Hygiène de l'assassin

Sans aucun doute, il s'agit pour moi du meilleur Nothomb !

celui qui m'a fait aimer cet auteur, et qui me rend indulgent pour les romans que j'ai trouvé moins bon !

Dialogue délicieux, immoral dans ce huis-clos original...

Un style tranchant, des répliques piquantes...

Que du bonheur ^^

Prétextat Tach, grand écrivain et prix nobel va mourir. Il reçoit une dernière fois quelques journalistes attirés par les propos sulfureux du personage. Aucun ne fait le poids et l'écrivain les renvoie tous assez rapidement
jusqu'à cette dernière journaliste. Elle a lu tous ses livres et a aussi enquêté sur toutes les zones d'ombre de sa biographie. Elle en a déduit que Tach a assassiné sa cousine dont il était amoureux alors qu'ils étaient encore tous les deux de jeunes adolescents. Tach finit par l'admettre en en faisant un geste théâtral et artistique, un geste libérateur. Il finira par convaincre la journaliste de lui infliger à lui cette mort en un ultime geste d'amour d'une femme qui ne sait plus vraiment à la fin qui elle est et ce qu'elle fait. Elle a gagné en dévoilant le côté obscur de l'auteur mais il a gagné en lui faisant l'assassiner par hygiène.

Le premier roman d'Amélie Nothomb, et le second du même auteur du point de vue lecture pour moi. Quand on connaît peu un auteur, autant démarrer par le commencement...

J'ai beaucoup aimé cette oeuvre : un échange de dialogues très rythmés, de bons personnages, même si les journalistes de départ sont un peu falots, mais cela paraît logique au vu de la suite de l'histoire...

Bref, un bon moment de lecture, malgré le caractère sombre et pour ne pas dire sordide de l'histoire, et une oeuvre que je relirais avec plaisir de temps en temps...

Prétextat Tach 83 ans, prix Nobel de la littérature est atteint d'une maladie incurable. Une série de journalistes vont à tour de rôle venir l'interviewer mais cela ne va pas être une tâche facile. En effet, Tach, fervent défenseur des feminicides, est juste horrible dans ses propos envers les femmes. Tout en lui est écoeurant ! Sa façon d'être, les énormités qu'il dit avec jubilation, la haine qu'il voue aux autres jusqu'à cette dernière interview surprenante et pleine de révélations.

Ce roman se lit un peu comme une pièce de théâtre en huis clos en tête à tête avec cet odieux personnage.

Je passe toujours un bon moment avec Amélie Nothomb et il faut bien avouer qu'elle a une plume juste parfaite, ses tournures de phrases sont excellentes et surtout elle arrive dans des courts romans à construire une vraie histoire avec une finalité bien construite.

Le tout premier ouvrage d'Amélie Nothomb et celui qui l'a fait connaître.

C'est dur et atypique, et tout autant fin et superbement construit. L'histoire est vraiment très originale avec des moments très marquants. L'écriture, quant à elle, est déjà affirmée et d'une réelle finesse.

À découvrir ou à redécouvrir!

Les thématiques principales, essentielles, de l'oeuvre d'Amélie Nothomb, sont toutes déjà présentes dans ce premier roman, en filigrane ou explicitement : l'humour, la dérision, les descriptions précises, les enjeux de pouvoir, la puissance intellectuelle, les joutes verbales, beauté et laideur, nourriture et boissons. Mais c'est une esquisse, une épure de ce qui va éclore, roman après roman. Il tient déjà toutes ses promesses, et c'est déjà du grand Amélie Nothomb. le personnage est exaspérant au possible, en revanche ses joutes oratoires avec la jeune femme sont épiques, entêtées, entêtantes et révélatrices de l'enjeu qui se noue, page après page. La fin, comme souvent, est inattendue. Nécessaire ? Peut-être. Une autre aurait-elle été meilleure ? On se le dit sans s'en convaincre ; car après tout, la portée de ce livre n'est-elle pas là aussi, dans ce renversement des valeurs qui va jusqu'à son terme et qui interroge, comme toujours dans les romans d'Amélie Nothomb, au point que l'on ne sait jamais qui est le monstre ? A moins que ce ne soit nous, lecteurs, voyeurs, gourmands dont les passions et les envies se sont exacerbées tout au long du livre, par intérim.

Je viens de terminer mon premier Nothomb .
Une lecture qui se lit rapidement et où on découvre très vite le style très particulier d'Amélie Nothomb , un rythme soutenu et riche .
Une histoire originale , tordue , provocante et j'en passe racontée sous forme de dialogue.
Les journalistes vont défilés les uns après les autres auprès de Pretextat Tach , un ancien écrivain , vieux , obèse et proche de la mort pour l'interroger sur son roman inachevé . Seule la dernière journaliste saura résister à cet être odieux , méprisant ,cynistre et mysogine .
Réussira-t-elle à découvrir son secret .
Belle découverte pour moi et surprise autant par le style (parfois avec des mots inconnus ) que le sujet .

C'est le Nothomb par excellence. Beaucoup on dit que c'était celui qu'il fallait absolument lire et que depuis son écriture surfait sur ce succès...Je ne pousserai pas le vice jusque là car je pense sérieusement que d'autres romans valent la peine et sont vraiment des petites pépites. Mais j'avoue que celui-ci est un vrai coup de coeur par son contenu et sa forme. Un dialogue de bout en bout, je n'avais lu ça. Si peu de descriptions, une tension qui ne fait qu'augmenter le long des pages. Chaque mot et chaque phrase deviennent des gifles, je te donne un coup pour en recevoir un en retour. C'est de la haute voltige et c'est génial.

Jusqu'à présent, c'est celui qui me dérange le plus. Ce personnage principal me dégoûte et me donne presque envie de lâcher le livre. Mais si on tient le coup, on découvre une fin qui en vaut la peine et éclair tout le roman. Cette fin est remarquable et m'a complètement permis d'apprécier le livre.

J'ai vraiment apprécié la majorité des livres d'Amélie Nothomb (comme Acide Sulfurique ou Antécrhista), mais j'ai exécré celui-ci, et heureusement que ça n'était pas ma première expérience de l'auteur.

L'histoire et son concept étaient intéressant, mais l'auteur a poussé trop loin l'horreur et l'insalubrité avec des mots… je dois avouer que sur la fin chaque page me coûtait.

Je vais tout de même vous donner le concept du livre qui était pourtant intéressant… une sorte d'enquête immiscée dans une interview : un grand écrivain vit ses dernières semaines sur terre, et c'est ainsi qu'avant sa disparition, il se fait interviewé par quatre journalistes. Et c'est au fil des interviews que l'on découvre le grand écrivain Prétextat Tach (auteur d'autant plus reconnu qu'il est peu lu). Un personnage excentrique, imbu de lui-même jusqu'à l'excès, et de la cuisine encore plus, comme le prouve sa corpulence… Ainsi le décor est posé, les journalistes et les propos odieux (bien tournés tout de même, il faut l'avoue) se succèdent.

Mais de mon avis, tout est trop dans ce livre : trop glauque, trop cru, trop odieux, trop sale pour faire de ce roman une beauté dans la laideur. Même si j'ai adoré le côté progressif de l'interview et de l'intrigue, l'histoire est selon moi trop malsaine.

Pour finir, ce qui ajoute à mon sentiment de déception, c'est cette fin précipitée, bâclée qui même si elle était inattendue, n'en est pas moins inachevée.

Il manque trop de chose à cette oeuvre pour que ça tienne la route, rendant le tout d'un surprenant ridicule…

Vous l'aurez compris, je ne porte pas ce livre au rang de mes préférés, même s'il aura au moins eu le mérite de ne pas laisser indifférent…

2/10
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