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3,98

sur 1260 notes
Un bon roman historique que j'ai lu à la suite des enfants de Venise de di Fulvio. De fait, ma lecture a pâti de cette situation : j'ai tant aimé le précédent que j'ai trouvé celui ci plus long, moins convaincant. Je l'aurai certainement davantage apprécié dans un autre contexte. Néanmoins cela reste un récit agréable : l'écriture est fluide, l'histoire méconnue et les personnages intéressants.
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Très belle découverte littéraire et historique.
Car c'est bien de lire, mais si en plus cela permet d'apprendre des pans de l'histoire, c'est encore mieux.
Avec ce roman, vous allez plonger dans l'univers des femmes et des flammes du bazar de la charité, institution créée par et pour les bourgeois bien pensants, leur permettant de mettre en vitrine leurs bonnes actions pour les pauvres.
Au delà de l'incendie du bazar, assez cru et tout à fait horrible, l'auteure nous fait vivre ce Paris d'avant avec une grande précision. J'ose croire qu'elle a bien documenté ses recherches, ses références. Les descriptions sont nettes et vivantes. Je suis passée dans le quartier où se situait ce fameux bazar incendié il y a peu et j'avais l'impression que les scènes de ce livre se superposaient à la réalité, comme le Titanic tout neuf se substitue à la carcasse rouillée dans le film de James Cameron.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Beau voyage dans le temps, l'histoire. Je recommande vraiment.
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Un roman basé sur un fait historique : l'incendie du bazar de la charité.
Grosse claque pour cette lecture.
Le début est un peu complexe, j'étais un peu perdu avec tous ces nobles et bourgeois aux noms à rallonge qui étaient présentés soit avec leur nom en entier soit avec seulement une partie : leur titre, leur prénom, leur nom ou encore en tant que femme ou mari de… Mais une fois qu'on associe toutes les versions de chaque personne ensemble, c'est vraiment excellent.
L'écriture est réaliste, immersive et très visuelle. Aucun détail qu'il soit dur, glauque ou affreux ne nous est épargné. Autant dire que vu le thème de l'histoire autant avoir le coeur et l'estomac accroché et ne pas lire en mangeant. le passage sur la turbeculose n'est pas compatible avec un déjeuner.
La vision du monde des « grands » est très juste et définitivement nauséabonde : tout dans le paraitre et le respect du rang de chacun(e). J'ai du mal à choisir qui remporte la palme de la tête à claque entre la mère qui n'aime pas sa fille car elle n'est pas un petit cliché des poupées soumises bonne à marier, les beaux-enfants égoïstes qui font des manières pour éviter le quand dira-t-on et le docteur et sa vision de la folie. Bah oui les femmes qui ne sont pas comme les hommes l'ont décrété sont forcément dingues et doivent être internées pour être guérie de tout envie de rébellion ou de tromperie.
Cette histoire cette plume et ces héroïnes entrainent une lecture en apnée où on a le sentiment qu'il y a des baffes qui se perdent, c'est vraiment une lecture à ne pas manquer.
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Roman qui s'inspire d'un fait divers, l'incendie du Bazar de la charité en 1897 à Paris. Autour de ce drame, nous suivons trois femmes dont les destins s'entre-mêlent, trois femmes de la haute société. La mise en place des personnages est assez bien faite et on s'attache à ces femmes.
Quelques longueurs, mais une intrigue intéressante et des personnages qu'on suit avec plaisir servis par une écriture élégante et agréable.
Roman sur toile de fond historique que j'ai vraiment aimé.
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Roman très bien écrit qui nous plonge à la fin du XIXEME siècle dans la haute société parisienne suite à un fait divers macabre : l'incendie du bazar de la charité. Ce n'est pas toujours très gai mais on suit les héroïnes avec passion dans ce moment dramatique de leur vie qui va les conduire à se dépasser et faire des choix importants pour elles. Audacieuses pour leur siècle, on suit des femmes intéressantes et animées. Un bon moment de lecture.
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Avec ce second roman Gaëlle NOHANT, née en 1973, a réussi l'exploit de me faire vivre dans le Paris de la fin du XIX° siècle, aux côtés de la petite et de la grande bourgeoisie et de leurs employés de maisons, à l'occasion de l'incendie du Bazar de la Charité avec la même force évocatrice qu'Emile Zola dans les « Rougon Macquart ». La part de fiction que l'auteur introduit dans ce roman bien documenté permet une analyse très fine de la société où le paraître domine et justifie toutes les actions, où rompre ses fiançailles peut conduire à l'internement à la merci d'un aliéniste plus soucieux de sa réputation que de la santé de ses patients. Une belle étude de moeurs au travers d'une histoire romanesque que l'on ne lâche pas avant d'en connaître le dénouement.
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Paris. Dix-neuvième siècle. Un incendie ravage les stands des femmes nobles qui tentent de trouver le sens de leur existence un peu vide dans le don de soi. le feu se propage rapidement, atrocement, férocement. Les morts sont nombreuses, les grands brûlés aussi. Les familles éplorées cherchent dans les cendres encore chaudes leur femme, leur fille, leur cousine, leur amour évanouies dans la formidable fumée qui emporta ce 4 mai 1897 le bazar de la charité.
Mais laissons l'Histoire aux historiens et plongeons plus avant dans les pages de « La part des flammes » qui est bien plus qu'un roman historique.

Avez-vous déjà entendu parler de la part des anges ? La part des anges c'est cette vapeur éthérée qui émane de la macération du raisin dans le processus de vinification ; la part des anges c'est cette substance sublime, impalpable, qui échappe aux Hommes, la part dont seuls les êtres des cieux sont capables de s'enivrer ; la part des Anges, c'est ce qui reste. Voilà toute la substantifique moelle de ce roman ; la part des flammes, c'est ceux qui restent,

ceux qui restent dans l'incendie,
glissant hors d'un monde un peu trop hypocrite, un peu trop étriqué,

ceux qui restent après l'incendie,
s'émerveillant d'être en vie,
pleurant les âmes évaporées,
ouvrant enfin les yeux sur la vanité de leur petit monde…

La part des flammes c'est aussi la part des femmes, ce qu'elles parviennent ou échouent à retirer de cette société où elles n'ont pas toujours le droit à la parole. C'est avec un immense talent et une plume parfois presque zolienne, que Gaëlle Nohant leur redonne une place dans l'Histoire.

Vous l'aurez bien compris, j'ai été absolument transportée par ce récit de l'après-drame où les personnages féminins à la psychologie particulièrement fouillée s'éveillent des cendres parisiennes et cherchent à s'émanciper, pour toucher leur part, elles aussi. Un roman criant de vérité et minutieusement documenté, à lire quand le désir vous prend de voir le vent se lever.

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Nous voici plongés à Paris en 1897 dans le milieu aristocratique. Nous suivons trois femmes: la duchesse d'Alençon, soeur de Sissi, qui consacre beaucoup de temps à ses oeuvres, notamment les tuberculeux; Constance d'Estingel, jeune noble qui hésite entre religion et mariage; Violaine de Raezal, jeune veuve qui cherche à trouver sa place à la mort de son mari. Ces trois femmes se retrouvent sur leur stand du Bazar de la Charité, mais l'incendie et ses conséquences vont bouleverser leurs destins. Trois portraits de femmes de cette époque qui cherchent à prendre leur vie en main et description réussie de la France de la fin du 19ème siècle.
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Tout comme dans son dernier roman « La femme révélée », Gaëlle Nohant parvient avec beaucoup de talent à restituer l'atmosphère particulière d'une époque, grâce à sa plume délicate et à son style travaillé sans jamais être pompeux.
Avec « La part des flammes », l'auteure nous entraîne au coeur du Paris de la fin du XIX siècle, dans un récit riche en rebondissements où se mêlent subtilement des faits historiques et des personnages de fiction.
Avec une grande précision, elle dépeint une société mondaine faite d'hypocrisie et d'apparences, qui devient une prison dorée dans laquelle les femmes de la noblesse sont condamnées à évoluer. Malheur à celles qui osent sortir du rang !
Le dramatique incendie du bazar de la charité va bouleverser le destin des trois héroïnes : la duchesse d'Alençon, la belle comtesse de Raezal et la jeune Constance d'Estingel qui, malgré leurs titres de noblesse, n'ont pas été épargnées par la vie et cherchent un sens à leur existence en Dieu et en faisant la charité aux pauvres et aux tuberculeux.
Je regrette juste la conception du récit un peu trop manichéenne à mon goût, avec d'un côté les « gentils » (nos trois héroïnes, le chevaleresque Lazlo et le cocher Joseph au grand coeur) et de l'autre « les méchants » (la malveillante marquise de Fontenilles, les perfides beaux-enfants de Violaine et la mère froide et égoïste de Constance).
Mais en dépit de ce petit bémol, j'ai adoré l'ambiance romanesque de ce livre, c'est une très belle lecture !
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Après avoir été séduite par la plume de Gaëlle Nohant dans La femme révélée, j'étais impatiente de découvrir ce précédent roman historique, dont l'intrigue retrace le grand malheur de l'année 1897, l'incendie du Bazar de la Charité. Ajoutant à la véritable histoire quelques personnages d'une épaisseur romanesque rare, Gaëlle Nohant nous propose ici une reconstitution fidèle de ce Paris de la fin du XIXème siècle, où la noblesse française, déchue de ses privilèges mais vivant comme si le 4 août 1789 n'avait jamais existé, s'apparente à un panier de crabes où la bataille des apparences fait rage. Au milieu des bassesses et des guerres intestines, quelques nobles font exception, et vont s'élever contre ces traditions ineptes : la comtesse de Raezal, la petite Constance d'Estingel, Lazlo de Nérac, et bien sûr, l'illustre duchesse d'Alençon, soeur de l'impératrice d'Autriche.

Dans ce récit, dont le foisonnement des intrigues et des péripéties n'est pas sans rappeler les romans d'Alexandre Dumas, Gaëlle Nohant utilise l'intrigue romanesque et ses personnages de fiction pour nous faire un portrait détaillé de Sophie d'Alençon, femme charismatique ayant dédié son temps aux oeuvres de charité. A travers Violaine de Raezal et Mary Holgart, c'est elle qui transparait, les guidant l'une vers l'autre et leur donnant le courage d'agir quand il le faut. C'est aussi le portrait d'une époque que nous propose l'auteure, cette fin de siècle qui voit s'affronter deux mondes bien distincts : l'ancien, celui de la noblesse et des privilèges qui vit ses dernières heures, et le nouveau, symbolisé par ce cinématographe maudit, la montée en puissance de la bourgeoisie, et la destruction du Palais de l'Industrie, « métaphore de cette fin de siècle condamnée au dépassement perpétuel, précipitant l'avenir dans un présent inquiet où remontait le brouet des vieilles superstitions« .

La part des flammes raconte, avec beaucoup de doigté et de subtilité, l'histoire de ces quelques gens qui, ayant survécu à un terrible drame, voient leur personnalité, leur vie et leurs aspirations changer suffisamment pour les conduire à s'élever contre les codes propres à leur classe – et ce n'est pas sans résonance avec ce que nous vivons actuellement.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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