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3,45

sur 1365 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On ne peut pas dire que ce livre soit mauvais car Amélie Nothomb écrit bien. Mais elle le sait et on a l'impression que, du coup, elle sait qu'elle sera lue.

Ce roman aurait demandé davantage de profondeur. On a l'impression que tout y est survolé. Et la fin est bâclée. Certainement que pour l'auteure le nombre de pages était suffisant et il était temps de terminer…

Dommage de gâcher un si beau talent, Madame Nothomb !
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Amélie Nothomb a sorti son dernier et 29ème roman le 19 août 2020 dernier. Je l'ai lu la semaine suivante. Impossible d'écrire une critique. J'ai eu besoin de digérer, d'y réfléchir. Et me voilà un mois après.

D'abord, que sont « les aérostats? Ce sont ces ballons dirigeables que l'on voit dans le ciel appelés aussi « zeppelins » (à ne pas confondre avec le groupe musical) mais pas uniquement. Tout appareil dont la sustentation dans l'air est obtenue par l'emploi d'un gaz plus léger que l'air est un aérostat. Pie, l'un des personnages principaux du roman, les affectionne tout particulièrement.

« La quasi-disparition de ceux-ci le laissait inconsolable ».
p.70

De quoi nous parle ce roman?

La 4ème de couverture comme toujours pour l'édition broché chez Albin Michel garde le mystère avec en place d'un résumé une citation:

« La jeunesse est un talent, il faut des années pour l'acquérir. »

Citation que l'on retrouve presque à l'identique à la fin du roman, page 175. Et une Amélie Nothomb en couverture ne nous en dit guère davantage.

L'histoire:

Il s'agit de redonner le goût de la lecture à un adolescent. Grégoire Rousseau, père de Pie, 16 ans, dyslexique, décide d'engager une étudiante en philologie, Ange, à un tarif très généreux pour aider son fils.

« Nous vivions une époque ridicule où imposer à un jeune de lire un roman en entier était vu comme contraire aux droits de l'homme. Je n'avais que trois ans de plus que Pie. Pourquoi avais-je échappé au naufrage ? »
p.44

https://wordpress.com/block-editor/post/blogapostrophe.wordpress.com/2180 (citations en couleur)

Mais très vite, Ange, qui souffre déjà de solitude à l'université et d'une cohabitation épuisante avec une colocataire assez spéciale, Donate, qui lui impose pas mal de règles abusives, va découvrir que le père de son élève est un pervers.

« [...]le moindre bruit réveillait Donate. J'avais des consignes strictes: fermer les portes avec des précautions infinies, ne pas cuisiner, ni tirer la chasse d'eau, ni prendre une douche après vingt et une heures. Même en les respectant scrupuleusement j'avais droit à des sermons. »

Grégoire Rousseau les épie pendant les leçons. Et la mère est carrément transparente. Mais prise de sympathie pour son élève, Ange va poursuivre les leçons et réussir à lui donner le goût de la lecture. Pie va s'éprendre de son professeur évidemment. En parallèle, un de ses professeurs à l'université, Dominique, va lui faire une déclaration. Ange va être prise dans un triangle amoureux. La différence d'âge occupe une place prépondérante dans le roman ainsi que la place de la littérature et de l'amour. Les âmes sont torturées. Amour et démons.

Honnêtement, je n'ai pas été captivée. L'écriture est soignée, fidèle au style de l'auteur. L'éventail des personnages fonctionne bien: l'élève révolté, la jeune étudiante, le vieux professeur amoureux, la colocataire invivable, le riche père tyrannique et pervers, la mère transparente et naïve… mais cela manque de surprises. On ou du moins, j'ai senti le drame poindre. Après, cela se lit facilement et c'est tout de même entraînant mais il manque quelque chose. ce n'est pas assez travaillé à mon goût. Un peu plus de profondeur à cette histoire qui était prometteuse.

« le premier quart d'heure, je crus périr d'ennui. le deuxième, je le souhaitai. »
p.75

Et Amélie a évoqué la dyslexie de Pie, c'est intéressant de parler de ce trouble mais cela l'aurait été davantage de faire des recherches dessus et justement que ce soit plus crédible. Il a des difficultés à lire et dévore l'Iliade d'Homère en un jour (600 pages!!) dès les premiers cours. Il met ensuite 4 jours à lire l'Odyssée mais seulement parce qu'il n'apprécie pas le point de vue. J'accepte d'imaginer que c'est une très légère dyslexie mais quand même… C'est pas crédible du tout pour ceux qui connaissent le sujet.

Où?

Cela se déroule à Bruxelles dans al ville même où Amélie a fait ses études. Ange et Amélie sont une même personne. Amélie a également souffert de solitude à l'université dans cette ville de tous les possibles. Elle se raconte à travers ce roman, sa jeunesse, ses amours et ses manques.

Le fameux mot « pneu » qu'elle glisse dans chacun de ses romans se situe page 152:

« – des crevés? Comme des pneus crevés? »

Sur France Inter, ils ont fait un parallèle entre « Les aérostats » et « le diable au corps » de Raymond Radiguet qui relate l'histoire d'un garçon de seize ans qui couche avec une jeune fille de dix-neuf ans, même âge que Pie & Ange respectivement. Page 107, Pie évoque ce roman qu'il a lu de sa propre initiative à Ange pour faire justement le parallèle avec leur situation et lui parler de ses sentiments. le roman pose la question de transgresser les règles dans certaines situations et de l'amour qui est aveugle à la différence d'âge.

« Couchée sur le lit, j'imaginais que j'étais un tramway, moins pour me nommer désir que pour ignorer ma destination. J'aimais ne pas savoir où j'allais. »

Pour conclure, un roman intéressant mais pas incroyable. A vous de vous faire votre propre opinion.
Lien : https://blogapostrophe.wordp..
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Pas son meilleur. J'ai beaucoup aimé le début du livre ... puis Amélie m'a perdu. C'est la première fois que je mets autant de temps pour finir un de ses livres pourtant très court.
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Un livre qui évoque la notion formatrice de la lecture. N'importe quel bon lecteur en conviendra. Ce que je trouve gênant c'est le rebondissement final, expédié. Drôle de sentiment qu'elle ne s'embête plus beaucoup et se repose sur sa notoriété. Elle choisit un sujet, convenu, profite de son talent, indiscutable, pond quelque 150 pages et voilà, le travail est fait. Un peu décevant.
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Les aérostats propose une rencontre entre un adolescent dyslexique et malaimé (Pie) en proie au décrochage scolaire, et une jeune étudiante en philologie (Ange) qui lui assure des cours particuliers de littérature. Ange va ouvrir la culture de Pie et lui proposer de sortir de l'ornière et accessoirement du domicile familial, par la fréquentation de grands classiques et autres musées. Mais le père de Pie veille et voit d'un mauvais oeil l'émancipation intellectuelle et physique de son rejeton.



Comme dans de nombreux livres chez Amélie Nothomb, il réside dans Les aérostats une ambiance assez malsaine : elle n'est pas palpable au début mais se découvre au fur et à mesure. Personne n'est épargné, personne n'est une oie blanche. Les aérostats est une oeuvre parmi tant d'autres de cette écrivaine prolifique : on y retrouve son intérêt pour l'abject et la folie. Dans de nombreuses oeuvres d'Amélie Nothomb, les valeurs sont inversées, tout est excusable (même les pires horreurs) quand un contexte de tension et de pression le justifie. Et cela me dérange profondément. 
Malgré tout, j'ai apprécié de découvrir ce roman par les oreilles, pour cette rencontre dont j'espérais peut-être plus d'étincelles : il y en a quand même, le duo Ange - Pie vaut son pesant de cacahouètes. Mais j'ai été déçue par la fin que j'ai trouvée peu plausible car pas assez travaillée. Je pense que, sans la version audio et la voix de la lectrice Françoise Gillard, je ne serai pas allée au bout de l'histoire. 
Une lecture en demi-teinte donc, et je le regrette vraiment profondément parce que j'aime l'inventivité d'Amélie Nothomb, sa capacité à me transporter dans un univers (elle y arrive bien) avec des dialogues souvent savoureux. le scénario de Les aérostats manque de robustesse et de consistance : l'entame d'histoire tient la route, le milieu est mou, la fin est faible. Dommage, vraiment dommage !
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Comme chaque année depuis mes 12 ans, je lis le Nothomb annuel, que je l'aime ou que je le déteste. Après un précédent roman qui ne m'avait pas plu, j'étais curieuse de découvrir cette histoire qui se rapproche davantage des thématiques que j'apprécie chez Amélie Nothomb (ses romans d'autofiction). Dans ce cours roman, nous découvrons un avatar de la jeune Amélie de 19 ans, donnant des cours de littérature à un lycéen de 16 ans, Ange. Les thèmes de l'amour de la littérature, de la philosophie et de la jeunesse sont abordés, ce qui n'est pas pour me déplaire. Malheureusement, le récit ne décolle pas et reste assez creux. J'ai eu du mal à me rappeler de la fin pour écrire cette critique, tant le dénouement ne m'a pas marqué. A l'année prochaine Amélie Nothomb.
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J'ai découvert vraiment par hasard ce roman. Je n'avais pas encore lu de roman d'Amélie Nothomb et je me suis dit vu l'épaisseur du livre je vais me lancer même-ci celui-ci ne me plaît au moins j'aurais essayé. Eh bien je suis assez déçue, je m'attendais à quelque chose de plus fort car on m'avait venté ses romans comme des pépites. Elle était de plus en tête d'affiche au salon littéraire au Mans donc je m'attendais à quelque chose que j'allais aimer.
Mais j'ai l'impression que l'auteure a bâclé son travail. La fin du roman m'a donné cette impression.
On y découvre Ange qui est en colocation avec Donate mais quelle horreur ! Cette dernière est toujours en train de lui faire des réflexions. Donate à 3 ans de plus qu'Ange mais elle nous donne l'impression qu'elle a tout vu et tout fait.
Ange rencontre Pie un jeune homme qui est dyslexique. Son père demande à Ange de l'aider en Français. Mais au bout d'un moment on s'aperçoit que les personnages sont étranges dans cette famille et qu'ils souhaitent la présence d'Ange pour plus.
Ange demandera à Pie de lire "Le rouge et le noir" et cela m'a fait sourire et je me suis dit que les grands esprits se rencontrent car je souhaite me mettre à lire des classiques et il est dans ma pile à lire.
Bref c'est un roman qui ma laissé dubitative. Je suis soulagée qu'il soit petit pour le lire rapidement car j'ai été déçue par cette découverte.
Avez-vous des romans coups de coeur de cette auteure ? Pour que je puisse me réconcilier avec sa plume ?
Lien : https://elleetsonavis.com/20..
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Après avoir dévoré 8 romans de Nothomb à la suite, je saute d'Acide Sulfurique aux Aérostats et je fais un bond dans le temps de sa bibliographie et... oui je dois l'avouer je suis beaucoup moins convaincu.

Ici, on a du Nothomb classique mais Les Aérostats semble très précipité, très.. facile ? Il manque de profondeur je trouve et c'est très décevant étant donné que jusque là les romans d'elle que j'ai lu n'en manquait clairement pas. C'est un roman dont je ne retiendrai pas grand chose, le "plot twist" final qui est très nothombien est cependant trop facile et tombe comme un cheveu sur la soupe, c'est dissonant et désagréable.

J'ai quand même apprécié les dialogues qui sont, comme toujours, très frais et amusants mais au delà de ça Les Aérostats ne va pas marquer l'histoire... un comble pour un roman qui traite de littérature....!!!
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Je n'ai jamais été une adepte d'Amélie Nothomb mais on m'avait dit beaucoup de bien de celui-ci. Alors pourquoi pas retenter l'expérience. Sauf que encore une fois, cela se lit sans problème, c'est court, bien écrit mais sans me convaincre. La situation est irréaliste, notamment sur le miracle de l'apprentissage de la lecture par une personne ayant un trouble de dyslexie.
Alors certains pourrons dire que l'irréaliste fait partie des romans de Nothomb et que l'on ne demande à un roman d'être réaliste. Mais cela m'a gêné. Je n'ai pas eu de surprise, d'envie de le relire. Je n'ai pas réussi non plus à m'attacher un personnage. Ce fut un naufrage qui par chance est court.
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Des personnages dignes d'un conte, avec une guérison quasi-magique et un don pour la littérature soudainement révélé
une intrigue et une fin peu crédibles,
pourtant je continue à aimer lire ce phrasé typique de l'auteure, à apprécier sa petite folie et à découvrir avec ravissement les domaines qu'elle explore avec tant d'érudition !
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