Les aérostats

Grosse attente pour moi cette année. La nouvelle cuvée allait elle rester au niveau de "Soif" paru l'an passé ? Mon livre préféré de la rentrée littéraire 2019, son meilleur tirage, son presque prix Goncourt. "Le roman de sa vie" d'après elle.
Et bien ... non ! Dommage.
Construit principalement autour de dialogues, ce livre offre une belle première partie mais m'a semblé simpliste par la suite.
Pour moi, il sagit surtout d'une plaidoirie pour des livres que tout adolescent trouve imbuvables.
En effet, Pie, 16 ans, est dyslexique et n'aime pas la littérature. Son père embauche alors Ange, 19 ans, afin de l'aider à guérir. Elle le fera (par miracle) grâce à la lecture d'un seul livre : le rouge et le noir. Formidable, non? Leur relation évoluera ensuite à coup de pavés de la littérature classique.

Ange, jeune fille de 19 ans, vit en Location avec Donate. L'étudiante en philologie mène une vie sage, bien rangée, studieuse.
Elle trouve un petit boulot : professeur de français particulier pour un jeune lycéen de 16 ans, adorant les armes, les mathématiques. le père étant l'employeur, considère Pie, l'ado comme souffrant de dyslexie.
Ange se rend vite compte que le père manipulateur sombre dans une folie perverse, destructrice pour le jeune ado.
Se déroule alors un bras de fer entre cette jeune adulte et le père ainsi qu'entre elle et le fils.
Elle se sert de l'amour de la littérature qu'elle essaye de partager avec Pie à défaut de l'amour passionné.
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Je me suis lancée dans la lecture de ce roman pour répondre au défis 100 et une page du CHALENGE PLUMES féminines 2021.
IL y a longtemps que je n'avais plus lu des romans d'Amélie Nothomb. Mais je savais qu'en choisissant cette autrice pour le défis, je me lancerais dans une lecture rapide et facile.
Je ne me suis pas trompée.
J'avais également le souvenir de Stupeur et Tremblement, Hygiène de l'Assassin, Peplum que j'avais adoré quand j'étais adolescente. Au fur et à mesure, je me suis lassée de ses lectures rapides et que je trouvais les thématiques survolées.
Avec Les aérostats, on retrouve les caractéristiques propre à l'auteur. Ses personnages n'ont pas que le prénom d'original. Elle nourrit ce roman de beaucoup de références autobiographiques et littéraires. ses thèmes de prédilection, l'amour qui vire à la folie.
-------------------------Mon avis-----------------
La dyslexie de Pie, l'ado me semble peu crédible. En effet, elle se résout en une semaine, Pie arrive a lire des briques non digestes.
J 'ai aimé la folie des personnages, la finesse des mots, le roman se lit (trop) rapidement, facilement. Je trouve qu'il manque de profondeurs, d'attaches.

Mon avis : Nothomb et moi, c'est une vieille histoire. J'ai débuté, en 1999, avec « Stupeur et tremblements ». J'avais adoré. Chaque noël, j'avais un livre d'elle au pied du sapin. Au bout de quelques années, un peu lassée, j'ai arrêté de lire ses livres, mais j'ai continué à m'intéresser à cette auteure « décalée ». Comme je regarde La grande librairie tous les mercredis soir, je suis habituée à la voir en interview très souvent. Cette écrivaine garde pour moi une part de mystère.
Alors quand j'ai vu l'histoire de ce nouveau roman, je me suis dit « allez j'y retourne ! ».
L'histoire se déroule à Bruxelles, en terre nothombienne si je puis dire. Ange, 19 ans "mène une vie assez banale" et étudie la philologie. Après avoir répondu à une petite annonce, elle donne des cours de littérature à Pie, un lycéen de 16 ans dyslexique. Elle va lui donner « rapidement » le goût de la lecture de grandes oeuvres littéraires, le tout sous la surveillance accrue du père de Pie, personnage de l'ombre.
Que dire…j'ai trouvé ce livre « court », le récit « rapide » et presque magique : « guérir » un dyslexique avec des beaux textes parfois complexes me paraît fort de café. Les personnages auraient mérité un approfondissement tout comme l'histoire. Ce livre se lit très vite. J'ai vu la fin arrivée… et je ne me suis pas trompée.
Malgré cette lecture mitigée, l'auteure n'en reste pas moins un mystère pour moi.
Lien : https://www.instagram.com/ju..

La plume d'Amelie Nothomb reste un délice. Comparable à une super mannequin qui peut enfiler n'importe quoi et qui reste superbe. Mais on n'aime pas toujours la robe.. Voilà : un scénario minimaliste, des personnages ado ou adulescent ayant une maturité de fiction, l'auteur affiche son mannequin..

Amélie Nothomb n'a pas son pareil pour planter un décor en 2 temps 3 mouvements. Et nous voilà happés dans l'univers qu'elle a choisi pour son roman. le style est léger comme une bulle de champagne, les personnages parfois un peu sommaires, le scénario toujours original, souvent improbable. Mais toujours de l'humour et des phrases percutantes plus profondes qu'il n'y paraît. Et là, c'est très accrocheur avec le thème de la lecture. On a envie de relire les classiques.

En cette rentrée littéraire, Amélie Nothomb nous régale de son nouveau roman comme une petite madeleine de Proust.
L'héroïne, Ange, est une jeune bruxelloise, étudiante en philologie de 19 ans qui se considère transparente et vit un peu en retrait des autres jeunes de son âge. Pour financer ses études, elle donne des cours de français à un lycéen qui se nomme Pie (oui, Amélie Nothomb aime les prénoms farfelus et les personnages particuliers).
Il se trouve que ce jeune homme est encore plus perturbé qu'elle et que miraculeusement, elle va l'aider à aimer la lecture et s'affirmer. Jusqu'où ? L'avenir le dira.
Alors, ce ne sera pas mon Nothomb préféré évidemment car tout est survolé et on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages. le style Nothomb est là et c'est pour ça qu'on l'aime notre Amélie.
Une lecture agréable donc mais j'attends le prochain...

Les aérostats est une fable cruelle qui parle de littérature et de jeunesse; avec une appréciation de la fin de l'adolescence assez juste, pour une période assez traumatique : l'entrée dans la vie adulte. Nous sommes dans l'univers de l'auto fiction chez Amélie Nothomb, Ange c'est elle a 19 ans (belge, action à Bruxelles, répétitrice, études de philologie …).

En tout cas pour moi lire un Nothomb c'est un bain de fraicheur parce que sa plume est alerte, ses sujets variés, ses dialogues souvent intelligents. Après lecture de plusieurs, ils sont d'appréciation variable. Pour revenir à Les aérostats, j'ai trouvé quelques incongruités, mais c'est peut être ma lecture trop cartésienne: une dyslexie guérie après une lecture ! et puis la fin abrupte du livre qui est peut-être une métaphore ou une nécessité pour justifier la fin du livre.

Au coeur du roman il y a une question Qu'est-ce que la lecture peut apporter dans une vie?

Ange d'Aulnoy est une répétitrice de 19 ans, brillante étudiante en philologie. (on constatera cet art que a Nothomb pour trouver des prénoms rares, voire épicènes). Ange a trouvé ce poste en répondant à une petite annonce : elle doit aider Pie, un ado de 16 ans, à aimer la lecture, un gosse qui n'a jamais lu un seul livre. On présente Pie comme dyslexique, mais c'est évident que le gamin a plutôt un blocage.

Pie est le fils unique de gens très aisés; il a été baladé à l'étranger et arrive à 16 ans à Bruxelles pour passer son bac au sein du Lycée Français. Les parents sont monstrueux : le père toxique et malsain et la mère complètement évaporée. Pie ne communique pas avec ses parents car il hait son père et méprise sa mère. Pie n'a pas d'amis/es, il vit reclus dans une belle demeure.

Ange lui fera revoir sa copie et revenir à la vie. Pie fera un transfert sur Ange et en deviendra amoureux. Pour échapper à ce penchant morbide, Ange fera un transfert sur son prof de philologie ancienne, son ainé de 21 ans ! le principe des vases communicants mal synchronisés.

Le titre vient du fait que Pie adore les aérostats et d'ailleurs Ange le mènera au Musée de l'air; on pourrait penser métaphoriquement que ces aérostats devraient aider Ange et Pie à s'élever, à échapper du milieu où ils sont enfermés.

On sent bien que sous ses dialogues brefs et parfois percutants, il y a pas mal de non dits; Amélie Nothomb serait-elle la reine de la litote ? Nous dire le moins pour cacher le plus?

Un livre sympathique, un éloge à la lecture (bien entendu, à chacun ses chouchous), et comme elle l'écrit si justement, la littérature n'est pas l'art de mettre les gens d'accord.

Par ailleurs, il parait que dans chacun de ses livres, Amélie célèbre le champagne (j'aimerais tellement qu'elle me cite ses marques préférées), c'est le cas ici quand elle se soûle au champagne avec son prof. Autre rareté que je viens d'apprendre, elle glisse dans chaque livre le mot « pneu »; la prochaine fois je le rechercherai attentivement.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..

Personnalités composites, relations composites...

Entre enfants, parents, élèves et professeurs, les rôles s'inversent et se distendent, nous noyant dans une ambiance de conte cruel un peu tordue, comme Nothomb sait si bien les esquisser. Quand les membres de la famille se révèlent être des inconnus avec lesquels on se contente d'une froide colocation, et que l'inconnue devient soudain une confidente dont on ne peut plus se passer, la limite entre ces groupes devient peu à peu poreuse et on entre dans un espace où la morale et la vérité jouent à un cache-cache malsain…

Au coeur de ce récit atypique, une préoccupation centrale : la lecture des grands classiques et leur lien avec le réel. En affirmant que tout roman est soit une Iliade, soit une Odyssée, Amélie Nothomb a trouvé de quoi faire couler beaucoup d'encre autour de son minuscule récit qui m'est tombé des mains il y a peu.

Les Aérostats est une pépite à côté de laquelle il est très facile de passer, tant il faut que le lecteur en soulève seul la multitude d'images qu'il cache sous un voile épais. Ce récit se lit en quelques heures à peine et condense à lui seul bien des sensations confuses et intimes, véhiculées par des dialogues épurés dont seule madame Nothomb a le secret. Un érotisme discret transpire dans chacune des scènes et met peu à peu le lecteur mal à l'aise.

Le style est épuré, l'histoire inexistante, ce sont les liens ténus et ambivalents entre les personnages qui font tout l'intérêt du récit. On aime ou on déteste, comme souvent avec Nothomb, mais ça ne laisse pas indifférent. En filigrane, encore et toujours, cette référence persistante au complexe d'Oedipe et cette difficulté à s'affranchir du modèle parental… Serait-ce là une marque de fabrique de la Dame au chapeau ? A n'en pas douter, oui, si l'on considère que chacune de ses parutions, ou presque, soulève ce questionnement existentiel. On n'a pas encore trouvé la réponse, mais on cherche toujours… activement !
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Le temps de me dire ''je vais le commencer'' j'en suis à moitié !
Un conte Très court où sont abordés : le rôle de la littérature de la vie d'un ado soit disant dyslexique et d'une étudiante de 19 ans solitaire.
L'art des prénoms, des dialogues courts et percutants et des portraits à l'emporte -pièce....
Et l'art peut-être de se moquer du
lecteur !

Quand on lit un livre d'Amelie Nothomb, on sait qu'on ne sera jamais déçu. Il sera bien écrit, il y aura des références culturelles, les personnages seront travaillés, et le livre se lira tout seul. Mais certains, malgré tout, sont un peu plus "creux" que les autres, et ne laisseront pas de grand souvenir après lecture. (Pas comme "Hygiene de l'assassin" ou "Stupeur et tremblement" par exemple).
Ce livre est surtout un bel hommage à la lecture qui libére l'esprit, même si parfois, et bien ce n'est pas de la façon qu'on le voudrait.