Cosmétique de l'ennemi

Je ne cesse depuis quelques mois d'entendre parler d'Amélie NOTHOMB ou de lire des articles consacrant son oeuvre. Autrice complètement inconnue de mon paysage littéraire, j'ai jeté mon dévolu au hasard dans les rayons de librairies sur l'un de ses nombreux romans.

C'est peut être là, une des premières surprises quand on s'intéresse à Amélie Nothomb, le nombre impressionnant de ces romans qui envahissent les rayons.

Avec Cosmétique de l'ennemi je m'attendais, sans trop savoir pourquoi, à un thriller ou un roman noir, pas vraiment à un huit clos dans un hall d'aéroport entre deux individus complètement dérangés.

Ensuite les dialogues qui se sont enchaînés, à un rythme effréné, sont là aussi assez surprenants, tant leurs caractères loufoques inondent les pages. De : « la pâté pour chat » à un viol dans un cimetière… On ne sait pas vraiment où l'on va. C'est déroutant, sans être trop gênant tant le rythme est soutenu.

L'histoire aurait pu en rester là, mais l'acte final donne tout son relief à ce roman. Une ultime surprise qui sonne comme un pied de nez à ceux qui n'ont pas eu le temps, l'envie, ou la volonté d'aller jusqu'au bout de cet éphémère dialogue.

[Lu en 2016]
Plus je me penche sur cette auteure et plus je comprends l'engouement qu'elle suscite. J'ai trouvé cet ouvrage absolument magistral et je n'ai pas pu le lâcher avant de l'avoir fini (en plus il est vraiment court donc il se lit tout seul !).

La 4e de couverture est vraiment impressionnante d'ailleurs tant elle parle si bien du contenu ! On se prend dans cette conversation qui n'en est pas vraiment une et où comme Jerôme, on ressent l'envie de faire partir ce nuisible qui vient l'importuner. Mais bien vite, on se prend à la conversation, le ton est donné et lorsque l'un tente de raconter sa vie, l'autre cherche à le renvoyer dans ses quartiers sans préliminaires.

La fin est tellement logique mais je ne l'ai en même temps tellement pas senti venir... Vraiment génial !

Surprenant. Captivant. Tout simplement du génie d'écriture.

Un homme en importune un autre et le récit relate la conversation entre les deux seuls protagonistes. L'histoire tient seulement en cette simple phrase. Un concept enfantin. Et pourtant...

Osez ouvrir ce livre, plonger dans cette très courte histoire, risquer que la plume d'Amélie Nothomb vous retourne tout entier. Vous y laisserez quelques heures et une poignée de neurones en ébullition.

Amusement assuré.
Réflexion bienvenue.
Stupeur garantie.

"Cosmétique de l'ennemi" est de ces livres que l'on dévore, que l'on se surprend à achever trop tôt et qui suscite émotions lorsqu'on admire l'oeuvre une fois la lecture terminée.

Vous en souhaitant un agréable voyage littéraire !

Coincé dans un aéroport alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour Barcelone, l'homme d'affaires Jérôme Angust se voit contraint de supporter, en plus du retard de son avion, la logorrhée d'un étrange individu, bien décidé à lui imposer le récit de sa vie. Qui est donc ce Textor Texel qui le harcèle ? Pourquoi ce raseur a-t-il jeté son dévolu sur lui ?

Je le dis en préambule, j'ai vraiment adoré ce deuxième livre de l'autrice, d'abord, j'ai énormément ri, la situation était tellement grotesque, et cela m'a fait penser à moi quand on lit et quelqu'un nous parle, et on a qu'on a envie qu'une chose, que la personne nous lâche pour qu'on continue notre lecture.

C'est encore un livre très psychologique, écriture très vive, beaucoup de rythme, c'est ce que j'apprécie vraiment, cela ne s'arrête pas, on se demande ou va aller avec cette histoire.

Les dialogues sont percutants, j'ai lu extrêmement vite, je ne pouvais pas le lâcher, cela était une lecture étonnante, car au début, j'ai beaucoup ri et à la fin beaucoup moins, même assez glaçant.

Mais, aussi beaucoup apprécier la conclusion, mais qui fais froid dans le dos.

Je découvre cette autrice chaque dimanche, et plus je découvre ses livres, et plus je l'apprécie.

Donc je dis juste vive le prochain dimanche ou encore, je vais découvrir un autre de ces récits.
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Contrairement à ce que j'ai pu lire sur ce livre et peut-être aussi parce que je ne suis pas très familiarisée avec le style d'Amélie Nothomb, j'ai trouvé ce roman très original; autant dans le style d'écriture (dialogue) et l'intensité des mots que dans le thème abordé.
Je suis tout de suite rentrée dans l'histoire et attendait fébrilement le dénouement.
C'est court, brutal et intense. Une lecture qui ne laisse pas indifférent.

Amélie Nothomb | Cosmétique de l'ennemi | 2003 | le Livre de Poche |120pages | 3.65/5 (2276 notes!!).
Sentiment en deux parties 1) C'est violent, la sensation dérangeante d'être acculé, ne pas pouvoir fuir, stress, violence psychologique, jeu sur les figures bibliques... Cela peut choquer ! ; ) Bref, je laisse une chance au Livre 2) En effet c'est le genre d'ouvrage qu'il faut mieux lire en pleine journée!!... Je trouve qu'il est très court, en fait, il n'y a guère de pluralité aux péripéties de l'histoire, c'est juste un gars qui vient en faire c* un autre à l'aéroport... Jusqu'au dénouement; Vers la page 45 je suis allé zyeuté la fin pour voir si cela valait le coup de souffrir ou pas! Ca m'a plutôt convaincu... le fait de savoir la fin m'a aidé à tenir les 120 pages.
Ce que j'en penses?! C'est difficile de dire sans spoiler! Vous le trouverez neuf à 7€ chez toutes les bonnes librairies ; )... Si vous aimez le style Nothomb, alors celui là n'est pas différent... C'est quand même un exploit de faire une telle scène de dialogues! Presque une petite pièce de théâtre.
Et puis franchement c'est bien écrit...
En vous souhaitant un agréable lecture ; ) ... En journée ; p...
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Les propos semblent tout aussi réalistes que crus : on se retrouve au plus près du violeur, qui se livre sans retenue. Evidemment que ses mots allaient choquer.
Paradoxalement, être placé du côté de l'agresseur peut aussi nous aider à comprendre le silence de la victime.
Un petit aspect “méta”, aussi, avec un jeu sur entre le langage et l'écoute : Jérôme est obligé d'écouter Textor, sans être obligé de lui répondre, mais qui, coincé, finit par le faire… et nous force à découvrir, nous aussi, lecteurs, cette histoire aberrante.

En somme, un livre bien ancré dans les problèmes actuels… Qui a l'intérêt de susciter le débat, plus qu'il n'a d'intérêt stylistique.

Aujourd'hui, on se retrouve dans le hall d'un aéroport pour découvrir le dixième roman d'Amélie Nothomb publié en 2001 aux éditions Albin Michel. Un long dialogue entre le bien et le mal.

Le livre s'ouvre dans le hall d'un aéroport. Jérôme Angust se retrouve bloqué à la suite d'un retard de vol. Pour passer le temps, il se plonge dans sa lecture, mais il est vite interrompu par Textor Texel, un mystérieux inconnu. S'en suit alors un long dialogue entre les deux hommes où culpabilité et aveux s'entremêlent.

Fascinant, voilà le premier mot qui me vient en tête après avoir tourné la dernière page de ce roman. Il s'agit de mon premier livre d'Amélie Nothomb et je ne suis pas déçue de cette autrice de renom. Comment parler de ce roman sans le divulgâcher ? Cosmétique de l'ennemi, c'est avant tout une longue discussion entre deux personnages diamétralement opposés. Jérôme est un homme d'affaires au style classique, à la personnalité calme et réservée, tandis que Textor est fougueux et arrogant. Textor livre le récit de sa vie sans fioriture et avoue ses crimes les plus affreux. Pourtant importuné, Jérôme ne s'éloigne pas et finit par être captivé par son interlocuteur. de la torture animale jusqu'à l'assassinat en passant par les violences sexuelles, Textor avoue tout et n'éprouve que très peu de remords. Il semble même apprécier le fait de torturer Jérôme en lui confessant ses crimes. On en vient même à être nous-même hypnotisé par cet orateur. Jusqu'où est-il allé ? On veut tout savoir de lui et Amélie Nothomb réussit à nous happer complètement grâce à l'énigmatique Textor Texel.

À la fois captivant et spécial, Cosmétique de l'ennemi ne fait pas dans la dentelle. La plume d'Amélie Nothomb nous envoûte complètement dans cette joute verbale au terme de laquelle il n'y aura qu'un vainqueur. de nombreux sujets sont abordés dans ce roman : l'amour, la vengeance, la culpabilité, la violence physique et psychologique, la provocation. Ce dialogue aux allures de pièces de théâtre donne lieu à des rebondissements inattendus. J'ai été surprise par le final, mais aussi par toute la construction de ce roman atypique. 120 pages qui se dévorent à toute vitesse. J'ai passé un agréable moment de lecture.
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"Je est un autre moi". Un bon résumé de ce roman, un monologue avec son alter ego, ou plutôt son ego altéré.
Comme d'habitude A. Nothomb nous plonge avec son efficacité stylistique et son humour décapant dans l'ambiguïté humaine, cette aporie résolue par l'effacement... A consommer avec délectation.

Jubilatoire cette fois encore. Indécence, provocation, cynisme et tous leurs synonymes pour ce roman, 10e du nom. Une overdose de mots pesés - on en redemande - pour une histoire incroyable : dans un hall d'aéroport, un homme vient sciemment, lourdement, en importuner un autre en attendant un avion qui prend du retard. Au fil de cette discussion que l'un refuse, on comprend pourquoi l'autre insiste. Chapeau (!). Est-on forcément un monstre lorsqu'on est sans empathie ? En tout cas, l'ennemi n'est pas toujours celui qu'on croit.