AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791040512165
492 pages
Librinova (18/10/2022)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Comme toutes les filles de Foëdr, Loënn a toujours su qu’un jour ou l’autre son père la marierait sans lui demander son avis afin qu’elle devienne la propriété d’un homme pour le reste de son existence. C’est ainsi qu’à 22 ans elle devient l’épouse de Torann, un puissant chef de clan qui a le double de son âge. De lui elle ne sait rien, sinon qu’il a déjà été marié et que sa première femme a connu une fin tragique.
Bon gré, mal gré, la jeune femme doit se fai... >Voir plus
Que lire après Destinée - tome 1 Le mariageVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Au pays de Foëdr, les hommes sont les maîtres absolus. Loënn le sait. Son futur mariage signifie pour elle servitude, travail incessant, brutalités...
Mais Loënn a du caractère : elle a décidé de s'adapter au mieux à sa nouvelle vie, loin de son village. Il lui faudra découvrir de nouvelles coutumes, de nouvelles gens, et obéir à un nouveau maître.
Elle aura une surprise : un homme peut être un guerrier valeureux, un roi indomptable et s'intéresser au bien-être de son épouse.
Il sera surpris lui aussi : une femme peut s'intéresser à la vie de son conjoint et même savoir dire « non ».
Deux êtres exceptionnels vont se découvrir. Sauront-ils s'adapter à leur nouvelle vie ?
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C'était une nuit d'une splendeur sans pareille. Elle étincelait de mille et mille feu et l'air glacial était d'une pureté, d'une transparence extraordinaire. Dans le ciel d'un bleu sombre, des millions d'étoiles scintillaient avec cet éclat que leur donne l'air froid et allumaient des milliards de reflets sur la glace et le givre qui recouvraient la terre.
Un moment, la jeune femme demeura immobile sous le porche, aspirant l'air froid à tout petits coups, pour que le gel ne lui brûle pas les poumons. Elle sentit à peine le froid terrible mordre sa peau. Elle était déjà bien loin de toutes les contingences mortelles.
Dans le chenil, elle entendit les chiens s'agiter. Cela la décida à bouger. Avant que lui ne s'éveille, bien sûr, avant surtout d'être figée par le froid. Il gelait si fort que l'épaisse couche de neige était recouverte de glace. Cette glace meurtrière qui était cause de tout le malheur. La fugitive était légère, toute légère, son faible poids ne fit pas craquer la croûte durcie et elle put s'éloigner aisément, effleurant à peine la surface bleutée. Très vite, la plante de ses pieds nus devint insensible et cessa d'adhérer à la glace. La marche fut alors plus aisée.
Hylss continuait à respirer à petits coups et son souffle se condensait en vapeur blanche devant son visage. Sa main droite tenait contre sa poitrine, gonflée d'un lait destiné à se tarir sans avoir servi à quiconque, les pans de la cape dont elle s'était couverte, bien que cela soit inutile : elle était nue, la cape de laine ne pouvait pas grand-chose pour l'isoler du froid qui, peu à peu, pétrifiait son corps et gelait son sang. Mais c'était sans importance. Elle aurait assez de force pour parvenir à son but. La nuit était incroyablement lumineuse. Une brillance surnaturelle s'élevait de l'horizon, là où se rejoignent le ciel et la terre, où les étoiles touchaient la neige. Même la profonde, la sombre forêt n'était plus sombre, en raison du manteau de neige gelée qui en tapissait le sol et du givre qui recouvrait jusqu'à la moindre brindille. Très loin, le hurlement d'un loup monta dans l'air glacial. Hylss ne tressaillit même pas. Pour la toute première fois de sa courte vie, elle n'avait pas peur.
Commenter  J’apprécie          00
L'officiant lia ensemble les poignets des deux époux et s'empara ensuite d'un couteau qui devait être ancien, car le manche de corne était noirci et patiné par l'usage. Mais la lame triangulaire, si affûtée que les bords étaient devenus minces comme un cheveu, accrocha la lumière grise du jour et jeta un bref éclat. Loënn se vit prendre une inspiration et retenir son souffle tandis que son corps se crispait. Bolain saisit la main de Torann et lui entailla la paume. Une fine coupure, bien droite, dont sourda aussitôt un mince filet de sang. Loënn ne manqua pas de remarquer la cicatrice, parfaitement identique et parallèle à la nouvelle coupure, qui se dessinait sur la peau de son époux : celle de son premier mariage. Déjà Bolain avait procédé à l'identique sur sa main à elle. La jeune femme réintégra son corps à cet instant. Oh ce n'était pas douloureux, la lame était trop aiguisée pour cela, en fait sur le coup elle ne sentit rien, elle vit seulement sa peau s'ouvrir et se tacher de rouge. Prestement, Bolain avait reposé le couteau et saisi sur l'autel une coupe d'étain terni préalablement emplie d'eau. Il la plaça sous les mains liées des deux époux afin de recueillir quelques gouttes de leurs deux sangs. Comme, du fait du lien, leurs mains se touchaient, les deux filets écarlates se rejoignirent et se mêlèrent avant de s'égoutter dans l'eau dont ils troublèrent la pureté.
L'officiant attendit encore quelques instants puis il tendit la coupe à Torann, qui la prit de la main gauche et la porta à ses lèvres pour boire une gorgée. Il la tendit ensuite à son épouse qui l'imita. L'eau était glacée mais, soit à cause du froid soit en raison de la faible quantité de sang qui l'avait légèrement teintée de rose, son goût n'était pas altéré. Elle sentait l’eau et rien de plus.
Commenter  J’apprécie          00
Et puis, oscillant dans la pénombre verte de la gorge et les embruns iridescents qui jaillissaient de l’eau et des cascades, une silhouette fantastique apparut soudain. Loënn cilla plusieurs fois, elle voulut se redresser pour fuir mais elle était paralysée. Son esprit avait perdu toute force, toute volonté, son corps n’était que douleur. Un poids mort qu’elle ne pouvait plus mouvoir. Les corbeaux sautillaient et croassaient de plus belle, tournant leurs terribles becs vers l’apparition, comme s’ils commentaient la situation. La créature s’approcha. Cela ressemblait vaguement à une femme. Une femme terriblement maigre, terriblement sale. Elle était de taille moyenne et se déplaçait bizarrement, comme un crabe. Sans doute à cause de son genou effroyablement tordu vers l’extérieur. Elle s’aidait d’ailleurs d’un bâton pour marcher. Elle portait une robe classique bien que sale, mais rien en dessous : pas de chemise, rien, elle portait la robe à même la peau et ses clavicules, ses épaules, ses coudes saillaient et paraissaient rouler sous sa peau couturée de cicatrices. Une masse de cheveux noirs et hirsutes, inextricablement emmêlés, se dressait sur son crâne et croulait sur ses épaules décharnées. Dans son visage osseux, au nez cassé, un œil, le droit, était d’un bleu clair et limpide, vif et brillant. Le gauche n’était qu’une masse vitreuse, opaque, dans un amas de chair boursouflée. Loënn n’était pas certaine d’être éveillée. Elle vit l’apparition crapahuter vers elle, l’observer avec méfiance, puis la pousser assez rudement du bout de son bâton, comme on fait pour s’assurer qu’une bête est bien morte. D’un coup d’aile, un corbeau vint se percher sur l’épaule de l’apparition.
Commenter  J’apprécie          00
Tlaria leva brusquement les yeux :
- Loënn, tu as déjà vu des chèvres refuser le bouc ou des chiennes montrer les dents aux mâles qui les approchent. Tu sais que.... les femmes n'ont pas le pouvoir de refuser.
Sa voix contenait un avertissement très sérieux.
- Je sais, dit Loënn.
A Foëdr, une femme avait moins de droit qu’une chèvre ou une chienne… Son mari serait en droit d'user de la force ou de la répudier immédiatement si elle se mettait en tête de "refuser". Et il n'est pas sort plus misérable que celui de celle qui est ainsi rejetée.
Commenter  J’apprécie          00
En tous les cas, on savait que les terres du nord-est se terminaient au bord d’un immense désert caillouteux que nul homme de Foëdr n’avait jamais pu franchir. On ignorait totalement ce qu’il pouvait y avoir au-delà. Ce que l’on savait en revanche, c’était que dans ce désert vivaient des créatures monstrueuses, les Ardashirs. Régulièrement, ils déferlaient sur les terres et les villages de Foëdr sur leurs hideuses et terrifiantes montures, brûlant, pillant, tuant, dévorant les nouveau-nés et emmenant captifs les rares survivants.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Virginie Niesen-Meyer (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Virginie Niesen-Meyer
Destinée tome 2 - Menaces Vidéo promotion.
autres livres classés : fantasyVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2494 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}