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sur 1789 notes
Voilà un roman sous forme de pièce de théâtre qui s'avère bien étrange et déstabilisant... Difficile de savoir clairement si nous avons apprécié ou pas une fois la dernière page tournée tellement sa présentation est originale et inattendue, tout comme le contenu qui se perd parfois dans des méandres où il faut se concentrer pour réussir à suivre les pérégrinations de l'auteur.

De nombreuses réflexions philosophiques et littéraires sous-tendent cette oeuvre et la rendent par moment bien indigeste. du moins cela fut le cas pour moi qui ne connaissais ni les oeuvres ni les auteurs dont il était question, du coup j'ai eu beaucoup de mal à comprendre les critiques exposées. Au-delà de ça, j'ai adoré suivre des lecteurs discourir sur l'importance ou non de certaines oeuvres et devoir faire des choix pour se chauffer et donc rester en vie. C'est tout une réflexion autour de l'importance des romans, de leur contenu et de la plume des auteurs qui nous est offerte et nous nous retrouvons à nous poser les mêmes questions: si je devais éliminer petit à petit mes romans, par lesquels oserais-je commencer?

L'idée de base est donc excellente et la présentation sous forme de pièce de théâtre sert très bien le contenu de ce roman, mais les discussions sont souvent bien trop longues pour que l'intérêt du lecteur soit conservé suffisamment longtemps. du moins cela a été mon cas vu que je n'arrivais clairement pas à me plonger dans certains échanges. Peut-être que si je connaissais les oeuvres dont il était question, j'aurais réussi à m'intéresser davantage au roman...

A côté de toutes ces réflexions, le contexte de l'histoire reste assez vague... Nous savons que nous sommes en pleine guerre, qu'il devient de plus en plus difficile de survivre pour la population, mais sinon nous ne savons pas de quel conflit il est question et ce qu'il s'est vraiment passé et je trouve cela un peu dommage. Toutefois ce n'était pas le propos de cet ouvrage, donc j'imagine que c'était un choix scénaristique de la part de l'auteur. La fin quant à elle était à la hauteur des espérances et clôt magnifiquement bien cette histoire qui s'accélère de façon bienheureuse sur les dernières pages.

En bref, un avis en demi-teinte pour cette pièce de théâtre, car si j'ai aimé les idées et certains faits, je me suis aussi enlisée dans les discussions qui avaient parfois tendance à s'éterniser...
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J'ai beaucoup aimé ce petit livre. Amélie Nothomb met en scène une sorte de huis clos où trois personnages se donnent la réplique.
Un professeur d'université et deux de ses étudiants se retrouvent dans l'impuissance de faire face au froid qui les touche durant la guerre, les meubles ont déjà été brulés, reste les livres de la bibliothèque.
Comment prendre la décision de bruler un livre? Et comment faire le choix de tel livre plutôt qu'un autre, sur quels critères ?
Ce geste qui n'est pas anodin va provoquer moult échanges sur la littérature, l'horreur de la guerre, la culture, les avis littéraires…
Un livre qui m'a touché, je m'étais posé la question de quel livre je souhaiterais garder lors de ma lecture de Fahrenheit 451, question épineuse et restée sans réponse.
Quel livre est le plus important quand tout semble perdu ?
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Les Combustibles est la seule pièce de théâtre écrite par Amélie Nothomb.
Et je m'aperçois lors de ce long marathon que représente le défi de tout relire de l'auteure belge que son thème de prédilection n'est pas le rapport au corps, mais bien la guerre.
Hygiène de l'assassin se déroule pendant les événements du Golfe, l'hiver 1991. le sabotage amoureux est une guerre des boutons revisitée. Dans les Combustibles, la guerre est encore plus présente même si l'on n'y rencontre aucun de ses aspects les plus dégoûtants, mais juste ses conséquences.
Cette pièce à trois personnages n'est rien d'autre qu'une lutte désespérée contre le froid, comme Hamsun a décrit la Faim. Trois universitaires, un professeur d'âge respectable et ses deux étudiants, amoureux l'un de l'autre.
Sartre disait « l'enfer, c'est les autres ». En réalité, davantage que les Autres, l'ennemi c'est le corps. Il a faim, il a froid, il a des besoins, des envies. Difficile d'en faire abstraction, y compris pour des intellectuels qui évoluent dans une pièce entièrement meublée de... livres !
Une fois tous les meubles brûlés, il faudra s'attaquer aux milliers de pages écrites.
Mais comment choisir par lequel commencer ? Cet implacable autodafé revient, par élimination, à se poser la question de quel livre emmener sur une île déserte.
Amélie brouille les pistes, mêlant quelques auteurs connus et d'autres, parfaitement inventés : Obernach, Kleinbettingen et surtout Blatek, sujet à controverse. Bien sûr, libre à chacun d'imaginer qui pourrait se cacher derrière ces allégories.
On se prend au jeu : il y a des livres incontournables et il y a ceux que l'on aime lire et relire. Ce ne sont pas forcément les mêmes. Faites le test.
Dans mon propre panthéon des essentiels, des indispensables, des éternels, il n'y a pas que Stendhal, Hemingway, Céline, Platon, Shakespeare, Dante ou même Umberto Eco. Ils n'y figurent même pas. Honteux ? Pas forcément, car l'écriture (et son envers, la lecture) ont un rapport direct avec l'émotion. Ils jouent sur des fibres que la raison ignore. On ne lit pas qu'avec sa tête, mais autant avec son coeur. de la même façon, on n'écrit pas uniquement avec son cerveau, mais avec ses tripes. L'encre et le sang.

Seulement, et cela n'implique que ma très modeste personne, Nothomb passe à côté de son sujet. On dirait même qu'elle a peur de s'y enfoncer, restant en surface. Cette longue nouvelle (moins de cent pages – je la savais concise dans ses enfants de papier, mais pas à ce point, du reste les Combustibles est son plus court roman) pâtit des inconvénients liés au dialogue. N'est pas Sartre ou Shakespeare qui veut. Cela ne remet pas le talent de conteur d'Amélie. Bien sûr, sur la bonne trentaine de romans publiés, il y en a de moins bons que d'autres, mais les Combustibles sont le moins abouti.
J'attendais une réflexion sur l'écriture, la lecture, les mots, l'éternité de l'oeuvre : rien de tout ça. Juste un trio qui se déchire, où il n'est même pas question d'amour, sans la légèreté des vaudevilles. Tout se concentre sur les rapports entre les personnages qui sont mal campés (bon, en moins de cent pages, difficile d'aller creuser en profondeur, façon Balzac). Pas de suspens. On sait bien comment tout ça va finir, de toute façon. Pas d'humour : les intellectuels savent-ils ce dont il s'agit ? A peine quelques réflexions d'une rhétorique de bazar. Pas de réflexion poussée sur le froid, une thèse sur le glacé en quelque sorte. Ces duels à trois manquent d'une chorégraphie. Pour vous faire une idée, regardez la pièce mise en scène par Daniel Schell (qui a porté sur scène les trois premiers romans d'Amélie) disponible chez Youtube – dans la même foulée, regardez le reportage de la télévision belge en 1994 : très instructif où Nothomb avoue qu'elle pense toujours ses romans en « dialogues »... et ne tape que de deux doigts (notre seul point commun).
Les combustibles serait-il le premier livre de Nothomb à jeter au feu ?
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Ce n'est pas mon premier d'Amélie mais celui-ci ne m'a pas trop plu.

Outre le fait qu'il a pour thème principal : les livres, n'ayant pas la connaissance de ces auteurs si chers a un des personnages, je me suis trouvée un peu ... perdue si je puis dire ainsi.

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Les Combustibles est le plus petit livre de cet auteur, qui n'écrit déjà pas des briques. 88 pages à lire d'une traite sinon, ça n'a pas beaucoup d'intérêt. Se pose ici la pernicieuse question qui est posée également sur Babelio : quel livre j'emporterais sur une île déserte (même si Babelio est plus gentil en nous en autorisant plusieurs) ?

Comme beaucoup de Nothomb, j'aime ses idées, je ne suis pas fan de ses fins. L'histoire se répète donc, la fin me laisse pantoise. Mais les 87 autres pages étaient vraiment agréables. C'est ce que j'essayerai de retenir même si les livres de cet auteur ont tendance à durer très peu dans ma mémoire.
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"Les Combustibles" est une pièce de théâtre. Trois personnages, deux hommes et une jeune femme, y débattent de la guerre, des livres qui valent la peine d'être lus, du sens de la vie, du côté animal de l'humanité, etc.

Les propos qu'Amélie Nothomb développent sont réfléchis et bien amenés. On ressent la détresse des personnages, leur soif de vivre comme avant, leur soif de vivre tout court. le personnage le plus âgé, quant à lui, nous interroge plutôt sur le sens que l'on donne à la vie, sur nos hypocrisies et sur ce qui devrait être nos priorités. Cette lecture courte et fluide est intelligemment construite.
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Le thème de départ est plutot sympa mais finalement, l'histoire n'a rien d'originale dans son déroulement, les personnages non plus. Aucune surprise. Cette auteur m'avait habituée à mieux.

Pioche d'avril 2017, choisie par Sallyrose
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C'est le tout premier livre d'Amélie Nothomb que j'ai lu il y a quelques années et je l'ai particulièrement apprécié.

Je l'ai apprécié de part sa thématique, les livres, tous bons bibliophiles auraient été atteints dans sa chair lorsque les premiers livres se sont transformés en petits morceaux incandescents. D'ailleurs, Regine a dû surement reprendre gout en chantant : Laissez bruler les p'tits papiers. C'est purement psychologique, un huis clos ou les protagonistes s'entretuent à petits feux en envoyant valser au feu les livres. C'est sadique, c'est cruel. Mais cela soulève la question de savoir au fond pourquoi sommes-nous autant attachés aux livres ? Qu'est ce qui fait que certaines personnes les accumulent autant ? Comprendre le monde ? Qui sait. Il faut lire le livre pour le savoir et le lire en hiver donne encore plus de rendu.

Un peu trouver un clin d'oeil à ce livre dans le film : le jour d'après. Ou dans la bibliothèque, deux protagonistes se disputent au sujet des livres qu'ils faut conserver et ceux qu'ils faut brûler.
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Déjà presque vingt ans pour ce petit opus de la très productive Amélie Nothomb.
Son troisième livre paru.
J'ai adoré les romans autobiographiques de notre écrivaine belge préférée, donc je n'en dirai pas trop de mal mais pour l'autre partie de son oeuvre... je trouve du bon et du nettement moins bon.

Les Combustibles fait partie de ce nettement moins bon.
Malgré la couverture poche très incandescente, qui nous promet une lecture passionnée, je n'ai jamais été embarquée par ces quelques quatre-vingt-dix pages.
À sa décharge, le récit n'est qu'une suite de dialogues. Il est formaté comme une pièce de théâtre et lire du théâtre est assez rébarbatif pour moi.

critique complète sur mon blog, merci
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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(Relecture)
Très court petit roman, en forme de pièce de théâtre.

Trois protagonistes : le professeur, Daniel son ancien assistant, et Marina l'amie et étudiante de ce dernier.
C'est la guerre, il fait très froid, on est chez le professeur. Pourquoi ne pas brûler les livres pour se réchauffer, et lesquels ?

Comme d'habitude chez Amélie Nothomb, tout est pugilat et contradictions, dans les dialogues. C'est presque "convenu" quand on commence à la connaître mais toujours aussi surprenant.
Quelle érudition !
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