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sur 1366 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette année, mon premier rituel de rentrée a été d'écouter Les aérostats, le dernier Amélie Nothomb. Je n'avais pas pu goûter à ce plaisir l'année dernière, rebutée - peut-être à tort - par la thématique religieuse de Soif, mais cette fois je tenais ma revanche puisqu'elle allait me parler de littérature. Quelle joie !

Finalement je retire de cette lecture un bilan mitigé. D'un côté, j'ai retrouvé avec plaisir cette plume qui me séduit tant en audio car elle a ce don de me plonger immédiatement et en très peu de mots, dans un univers qui m'est souvent totalement étranger puis de me tenir en haleine jusqu'au dernier mot. Amélie Nothomb fait toujours dans le concis et j'apprécie énormément cette capacité de synthèse qui n'empêche pas de créer une atmosphère particulière et de prendre le lecteur dans ses filets. Je l'ai déjà dit maintes fois mais ses talents de conteuse me laissent toujours aussi admirative et écouter le dernier Nothomb est une friandise que je m'accorde avec plaisir pour mieux faire passer la pilule de la reprise.

D'un autre côté, j'ai été assez déçue par la banalité et le peu de consistance de ce roman, l'auteure nous ayant habitués à plus d'originalité dans ses précédents romans. Ou alors, Amélie Nothomb a-t-elle décidé cette fois de cacher l'originalité de son roman dans sa totale invraisemblance… Si tel est le cas c'est particulièrement réussi !

Imaginez une jeune fille âgée de 19 ans, étudiante en philologie, engagée par un homme fortuné pour venir en aide à son ado de 16 ans, atteint de dyslexie et de ce fait, incapable de lire correctement sans buter sur chaque mot. le pauvre gamin n'a jamais lu un bouquin de sa vie et notre jeune Ange, la sauveuse érudite, va le sortir de son ignorance tout autant qu'elle va soigner son trouble en un tourne main. C'est d'une facilité déconcertante, l'auteure ne reculant devant rien pour parvenir à ses fins quitte à rendre cette histoire totalement invraisemblable. Si vous arrivez à faire lire un ado de cette manière, surtout faites-moi signe, ça m'intéresse !

Je n'en dirai pas plus pour éviter d'éventer le peu d'éléments d'intrigue contenus dans ce roman. Simplement, je trouve que pour traiter un sujet aussi riche et complexe que l'éducation à la lecture et l'accès à la littérature, il y avait matière à une histoire bien plus recherchée et nuancée, surtout de la part d'une auteure qui est connue pour s'extraire des sentiers battus. Bien sûr on peut toujours y chercher un message sous-jacent, voir en Ange, l'auteure dans sa jeunesse, etc. Mais c'est trouver des justifications et de la profondeur là où il n'y en a pas. Les Aérostats est quand même vite expédié, vite digéré et aussi vite oublié.

Tout en restant agréables, les retrouvailles avec Amélie Nothomb n'ont donc pas été à la hauteur de mes espérances et surtout bien en deçà du plaisir que m'avait procuré Frappe-toi le coeur en 2017. Dommage, il ne reste plus qu'à attendre la prochaine cuvée…
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Un livre sur le plaisir de lire et écrit par Amélie Nothomb, sur le papier, il avait tout pour me plaire. Par contre, si j'ai savouré les passages trop brefs de conversation entre Ange, la professeure de 19 ans, et Pie, l'élève de 16 ans, la lecture est rapide est sans grand intérêt.
L'histoire en elle-même présente selon moi des incohérences jusqu'au dénouement abrupte et plutôt invraisemblable.

En résumé, un goût de trop peu et la sensation désagréable que l'autrice a bâclé son roman.
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Le nouveau roman d'Amélie Nothomb est sans doute le livre dont j'étais le plus indécise de lire. Je ne lis les romans de la dame au chapeau (qui l'a d'ailleurs oublié cette année ^^) que depuis deux ans et je suis souvent partagée. Soit j'aime beaucoup, soit je n'accroche pas du tout. Je me suis finalement laissée tenter en me disant que comme le très plébiscité Soif de l'année dernière, ne m'avait pas conquise, peut-être que cette année, Les aérostats saurait me convaincre.

Dans Les aérostats il est surtout question du goût de la lecture. Si ce thème pourrait me parler, je suis néanmoins restée perplexe quant à ma lecture de ce roman. Tout d'abord, comment expliquer qu'Ange arrive à guérir la dyslexie de Pie en seulement 48h, juste en lui donnant le goût de lire ? Parce que Pie est très fort du haut de ses seize ans. Jamais il n'a lu un livre, il en est totalement incapable, buttant sur tous les mots et en deux jours il lit le pavé, le Rouge et le Noir de Stendhal et en débat avec exactitude avec sa jeune professeur particulière de dix-neuf ans. Soit. Encore plus fort, il dévore l'Illiade d'Homère en une nuit blanche ! Était-il vraiment dyslexique cet adolescent ? Ne pouvait-on pas parler une erreur de diagnostique ? Parce que si les parents d'enfants dyslexiques commencent à penser que l'on peut guérir en quelques jours juste en donnant un pavé à lire…

Ange arrive à transmettre le goût de la lecture à Pie. Super ! Mais l'auteure ne s'attarde pas sur les détails, sur comment amener quelqu'un à aimer lire, se plonger avec passion dans les récits divers et variés, apprécier les différentes facettes d'un roman. Tout est survolé, superficiel.

Tout cela est bien dommage, car le sujet choisi, les dialogues, la plume d'Amélie Nothomb donne envie de lire. J'aime son lexique recherché, les débats entre Ange et Pie sur les différents romans (mais une fois de plus, que de grands classiques historiques !), et malgré tout ça, le roman ne manque pas de fluidité et se lit rapidement et même d'une seule traite !

C'est donc une fois de plus un avis partagé sur un roman de l'auteure belge. J'ai l'impression que tout part d'une bonne idée, mais à chaque fois que je referme ce livre, il me reste un goût d'inachevé.
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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Ce lit très facilement. Même si les références littéraires sont appréciables, les relations bien menées, ça va trop vite en besogne pour être pénétrant.
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Je reviens vers Amélie Nothomb des années après, une lecture ancienne et oublié depuis, Hygiène de l'assassin. J'avoue ne pas avoir spécialement de goût pour le contemporain mais les 170 pages très aérées de ce nouveau roman, Les aérostats me pousse à m'y lancer. Au moins, je n'y perdrais pas beaucoup de temps.

Quand je dis aéré, c'est que la quasi totalité du roman est dialogué, ce qui donne encore moins de corps au texte. On peut même parler de novella à ce niveau là. Presque rien à se mettre sous la dent. Et comme je n'ai jamais cru à cette histoire, difficile d'en faire l'éloge. La faute vient peut-être des personnages, trop littéraire dans le fond et dans la forme, qui use d'un langage pas forcement criant de vérité. Un peu trop professoral, réfléchi. La faute au sujet.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/les-aer..
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Sans perdre sa place de reine des lettres francophones, Amélie Nothomb semble susciter à chaque rentrée littéraire des avis mitigés : parcourez les avis des lecteurs sur Babelio, les forums, ou la blogosphère, vous y lirez tout et son contraire. Ici ceux qui vantent le talent inaltérable de l'autrice, là ceux qui lui reprochent d'être tombée dans la facilité depuis qu'elle s'est fait un nom. Difficile pour nous d'avoir un avis aussi tranché ou même très éclairé lorsqu'on n'a pas lu la moitié de sa bibliographie – ni tout simplement lu du Amélie Nothomb tout court depuis quinze ans.

Cependant, peut-être "Les aérostats" n'était-il tout simplement pas le titre par lequel replonger dans l'oeuvre de la célèbre écrivaine. Alors que nous avions été attirés par la thématique de la dyslexie, c'est justement le traitement de ce sujet en particulier qui fait quelque peu défaut au roman : vite expédiée et abordée sous un jour peu réaliste, elle aurait presque tendance à passer pour une vraie-fausse pathologie, et ce même si on est certain que ce n'était pas là le but de l'autrice. Déformation professionnelle de notre part (dans notre autre vie, celle qu'on mène quand on ne chronique pas des livres, on est justement confronté tous les jours au handicap) qui nous a peut-être empêché de passer la barrière du réel pour apprécier totalement la fiction.

Car très rapidement, ce qui transparait dans ce livre, c'est que son autrice s'affranchit de tout ce qui fait la lourdeur du réel et du réaliste : l'ampleur de cette dyslexie autant que le caractère dysfonctionnel (quasi cartoonesque) de cette famille, le vocabulaire et les manières de ce jeune adolescent autant que la chute du roman. A tout cela, Amélie Nothomb préfère distiller une intrigue surréaliste (dans le sens artistique du terme) qui fait la part belle à la langue (le style est tout bonnement magnifique, précis et affuté comme une lame) et au charisme quasi-archétypal des protagonistes.

Si notre avis est donc mitigé, il n'en reste pas moins que la plume d'Amélie Nothomb est ensorcelante à plus d'un titre. le ton autant que les ressorts de son intrigue sont aussi déroutants que féroces et nous invitent à poursuivre notre redécouverte de sa bibliographie dans un avenir proche.


En bref : Un roman qui peut laisser perplexe le lecteur dans le traitement de ses thématiques ou dans son dénouement, mais qui reste à découvrir pour sa qualité littéraire et pour ses personnages inattendus, comme échappés d'un songe grinçant.
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Tout ce qui brille n'est pas de l'or... Petit livre, je veux dire court comme toujours avec Amélie Nothomb, mais d'une belle densité. Disons que c'est un conte et ne chipotons pas sur le caractère invraisemblable de certains "deus ex machina" ; d'ailleurs qu'importe les étrangetés si le lecteur est emporté par le récit et si ce dernier contient matière à détente et réflexion ?

En une nuit, l'adolescent qui bénéficie des cours particuliers d'une étudiante de trois ans son aînée, est guéri de sa dyslexie par la lecture De Stendhal. Une autre bizarrerie, dramatique celle-la, vient achever le roman.

Mais foin de tout cela, laissons nous convaincre par le beau plaidoyer en faveur de la lecture doublé de la description de l'empathie grandissante entre maître et élève au fur et à mesure que ce dernier progresse dans sa découverte de chefs-d'oeuvre littéraires. Admirons aussi comment, avec des dialogues enlevés et des mots simples, l'histoire nous est contée.

Il y a malgré tout de la légèreté dans ce conte et je doute que l'on puisse se servir efficacement de la méthode utilisée par Ange pour entraîner un adolescent dans "le pays où patientent tous les livres". Il est probable que ce Nothomb-là plaira plus à ceux qui lisent beaucoup qu'à ceux que l'on voudrait convertir à lecture en leur offrant ce conte.
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Ange est une étudiante de 19 ans qui répond à une annonce pour donner des cours de littérature à un jeune lycéen de 16 ans, Pie, et le guérir de sa dyslexie. Ange est une jeune femme très sérieuse et solitaire qui a du mal à se faire des amis, Pie est un adolescent intelligent et tout aussi solitaire. Elle va lui faire découvrir de grandes oeuvres de la littérature. Au début réticent, l'adolescent va très vite apprécier ces lectures et la présence de la jeune femme. le lecteur assistent à leurs analyses, les dialogues sont vifs, les phrases sont courtes. On découvre peu à peu leur personnalité respective et leurs points communs.
Que dire de ce roman que j'ai lu en quelques heures ? J'ai apprécié le style d'Amélie Nothomb (comme d'habitude), mais ces 174 pages m'ont laissées perplexe, comme un goût d'inachevé. La fin, très surprenante, arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, comme s'il fallait terminer le récit à tout prix et rapidement. C'est dommage car l'auteure a un talent fou.
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La sortie du nouveau roman d'Amélie Nothomb est toujours un jour de fête pour moi. le temps d'une soirée, mon dragon dévoreur de livres a plané avec « Les aérostats ». J'ai eu le plaisir de partager ce voyage en dirigeable en compagnie d'Isabelle.

Ce titre de la rentrée littéraire aborde la transmission de la passion pour la littérature. L'auteure belge dit avoir de nombreux points communs avec son héroïne. Je crois pouvoir écrire sans me tromper, que c'est la première fois qu'un de ses livres se déroule à Bruxelles. Ces constatations m'ont amené à croire que je vivais un peu dans l'intimité de la romancière. le texte fait aussi état de la dématérialisation des services comme nouveau facteur d'exclusion sociale et des dangers de la solitude.

J'aurais aimé qu'il en soit autrement mais Pie ne m'a pas du tout convaincu. La prévisibilité de ses réactions peut être mise sur le compte de son jeune âge. A moins d'être un génie, je ne peux pas m'empêcher de me demander comment un adolescent dyslexique qui n'a jamais lu, peut venir à bout d'oeuvres classiques telles que « Le rouge et le noir » De Stendhal et « L'Illiade » d'Homère, en quelques heures ? A mes yeux, ce personnage n'est pas crédible. le dénouement de l'histoire arrive brusquement. Il est inattendu.
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Mon premier roman de l'auteure, une bonne surprise !
L'écriture est belle, soignée. L'intrigue avance vite et les dialogues qu'ont Ange et Pie sont comme un match de tennis, l'un se lance la balle, l'autre rétorque et en général aucun des deux ne cèdent...

Une relation très intéressante avec une fin des plus surprenante ! Je n'ai pas de points de comparaison avec les autres livres de Nothomb, mais j'ai beaucoup apprécié celui-là.
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