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EAN : 9782228908269
250 pages
Payot et Rivages (31/10/2012)
3.5/5   6 notes
Résumé :
Août 1944. Hitler ordonne à von Choltitz de détruire Paris. Un homme va le faire renoncer : Raoul Nordling. Alors consul général de Suède, il parvint à extraire plusieurs milliers de prisonniers des mains allemandes et devint l'interlocuteur privilégié du gouverneur de Paris. Usant de toute son influence, il facilita le ravitaillement des Parisiens, obtint la signature d'une trêve provisoire entre les Occupants et la Résistance, organisa une mission pour accélérer l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout le monde se souvient de Raoul Nordling comme d'un truculent et fantasque personnage joué par Orson Welles dans le chef d'oeuvre de René Clément "Paris brûle-t'il ?". le vrai Nordling, tel qu'il est montré par ses propres mémoires, exhumées 50 ans après la Libération de Paris par l'un de ses neveux, n'en est que plus surprenant.

D'abord, Nordling, en 1944, a 63 ans ; il est de santé fragile – une crise cardiaque le handicapera au moment essentiel d'aout 44 -. Ce n'est pas un diplomate de haut vol, mais un « consul marchand », homme d'affaires avant d'être diplomate. Il ne valorise pas son rôle, mais l'expose avec simplicité et naturel.

Il semble avoir été blessé par les polémiques autour de « sa trève », soulevées par les Communistes après la Libération : il ne manque pas une occasion de rappeler combien elle a été utile aux combattants de la Résistance, dépourvus d'armes lourdes, face à une armée allemande encore puissante et agressive.

Il ne cache pas ses échecs, parfois terribles, notamment quand les SS, comme à Compiègne ou à Drancy, font partir vers l'Allemagne, en violation de tout accord, des trains emportant des centaines de prisonniers politiques ou de Juifs.

Cependant, il arrache des concessions, notamment quand il a affaire à des Allemands réalistes, qui ne se font pas d'illusions sur leur avenir dans un Reich crépusculaire, et veulent se donner une image convenable pour les Alliés – c'est clairement le cas de Choltitz, qui n'a pas dû attacher le moindre crédit à l'ordre reçu de Berlin de détruire les 62 ponts de Paris -.

Un livre court et clair est attachant, et utile pour tous ceux qu'intéressent les événement de la Libération de Paris.
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Mémoires de Raoul Nordling, consul général de Suède à Paris durant la Seconde guerre mondiale, né à Paris et “parisien de coeur”, qui oeuvra pour sauver des centaines de déportés et, fait plus connu, pour convaincre von Choltitz de ne pas raser Paris comme lui en avait donné l'ordre ce fou d'Hitler. Des mémoires très factuelles, ce qui en fait à la fois son intérêt et sa faiblesse. Elles sont évidemment bien documentées pour ce que l'auteur a vécu mais pêchent par un manque de vision globale et surtout, mais c'est tout à son honneur, par une modestie excessive. En effet l'Histoire reconnait un rôle majeur dans son influence sur la tiédeur du général allemand à exécuter des ordres criminels. Mais il souligne aussi avec une grande honnêteté que le général n'était pas un jusqu'au-boutiste nazi et on ne peut que se réjouir qu'Hitler ait “mal” choisi son exécuteur. Ce texte, retrouvé après 40 ans par un neveu, reste un exceptionnel document historique, même si l'auteur fit preuve de meilleures qualités diplomatiques que littéraires.
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Je suis venu à ce livre par le biais de la confrontation théâtrale entre André Dussolier et Niels Arestrup. L'histoire, c'est manifestement autre chose. Celle d'un homme d'affaires qui, suivant les rapports de force, a commercé avec la machine de guerre nazie puis négocié une reddition honorable avec des dignitaires moins compromis que les fanatiques de Berlin, au nom d'intérêts bien pesés. Récit honnête et sans fioritures.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il ne distinguait pas les enjeux idéologiques de cette guerre totale. Il n'évoque que brièvement les persécutions contre les juifs de France. En revanche, certains actes commis par les Allemands au cours de l’été 1944 l'ont choqué, mais sans qu'il y voie une violence propre à l'occupant nazi. Le récit qu'il en fait souligne sa perception particulière des événements. En effet, il trouvait « révoltant que les Allemands osent incarcérer le directeur d'une école supérieure ». Il était horrifié par l’exécution de 116 prisonniers dans la prison de Caen, mais n'y voyait pourtant qu'un ordre du commandement, consécutif aux difficultés que poserait leur transport. Enfin, le bombardement de Paris par la Luftwaffe au lendemain de la Libération était à ses yeux « un acte de vengeance qui n'honore pas l'armée allemande », expression qui, écrite en juin 1945, paraît tout au moins surprenante.

3199 – [p. 22] Présentation, par Fabrice Virgili. (1)
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