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3,47

sur 2376 notes
L'avantage avec les livres de Nothomb, que ce soit les bons ou les moins bons, c'est qu'ils se lisent très vite. Quelque soit le résultat, ça vaut toujours le coup de tenter l'expérience. Au pire, on aura juste perdu deux heures.
Alors chaque année, le mois d'août venu, je m'achète le dernier, car que l'on aime ou pas la littérature d'Amélie, il faut bien reconnaître qu'on est toujours sûr de trouver une histoire originale avec des thèmes et un point de vue toujours singuliers.
Cette fois, l'auteur belge revisite le conte populaire du même nom, en le transposant à notre époque. Encore une idée originale, mais qui manque peut-être cette fois d'une touche un peu plus personnelle, l'histoire se trouvant être exactement la même que le conte de Perrault.
Le Nothomb 2012 n'est sans doute pas du meilleur cru, mais c'est sûr, j'y reviendrai encore une fois l'année prochaine. le rendez-vous est pris.
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Je ne suis pas une groupie de la demoiselle Nothomb, mais en bonne curieuse je voulais lire son dernier cru. Pas sûre que ce soit un grand cru, mais il avait un goût agréable au palais.
L'écrin déjà me plait beaucoup : cette Amélie noir et blanc avec cette impressionnante fleur rouge qui dévore tout l'espace, ça me fait tilt moi. Et puis la quatrième de couv toujours mystèrieuse (même si l'intrigue avait déjà été pas mal éventé dans les médias et critiques).
J'ai lu beaucoup de critiques sur la brièveté du roman. Mais pour moi Amélie Nothomb progresse de plus en plus vers l'essentiel. Ces dialogues ciselés sont d'une justesse incroyable, un petit régal. Point d'encombrement avec des descriptions ennuyeuses. de toute façon il s'agit ici de la réécriture d'un conte, et si on connait un minimum les contes (les originaux, hein, pas les adaptations Disney) la brièveté est la règle.
Les personnalités hors normes et complètement loufoques sont un must chez cette auteure. Combien Corinne paraît fade à côté de Saturnine! Rien que le prénom! Elle et don Elemirio sont des jusqu'au-boutistes, et c'est pour ça qu'on les aime les personnages d'Amélie.
Et en si peu de mots, elle a réussi à faire apparaître sous mes yeux des couleurs chatoyantes, m'a donné envie de courir acheter un Saint-Honoré et de descendre une bouteille de champagne (bon ok, sur ces 2 derniers points je ne suis pas difficile à convaincre).
Et pourtant seules 3 étoiles? Oui, car même si cette lecture me comble sur le moment, je sais très bien que son ivresse va s'évaporer pour ne me laisser qu'un vague souvenir.
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Loufoque, absurde, décalé, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le dernier Nothomb en date.

L'originalité du thème traité, à savoir un conte populaire réinventé et modernisé, est plaisante. L'ensemble, sans être de la grande littérature ni inoubliable, reste sympathique à lire. le climat latent d'étrangeté dans lequel baigne l'histoire est assez réussi.

Cependant, j'ai deux gros bémols à apporter : les discussions théologiques interminables entre les deux personnages sont trop nombreuses et absconses et le snobisme des personnages très agaçant : ils boivent les champagnes les plus chers de la création comme si c'était de l'eau, mange sur le pouce du caviar hors de prix, et porte des vêtements en velours dorés tels des seigneurs d'un autre temps. Ce maniérisme est présent également dans le style volontairement pompeux et élitiste de Nothomb qui semble avoir une réelle volonté de faire étalage de ses connaissances en divers domaines comme sur l'Inquisition espagnole par exemple.

Le gros hic surtout, c'est que pour la somme à débourser à l'achat, on pourrait s'attendre à un roman plus étoffé et surtout écrit moins gros car là on se moque clairement du monde.

On se laissera donc prendre au jeu ou pas … mais on ne pourra s'empêcher au final de trouver que l'histoire est conduite de façon trop expéditive et d'être quelque peu dubitatif quant à l'invraisemblance du récit et de la fin choisie.

Pour ma part, j'ai trouvé le roman plus agréable à lire que bien d'autres romans d'Amélie Nothomb qui m'étaient tombés des mains sans être toutefois totalement convaincue.

Pour résumer, une bonne idée de départ mais un roman vite lu, vite oublié mais dans l'instant sympathique à lire. Mais il y a mieux à lire parmi les nouveautés de la rentrée littéraire.
Lien : http://ladelyrante.wordpress..
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Pour moi, lire un livre d'Amélie Nothomb, c'est comme manger un carré de chocolat. J'ai hâte de commencer le roman, je le savoure, je profite de l'instant présent, de ce moment délicieux que je vis, des mots qui me font rire, me surprennent, et une fois la dernière page tournée, je me dis qu'encore une fois, j'ai été trop gourmande et que je l'ai mangé trop vite.

C'est un fait : j'aime les romans d'Amélie Nothomb. J'aime ses personnages énigmatiques et déjantés. J'aime les situations rocambolesques dans lesquelles elle met ses personnages. J'aime ses dialogues, ses descriptions, ses mots d'esprit. Alors disons-le : j'aime tout.

Barbe bleue n'échappe pas à la règle. Saturnine Puissant, jeune femme belge venue donner des cours à l'École du Louvre, vit chez une amie. Elle voit un jour une annonce : un propriétaire, dans le VIIe arrondissement de Paris, cherche une colocataire. Dès le début, elle sait que quelque chose cloche : hôtel particulier du VIIe arrondissement, tout confort, (c'est-à-dire, pas dans une chambre de bonne), pour un loyer dérisoire. Il y a un hic. Mais Saturnine a vraiment besoin de déménager. Dès qu'il la voit, Don Elemirio Nibal y Milcar décide que ce sera elle, Saturnine, sa colocataire.

Saturnine peut accéder à toutes les pièces de la maison, sauf une. Elle n'est toutefois pas fermée à clef car Nibal y Milcar affirme faire confiance en Saturnine, bien que ses huit anciennes colocataires aient brisé sa confiance en entrant dans la pièce interdite. Que renferme cette pièce, pourquoi est-elle interdite, et surtout, que sont devenues les huit anciennes colocataires sont les principales questions que se posent Saturnine et le lecteur.

Don Elemirio aime cuisiner et invite Saturnine à partager son repas avec lui. Très vite, le dîner devient leur rendez-vous quotidien et ils apprennent à se connaître devant leurs assiettes. Cela donne lieu à des dialogues savoureux. Saturnine n'hésite pas à dire ce qu'elle pense à son hôte et à s'opposer à lui. Les sujets sont nombreux et variés : la noblesse espagnole, l'Inquisition, la cuisine, le champagne, l'art, la religion... et les huit anciennes colocataires de l'Espagnol.

Comme d'habitude avec les romans de Nothomb, on arrive à la fin sans s'en rendre compte. On rit, on se pose des questions, et on est même un peu effrayé pour cette héroïne qui n'a pas froid aux yeux. le ton léger du récit n'enlève rien au côté tragique du célèbre conte. C'est frais, divertissant, et ça fait réfléchir. Amélie Nothomb m'a offert un savoureux moment de lecture.
Lien : http://vaguedelivres.blogspo..
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Encore une fois Amélie Nothomb m'a impressionné par ce roman.
Une histoire revisitée de barbe bleue avec une chute inattendue.
Le champagne de bonne voir très bonne qualité toujours présent et boire avec un convigne et non un compagnon, la Belgique est très présente aussi.
On y retrouve vraiment les origines et les manières de vivre de cet auteur.
Cette histoire est palpitante. Écrite simplement et avec tout le talent de retranscrire des morceaux de sa propre vie et de les introduire dans un conte merveilleux.
Merci Amélie pour ce roman.
Cela est mon deuxième lu et je me dis en mon fort intérieur que cet auteur par le simplicité mais la conviction qui se dégage de ce roman que l'on ne peut comprendre que sa notoriété.
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Etonnante Amélie, incisive, décalée, déjantée. On retrouve la Nothomb qu'on adore, son huis-clos improbable, ses dialogues tranchants, et ses personnages tous plus détonnant les uns que les autres.
Elément subsidiaire : la réécriture du conte si connu de Barbe Bleue, mais revu et corrigé par une prose à la fois poétique et incongrue. Quel talent, cette Amélie ! Cultivée, tout d'abord, et maniant la langue française comme peu savent le faire ; une bête de la communication aussi : voyez d'emblée cette étrange couverture laissant paraitre notre dame au chapeau en version noir & blanc, accoutrée d'un énorme chapeau rouge passion, rouge sanguinolent et qui l'ampute d'une partie de ses sens.

Mais ne nous y trompons pas… derrière cette relecture amusante et légère, ne se cacherait-il pas la revanche de la femme, cultivée, fière et indépendante, dont l'ultime part de liberté, aujourd'hui, est de refuser de devenir un simple objet de culte à la passivité mortifère, d'affirmer son identité en tant que personne. de nos jours, la question n'est plus de braver les interdits : La femme est résolument émancipée et c'est avec beaucoup de talent qu'Amélie Nothomb donne à ce conte désuet une force et une signification toutes modernes. Don Elmerio, en bon aristocrate, se fait le symbole d'une société conservatrice dépassée, vouée à disparaître dans l'abîme de la médiocrité.
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Même si l'on est amateur d'Amélie Nothomb, force est de constater qu'il y a ses romans inoubliables et touchants (Biographie de la faim, Stupeur et tremblements, Hygiène de l'assassin, Ni d'Ève ni d'Adam, etc.) et il y a les autres... un ramassis de n'importe quoi, un long brouillon de conversation inintéressante entre des personnages insignifiants. C'est donc toujours un coup de dés que de lire un roman de cette auteure! Malheureusement, avec Barbe bleue, je suis loin d'avoir l'impression d'avoir lu un chef-d'oeuvre. Premièrement, l'histoire est du remâché. Outre la terrible sensation de relire toujours le même mauvais roman aromatisé cette fois à la sauce "merveilleuse" du conte de Perrault. Comme d'habitude, on y traite de beauté et de laideur, comme d'habitude le champagne coule à flot (lors de certains passages, je me croyais en train de relire le fait du Prince), comme d'habitude, il y est question de nourriture et comme d'habitude, ce n'est qu'une longue conversation entre deux protagonistes sur un sujet plus ou moins captivant.

Je serais malhonnête de dire qu'aucun passage n'est intéressant. Il y a toujours des moments où l'auteure réussit à prendre le lecteur au piège et à lui donner le goût de connaître la fin : la 9e femme ouvrira-t-elle aussi la porte interdite? Qu'y a-t-il derrière cette porte? L'homme a-t-il tué les autres femmes?

Heureusement, le roman se lit vraiment rapidement (peut-être est-ce dû au manque de profondeur? Au fait qu'aucun questionnement ne vient ralentir la lecture?) et le lecteur peut avoir une réponse à toutes ses questions. Par contre, je parie que pas un ne sera amplement satisfait du dénouement de ce roman. C'est un peu une sensation de "tout ça pour ça".

Vivement un autre roman autobiographique de la part de Nothomb au lieu de ces insipides conversations imaginaires qu'on oublie dès la page tournée!
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Oh Amélie.... son dernier, que la couverture donnait envie de dévorer dans l'instant même de sa sortie, me donnait aussi un peu le tournis. N'avais-je pas été très déçu par celui de l'année d'avant.... J'ai donc repoussé l'échéance jusqu'au moment où il ne me restait rien d'autre de tentant dans la main.
et ben moi je dis encore bof. J'avais l'impression d'être avec l'auteur dans la pièce et non avec son personnage. L'histoire est intéressante:
Saturnine est belge et vit chez une amie le temps de trouver un appartement. Elle trouve dans un journal une annonce alléchante: un homme loue une chambre dans un immeuble particulier parisien. En attendant de rencontrer le propriétaire elle apprend que les huit femmes qui ont loué la chambre avant et qu'elles ont toutes disparu. Assez méfiante mais ayant réellement besoin d'une chambre elle rencontre quand même l'intriguant Don Elemirio qui l'a choisit. S'en suit donc la collocation.
L'idée est sympa mais bon je suis restée en spectatrice sans arriver à rentrer réellement dans l'histoire.
A noter quand même le choix des prénoms féminins à se demander où elle a été péché ça: Saturnine, Proserpine, Térébenthine, Mélusine, Albumine, Digitaline.....
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Barbe bleue, troisième livre de Nothomb que je me suis décidé à lire. Comme d'habitude, un livre qui se lit très rapidement mais par rapport aux deux autres, j'ai trouvé que le nombre de pages étaient largement suffisant.

Une première partie qui met situation les personnages puis s'en suit un échange entre Saturnine et le « Barbe bleue » pour se terminer sur quelque chose de plutôt bien pensé. L'histoire en soit n'est pas riche en rebondissement, beaucoup de répétitions dans les scènes, on s'ennuie vite et heureusement, la longueur du livre empêche que cela ne dure.

Je pense que ce roman pourrait donner quelque chose de très bien sous forme de pièce de théâtre. Mais malheureusement ici, rien de nouveau et très loin de mes attentes. Je pense que je vais arrêter Nothomb, ça doit tout simplement ne pas me convenir.
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Il y a des livres qui n'attendent pas ! Celui-ci en fait partie, je n'ai pas résisté à me plonger immédiatement dans le 21ème roman d'Amélie Nothomb.

On fait la rencontre de Saturnine Puissant, une jeune femme belge qui souhaite s'installer à Paris car elle travaille à l'Ecole du Louvres. Elle va "squatter" chez une amie, Corinne, qui vit à Marne La Vallée, mais Saturnine a du mal à s'acclimater dans l'appartement de son amie.

Elle va chercher et répondre à une annonce de colocation pour une chambre située dans le 7ème arrondissement de Paris. Une fois sur place, elle va se rendre compte qu'il y a 15 femmes (uniquement) qui attendent de rencontrer le maitre des lieux, Don Elemirio Nibal y Milcar. Saturnine va apprendre que les 8 anciennes colocataires de Don Elemerio ont mystérieusement disparues.

Saturnine, sans l'ombre d'un effort, va être choisie par Don Elemerio. Par contre il lui impose de ne jamais rentrer dans la chambre noire, il se dit photographe et cette pièce serait sa chambre noire pour développer ses photos.

Tout de suite va s'instaurer entre nos deux personnages une proximité étonnante, ils se connaissent à peine qu'ils ont de grandes conversations. Même si Saturnine éprouve quelques réticences elle n'en tient pas compte vu l'appartement sublime qu'elle occupe, pour un prix dérisoire et cerise sur le gâteau avec du personnel de maison à ses petits soins.

Don Elemerio va très rapidement tomber amoureux de Saturnine, pour des raisons assez ahurissante (parce qu'elle aime la couleur jaune et l'or ensemble). Il va lui faire des cadeaux, des petits plats…

Petit à petit on va découvrir l'histoire de la chambre noire, l'histoire des 8 anciennes colocataires. Evidemment ce roman fait de nombreuses fois référence à l'histoire de Barbe bleue de Charles Perrault.

Ce roman pose de nombreuses questions sur le respect du jardin secret de chacun, doit-on tout savoir de l'autre, jusqu'où va la confiance que l'on peut avoir envers l'autre… On doute quant à savoir si l'homme est un assassin ou pas, et sur ce que sont devenus les 8 anciennes colocataires…

Comme à mon habitude, j'ai beaucoup aimé cette lecture qui nous fait passer par de nombreux sentiments, on y découvre l'ambiguïté amoureuse entre nos deux personnages, et surtout nous laisse nous interroger sur notre propre rapport à l'autre, au respect de la vie privée… Pour ma part, Amélie Nothomb est une valeur sûre de la rentrée littéraire 2012.
Lien : http://luniversdemathilde.wo..
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