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3,35

sur 1789 notes
Lu juste après Fahrenheit 451, était-ce une erreur?
J'ai découvert et aimé Nothomb avec Acide Sulfurique mais mon engouement s'est par la suite atténué.
le sujet des Combustibles est très attirant mais je m'attendais à y trouver davantage de poésie (serais-je comme Daniel?) et de profondeur. C'est trop court: énormément de questions mais pas assez de débats pour aboutir. Peut être était-ce l'intention de l'auteure: une lecture rapide pour amené le lecteur à pousser sa réflexion, tout en faisant écho mais sans ombrage possible au leader du sujet?
Impression mitigée donc, je suis déçue mais pourtant il tourne en boucle dans ma tête.
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N°853 – Janvier 2015

LES COMBUSTIBLES - Amélie Nothomb – Albin Michel (1994)

C'est l'hiver, c'est la guerre et la ville où se déroule cette pièce de théâtre est assiégée par les Barbares qui la bombardent. Il fait froid dans l'appartement où le professeur qui héberge son assistant, Daniel, et Marina, l'amie de ce dernier, a déjà brûlé tous ses meubles pour se chauffer. Il ne reste plus que les 2000 livres de sa bibliothèque. La littérature sera-t-elle plus forte que le froid ? Pourtant Marina, plus sensible au froid demande qu'ils soient brûlés mais cela ne semble pas convaincre le professeur, tout au plus accepte-t-il de discuter dans quel ordre cela peut se faire. Un hiérarchie est donc ainsi instaurée.

La mise en scène avait quelque chose d'intéressant quoique déjà connu, un huis-clos entre trois personnages qui ne peuvent pas sortir de cet appartement à cause des événement extérieurs. C'est une pièce en trois actes qui respecte la classique unité de lieu, de temps et d'action ou plutôt d'inaction puisque le thème semble être ainsi formulé « quel livre emporteriez-vous sur une île déserte » ou, quel livre allez-vous sacrifier dans le poêle pour procurer un peu de chaleur ou, pour dire le choses autrement quel est l'importance de la culture face à un problème plus général de la sécurité, de la guerre, de la faim ? Posé ainsi il me paraît intéressant et très actuel puisque la crise économique semble justifier des coupes claires dans le budget de la culture dans un pays qui s'en prétend le défenseur.

Apparemment il y a trois personnages. En réalité il y en a quatre et cet autre me paraît, à l'évidence être la guerre. On ne la voit pas mais on l'entend, notamment à travers les bombardements, les balles perdues. Non seulement elle accentue le froid, mais aussi la faim et l'insécurité mais surtout elle imprime sa marque sur les autres personnages. Elle révèle souvent le pire visage des hommes et leur vraie nature. le professeur est cynique et confie qu'il vante devant ses étudiants des livres et des auteurs qu'il n'aime guère. Ainsi une sorte de débat est soulevé entre les auteurs pour désigner les volumes qui seront livrés aux flammes. Daniel, séducteur impénitent se révèle soudain amoureux de Marina et souhaite la garder auprès de lui. La jeune fille est beaucoup plus préoccupée par son relatif bien-être que par se études et par les livres, devenus de simple combustibles qu'elle souhaite voir brûlés dans le poêle. La guerre est l'occasion de se poser des questions sur la nature humaine, la véritable relation entre les gens. Elle rend tout possible, précipite les événements comme les obligations, justifie tout, les actes d'héroïsme comme la pire des trahisons... Et la mort guette.

C'est l'hiver mais chez moi je ne crève pas de froid. Je ne veux cependant pas ironiser sur les livres que je souhaiterais jeter au feu, surtout après avoir refermé celui-là.

©Hervé GAUTIER – Janvier 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Je ne suis pas fan d'Amélie Nothomb (je la connais très peu, en fait), et en général, je fuis les auteurs à succès qui écrivent un livre (voire plus) par an. J'ai reçu ce livre de la part d'Anne Sophie, ma binôme, dans le cadre de notre partenariat, et j'avoue que je n'aurais sans doute jamais été vers ce livre sans elle. J'ai été doublement surprise avant même de vraiment commencer la lecture : c'est un tout petit livre, et ce n'est pas un roman mais une pièce de théâtre minimaliste en huis-clos (1 seul "acte", 3 personnages, 1 seul lieu, un décor pauvre). Je m'attendais à un roman de 200-250 pages... C'est donc un livre qui se lit très vite et est très facile à lire, et, je l'avoue, j'ai passé un agréable moment.
L'histoire est originale, brodée sur une question bien connue (« quels livres choisirait-on d'emporter sur une île déserte ? ») mais dans un contexte très sombre non défini et atemporel. Les personnages se trouvent dans une situation désespérée : que vont-ils choisir ? Leur survie, ou les livres ? Et quels livres vont-ils commencer à jeter au feu ? Qu'adviendra-t-il d'eux quand tous les livres seront en cendres ? Que vaut la littérature et la culture quand on a froid et faim, quand c'est la guerre et qu'on n'en voit pas l'issue ?
Ce que je reprocherais à ce livre, quand même, c'est justement qu'il est un peu (trop) court, que certaines réflexions auraient mérité d'être approfondies, et certaines parties du dialogue m'ont paru un peu plates... dans un récit aussi court, je crois qu'on ne peut pas se permettre de platitudes, je pense qu'il faut viser l'efficacité à chaque ligne. de plus, j'ai trouvé les personnages un peu fades. Mais malgré cela, j'avais hâte de finir le livre pour savoir comment cette histoire allait se terminer, et ce qu'il adviendrait des personnages. Un bon moment de lecture quand même, donc.
Merci Anne Sophie !
Lien : http://excalibri.blogspot.fr/
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Cette pièce de théâtre nous fait réfléchir sur l'importance des livres et traite du rôle vital de la littérature en remettant en question la valeur des oeuvres. Il s'agit d'une allégorie de la critique littéraire. C'est également une réflexion sur la nature humaine. Il est intéressant d'observer l'hypocrisie du professeur, quand il lit les livres qu'il désapprouve devant ses élèves, la nature démoniaque et calculatrice de Marina, quand elle a froid et veut absolument se réchauffer, et la naïveté de Daniel face aux infidélités de Marina... On peut donc voir que dans des situations extrêmes, comme la guerre, l'homme retourne à l'état d'animal...

A lire !! (se lit rapidement, 80 pages)
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..
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Un livre passionnant! Il est trop court à mon goût! le choix est toujours difficile quand on crève de froid et qu'on n'a plus que des livres comme combustibles! Dans cette situation, je ne sais pas si j'aurai eu la force de faire la même chose. Un livre qui fait réfléchir.
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Ce tout petit livre d'à peine cent pages aura donc été mon tout premier Nothomb. Des années que je voulais découvrir l'autrice, mais voilà, par où commencer ? Et par quelle oeuvre ?
J'ai trouvé ce livre dans une boite à lire et, parfois, le hasard fait si bien les choses.
Ce n'est pas un roman mais une pièce de théâtre avec seulement trois personnages : un professeur d'université et deux étudiants, Daniel et Marina. L'action se déroule dans l'appartement du professeur où tous sont reclus en raison de la guerre qui fait rage dehors. Chacun à sa manière subit la guerre et les privations qu'elle provoque, que ce soit le froid ou la faim. Mais c'est bien le froid, insoutenable, qui les tracasse le plus. le professeur leur fait alors une proposition un peu particulière : brûler des livres de sa bibliothèque dans le poêle pour avoir chaud. Mais voilà, quel livre peut-on brûler et quel livre devrait être épargné ?
L'autrice livre une réflexion philosophique – pratiquer un autodafé pour la bonne cause – et place ses personnages dans une situation si abstraite qu'elle en est universelle. Les répliques sont cinglantes, pince sans rire, pleine d'humour (noir). C'est presque décalé. Et en même temps, l'histoire fait sens.
Pour une première incursion dans l'univers d'Amélie Nothomb, j'ai franchement été séduite et convaincue.
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C'est la guerre. Les dialogues ont lieu dans une pièce sans meubles, tout a été brûlé ou presque. Trois personnages : un professeur d'université et deux de ses étudiants, dont l'un est son assistant. le professeur n'a plus rien sous la main pour se chauffer. Pour Daniel, son assisant qui s'est réfugié chez lui, c'est une souffrance. Pour sa petite-amie, Marina, qui va bientôt les rejoindre, c'est un enfer. Et pour le professeur, c'est un acte de résistance : on ne porte pas de manteau chez soi. Il ne reste plus que les livres de la bibliothèque à brûler. La question n'est quel livre emmènerait-on sur une île déserte mais quel livre pourrait-on brûler en premier ? Les trois personnages ne sont pas d'accord entre eux. L'autodafé entraîne aussi d'autres discussions autour de l'orgueil du professeur qui a changé d'avis mais ne peut pas se permettre de se contredire face à ses étudiants, le rôle du livre (on le conserve pour sa beauté ou pour le message qu'il transmet ? )... L'amour est aussi au centre de cette pièce. Daniel et Marina sont-ils réellement amoureux ? En temps de guerre, les hommes ne deviennent-ils pas tous des animaux ? C'est plein de jeux de mots, l'humour du professer est profondément cynique. J'ai pensé à Ubu roi d'Alfred Jarry. Un petit bonheur.
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Je ne m'attarderai pas sur ce livre ci (et pourtant, j'aime énormément Amélie) pour la bonne et simple raison que je ne l'ai pas vraiment aimé. Je n'aime pas utiliser ce verbe lorsque je parle d'un livre car il n'est en soi pas totalement mauvais.
Il met en scène 3 personnages qui discutent alors qu'il y a la guerre dehors. Il brûlent toutes sortes d'objets et à un moment, il ne reste que des livres à brûler. Peut-on brûler des livres ? (Je n'arrive même pas à surligner, écrire ni même corner les miens alors imaginer les brûler, rien que l'idée terrifie). Mais ici, la question se pose. Il leurs faut survivre. Alors quels livres brûler ? S'ensuit alors toute une discussion autour de la littérature, des disputes aussi car la littérature a le mérite de se discuter.
C'est drôle, dit de cette façon, je me mets à me demander pourquoi je ne l'ai pas apprécié. Peut être à cause du surnombre d'oeuvres citées inconnues ou du non attachement envers les personnages. Dommage.
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Tout petit livre d'Amélie Nothomb et le premier que je lis de cette autrice. Ça faisait longtemps que j'hésitais à la découvrir, les avis étant très partagés. Et puis, j'ai trouvé "les combustibles" dans une boîte à livres et je me suis lancée. Vu l'épaisseur, je ne prenais pas grand risque ! J'ai apprécié ma lecture : le rythme est enlevé, la plume est agréable, les dialogues pertinents et piquants. Une fable sympathique.
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Revoilà notre Amélie dialoguiste.
Une pièce de théâtre, en fait.
Un huis clos.
Et cette idée, incroyable , pour un écrivain : brûler des livres.
Alors certes, pour se réchauffer pendant la guerre.
Il y a des extrêmes contre lesquels on ne peut rien. Rien ne peut rien. Même pas, apparemment, la beauté de la littérature et des grandes idées.
Toute la question, maintenant, que le froid (presque) pris le pas sur le désir et besoin de lecture, sera de savoir, non pas lesquels on garde, mais lesquels on brûle en premier, et à quel rythme.
C'est farfelu, décalé, bizarrement pas dérageant, alors que certaines situations frôlent l'indicible... Comme dirait le professeur, "c'est la guerre !"
Oui mais, les livres, quand même.
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