Barbe bleue

D'Amélie Nothomb, j'ai lu "Acide sulfurique" qui a été une très bonne lecture et "Les combustibles" que j'ai malheureusement abandonné tant je le trouvais ennuyeux.
Je n'avais pas très envie de rester sur cette déception et du coup, quand j'ai trouvé "Barbe bleue" d'occasion, je n'ai pas hésité surtout qu'il faisait partie des livres qui me tentait le plus de cette autrice.

Ce roman revisite le conte Barbe bleue de façon très contemporaine. Nous suivons Saturnine, une jeune femme qui cherche un appartement dans Paris. Elle a répondu à une annonce qui semble trop belle pour être vraie pour une collocation dans un luxueux hôtel particulier parisien. Arrivée au rendez-vous, elle se rend vite compte qu'il n'y a que de femmes qui postule pour cette collocation. Mais Don Elemirio décide tout de suite que la chambre est à elle.
Mais cette colocation va s'avérer dangereuse. Il lui faut vivre avec le propriétaire et accepter ses conditions : ne jamais entrer dans la pièce interdite, partager le dîner du maître des lieux, et devenir sa confidente, au péril de sa vie, car les huit colocataires précédentes ont disparu...

"Barbe bleue" est une réécriture très contemporaine du conte du même nom. L'histoire est ancrée dans le monde réel.
Dès les premiers chapitres, il s'installe une ambiance de huis clos avec un affrontement verbal entre nos deux personnages. Les dialogues sont incisifs et hauts en couleur. On se retrouve plongé dans un duel verbal jouissif entre nos deux personnages pour défendre leurs valeurs et leur point de vue.

J'ai beaucoup aimé cette lecture.
C'est un roman très court et très agréable à lire. On retrouve avec plaisir la plume d'Amélie Nothomb et son amour pour les prénoms peu ordinaire.
Composé essentiellement de dialogues, ce roman se lit très rapidement.
Par contre, je suis un petit peu dessus que la fin soit aussi abrupte. J'aurais tellement aimé qu'elle soit plus développée.

En bref, une réécriture contemporaine du conte "Barbe bleue" très plaisante à lire.

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Rien de tel que l'évocation d'un conte et que cette phrase laconique sur la quatrième de couverture -
« La colocataire est la femme idéale. » - pour me tenter.

Comme son titre l'indique, ce roman d'Amélie Nothomb est une réécriture très personnelle de "La Barbe bleue" de Perrault. La romancière a évidemment repris des éléments du conte de Perrault : la pièce mystérieuse et fermée dans laquelle il est interdit d'entrer, un homme énigmatique et pas vraiment beau,... Mais quelle habileté elle a déployée pour transposer cette histoire à l'époque contemporaine, mettant l'accent sur le rôle de la femme, plus indépendante, courageuse et affirmée, et suscitant la surprise par une intrigue originale, comme toujours. 

Bien sûr, les habitués de l'auteure, comme moi, retrouveront dans ce roman son univers,  des ingrédients et des thèmes chers à Amélie Nothomb : une histoire délirante, des personnages singuliers aux noms insolites,  un huis-clos alimenté de débats éternels, la beauté, le meurtre, la fascination amoureuse,...

Le récit est vraiment très rythmé, grâce à son style épuré, et aux dialogues brillants qui occupent presque toute la place: il y a en effet peu de descriptions, la narration est très peu présente. 

Quel plaisir de lire ces longs débats entre les protagonistes - dans une atmosphère légèrement angoissante - ces conversations incisives qui nous amènent à des réflexions profondes sur la véritable nature humaine, laissant toutefois à chacun le choix de s'interroger sur ces questions ou d'en faire une simple lecture.

J'ai donc adoré ce livre car j'aime beaucoup les contes mais surtout car je suis complètement conquise par l'univers d'Amélie Nothomb. Et me plonger dans celui-ci, aussi familier soit-il, est toujours une réelle délectation pour moi... 

Une fois de plus Amélie Nothomb sort de son chapeau une histoire peu commune et farfelue qui manque de profondeur. le personnage de Don Elemirio cache tellement son jeu qu'il est difficile de s'attacher à lui.


Saturnine est une jeune femme de 25 ans en quête d'une colocation à Paris, cette belge comprends vite que les loyers demandés sont hors de prix. Soudain, elle tombe sur une offre alléchante qui retient toute son attention.
Elle se présente au propriétaire, Don Elemirio qui a la réputation d'avoir fait disparaître 8 colocataires. Que se passe t'il derrière la porte de cet appartement parisien? Saturnine est-elle en danger?

Les romans d'Amélie Nothomb sont souvent peu ambitieux , elle mise régulièrement "du réchauffé" en proposant des sujets (la religion, la télé-réalité, un crime) qui elle le sait vont fonctionner sur un grand lectorat et cela au détriment de son talent d'auteure, dommage!

Amélie Nothomb offre aux lecteurs une intrigue captivante. En effet, nous voulons savoir ce qu'il s'est passé avec les 8 précédentes colocataires. Une fois ce mystère résolu, l'histoire devient malheureusement "prévisible" et la fin de ce livre nous laisse pantois!

De l'humour, de l'érudition, de la finesse, un soupçon de loufoquerie, décidément, je me délècte de chaque opus d'Amélie Nothomb qui me tombe entre les mains !
Ce "Barbe bleue" ne déroge pas à la règle, il offre une (trop rapide) lecture rafraichissante, avec ce face à face entre deux personnages qu'à priori tout oppose

Du grand Amelie Nothomb.
D une main de maître elle nous guide tout au long de l histoire, plutôt macabre mais sans détails, laissant libre court à notre imagination.
Pour terminer en apothéose.
Une lecture jouissive, une plume légère et addictive.
Je recommande.

C'est par ce roman offert par une amie que j'ai découvert Amélie Nothomb. Un livre un peu creux qui s'installe sous la forme d'un dialogue entre l'auteure et un dandy qui lui sous-loue une partie de son merveilleux appartement. Séduite par le luxe, la jeune femme en arrive à subodorer de mystérieuses intensions à son hôte. Fort vite, elle le compare à Barbe Bleue, un tueur de femmes. Ce n'est pas le meilleur livre d'Amélie, mais il possède du charme qui permet de le découvrir sans déplaisir. Au fil des chapitres, elle en profite pour étaler son érudition et les références. Quant à l'écriture, elle reste fluide mais sans effets.

J'ai adoré les échanges entre les 2 personnages. le noble très farfelu et aussi très dérangé, et la nouvelle colocataire qui va vite se complaire dans tout ce luxe pour essayer de comprendre ce qui est arrivé aux huit autres...même si elle le sait déjà au fond d'elle même. Ça se lit très vite, pas le temps de s'ennuyer, pas de surprise si on connaît un peu Barbe bleue, mais on passe un bon moment. Dans le haut de la liste de mes préférés de Nothomb.

Barbe-Bleue, le conte de Perrault, revisité par Amélie Nothomb nous transporte dans un monde à la frontière du possible. Elle seule sait créer ces atmosphères à la fois oppressantes et drôles par une écriture sans détours constituée de nombreux dialogues, d'un lexique recherché à la limite du dictionnaire… Simplement les noms de ses personnages subliment l'histoire. Une jeune femme, Saturnine, professeure à l'école du Louvres se retrouve colocataire d'un vieil aristocrate espagnol Don Elemirio Nibal y Milcar ! le loyer est bon marché, mais à quel prix ? Les relations entre le propriétaire des lieux et l'héroïne sont ambigües, instables sur fond d'or et de champagne coulant à flot ! Où ce marivaudage feint les mènera-t-il ?

Cela faisant longtemps que je me disais qu'il fallait que je lise au moins un Amélie Nothomb, mais jusqu'à présent aucun ne m'avait a priori attiré (titre, sujet, couverture quatrième de couverture). Et puis là, le titre avec sa référence au conte, et la quatrième de couverture m'ont décidée. L'idée de revisiter un conte bien connu m'a semblé plutôt sympa. D'ailleurs c'est bien le cas au début du récit. Mais très rapidement les personnages m'ont agacée, Saturnine, plutôt sympathique au début avec son caractère bien trempé, s'est vite révélée beaucoup trop sûre d'elle et très sensible à l'étalage du luxe, et Don Elemirio Nibal y Milcar, agaçant et passablement imbus de sa personne. Leurs bavardages m'ont paru interminables, abordant de grands thèmes (amour, art, religion, etc.) d'une manière stéréotypée à coup de banalités insipides. Beaucoup de dialogues plats et interminables. Cela rend un roman pourtant court, relativement long à lire. Au début, j'avais trouvé le style simple, plutôt agréable, mais pas dans les dialogues entre les deux protagonistes qui constituent l'essentiel de ce roman. A la fin c'est la déception, tout ça pour ça… Je n'ouvrirai pas de sitôt un autre livre de cet auteur.

J'aime bien les derniers écrits de l'auteure et je m'aperçois qu'il me manque pas mal de ses livres sur lesquels je ne me suis pas penchée.

Celui-ci reprend le conte de barbe Bleue en le réinventant, le modernisant, comme elle a pu le faire pour Riquet à la Houpe par exemple.

Un noble ibérique tente de trouver une colocataire pour partager son immense appartement. Plusieurs femmes postulent, plus pour le rencontrer lui et son aura sulfureux: on le pense serial killer, aucune des 8 précédentes colocataires ne sont réapparues. Notre héroïne sera sélectionnée.

Entre eux, le courant passe, de joutes verbales en désir de connaitre l'autre, une tendre complicité s'installe. Pour autant des non-dits ne sont que peu explicités et la jeune femme fera tout son possible pour mettre des mots sur ces rumeurs: a t'il vraiment tué toutes ces femmes, si oui pourquoi?

Ce jeu de ping-pong des échanges entre nos deux complices est absolument magnifique. On a une certaine empathie pour ce noble au destin si particulier, pour autant, j'ai eu un regain d'énervement lorsqu'il se met à dépeindre ses amours passés.

Très intéressant psychologiquement, impossible de lâcher ce petit livre avant d'en savourer le final explosif.

Enjoy!
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