Le temps est une invention du mouvement. Celui qui ne bouge pas ne voit pas le temps passer.
Quelle est la différence entre les yeux qui ont un regard et les yeux qui n'en ont pas ? Cette différence a un nom : c'est la vie.
La mort, comme un terrier, comme une chambre aux rideaux fermés, comme la solitude, est à la fois horrible et tentante : on sent qu'on pourrait y être bien.
Au commencement il n'y avait rien. Et ce rien n'était ni vide ni vague : il n'appelait rien d'autre que lui-même. Et Dieu vit que cela était bon. Pour rien au monde il n'eût créé quoi que ce fût. Le rien faisait mieux que lui convenir : il le comblait.
"Je venais d'apprendre cette nouvelle horrible que tout humain apprend un jour ou l'autre : ce que tu aimes, tu vas le perdre."
Quelle est la différence entre les yeux qui ont un regard et les yeux qui n'en n'ont pas ? Cette différence a un nom : c'est la vie. La vie commence là où commence le regard.
Elle était toujours prête à me raconter ses histoires de corps coupés en morceaux qui m'émerveillaient, ou alors la légende de telle ou telle sorcière qui cuisait les gens dans un chaudron pour en faire de la soupe: ces contes adorables me ravissaient jusqu'à l'hébétude.
Je n'étais pas si sûr qu'il y ait de quoi se vanter. La longévité n'était pas une fin en soi. Vivre très longtemps de la part du cryptomère, c'était donner sa juste ampleur à une noblesse magnifique, c'était lui laisser le temps d’asseoir son règne, de susciter l'admiration et la la crainte révérencieuse dues à un tel monument de force et de patience.
Les yeux des êtres vivants possèdent la plus étonnante des propriétés : le regard. On ne dit pas des oreilles des créatures qu'elles ont des "écoutard", ni de leurs narines qu'elles ont un "sentard" ou un "reniflard".
Qu'est-ce que le regard? C'est inexprimable. Aucun mot ne peut approcher son essence étrange. Et pourtant, le regard existe. Il y a même peu de réalités qui existent à ce point.
Quelle est la différence entre les yeux qui ont un regard et les yeux qui n'en ont pas ? Cette différence a un nom : c'est la vie. La vie commence là où commence le regard.
C'est que la mort , comme un terrier ,comme une chambre aux rideaux fermés , comme une solitude , est à la fois horrible et tentante :on sent qu'on pourrait y etre bien. Il suffirait qu'on se laisse aller pour rejoindre cette hibernation intérieure. Eurydice est si séduisante qu'on a tendance à oublier pourquoi il faut lui résister.