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3,2

sur 2228 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai écouté Soif d'Amélie Nothomb lu par Grégori Baquet. Je n'ai pas lu les plus de 400 critiques sur ce livre. Les seules que j'ai lues m'ont montré que, comme d'habitude, Amélie Nothomb ne laisse pas ses lecteurs indifférents. le sujet, il va sans dire, est assez polémique et très différents des sujets autobiographiques (Stupeur et Tremblements) ou totalement imaginaires (Les Combustibles) qui alternent dans les parutions annuelles de l'auteur.
Plus que le sujet, déjà abondamment critiqué, je voudrais faire remarquer un changement de style. Alors que les autres romans non autobiographiques sont essentiellement des dialogues, propices à des adaptations théâtrales, ici, il s'agit d'un long monologue intérieur qui, je dois le dire, se prête bien au livre audio.
Pour moi, que ce livre puisse se prêter à autant de polémiques est la preuve qu'Amélie Nothomb se refuse à la facilité qu'on lui prête et qu'elle peut nous surprendre, encore et toujours.
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Une plutôt bonne surprise. Amélie Nothomb prend la voix de Jésus pour nous décrire les miracles décrits dans le Nouveau Testament et pour s'adresser à Dieu le père d'une manière un peu insolente et rebelle (qui rappelle l'adolescence). On passe un bon moment même si je pense qu'Amélie devrait faire une petite pause pour nous écrire un roman plus long et plus profond car je l'en crois capable!
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Un tout petit livre qui se lit bien vite. J'ai trouvé très intéressant le fait de voir Jésus sous un fond plus humain et moins demi-Dieu. C'est bien la première fois que j'imagine les choses de cette manière. La souffrance qu'il a dû endurer pour "nous sauver" m'a semblé tellement inhumaine, je n'avais pas réalisé... Cela m'a fait réfléchir (n'est-ce pas le but de nos lectures ?). J'ai apprécié cette petite aparté dans l'histoire.
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Les romans d'Amélie Nothomb on les attend chaque année comme le beaujolais nouveau (enfin, non, pas moi, je n'apprécie trop ni ce vin ni tout ce qui l'entoure!), je n'irais pas jusqu'à dire « comme le Messie » parce qu'on va trouver que je manque d'originalité.

Donc, « Soif », c'est le cru 2019. Pas forcément le meilleur mais peut-être l'un des plus originaux et des plus culottés. (Oui, je sais, « culotté » ne fait pas partie du registre oenologique).

Donc voilà notre Amélie qui se glisse dans la peau (ou l'écorce, comme elle dit) de Jésus de Nazareth le jour de la crucifixion. Et nous écoutons, un peu perplexes, ce que le Fils de Dieu a à nous dire sur cette journée pas comme les autres. Une bonne part de bon sens, des appréciations un peu irrespectueuses quant à son géniteur, beaucoup de tendresse vis-à - vis des femmes en général et de sa douce maman et de son amoureuse en particulier. Plus humain, c'est difficile.

Pourtant, il est héroïque le Nazaréen, épuisé sous sa croix, supplicié sur la même et, surtout, torturé par la soif ! A ce point qu'il se délecte d'une éponge au vinaigre (à tout prendre, le beaujolais aurait quand même été meilleur). Et il y a quelque chose de charmant de lire Amélie vantant le plaisir ineffable de la soif étanchée par l'eau !

Bon, vous l'aurez compris, c'est, comme souvent, intelligent, drôle (même si Jésus manque un peu d'humour, mais vu la situation, on pardonne), émaillé de remarques astucieuses et pertinentes. J'imagine toujours notre Amélie se marrant pas mal en écrivant, mais je peux me tromper, peut-être qu'elle aussi elle souffre !

Quelques notations me plaisent bien, parmi lesquelles la représentation de la Vierge dans les Pietà, rajeunie de trente-trois ans, une toute jeune fille, comme si son fils mort lui avait rendu sa jeunesse. Et puis j'apprends que Joseph est mort en tombant d'un toit, ça c'est un scoop ! (Perso, je l'aurais imaginé tombant de l'armoire à l'annonce de la grande nouvelle, mais bon...)

Et puis, ce qu'il y a de bien avec Amélie Nothomb, c'est que, même si elle nous perd par moments, on se sent intelligent et cultivé parce qu'on a lu du grec, des références aux textes anciens et aux oeuvres d'art. Après, on peut toujours aller vérifier de quoi il retourne !

« Le » Nothomb 2019, donc, original et pas si mal, pas génial non plus !
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Excellente idée de thème de roman que de se mettre à la place du Christ la veille et le jour de sa mort et exprimer ses pensées! Ces pensées sur la soif, la vie, la mort, l'amour imaginées par l'auteur ne sont pas inintéressantes même si j'avoue n'avoir pas tout compris du discours. Bien sûr, c'est vu avec le regard de notre époque.
Très bon roman d'Amélie Nothomb dont je ne suis pas particulièrement une fan.
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Nous connaissons tous la Passion de Jésus mais là, nous suivons les pensées de Jésus, sa relation amoureuse avec Marie Madeleine, ses sensations, sa mère :Marie.
Je me demandais comment j'allais accepter ce livre et j'ai aimé les réflexions de Jésus, des réflexions presque philosophique :l'amour, le pardon, la colère, l'acceptation, la mort.
"Accepte, non que ce soit acceptable, mais parce que tu souffriras moins. Ne pas accepter, c'est bien quand c'est utile, ici cela ne servira à rien."
Chez Amelie Nothomb, elle arrive en peu de mots à exprimer des idées fortes avec une très belle écriture.
"Mourir, c'est mieux que la mort, de même qu 'aimer est beaucoup mieux que l' amour."
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Amélie Nothomb est une personne que j'admire énormément, depuis des années. Elle est atypique, humble, cultivée et si charismatique. 
J'ai lu un certain nombre de ses romans et en ai apprécié la plupart. J'ai aussi toujours beaucoup aimé l'entendre en interview. 
Lors de l'entretien réalisé à la Foire du Livre de Bruxelles en 2018, j'ai appris avec grand plaisir et, je l'avoue, un peu de fierté que nous avions certains points communs, notamment des insomnies depuis le plus jeune âge, au cours desquelles nous dévorions le contenu de la bibliothèque de nos parents.

"Soif" est un livre bien différent des autres, mi-roman mi-essai, dont le sujet (Jésus) m'a d'emblée intéressée. C'est toutefois la phrase mentionnée sur la quatrième de couverture qui m'a le plus intriguée:
"Pour éprouver la soif, il faut être vivant. »

Dans cet audacieux récit, écrit à la première personne, l'auteure nous présente un Christ, être de chair et de sang, et d'amour, qui éprouve des sensations et sentiments humains. Elle nous livre, avec tout le charme et le peps habituels de sa plume, les réflexions qu'il aurait pu avoir dans les dernières heures de sa vie.  
A travers toutes ces pensées, c'est l'être humain qui est passé au crible. Et notamment ses besoins vitaux, parmi lesquels la soif, au sens propre comme figuré, véritable contre-pied au supplice de Jésus. 

J'ai particulièrement apprécié sa belle réflexion sur le corps. « Ce que l'esprit ne comprend pas, le corps le saisit ».

S'appuyant sur son style inimitable, elle nous offre donc  un texte profond, puissant, tour à tour mystique et incarné, suscitant chez son lecteur réflexion et introspection.
Elle y remet en question la pertinence de la glorification du martyre et le fait que la crucifixion puisse être conciliable avec le fameux précepte  « Aimez-vous les uns les autres comme Dieu vous aime. » 

J'ai vraiment savouré ce roman, dont l'originalité réside, selon moi, essentiellement dans l'angle choisi par la romancière pour "raconter" Jésus, qu'elle présente non pas en tant que fils de Dieu mais en tant qu'homme. 
Je suis d'avis que "Soif" est à l'image de sa créatrice : vous l'aimerez ou le détesterez, mais, en tout cas, il ne vous laissera pas indifférent.e...
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"Soif", titre aussi intriguant qu'attirant quand le quatrième de couverture ne révèle rien du tout et que vous évitez de lire les avis sur le livre depuis sa sortie grand format (c'est dur mais c'est faisable, la preuve j'ai réussi et je savais juste que ça parlait religion, et ce à cause d'une bourde d'une des bibliothécaires de ma connaissance qui m'a lâcher ça sans faire exprès lors d'une discussion, j'ai évité également tous vos posts dessus..).

J' aime l'écriture d'Amélie Nothomb depuis longtemps. Par contre parfois j'adore le livre, parfois je suis mitigé et parfois j'aime pas du tout. Ici j'ai aimé, sans être non plus transporté, disons que j'ai passé un moment sympa, qui a su retenir mon attention.

Pour le récit, pas de miracle (enfin si quelques uns 😁 ), c'est une écriture très personnelle de l'accusation de Jésus jusqu'à sa résurrection.

Là où c'est intéressant c'est que le narrateur c'est Jésus lui-même et qu'il a pas mal d'humour, sans s'en rendre compte, il philosophe aussi, bon là j'étais pas d'accord avec tout mais le plaisir est là, pour lui aussi d'ailleurs, la souffrance physique en plus.

Les personnages on les connait, ce sont les disciples, la mère de Jésus, sa femme, le peuple et les romains.

Au final, j'ai passé un bon moment, heureusement que j'avais évité les critiques diverses avant, sinon sans la surprise, ce serait un peu tombé à plat.

Cette histoire me restera comme un Nothomb sympa mais qui ne surpassera pas "Acide sulfurique" ou "Frappe toi le coeur" par exemple, mais je suis heureux de l' avoir enfin lu tout de même.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Un peu déçue par ce roman car j en espérais plus. Peut être parce que j adore l auteure...
On suit l histoire de Jésus qui correspond à la Bible en effet. On a cependant le point de vue d un Jesus véritablement humain et ce n est pas plus mal. Un passage vers la fin expliquant la vision des défunts sur le monde m a particulièrement touchée.
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Voilà-t-il pas que notre Amélie d'outre-Quiévrain se prend pour un certain JC, connu avoir agonisé sur une croix dans la lointaine Jérusalem. Dit comme cela, on pourra croire à une joyeuse plaisanterie. A la lecture, l'entreprise prend de la profondeur et de la densité. le postulat de départ est traité au sérieux, avec une profondeur intellectuelle et une plume qui trouve son équilibre entre classicisme et modernité.
Ecrit à la première personne, ce presque récit nous entraîne à la fois dans la psyché d'un homme-messie exposé à la peur, à la soif et à la mort, mais on le devine également dans les méandres intimes de l'écrivaine. Elle arrive à convaincre son lecteur, puis à le toucher grâce à l'honnêteté de sa démarche, la qualité de son écriture émaillée comme souvent chez elle d'éclats de drôlerie et d'émotion.
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