certains personnages et actions.
Cela reste une bluette agréable pour les amateurs du genre mais n'en attendez pas des émotions profondes ou troubles certains.