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sur 5664 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Encore un bon cru Norek !
L'auteur a eu la bonne idée de camper son nouveau récit dans la Jungle de Calais, sujet ô combien d'actualité, et l'intelligence d'aller sur place avant d'écrire de façon à ce que le cadre de son roman soit réaliste. Il a un vrai talent pour camper des personnages très attachants et sait raconter une histoire qui nous happe et nous donne envie de dévorer page après page.
Toutefois, je ne crierais pas au chef d'oeuvre comme j'ai pu le lire ici ou là dans les critiques Babelio.
D'une part, parce que pour moi, un chef d'oeuvre suppose un style dans l'écriture que je ne trouve pas dans ce livre et d'autre part, parce qu'il y a certaines facilités dans la narration : des coïncidences un peu trop poussées (je ne veux pas dévoiler l'intrigue mais le rôle de Kilani dans la vie d'Adam est un peu gros), des portraits un peu trop simplistes (les bons flics contraints de faire le sale boulot par exemple alors qu'on sait qu'il y a eu de nombreuses violences policières à Calais aussi).
Il demeure que j'ai pris un grand plaisir à lire ce roman noir et tragique qui apporte un regard empli d'humanité sur cet endroit entre deux mondes où ont échoué tant de damnés de la terre.
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Depuis sa sortie  le 5 octobre dernier,  on parle beaucoup d'un thriller efficace et poignant situé au coeur de la "Jungle" de Calais qui bat tous les records de vente en librairie.
Son auteur Olivier Norek, lieutenant de police à la section Enquête et Recherche au SDPJ 93 depuis dix-huit ans,  et qui a déjà écrit auparavant trois polars largement salués par la critique et lauréat de plusieurs prix littéraires  tape un grand coup avec cet excellent polar que Michel a dévoré largement ces derniers jours.
 

« le long de la côte, à l'écart du centre-ville, entre une forêt et les dunes, il y avait un ancien cimetière qui jouxtait une décharge. L'État a fait place nette à coups de bulldozer et on a invité les migrants à s'y installer il y a un an de ça. Au début ils sont arrivés discrètement, une petite centaine de curieux tout au plus, puis l'info a traversé la planète et ils sont venus par milliers. La Jungle était née. »
 Bastien flic nouvellement muté à Calais découvre la Jungle, cette zone de non droit qu'il ne connaissait que par les journaux télévisés. Il y rencontre Adam un flic syrien qui a fui la dictature. Grace à ce guide inespéré, le policier va pouvoir infiltrer un réseau de dangereux terroriste.
Mais Bastien et Adam  vont se reconnaitre et au-delà de leur travail de flic ils vont ensemble mettre tout en place pour sauver Kilani, enfant soldat soudanais devenu esclave sexuel dans la Jungle. Bloqué dans ce purgatoire pour avoir fui un pays en guerre, ils sont près de six mille comme Adam et Kilani à croire que le paradis existe et qu'il se nomme Youké (United-Kingdom).

Ce roman est un sacré coup de poing à l'estomac. Plongée en apnée dans la jungle de Calais ( pour une vision en BD de ce lieu singulier lire ici)  et ses répercussions  sociales et géopolitiques,  Olivier Norrek nous sert de guide. le romancier, policier de son état, s'est immergé avec ses collègues de Calais durant plusieurs semaines dans la ville portuaire.
Son récit nous laisse sans voix. « Entre deux mondes » est beaucoup plus qu'un polar, c'est le constat brut et  sans concession d'une situation qui devrait remplir de honte les dirigeants des pays dit civilisés.
Norek, flic mais aussi écrivain humaniste, nous décrit avec précision le quotidien de flics complètement déboussolés de vivre entre empathie et répression devant des hommes et des femmes dont le seul crime est d'avoir fui l'insupportable. Empruntant aux polars urbains et aux contes des frères Grimm pour le sens du récit, Olivier Norek témoigne d'un lieu et d'une époque, un très grand livre, insupportable de vérité, donc utile et indispensable.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Portée par les critiques dithyrambiques de babeliotes enthousiasmé(e)s et ému(e)s, je me suis lancée à la découverte de cet auteur... et je me suis vraiment demandé ce qui m'avait pris en ce début de vacances de choisir un tel thème ! Avais-je l'énergie nécessaire pour m'indigner, m'en faire pour des personnages au sort si précaire et incertain, seuls, abandonnés, exploités, désespérés, contraints de s'adapter à des conditions de vie sordides ? Certaines scènes, horribles, continuent de me hanter. J'ai apprécié la relation qui se noue entre Adam, policier syrien et migrant à la recherche de sa femme et de sa fille, et Bastien, policier français récemment installé à Calais avec sa femme et sa fille, de même que l'angle de la honte ressentie par les collègues de ce dernier, chargés de réprimer tant les tentatives d'abordage des camions se rendant en Grande-Bretagne que leurs valeurs et sentiments. On sent que l'auteur a investi son sujet, ayant passé des mois dans la Jungle de Calais, et il a donné vie à des personnages remplis d'humanité. J'avais oublié l'importance de m'indigner... Je m'y remets... après mes vacances !
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Bastien Miller, lieutenant de Police, est muté à Calais pour raisons familiales. Il découvre la "Jungle", c'est-à-dire le camp où des centaines de migrants de toutes nationalités ont trouvé refuge avant de tenter le passage vers l'Angleterre. Avec le renforcement du contrôle aux frontières, c'est devenu quasi impossible ; migrants et habitants vivent dans un climat de tension et de violence permanente. Adam Sarkis, ex agent de la police syrienne, rallié à la cause de l'Armée Syrienne Libre, arrive à Calais où il cherche sa femme et sa fille qui sont parties un peu avant lui, fuyant leur pays en guerre. Il rencontre Bastien et leurs ressemblances les rapprochent. Adam sauve la vie d'un enfant noir victime de tortures et de viols à l'intérieur même du camp mais met sa vie en danger. Il va tout tenter pour faire passer le jeune garçon en Angleterre.

J'ai emprunté ce roman à la médiathèque de ma commune sur les conseils d'amies lectrices qui l'avaient beaucoup apprécié. Je n'avais jamais rien lu d'Olivier Norek car je trouve ses livres trop sanglants pour moi mais j'ai déjà lu des livres traitant du thème des migrants, je pense notamment à ceux de Pascal Manoukian.
J'ai vraiment apprécié ce livre même s'il m'a paru très noir, sans doute profondément réaliste et qu'il ne donne pas envie de sourire face à ce thème d'actualité et face à celui des enfants soldats enrôlés de force. J'ai trouvé ce passage vraiment très fort et poignant. Olivier Norek dresse un portait de la situation sans complaisance, dénonçant l'hypocrisie du système et des gouvernements qui ne savent pas comment gérer la situation, l'impuissance de la Police, le désespoir des migrants prêts à tout pour changer de vie…
Je me suis attachée aux personnages principaux, Bastien, Adam et Kilani, ceux-ci m'ont touchée.
A côté du problème de l'immigration clandestine, le thème du terrorisme est abordé, cela m'a un peu moins intéressée et parfois l'enquête de la DGSI m'a paru compliquée.
Je ne suis pas certaine que je lirai d'autres romans de cet auteur à cause de l'aspect sanglant de ses autres livres mais à travers Entre deux mondes, j'ai ressenti l'humanité, la sensibilité et l'attachement de cet auteur à des valeurs humaines fortes.
Ce roman nous fait poser des questions et voir les choses différemment au lieu de juger un peu vite comme on a parfois tendance à le faire.
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Titre : Entre deux mondes
Année : 2017
Auteur : Olivier Norek
Editeur : Michel Lafon
Résumé : Adam est un policier Syrien. Officiellement il est officier pour le compte du régime autoritaire de Bachar El-Hassad, officieusement il travaille pour l'armée rebelle visant à destituer le despote. Quand la situation devient intenable à Damas il décide d'envoyer sa femme et sa fille en Europe par la filière qu'empruntent les migrants, leurs buts étant de se rejoindre quelques temps plus tard dans la jungle de Calais. Adam parvient finalement à quitter son pays, il rejoint le nord de la France et commence ses recherches au coeur de cette jungle où règnent le désespoir, la violence et les conflits communautaires.
Mon humble avis : le bouquin dont tout le monde parle, des avis de blogueurs dithyrambiques, des lecteurs unanimes, un texte qui réveille les consciences, un thème difficile traité avec maestria, de l'émotion à chaque page…. Voici les réactions provoquées par le dernier Norek, auteur dont je n'avais lu qu'un ouvrage jusque là : le très efficace Code 93. Je m'attaquais donc à ce bouquin avec de grandes espérances et une curiosité énorme. Dès les premières pages je reconnaissais aisément le style très cinématographique de Norek, son sens du rythme et son savoir-faire pour provoquer l'empathie envers ses personnages. Ce qui fonctionne pour un polar classique fonctionne-t-il dans ce type d'ouvrage censé décrire une situation terrible et d'atroces faits de société ? Pas si sûr… J'ai pris du plaisir avec ce bouquin addictif, dont la lecture est facile et fluide mais j'avoue de grands regrets quant au manque d'ampleur de l'écriture, à la superficialité d'une enquête qui n'est là que pour servir le propos principal et finit par s'égarer. A mon humble avis l'auteur n'aurait peut-être pas du s'encombrer de toute la partie policière pour se concentrer sur ses deux protagonistes principaux, Adam et Kilani dont les destins funestes méritaient à eux seuls un ouvrage. Si Norek excelle dans les passages évoquant le quotidien des flics ou le fonctionnement étonnant de la jungle, si la cruauté de ces destins ballotés par la guerre provoque fatalement une vive émotion, entre deux mondes ne fait qu'effleurer la plupart de ces sujets sensibles et c'est en ce sens que je suis resté sur ma faim. le grand roman des migrants reste à écrire, un roman touffu, profond où les introspections des différents protagonistes prendraient le pas sur leurs actions, un roman centré sur le destin de ces damnés de la terre et non sur le quotidien plutôt banal d'un flic français. C'est comme si Norek avait eu peur de son sujet, c'est extrêmement dommage tant l'on sent un investissement indéniable de l'auteur pour ce roman qui promettait d'explorer de nouveaux horizons. Assurément entre deux mondes est un bon roman mais pas le grand roman qu'un tel sujet méritait.
J'achète ? : Surement l'un des best-seller de cette années 2017, ce n'est pas l'article de francksbooks qui y changera quoi que ce soit, et c'est surement tant mieux tant les avis pour ce bouquin sont unanimes !
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Si je dois avouer ne pas avoir relu une même phrase pour sa beauté ou pour sa sagacité, je ne peux nier avoir eu envie de relire une phrase pour vérifier l'info choc qu'elle contenait.
Et dans le jungle de Calais, ça ne manque pas d'inéquité gênante pour notre bonne conscience. de quoi faire passer nos vies du statut d'emmerdantes à celui de très douces.
En espérant que personne ne découvre dans ce roman que la moralité peut habiter des flics et des migrants, je dirais que c'est sur le registre de l'émotion qu'Olivier Norek joue, et je ne peux nier y avoir été sensible.
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Cette lecture m'a beaucoup plu, loin d'être un polar pur et dur, on a là comme une plongée dans l'univers des migrants.

Entre deux mondes c'est la zone de la Jungle de Calais (Olivier Norek a expliqué le pourquoi de ce terme qui me choquait, les hommes seraient-ils des animaux que l'on parque ainsi ?... L'explication m'a rassurée un peu ...)

Zone devenue un camp de transit "provisoire" qui s'est éternisé pour de nombreux migrants. le but pour ces derniers étant de rejoindre le Royaume Uni leur Eldorado.

Olivier Norek a eu à coeur dans son roman d'humaniser ses personnages et de nous faire vivre cette migration forcée grâce à la famille d'Adam mais aussi auprès des policiers chargés de la sécurité de cette zone et des différentes associations qui oeuvrent en interne pour essayer de rendre la vie des réfugiés plus... acceptable...

5 parties composent ce livre : Fuir - Espérer - Résister - Survivre et Sombrer ?

On suit les personnages de ce livre en se disant qu'on est dans une réalité glaçante. Olivier Norek nous le dit, il n'a pas osé inventer...

On plonge direct dans un quotidien de guerre en Syrie, Olivier Norek nous démontre que ces familles fuient la mort, la terreur et qu'ainsi elles prennent tous les risques pour arriver en Europe.

Le périple en mer de Nora et Maya est effroyable... Pire même...

Adam espère retrouver sa femme et sa fille dans la jungle là où il leur a donner rendez-vous ... Il ne les retrouvera pas...

Mais Adam ferra deux rencontres décisives : celle de Bastien avec qui il nouera des liens ressemblant à des liens fraternels et aussi avec un jeune noir victime de barbarie : Kilani.

Bastien essayera de comprendre ce qu'il se passe dans la jungle et s'insère dans sa nouvelle équipe et dans ce nouvel univers particulier où tout est "tu "... Où il est difficile d'intervenir même pour des actes terribles...

Il aura à coeur d'aider Adam du mieux qu'il peut et aussi Kilani. Sa famille et son équipe le soutiendront à leur manière.

J'ai été touchée par la vie horrible de Kilani de Ayman de son vrai nom, enfant soldat, enfant esclave sexuel. Il ne peut plus parler, sa langue ayant été coupée et c'est un arrache coeur que de se trouver face à cet enfant. D'ailleurs cet enfant cristallisera ce désir de lui rendre enfin sa vie d'enfant.

Ce roman est un fort coup de poing qui nous prends à la gorge et nous dit Stop ! Hélas ce n'est pas le démantèlement de la jungle qui aura enlevé les problèmes concernant la gestion des migrants...

Merci à Olivier Norek d'avoir su avec son roman pointé du doigt les problèmes des migrants en se penchant sur la zone de la Jungle en particulier et d'avoir mis l'humain au coeur de ce sujet d'actualité.

Si la jungle a été démantelé en 2016, l'auteur nous met en garde sur cet enfumage flagrant...

Des exilés forcés aux réfugiés climatiques et également aux exilés économiques le nombre des migrants n'est pas amené à faiblir et les problématiques politico-économiques restent des enjeux sensibles. Espérons que l'humain restera au coeur des décisions.

Une lecture poignante, révoltante
Une lecture qui met le doigt là où ça fait mal.
Une lecture qui place l'humain au coeur de tout.

Vous aussi entrez dans l'entre deux mondes
et partez à la rencontre de ces hommes et ces femmes.
Lien : https://imagimots.blogspot.f..
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Que dire de ce polar qui n'en est pas vraiment un ? La connaissance de la "jungle" de Calais et son écriture directe permettent à Olivier Norek de nous livrer ce roman réaliste. La violence, la tristesse, le désespoir habitent ce roman et le ciel noir qui y est décrit n'est que rarement traversé par un rayon de soleil qui apparait anecdotique.
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Je suis très contente de lire avec ma chère amie-lectrice Cricri124, le roman noir de «Entre deux mondes» qui circule beaucoup sur les réseaux. Je voulais tellement le lire et l'occasion s'est présentée pour une LC. Comme elle, c'est mon premier livre que je découvre de cet auteur talentueux Olivier Norek. Elle m'a fait très plaisir en l'acceptant dans notre liste de choix et ça y est nous sommes toutes les deux plonger à notre tour.

On fait la connaissance d'Adam, flic Syrien qui capte mon attention. Il se fait repérer dans son pays, il prépare donc le voyage pour sa femme et sa fille Maya. Elles prennent donc l'avion et ensuite elles doivent embarquer sur le bateau. Elles doivent rejoindre Adam à la jungle des Calais. Une fois qu'il y est, il ne les trouve pas, il pressent qui s'est passé quelque chose. Il croisera la route d'un policier français Bastien, nouvellement arrivé dans une nouvelle équipe. La chimie passera entre eux et ils s'aideront aussi mutuellement. On découvre que l'auteur Olivier Norek possède une très belle plume, il maîtrise très bien les sujets qu'il aborde. On se laisse porter par les voix de ses personnages, il nous amène au coeur d'une terre d'accueil, d'où les immigrants se regroupent pour survivre. Adam en fera partie, il fera équipe seul jusqu'au moment où il fait la connaissance d'un petit noir qui s'appelle Kilani. Quand le premier meurtre surgit, Adam décide d'agir, au moins donner un sens à sa présence vu que son interrogatoire pour sa famille ne donne aucune piste, à part réaliser l'improbable. Il aide donc par la même occasion la police qui ne peut rentrer sur le territoire même.

On considère que le livre est très bien divisé, la lecture se fait facilement, on s'y incruste nous aussi. On constate que les personnages sont très bien construits, les riches intrigues sont très bien amenées, l'ambiance est vraiment tendue, il souligne très bien aussi la détresse chez certains protagonistes, la violence qui y règne dans ce milieu hostile.

Au cours de ma lecture, j'adore m'interroger et aussi j'aime analyser ce qui se trame autour de la jungle avec ma copilote. On remarque que l'auteur Olivier Norek nous amène à nous questionner, il a réussi à nous faire douter sur les intentions de certains protagonistes. Par son écriture habile, il m'a malmené un peu en me distrayant sur la vraie identité des personnages. La question que je me pose : «Est-ce qu'il faut toujours se fier aux apparences ?». Ce qui m'a aussi plu ici, c'est également les valeurs qu'on y retrouve : la fraternité, l'espoir, l'entraide et la bienveillance. On voit évoluer nos personnages et c'est ce qui m'est effleurée. Oui la noirceur y est mais il n'y a pas juste cela.

C'est une lecture bouleversante, l'auteur Olivier Norek sait transmettre les émotions, il signe très bien sa signature ici qu'est «Entre deux mondes». Il peut y avoir des passages difficiles, mais il sait bien nous y conduire à la finale. Il dose très bien pour ne pas lasser le lecteur malgré le flot d'informations qui donne. Je suis un petit peu déçue de la fin, j'imaginais une autre pour Adam mais pour le reste, c'est bien réaliser. Je ne regrette pas du tout de l'avoir découvrir en bonne compagnie avec Cricri124, nous en sommes ressorties quand même indemne, j'invite donc à aller voir sa belle critique.

Siabelle
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Mon premier Olivier Norek et pas déçue !

Voilà un moment que je tournais autour des romans de cet auteur dans les rayonnages des librairies et bibliothèques. Hésitante, méfiante face à l'engouement médiatique, dont je ne sais jamais s'il est factice/bien marqueté ou sincère.
Eh bien ce roman m'a convaincue. Il est bien équilibré (équilivré serait le néologisme à créer pour les livres). Point d'exagération avec des cadavres démembrés à toutes les pages. Point de super-héros, mais des personnages réalistes qui tentent de protéger leurs familles, de survivre à la jungle, à la mort, d'insuffler de l'humanité là où il en manque terriblement.
Alors on entre de plein pied dans cet entre deux mondes : le camp de migrants. Avez-vous déjà été à Calais avant que ce camps soit démembré ? Au levée du jour, cela ressemblait à un film de science fiction, avec les kilomètres de barbelés qui séparent les pauvres des riches.
Le titre est vraiment admirablement bien trouvé : entre deux mondes. Entre le pays fuit et le pays Eldorado, il y a cet espace, ce "non-lieu", comme un trait d'union entre deux mots qui ne se supportent pas.
Alors tout est possible. Plutôt le pire que le meilleur. Échouent là des réfugiés du monde entier. Aux abois, exsangues, qui ont tout perdu ou presque. Prêts à tout pour atteindre leur but. La solidarité a le front bas et un horizon bien bouché.
Et pourtant, au milieu de cet enfer, se retrouvent trois personnages sur fond d'enquête policière : Bastien flic consciencieux qui vient d'être muté à Calais, Adam qui cherche sa femme et sa fille, et Kilani un jeune réfugié, muet, qui a survécu au pire et traversé l'Europe armé d'un numéro de téléphone à joindre quand il sera arrivé au youkay (UK).
Leur relation complexe sonne psychologiquement juste.
C'est humain, triste, cruel. Heureusement il reste l'espoir qui ne fait pas que vivre : l'espoir fait exister.

Alors faut-il le lire ? Oui. Belle découverte. J'en lirai un autre volontiers.

Caroline

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