AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,47

sur 2376 notes
Saturnine accepte de devenir colocataire de Don Elmirio Nibal y Milcar, dans un hôtel de maître du VIIème arrondissement. Elle sait pourtant que les huit colocataires précédentes ont toutes mystérieusement disparu.
S'ensuit alors un long dialogue quotidien lors du dîner préparé chaque soir par le maître de maison.
Cette version moderne de Barbe Bleue n'est pas inintéressante. L'écriture est fluide et intelligente et j'ai passé un moment fort agréable avec ces deux personnages.
Mes sentiments vis-à-vis d'Amélie Nothomb sont très ambigus.
Je la trouve extrêmement irritante et terriblement sympathique.
Je n'aime pas spécialement ses livres, mais j'aime bien les lire.
Allez comprendre !
Commenter  J’apprécie          252
Une banale annonce de colocation… Pas cher… Saturnine, une jeune prof d'origine belge exerçant à l'Ecole du Louvre se précipite. Elle est l'heureuse élue du demandeur Don Elemirio Nibal y Milcar, un grand d'Espagne, si l'on en croit ses propres révélations…L'appartement est somptueux et la jeune femme est invitée à partager le repas de son hôte qui tombe immédiatement amoureux d'elle. Elle est la neuvième colocataire du maître, et vu le titre de l'opus « Barbe bleue », on imagine sans peine le sort des huit précédentes…

Le décor est planté, qui n'est pas si important sauf par son coté sophistiqué et somptueux : on n'imagine mal, en effet, un esthète tel que Don Elemirio vivre dans un cul de basse fosse. le décor est planté, qui ne sert ici que de support à l'explosion de joutes verbales sur fond de bulles de champagne et de mets précieux. Les goûts…
… Et les couleurs : un festival de couleurs sur fond biblique qui se termine par la lumière quand la neuvième couleur vient s'ajouter aux huit autres…

Habituellement réservé quant à mon appréciation du travail d'Amélie Nothomb, je dois dire qu'ici je me suis bien amusé : des joutes verbales, parfois un peu absconses, mais non dénuées d'esthétique, un personnage de Don Elemirio attachant sur fond de luxe hispanique… Plaisant, malgré une fin un peu téléphonée…
Commenter  J’apprécie          240
Saturnine est une jeune femme belge de vingt-cinq qui habite à Paris et enseigne à l'Ecole du Louvre. Elle mène une existence parfaite mais elle se doit, en attendant de trouver mieux de loger chez son amie Corinne qui lui offre l'hospitalité de bon coeur. C'es pour quoi elle n'en revient pas quant elle est choisie pour vivre dans un véritable palace pour la modique somme de cinq-cents euros par mois à l'unique condition de cohabiter avec le richissime don Elemirio Nibal y Milcar. Plutôt bel homme, cet espagnol de quarante-quatre ans est célibataire et cherche en effet une colocataire. Seule exigence donc, que celle-ci soit une femme !
Bien que la plupart des femmes qui se sont présentées à l'annonce savent que ce dernier est très certainement un criminel étant donné que ses huit colocataires précédentes ont disparu, Saturnine, elle, l'ignore mais pas pour longtemps...

Amélie Nothomb nous plonge une nouvelle fois dans une atmosphère glauque et intrigante car, bien que le lecteur devine plus ou moins ce qui se cache dans cette fameuse "chambre noire" dont il interdit l'accès à quiconque partage ses appartements, elle réussit néanmoins avec brio à nous faire douter, en même temps que l'héroïne elle-même, et à nous donner une explication que l'on était loin d'imaginer !
Un vrai régal, à découvrir !
Commenter  J’apprécie          240
Un autre petit roman d'Amélie Nothomb.
Juste comme ça, pour le plaisir...

J'entends souvent dire - "je ne lis plus Nothomb, c'est toujours la même chose...", et je suis en partie d'accord. Amélie la prolifique nous gratifie chaque année d'un nouveau récit, plus ou moins inspiré selon son idée et son envie du moment. Et évidement, avec son "mot fétiche" toujours habilement inclus dans l'histoire. Et je trouve ça bien.
J'ai plutôt tendance à diviser ses écrits en "vrais romans" (souvent ceux qui ont une note autobiographique) et ceux que j'appelle un "trou normand", car ce sont des petits "essais" sur un thème particulier, à prendre entre deux lectures pour mieux digérer la précédente. Il ne faut pas s'attendre à une grande littérature, sinon on est forcément déçu.
"Barbe bleue" est un "trou normand".
le conte de Perrault revisité avec beaucoup de liberté (un peu déçue, sur ce coup - "Barbe bleue" est quand-même la première histoire vraiment TERRIFIANTE de psychopathe-tueur-en-série, raconté par la voix douce de votre maman vers l'âge de six ans. Bonne nuit, mon coeur, dors bien...??!!)
Donc avec liberté et retenue, mais axée encore une fois avec une habileté toute nothombienne sur nos sentiments malléables, nos vices et nos dilemmes (pas vraiment moraux - quoique - car le "terrible" Don Elemirio, mais aussi la belle Saturnine ont chacun une morale bien particulière !
Même si Elemirio dit plus que clairement - " Si tu entres dans la chambre noire, ça va chauffer pour toi !" - difficile de résister. Voire impossible !
Tout comme pour Saturnine de tomber amoureuse malgré elle, malgré l'avertissement qui lui hurlent les murs de cet appartement de luxe.

En prime, quelques intéressantes réflexions sur l'esthétisme des couleurs et sur la beauté des accords chromatiques...on est vraiment chez les fous !
Je l'ai lu d'une traite - alors pourquoi perdre son temps à chercher les points négatifs ? C'est Nothomb toute crachée. J'ai bien aimé...encore une fois.
Commenter  J’apprécie          2212
Chère Amélie,

Nous ne nous connaissons pas mais au vu du termps que j'ai passé avec vous dans mon salon, dans mon lit, dans ma baignoire (oui, je lis dans ma baignoire !), j'estime que nous pouvons nous considérer suffisamment "intimes" que pour nous appeler par nos prénoms.

Jusqu'à présent, j'ai aimé tout ce que j'ai lu de vous. J'avais certes une préférence pour les romans dans lesquels vous parliez de vous mais tous vos autres romans m'avaient séduit au travers de votre plume sans pareille.

Malheureusement, il fallait bien que la déception arrive un jour et elle s'est matérialisée dans la lecture de "Barbe bleue". Je n'ai pas compris ce roman et ne l'ai donc pas apprécié.

Néanmoins, très chère Amlélie, vous resterez ma madeleine de Proust. Et tel le cavalier qui remonte sur sa monture après une chute, je vais me replonger très rapidement dans la lecture d'un de vos romans, qui resteront pour moi des moments de lecture privilégiés.

J'ose espérer que vous ne me tiendrai pas rigueur de cette mauvaise appréciation et que nous resterons malgré tout "intime" !

A très bientôt.
Commenter  J’apprécie          210
Curiosité aiguisée ? Magie des dialogues rebondissants ? Pourquoi cette lecture que l'on a reposée un peu étonnée, un peu essoufflée laisse-t-elle un sentiment d'insatisfait ?
Pourtant les ingrédients et le savoir-faire y sont : phrases qui font mouche, personnages troubles, assassin/belle fille à l'esprit alerte sous la protection « d'Athéna », ces champagnes d'or qu'Amélie nous convaincrait presque d'aimer entre toutes boissons, ces nourritures si parfaites qu'on doute d'en avoir jamais mangées d'aussi délicieuses, grande maison dont on perçoit les craquements douteux et l'ombre de femmes aimées et mystérieusement disparues, références métaphysiques qui suspendent notre réflexion, considérations sur l'amour, la femme (et son masochisme), le spectre des couleurs, le secret, pénétration contemporaine dans le conte de Barbe-Bleue...
Qu'ai-je manqué dans cette lecture qui m'a plu mais dont je sais qu'il ne me restera que peu de choses : un souvenir de lecture vertigineuse, haletante que j'aurais aimé plus... (je suis presque gênée de l'écrire – ne faudrait-il pas relire?) profonde.
Commenter  J’apprécie          210
Bien sûr c'est un petit roman captivant, mais très dérangeant aussi.
Je ferai à l'auteur le reproche d'y déboucher bien trop de bouteilles de champagne millésime. .. le lecteur est aussi submergé par l'or et le jaune, il peut perdre pied. Où l'auteur va t elle chercher tous ces prénoms de femmes : Saturnine, Émeline, Proserpine, Séverine, Incarnadine, Térébenthine, Mélusine, Albumine, Digitaline? Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? N'est ce pas.
Qu'est-ce que ce livre ? Une histoire de colocation, qui est tout sauf banale. Un scénario bâti autour du conte éponyme de Charles Perrault. Mais le protagoniste est-il réellement un personnage aussi peu fréquentable que Barbe Bleue?
En fait, aucun personnage ne me séduit vraiment...
Un livre divertissant qui sera vite oublié.
Commenter  J’apprécie          200
Avec un livre d'Amélie Nothomb on rencontre des personnages particuliers et celui-ci n'échappe pas à la règle avec Saturnine qui va être candidate pour une colocation.

En effet elle recherche un appartement à Paris afin de ne plus faire d'aller retour à Marne La Vallée, l'appartement proposé est très grand et le coût n'est que de 500 euros par mois ce qui est très suspect.

Un grand nombre de candidates vont être présentes mais c'est bien Saturnine qui va être choisie, elle est pourtant la seule à ne rien connaitre à ce mystérieux propriétaire qui semble faire disparaître les précédentes femmes avec qui il a habiter.

Il n'y a pourtant qu'une seule règle à respecter ne pas se rendre dans la chambre noire, nous avons le droit à des rencontres et dialogues assez improbables entre Saturnine et le propriétaire de l'appartement.

Une petit lecture agréable avec un style inimitable.
Commenter  J’apprécie          200
Don Elemirio, aristocrate espagnol cherche une nouvelle colocataire, prête à partager son immense maison mais surtout prête à recevoir toute la dévotion amoureuse dont il se sent rempli. Saturnine est choisie. Elle sera la neuvième colocataire. Survivra t'elle alors que les précédentes sont mortes les unes après les autres ?

Dans ce roman, Amélie Nothomb nous parle d'amour, de domination, de dévotion et surtout de couleurs.
L'aristocrate a un besoin fou d'aimer, de sacraliser l'amour mais l'amour n'est pas au bout d'une baguette magique. Séduction, mystères, réflexions, et bien-sûr quelques bulles de champagne, j'ai souri plusieurs fois, pas d'ivresse si tard, mais un bon moment dans l'univers pétillant d'Amélie.
Commenter  J’apprécie          190
Soupçons de ruses habiles à la conduite assassine et machiavélique, joutes oratoires jouissives un tantinet suffisantes et vaste support de réflexions en un condensé de pages, Barbe bleue livre un univers aux dualités athlétiques sans jamais créer d'espace de respiration. L'évocation d'un hiatus pur sucre, de la déliquescence des relations humaines dont l'issue, prévisible, n'entache en rien la délectation de la lecture. Interprétations modernes, plurielles, presque cabales d'une oeuvre indélogeable, Amélie Nothomb effleure de près l'inaltérable.

Au charisme et immoralité de Don Elemirio Nibal y Milcar, prisonnier de notre époque, nargue le flegme et la contenance de Saturnine Puissant dont les convictions éthiques et opinions seront progressivement mises en branle. Perfide évolution, pendant laquelle s'ouvre un véritable espace de réflexions sur des thématiques universelles telles que l'amour, la mort, la religion, l'art, la luxure, la nature de l'Être et bien évidemment…le meurtre. Allégation de dissensions idéologiques. Fors de ses qualités narratives, presque théâtrales, l'écrivaine à succès se heurte au conte original en y agréant, sinon une posture féministe, à tous le moins une déchirure : si la légende s'adresse aux petites filles désobéissantes et espionnes, le roman présente ici une femme -au nom quelque peu capilo-tracté, emblème nothombien- indépendante, libérée, presqu'insolente. Au fond, une colocataire colorée, celle qui saura rompre avec une folie artistique, une manoeuvre scélérate, entre deux coupes de champagne.

Hormis les joutes oratoires à consommer comme de véritables friandises, le roman est chargé d'une tension entre le pouvoir et la soumission, cocktail ambivalent dans un presque huis-clos, une domestication. Une menace tacite, insidieuse, arrière plan de l'ouvrage, à mi-chemin entre le polar et le conte philosophique.

(article complet sur le blog)
Lien : https://lepointcul.wordpress..
Commenter  J’apprécie          180




Lecteurs (4992) Voir plus



Quiz Voir plus

Barbe bleue d'après Amélie Nothomb

Dans ce livre comment se nomme le personnage principal féminin ?

Capucine
Saturnine
Emeline
Ursuline

9 questions
152 lecteurs ont répondu
Thème : Barbe bleue de Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

{* *}