Le Héros du Louvre, tome 1 : La Joconde a le sourire

Le héros du Louvre nous raconte l'histoire d'un émigré juif algérien Babi Maklouf qui va sauver courageusement les oeuvres du Louvre durant la Seconde Guerre Mondiale au moment de l'invasion de la France par les armées nazies qui déferlent. On sait que les nazis étaient de véritables pilleurs d'art sans scrupule. Voir la Joconde dans le salon d'Hitler ne ferait pas bon effet.

J'ai bien aimé ce récit qui se situe dans cette ambiance de déroute totale où tout le monde fuyait la capitale. J'ai moins apprécié le passage où le jeune fils de notre héros va faire le fier auprès des nazis en clamant qu'il est juif. Je crois qu'il aurait fallu lui expliquer que c'était une parole extrêmement maladroite dans ces conditions. Cela sera sans doute le passage le plus tendu de cette première partie.

A noter que cela sera une trilogie que l'on peut suivre sans aucun problème tant la qualité est au rendez-vous à commencer par un graphisme assez avenant. On pourra cependant reprocher un manque de référence historique mais c'est plutôt un récit qui se vit.

Lorsqu'on apprendra que c'est une histoire vraie, on se rend compte que des émigrés se sont conduit en héros en sauvant le patrimoine de notre pays pendant cette période difficile de l'Histoire. Il faut alors avoir de la reconnaissance. de tel récit ne peuvent que contribuer à rétablir une certaine vérité.

C'est en tous les cas un portrait de toutes ces petites mains qui ont contribué loin de la gloire à assurer la protection de chef-d'oeuvre tel que la Joconde qui peut avoir le sourire.

Club N°53 : BD non sélectionnée
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Histoire intéressante sur le sauvetage des oeuvres du Louvre lors de la seconde guerre mondiale.

Difficile cependant de se faire vraiment une idée après seulement ce 1er tome.

Samuel
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Un premier tome prometteur.

On découvre l'histoire de l'évacuation des oeuvres du Louvre pendant la seconde guerre mondiale.

Le premier tome nous laisse en plein suspens.

Vivement la suite !

Virginie
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Très bonne surprise que cette bande dessinée racontant l'histoire d'un héros insolite et méconnu de la Seconde Guerre Mondiale, qui convoya de précieuses oeuvres d'art extirpées du Louvre pour les protéger de la menace nazie. le réalisateur Elie Chouraqui est au scénario, Letizia Depedri au dessin et à la couleur pour son baptême du feu en BD. C'est en attendant de réaliser un film sur l'histoire de son grand-père, restée longtemps occultée dans sa famille, qu'Elie Chouraqui a décidé d'en faire une BD.

A la fin des années 30, Babi Maklouf Benhamou quitte l'Algérie avec femme et enfants pour venir s'installer en France, « coeur du monde, fille de la liberté, le plus beau royaume après celui du ciel ». Après divers petits boulots, Babi devient gardien de nuit au musée du Louvre, une consécration pour lui, l'occasion de contempler à loisir tant de fabuleuses créations de l'esprit humain. Mais nous sommes en 1939 et les Allemands marchent sur Paris. le conservateur du musée organise une opération de sauvetage baptisée « La Joconde a le sourire ». Sept camions devant convoyer d'inestimables oeuvres d'arts en des lieux sûrs, hors de portée des Nazis. Babi accepte de conduire l'un de ces camions, à la condition de partir avec toute sa famille. Débute alors un étonnant et périlleux voyage…

L'histoire est bien construite et rythmée, ponctuée de notes humoristiques réussies qui allègent le côté dramatique du contexte historique. Les dessins sont riches, d'un style qui renforce la dimension distrayante de cette BD, mais sans doute au détriment de la gravité du sujet. Les couleurs sont chatoyantes avec des dominantes sépia qui confèrent un aspect rétro à l'ensemble. le ton général et l'identité graphique sont donc parfaitement cohérents, même si j'aurais préféré personnellement quelque chose de plus grave. Mais on perçoit à l'issue du premier tome que l'ambiance risque de s'épaissir avec les deux suivants, que je lirai donc avec plaisir.

Quand Élie Chouraqui décide de rendre hommage à son grand-père, ancien gardien de nuit au Louvre, il ne décide pas de passer par le 7ème art mais par le neuvième : il a recourt à la BD et au talent Letizia Depedri pour mettre cette histoire en images. le scénario est découpé comme celui d'un film. Chouraqui fait usage des flashbacks. Certains plans sont très cinématographiques et on peut sentir une influence de Élis Chouraqui sur Letizia Depedri.

Tout commence par l'arrivée d'un soldat permissionnaire qui se rend au chevet de son grand-père mourant. C'est un moment pour retracer la vie du patriarche, de son enfance en Algérie à son arrivée en France. Babi Maklouf vivra à paris avec sa famille et deviendra gardien de nuit au Louvre. Babi est un amoureux de la culture et il se délecte au milieu des oeuvres du grand musée.

La seconde guerre mondiale éclate, les troupes nazies foncent sur Paris. Il faut sauver les oeuvres du Louvre de l'avidité des allemands. le directeur organise la fuite des oeuvres d'art par camion vers différents châteaux dont Chambord et celui de Pau.

Babi sera l'un des chauffeurs mais il a exigé de partir avec sa femmes et ses cinq enfants. Il prend la route comme des milliers de françaises et de français au cours de cet épisode de la guerre, l'exode.

Pour les auteurs, le premier tome de cette série est un moyen de nous présenter Paris et Le Louvre juste avant l'occupation mais aussi de parler de cet exode, ce départ devant l'avancée des troupes allemandes. C'est l'occasion de montrer la détresse des populations lancées sur les routes avec tous les moyens à disposition. C'est l'occasion de parler de la situation des réfugiés qui fuient pour sauver leur vie, qui sont poursuivis par les avions allemands.

C'est la peur qui prévaut et Babi va devoir oublier cette peur pour protéger les siens et son précieux chargement, mais aussi pour défendre une certaine idée de la France. C'est le courage d'un sans grade, c'est le courage d'un homme qui a des valeurs.

Que dire du graphisme de Letizia Depedri ? Les vues du Louvre avec les chars allemands sont impressionnantes, il en est de même pour toutes les vues de villes ou les vues collectives de l'exode. Elle joue sur les différents plans avec des plonges, des contre-plongées, des vues aériennes. Dans l'ensemble les visages sont simples. Ceux des allemands sont comme taillés à la serpe, froids, inquiétants, les vestes des officiers semblent rouges (éclairages des phares de voiture) ce qui renforcent la caractère terrifiant voire démoniaque.

Élie Chouraqui a trouvé un moyen de sublimer le parcours de son grand-père tout en montrant la réalité d'une période tragique de notre histoire. C'est une nouvel fois l'hommage d'un petit-fils à son grand-père pour que l'on n'oublie pas son histoire.

J'attends de lire le tome 2 pour voir l'évolution de cette histoire.

Le héros du Louvre raconte la fuite des oeuvres d'art du Louvre pendant la débâcle de 1940. On suit une famille juive dont le père conduit un des camions du transfert, celui contenant la Joconde. le dessin est efficace, très classique et élégamment coloré. le récit est très linéaire. On découvre Babi Maklouf dans sa jeunesse, puis lors de son entrée comme gardien au Louvre et enfin l'action démarre véritablement avec l'arrivée des Allemands.
J'ai trouvé ce récit assez naïf, très manichéen, et lourdement patriotique, et quand on parle du Louvre, j'aime y trouver de véritables considérations sur l'art, la peinture, la sculpture, le rapport de l'individu à l'Art, mais ici, il ne s'agit que d'une simple valeur spéculative emballée dans des caisses. Cette bande dessinée est bien faite, avec du rythme, du suspense, mais elle ne semble destinée qu'à un public jeune, je ne suis vraisemblablement pas la cible. J'ai l'impression d'un récit assez stéréotypé, un énième récit de guerre, déjà vu, même si c'est une histoire vraie, et la dimension artistique qu'un tel sujet me promettait est trop absente.
Je reste sur ma faim, un peu déçu.