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3,75

sur 6192 notes
Prétextat Tach est un Prix Nobel de littérature qui va mourir très bientôt. Il a toujours été très discret sur sa vie mais accorde finalement des interviews avant de trépasser. Il s'avérera être un odieux personnage pétrit de mauvaise foi.

Pfffff !!!! Que ce court roman m'a paru long !
C'est un style sans émotion, un long dialogue sans queue ni tête, débordant de vocabulaire complexe et souvent inventé.

L'histoire est originale dans la manière dont le secret de l'écrivain est mis à jour. Mais je n'ai vraiment trouvé aucun plaisir à sa lecture. le personnage est à vomir, tant physiquement que moralement. Et les journalistes d'une inconsistance absolue.

Non vraiment, j'ai déjà lu des romans d'Amelie Nothomb et, autant elle paraît sympathique, autant je ne me risquerai plus à la lire tellement je suis réfractaire à sa plume.
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Amélie Nothomb n'est pas ma littérature de chevet. Il a fallu qu'on me prêtât celui-ci en en vantant les grands mérites pour que je m'y misse, que je m'immisce dans cette histoire, comme dirait un certain, pour le moins abracadabrantesque. Car l'auteure ne manque pas d'imagination, c'est même ce qui fait sa force.
Qui plus est, le roman est assez original dans sa facture puisqu'il s'agit essentiellement d'un dialogue entre un écrivain au seuil de la mort, enlaidi et grossi par la vie, ténébreux, farouchement solitaire et reclus, et les journalistes qui guettent le scoop. Car le bonhomme n'est pas n'importe qui : il est prix Nobel et mondialement célèbre. Ces seuls plaisirs sont la nourriture - il est énorme, glabre et chauve- et les cigares. Il y a quelque chose de Churchill dans ce portrait qui m'apparaît soudainement : prix Nobel, forte corpulence, cynisme de bon aloi et cigares comme antidépresseurs.
Les deux premières parties, assez jubilatoires, où trois journalistes hommes se succèdent et se font littéralement démonter, augurent du reste qui va crescendo, puis redescend légèrement dans le pathos sans trop s'y enfoncer. L'écrivain est une énigme sous couvert d'un homme qui méprise tous les autres, Alceste en puissance qui voue toutes les femmes aux gémonies.
« Je hais les femmes encore plus que les hommes. […]
D'abord parce qu'elles sont laides : avez-vous déjà vu plus laid qu'une femme ? […]
Et puis, je hais les femmes comme je hais toutes les victimes. »
Enfin, la dernière partie est un dialogue avec une journaliste. La mise en place n'est pas facile mais celle-ci- et c'est quand même un peu attendu- réussit à déceler les failles du bonhomme en lui dévoilant son passé car la bougresse connaît son sujet et, comme il finit lui-même par le reconnaître : elle a lu ses livres.
Car, il s'agit ici surtout de parler de littérature et de sa place dans le monde. Pour Prétextat Tach (le nom de l'écrivain fictif de ce roman), les gens ne le lisent pas ou ils découvriraient ses secrets s'ils savaient seulement lire comme il le faut. de plus, on réapprend que toute littérature a trait à l'enfance, aux rêves avortés avec la puberté qui, selon Prétextat Tach enlaidit toute chose et abolit toute capacité de rêve. le dernier passage de l'enfance de Prétextat, la journaliste Nina le dit aussi avec un certain recul, procède un peu du kitsch romantique, wagnérien et moyenâgeux. Mais Prétextat, à deux mois de mourir laisse –volontairement, dit-il – un roman inachevé. Il appartiendra à Nina de reconstituer le puzzle. La fin du roman est assez intéressante. Il est vrai que les auteurs en général ont souvent du mal à conclure.
Un roman qui se lit vite et bien avec des personnages peu communs et une histoire bien imaginée quoique parfois un peu attendue. Mais un bon roman de détente avant de reprendre « plus sérieux » et aussi plus long.
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J'ai bien aimé ce livre, j'ai apprécié sa truculence, les idées qui sont exposées...
Très bien écrit, mais avec des longueurs parfois, et des redites.........
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Non fan des dialogues à outrance dans les romans, je me suis néanmoins laissée tenter par "Hygiène de l'assassin" attirée par la 4ème de couverture et curieuse de retrouver la plume d'Amélie Nothomb, appréciée dans "Stupeur et tremblements", malgré un récit auquel je n'avais pas accrochée.
Cette deuxième expérience (et non seconde car je sais à présent que je vais récidiver avec cette autrice) a été un pur plaisir textuel.
Amélie Nothomb est une virtuosité des mots.
Une verve acide, cynique, drôle, dérangeante.
Des joutes verbales addictives, un héros répugnant, des révélations surprenantes et un dénouement aussi inattendu que déconcertant, à l'image même de l'ensemble du roman.
Une fin expéditive et immorale que l'on aime ou pas mais qui interpelle.
Je l'ai d'abord regrettée puis je me suis rendue compte que tout avait contribué à un tel final.
Aussi théâtral que le héros, aussi rapide qu'un événement crucial conté dans le livre et aussi déroutant que les duels oratoires menés de main de maître par une autrice de talent.
En somme, une fin qui ne laisse pas indifférent ; une excellente fin.
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Je n'ai pas été emballée par l'atmosphère de ce livre, malsaine et perverse, mais l'écriture est vraiment un régal !
Les répliques jaillissent, rapides, sans temps mort,
un véritable combat verbal, des coups bas, des provocations,
un jeu d'humiliation et de manipulation réussi, jouant sur le registre de l'absurde.
Déjà dans ce premier roman l'auteure se distinguait par son style décalé, court et dense,
par son écriture recherchée, parfois savante,
et déjà aussi par son goût pour les prénoms improbables !...
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"Hygiène de l'Assassin" est le premier roman écrit par l'autrice Amélie Nothomb, et le troisième que je lis de celle-ci pour ma part. J'ai continué ma découverte de son œuvre avec un de ses livres les plus populaires, dont le sujet m'intéressait beaucoup.

En effet, comme pour "Cosmétique de l'ennemi", ce livre n'est pratiquement construit qu'avec des dialogues, ce qui permet un grand jeu d'argumentation dans lequel Amélie Nothomb excelle.
L'intrigue d'"Hygiène de l'Assassin" est assez simple : à deux mois de sa mort, un Prix Nobel de littérature misanthrope, Prétextat Tach, accepte enfin de recevoir des journalistes qui veulent l'interviewer.
Les dialogues sont fascinants, car chaque réplique des journalistes est démontée par un discours de mauvaise foi et de logique que Prétextat maîtrise à la perfection, et qu'il utilise de manière colérique, ironique ou encore humoristique, ce qui donne des échanges très intéressants et divertissants, dans lesquels tous les journalistes sont mis à mal.

J'ai beaucoup aimé ce jeu de dialogues, qui développe des idées littéraires et générales que j'ai trouvé très intéressantes (comme pour les métaphores par exemple), avec des pointes d'humour qui marchent toujours (avec moi en tout cas).
Cependant, comme pour "Cosmétique de l'ennemi", on bascule aux deux tiers du roman dans un sujet que j'ai trouvé moins intéressant, et plus terre à terre. J'ai trouvé quelques petites longueurs dans cette partie, mais le final est heureusement une bonne conclusion à tout ce qui avait été dit précédemment, très originale, qui rattrape un peu le coup.

Ce roman m'a certes moins marqué que "Métaphysique des Tubes" de la même autrice, mais celle-ci y développe une argumentation très intéressante qui vaut le coup d'être lu. Je recommanderais plutôt ce roman à des lecteurs qui veulent découvrir Amélie Nothomb. Pour ma part, c'est encore une très bonne lecture qui me fait penser que j'ai tout intérêt à poursuivre la découverte de sa bibliographie.
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Il semblerait que ce soit le premier livre qu'Amélie ait écrit, alors qu'elle n'avait que 17 ans …

Quelle fulgurance … en la lisant à l'époque il devait être simple de comprendre que l'on avait affaire à un génie … même si tous ses livres ne sont pas égaux, il y a toujours chez elle ce rythme, cette envie de surprendre, cet humour, ce cynisme, et aussi une part "autobiographique" …

Dès le premier chapitre, j'ai pensé: elle parle d'elle … cet homme timide, froid, cynique, écrivain reconnu mais qui vit en ermite … bref, toute la description de Tach me faisait penser à elle … mais sachant qu'elle a écrit son livre à 17 ans, ça ne peut plus fonctionner … ou alors elle aurait déjà eu, si jeune, une vision si précise et juste de qui elle serait à 50 ans … avec elle, toutes les hypothèses sont évidemment permises.

Qualité des joutes verbales, de l'humour, des réponses du tac au tac, je me suis surprise à essayer de mémoriser une ou deux répliques afin de moucher un futur interlocuteur … m'en souviendrais-je au moment opportun?

Pensez-vous qu'il soit possible d'attribuer des étoiles par chapitres d'un même livre? Non, bien entendu, je plaisante … Et pourtant, cela m'aurait été bien utile pour ce livre … J'ai adoré (5 étoiles) les 60/70 premières pages du livre mais si je devais me baser sur la deuxième moitié du livre, je ne lui donne aucune.
Quelle déconvenue … ça devient lent, pompeux … on se croirait à un cours de français … litote, sophisme … citations d'auteurs, petites phrases en latin … arrivée là, je l'ai complètement perdu …
N'ayant plus du tout le moindre intérêt pour le livre, je l'ai néanmoins lu jusqu'au bout parce qu'il y a cet enjeu de challenge littéraire et que je voulais pouvoir écrire "ma" chronique en connaissance de cause …
J'ai trouvé ce Tach complètement répugnant, c'est clairement la volonté de l'autrice de le rendre tel, je n'ai absolument plus rien compris à cette histoire d'avatar, de vengeance, de jouissance dans la strangulation … j'y ai vu des références à des pratiques sados masochistes, à de la fantasy, bref, de mon point de vue, je suis partie dans tous les sens et j'ai complètement décroché.

J'ai lu quelques Nothomb et j'ai toujours ce même sentiment avec elle: je suis très enthousiaste et puis elle en fait trop, ça devient pédant, prétentieux et je décroche … alors que le livre est court, il m'a paru long, mais long … tant de pages pour ne rien dire …
Donc une lecture très particulière, en montagne russe … du pur plaisir au début et puis une envie de jeter le livre dans la poubelle sur le quai de la gare en sortant du train, tant elle m'a exaspérée à la fin (chose que je ne ferais jamais, il ira dans une boîte à livres, d'autres que moi le comprendront peut-être mieux).

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Au début, ce roman d'Amélie Nothomb écrit en 1993 m'a semblé rébarbatif et les dialogues entre l'assassin cynique, monstrueux, cloîtré chez lui depuis des années et cinq journalistes qui enchaînent les interviews m'ont semblé d'une lourdeur ! J'avais, de plus, l'impression que l'auteur voulait compiler des mots « savants » pour afficher sa culture comme on étale de la confiture…
Puis, une fois entrée dans la peau des personnages, j'ai franchement ri !
J'ai commencé à me délecter des dialogues corrosifs, j'ai aimé ce ton caustique, cette cruauté hors normes virant à la caricature, la mauvaise foi et cette fin surprenante ! du vitriol ! Un véritable régal de perversité absolue ! Hilarant !

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Dans mon édition, points de 1995, juste avant le roman il y a sur une page le résumé de toute l'histoire, donc adieu le suspens. Bon d'accord, je ne lis pas un Nothomb pour ça mais quand même, ici ça aurait pu faire la différence.

Bref, le mal est fait, passons à Prétextat. Oui, encore un prénom farfelu, je dois dire que s'il s'était appelé Simon ça m'aurait fait bizarre. Ca fait partie de l'ensemble avec un anti-héros et un peu de bourgeoisie. J'aime ça.

Prétextat Tach, un vieux en obésité morbide, odieux et qui a quand même eu un prix Nobel de littérature, voilà pour l'entrée en matière et bizarrement je l'aime bien. Je vois ça comme de la caricature et de l'absurde.
Autant le dire, il a mal vieilli, le style de l'antenne se reconnait sans problème, et maintenant je me rends compte qu'elle n'a presque pas évoluée. Au lieu de l'actuel champagne son personnage boit une bière mérovingienne.

L'histoire était comme une bière sans bulles et sans alcool. Rien ne m'a fait pétiller, il m'a manqué ce petit plus. Je n'ai pas non plus ressenti cette ivresse monter avec l'intrigue à cause du gros spoil en début de livre mais je pense que je l'aurais eu, donc je ne mets pas ça sur le compte de l'auteure. Son personnage principal est excellent, la journaliste et ceux de passage sont bien mais sans plus. Prétextat est clairement l'atout du livre.

Je terminerais par une citation : « Silence. Soupir. »
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Ce roman est le premier d'Amélie Nothomb et ça se voit ! Presque uniquement constitué d'interviews, il met en scène un écrivain détestable qui fait fuir, par ses remarques déplacées, tous les journalistes frappant à sa porte. Grand misogyne, il doit affronter Nina dans la seconde partie du roman qui a percé à jour notre prix Nobel. le début du roman est lourd, voire ennuyeux, les dialogues sont insipides. L'interview de Nina apporte cependant une autre dimension au roman mais les vingt dernières pages sont décevantes et la fin déplaisante. Bref, je vais me tourner vers d'autres romans de l'auteur pour ne pas m'en arrêter à une fausse note.
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