Comme la plupart de ceux qui appartiennent aux générations nées après la seconde guerre mondiale, j'ai beaucoup lu sur la Shoah, les camps de concentration et les atrocités qui s'y sont commises. le premier bouquin fut sans doute "
Au nom de tous les miens" de
Martin Gray et le dernier en partie sur ce thème fut "
L'imposteur" de
Javier Cercas, à partir d'un curieux personnage qui s'était fait passer pour un rescapé des camps. Je n'ai pas appris énormément de choses sur l'horrible expérience des victimes de camps mais le grand intérêt pour moi de ce livre fut la découverte des archives d'Arolsen (anciennent International Tracing Service), à savoir cette organisation internationale basée en Allemagne qui enquête sur les disparus des camps, aidant les familles dans leurs recherches de proches disparus, les assistant dans leurs doissiers d'indemnisation et, c'est le propos du roman, s'efforçant de leur restituer les quelques objets que leurs malheureux proches ont pu laisser derrière eux. C'est vraiment étrange car je connaissais toutes les autres organisations/associations évoquées par ce bouquin mais jamais je n'avais entendu parler des archives d'Arolsen. Rien que pour cela le bouquin vaut d'être lu.
Sur l'histoire elle-même qui voit Irène, une enquêtrice française des archives d'Arolsen, partir sur la piste de Wita et de Lazar afin de restituer à leurs descendants un médaillon ou un Pierrot, j'aurais un petit bémol. Les deux enquêtes sont indépendantes l'une de l'autre et, au début de ma lecture, j'ai eu du mal à démêler l'une de l'autre, mélangeant un peu les acteurs de chaque histoire (heureusement quand on lit sur tablette, on peut remédier sans trop de difficulté à ce problème). Cela s'est amélioré au fil de l'histoire mais je m'interroge encore sur ce choix narratif...