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3,75

sur 6190 notes
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu la médiatique Amélie Nothomb et quelquefois la jachère a du bon! Ce fut un plaisir de retrouver la petite musique de cette auteure même si je ne suis pas un inconditionnel de son oeuvre ni de ses imparfaits du subjonctif.

Ici, c'est la structure du récit qui est originale avec le défilé de journalistes martyrisés par le prix Nobel de littérature Prétextat Tach. Quelle imagination pour faire la biographie de ce personnage aussi loufoque!

Ce premier roman court de la romancière au chapeau m'a tenu en haleine par le jeu du chat et de la souris mis en dialogues succulents.
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Amélie Nothomb cogne fort avec ce premier roman! En parcourant ces dialogues, je me suis dis que je lirai le livre d'un seul trait, puis je passerais à autre chose. Mais la lecture m'a pris plus de temps que prévu. Non pas, parce que je n'ai pas aimé le livre. Au contraire, je l'ai aimé, j'ai aimé la dynamisme des dialogues, des personnages, de l'écriture. Sauf qu'au cours de ma lecture, je me sentais envahie par plusieurs sentiments...j'ai été stupéfiée, émerveillée, puis lassée avec ces dialogues interminables où le génie reste un peu cloitré dans son esprit du génie. On n'avance pas, le registre reste le même, je me suis fait de pause de temps en temps. Puis quand intervient la quatrième journaliste, on voit comment l'auteure s'éclate dans son hygiène littéraire, propre à elle, et c'est repartie, on s'émerveille à nouveau! Enfin, est-ce un bon livre? Je ne saurais le dire mais ce que je sais, c'est que, ça, c'est du Nothomb! Et ça passe!
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Un bon roman d'Amélie Nothomb, sans doute pas le meilleur ou en tout cas pas mon préféré, mais ça se laisse lire et très vite le lecteur se laisse prendre au jeu.

Prétextat (et oui encore un nom à coucher dehors. Je m'excuse d'avance pour tous les Prétextat qui liront cette critique), est un vieil écrivain à succès, prix Nobel de littérature souffrant d'un cancer. Il ne lui reste que deux mois à vivre et il décide donc de donner cinq dernières interviews. Mais ce n'est pas quelqu'un de facile et il va très vite faire fuir les quatre premiers journalistes venus l'interroger. Avec la dernière, il aura plus de fil à retordre.

C'est comme tous les romans de l'auteure, une histoire très courte (180 pages en version poche) autant vous dire que ça se lit vite. Pourtant, il y a des longueurs dans ce roman. En effet, le roman a peu d'intérêt au départ avec les quatre premiers journalistes qui sont ternes. L'intrigue commence vraiment à la page 83 et c'est les cent dernières pages qui méritent vraiment qu'on s'y penche.

Autre particularité, le roman se compose uniquement de dialogue à une ou deux exceptions près. Ce n'est pas pour faciliter la lecture j'en conviens, mais je dois dire que les répliques fusent et prêtent souvent à rire tant elles sont loufoques.

Niveau personnage, Nina m'a beaucoup plu, c'est une journaliste zélée qui fait son travail avec brio et qui a une excellente repartie. Prétextat, lui reste un mystère. Amélie a du abuser du champagne lors de l'écriture de ce roman car il est complètement perché et dans son monde.

La fin est par contre, comme toujours une réussite. Un retournement de situation qui est juste parfait, une chute à laquelle on ne s'attend pas et forcement on referme ce roman avec une grande satisfaction.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Après avoir été déçu, il y a quelques années, par ma lecture d' « Acide sulfurique », je m'étais promis de donner une seconde chance à Amélie Nothomb. Je me disais qu'on n'envoûtait pas tant de lecteurs sans raison, qu'elle avait forcément un truc ! J'ai tenu promesse. Pour ce faire, j'ai décidé de commencer par le commencement avec son premier roman, point de départ de cette hallucinante fascination collective. Et ma persévérance a été récompensée. Tous les mauvais sentiments que je retenais de ma première expérience avec l'auteure, ont été balayés grâce à celle-ci.

En général, j'apprécie assez peu les romans courts qui sont souvent au final superficiels ou incomplets. Pour qu'une histoire brève trouve grâce à mes yeux, il faut que le style ou le thème mérite la concision. Il faut qu'en peu de mots, le texte fasse mouche. Et pour « Hygiène de l'assassin », c'est le cas. Une interview de 200 pages, c'est original et avec ce style, c'est percutant !

Les deux protagonistes de ce dialogue sont des êtres particulièrement intelligents. Ils font tous les deux preuve d'une répartie verbale hors du commun, qui entraîne le débat à toute allure. Leurs échanges oraux sont d'une grande efficacité. J'ai été bousculé dans ce vif ping-pong d'idées et de phrases chocs. de plus, l'atmosphère qui règne dans la pièce est sombre, malsaine, méchante et le politiquement correct n'y a pas sa place. On est donc à la fois mal à l'aise face au fond de l'histoire et captivé par la forme.

Sur cet opus, je comprends l'engouement du public. Une forme surprenante, une histoire dérangeante et une plume affutée, un véritable exercice de style qui laisse une empreinte dans notre esprit. Malgré une fin bâclée, ce fut pour moi une bonne surprise. Après une première manche perdue, Amélie Nothomb remporte cette revanche haut la main. Il y a aura donc la belle…
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Plus qu'un roman, c'est une joute verbale entre un immense Écrivain de renom Pretextat Tach, « Prix Nobel de Littérature » et des journalistes ambitieux. Des dialogues acerbes, des piques orales qui semblent fondés sur la mauvaise foi, un art dont excelle et se régale l'orgueilleux Pretextat Tach. Autour d'un huis clos pesant, angoissant dans la pénombre et face à ce qui ressemble être un monstre chargé de rancoeur et suintant de tous ses pores ses excès de sueur, les journalistes s'effondrent un à un devant la fierté, la prestance et la misogynie de ce qui semble être un « odieux » et obèse personnage.

Un combat saignant avec mise à mort entre le romancier et son interviewer. L'usage d'un dictionnaire de synonyme est très utile pour qualifier et décrire cet être mi-homme, mi-monstre : ignoble, abject, vil, infâme, méprisable, ignominieux... Au fil des entretiens, le journaliste (et le lecteur également) reste plongé dans le doute : l'apparence de Pretextat Tach est-elle feinte ? Peut-être que sous cette masse impressionnante de graisse adipeuse, pourra t-on trouver, un jour, un coeur qui bat et qui réchauffe l'âme d'un homme simple ? Ou peut-être pas...

Qui gagnera le duel, entre l'écrivain et le journaliste ?

Qui aura le cran de relever le défi d'interviewer un tel monstre imbu de sa personne ?

Bon ou méchant, bien ou mal, qui saura percer son mystère, et raconter son histoire ?
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Ce premier roman d'Amélie Nothomb, est, pour moi, l'un de ses meilleurs, l'un de ses plus accomplis ! Bon, c'est vrai, que je n'en ai pas lu beaucoup, mais pour l'instant, celui-ci, est le meilleur, à mes yeux, même si je lui préfère "Stupeurs et tremblements". C'est notamment le plus subtil, le plus complexe que j'ai lu jusqu'à présent, avec de vraies réflexions sur l'art d'écrire, sur la jeunesse, sur la société et ses travers...
Ce qui m'a le plus fasciné, dans ce roman, bien entendu, c'est Prétextat Tach, cet être, qui semble monstrueux, à bien des égards, et pourtant irrésistiblement attachant, humain, tellement humain, dans ses vices, dans sa grandeur, dans son désir absolu.
Ce qui m'a plu aussi, bien entenfu, c'est les dialogues : comme toujours, avec la romancière belge, ils sont acides, jouissifs, et pleins d'humour souvent.
Le personnage de Prétextat Tach, est vraiment dépeint, avec une fine psychologie, par Amélie Nothomb, qui fait de ce vieil obèse sadique, a priori fort peu attachant, un être hanté par son passé, un mystique ayant soif d'absolu, en révélant sa jeunesse, qui s'avère être un curieux mélange de beauté et de tristesse.
Ce roman, est aussi un bon exemple du mélange des genres : certains passages sont comiques, d'autres tragiques ou lyriques...
"Hygiène de l'assassin", est aussi un grand roman religieux, et même mystique ( oui, vous avez bien lu ! ), ce qui n'est pas si étonnant, de la part, de l'auteure de "Soif", qui livre ici une méditation sur la mort, l'amour, la jeunesse, le vieillissement... Pour moi, certains passages, sont même une revisitation des premiers chapitres de la Genèse, ceux où il est question du paradis terrestre et du péché originel... On peut même penser que certaines pages, revisitent l'histoire de Cain et Abel...
En plus, il y a plein de belles réflexions au détour des dialogues... du grand Nothomb !
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- Amélie, chère Amélie, s'il ne m'avait pas été donné de m'enivrer délicieusement d'un précédent roman de vous (Le Voyage d'Hiver), sans doute aurais-je trouvé cette première oeuvre un peu trop lénifiante à mon goût...
- Trouvez-vous ? Avancer cela sous prétexte qu'il s'agit là d'un premier roman de jeunesse ne tiendrait-il pas du sophisme ?
- Tout de même... Ces longues logorrhées entre deux individus, sous forme de joutes verbales, qui tiennent davantage d'une battle pugilistique que d'un concours d'élégies, m'ont semblé manquer d'une vraie histoire... Les thèmes abordés sont divers mais somme toute plutôt banals : la littérature, la malbouffe, la guerre, la jeunesse...
- Vous me semblez n'être qu'un vil sycophante !
- Mais avouez qu'il nous faut un dictionnaire pour vous comprendre : hiérophante, démiurge... pour ne citer que quelques-uns de ces mots martiens que je n'ai pas su caser dans les autres phrases de ce billet...
- Et bien, cher monsieur, cela fait partie de moi... J'aime bien toutes ces références grecques et latines, c'est comme ça.
- Je vous le concède et finalement cela ne me déplaît pas, je vous l'avoue... mais ce premier roman ne me procurera pas de priapisme temporaire (et, à bien y réfléchir, tant mieux !). Fort heureusement, il y a là dans ce premier ouvrage de très belles choses : cette façon de nous dépeindre ce si odieux personnage, immonde, abject, d'une totale et inébranlable mauvaise foi, écoeurant à nous faire vomir nos tripes, et misogyne de surcroît ! ; ce délicieux jeu de l'argument retourné, « retorsio argumenti » dans cette langue de Dante où l'on comprend encore mieux toute l'amplitude du mot « retors » qui le compose ; et puis cette bonne grosse baffe bien méritée que lui inflige au final cette « femelle » venue lui faire cracher ses quatre vérités, à ce gros lard ! Mais, dites-moi, est-ce vraiment elle qui gagne la partie ?
- Ca, cher monsieur, je vous en laisse seul juge. A posse ad esse non valet consequentia !

Allez zoup. Je m'en vais me plonger dès ce soir dans Stupeur et Tremblements ! Une terrible envie de sushis ! ;o)
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Premier roman de Nothomb, et également le premier que j'ai lu.
On y trouve une écriture fluide et enlevée, un ton entre humour et sarcasme qui fait merveille et une intrigue bien faite et originale.
Bref, j'ai beaucoup apprécié et je me suis amusé à lire ce court ouvrage avec beaucoup de délectation.
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L'HYGIENE DE L'ASSASSIN
AMELIE NOTHOMB
Le héros est obèse, cancéreux. le héros est prix Nobel de littérature, son personnage est ambigu, il sait créer une ambiance ambiguë autour de lui. le héros est orgueilleux, inaccessible. le héros est un salaud, misanthrope, misogyne. le héros ment. le héros n'a pas eu une vie facile, son passé lui pèse énormément. le héros reçoit quelques jours avant sa propre fin, des reporters, missionnés pour le scoop. le héros se livre enfin, à une femme qui seule « lui tire les vers du nez ». Connaîtrons-nous enfin tous ses secrets ? Amélie Nothomb réussit de longs dialogues dans un huis clos original, fin, plein de cynisme. le lecteur reste désemparé, sceptique.
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L'envie m'a prise il y a quelque temps de relire pour certains et de lire pour d'autres les romans d'Amélie Nothomb, dans l'ordre de leur parution. Premier roman donc, Hygiène de l'assassin, écrit sous la forme du dialogue. Prétextat Tach, un écrivain célèbre, prix Nobel de littérature, obèse, reclus, misanthrope et misogyne, va bientôt mourir. Des journalistes vont le rencontrer, ...pour le pire surtout. L'on se doute bien que l'un d'eux va réussir à établir un lien là où les autres ont échoué. À travers la vision de cet homme âgé insupportable de mauvaise foi et de cynisme, l'auteure y aborde entre autres les thèmes de la condition féminine, de l'éternelle jeunesse et de la littérature. Un départ canon.
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