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Adjaï aux mille visages tome 1 sur 2
EAN : 9782940609161
200 pages
PVH éditions (19/11/2020)
3.86/5   22 notes
Résumé :
Adjaï est un changeling, il peut prendre l'apparence qu'il souhaite. Homme ou femme, il change selon les besoins de la situation. Et ment comme il respire. C'est un voleur. Un assassin. Par cette voie, il est sorti de sa condition de gamin des rues. Il a aussi appris que le prix de l'ambition, dans ce monde ruiné par la guerre, se paie trop souvent en douleur et trahison. Marqué d'un tatouage brûlant comme stigmate de ses erreurs de jeunesse, Adjaï va devoir reconst... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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"Ceux qui changent" m'a été gracieusement offert par PVH éditions à l'occasion de la dernière Masse critique, qu'ils en soient chaleureusement remerciés.

Je ne connaissais jusqu'ici ni l'auteure ni sa plume mais j'avais spontanément coché son bouquin après en avoir parcouru la présentation.

En Fantasy comme en SF, quand on a honorablement écumé pionniers et aficionados plus récents, les nouvelles lectures se voient immanquablement passées au crible de notre vécu.
Et force est de constater qu'innover s'avère de moins en moins aisé.
Tant d'auteurs se sont déjà employés, avec plus ou moins de bonheur, à mettre en scène mages, guerriers, farfadets, amazones, elfes, nains et tout le bestiaire afférent, que le risque de la redite menace systématiquement.

Comment dépasser l'obstacle au 21eme siècle? c'est un peu l'objet d'une petite quête perso que je mène en dilettante avec un ratio coups de coeur/déceptions assez encourageant.

Alors quels sont les ingrédients qui font la différence, je crains de ne pas être très original en mettant l'accent sur les points suivants :
- la richesse et l'originalité de l'univers proposé
- l'épaisseur et la psychologie des personnages
- l'intégration à l'intrigue d'éléments sociétaux, politiques ou philosophiques propres à susciter la réflexion sans en émousser l'aspect ludique.
- bien évidement le style et le "sens of wonder".

Et Aquilegia Nox dans tout cela ? comment s'en sort-elle ?
Je dirai qu'elle ne démérite pas, son univers reste classique mais efficacement campé, les personnages itou.
Car l'auteure va à l'essentiel, elle n'use pas des subterfuges habituels que sont les longues descriptions plus ou moins dispensables chères aux pisse-copies professionnels dont regorge le genre.
D'aucuns auraient allègrement pondu 900 pages avec le contenu de ce qui semble être le premier tome d'une série.
Néanmoins, sans aller jusque là, sont texte aurait gagné en densité en limitant les bonds temporels et en relâchant le tempo de temps à autre.

L'air de rien, sans dénaturer son roman, elle aborde entre autre, la question de la légitimité de la violence dans le combat social et celle des stratégies universelles de confiscation du pouvoir et des richesses par les minorités dominantes.

Niveau style, Aquilegia Nox a fait deux choix audacieux, d'abord celui d'une langue très actuelle, moderne, souvent proche de la langue parlée et cet autre de s'adresser directement au lecteur, de l'interpeller parfois.
Et cela fonctionne parfaitement.

Mais c'est la nature de son héro qui est la carte maitresse de cette Fantaisie. Ce Changelin aux capacités de métamorphe permet bien sûr énormément de possibilités scénaristiques mais l'auteure n'en reste pas là et l'utilise judicieusement pour traiter de notre rapport aux apparences et à la différence.

Ce texte m'a semblé destiné à un jeune public, il constitue une très bonne initiation à la Fantasy et pourra susciter le désir de suivre les aventures de Adjaï aux mille visages.

Pour ma part, lecteur grisonnant, j'ai apprécié mais Aquilegia Nox devra muscler son jeu pour véritablement me gagner à sa cause.
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Avec Ceux qui changent, Aquilegia Nox signe ici son premier roman, initiateur de ce qui présage être une future saga dénommée Adjaï aux mille visages. le premier tome est publié depuis le 2 novembre 2020 chez PVH Éditions spécialiste de la SFFF. Les critiques de cette oeuvre sont globalement bonnes avec une moyenne de 3.88/5 sur le célèbre site de critiques littéraires www.babelio.com .

L'autrice nous présente un monde de fantasy au demeurant classique que le lecteur découvrira sous le point de vue du personnage principal, un changelin dénommé Adjaï. La particularité de cette race est de pouvoir changer d'identité à volonté, prenant le rôle et l'apparence aussi bien d'une femme que d'un homme proposant une infinité de facettes différentes. Commençant comme simple tire-laine, les prédispositions d'Adjaï à l'infiltration lui permettront de monter rapidement en échelon dans la hiérarchie des différentes guildes sillonnant sa terre natale jusqu'à finalement être trahi par la corporation qu'il ou elle admirait tant, la Plume Noire, lors d'une cérémonie magique gravant sur sa peau de douloureux tatouages. La suite de l'histoire raconte l'exil du changelin loin de ses origines allant jusqu'à fonder une famille avant de se faire rattraper par la dure réalité de ce monde : la peur qu'insuffle sa race dans l'imaginaire collectif. Luttant pour protéger sa fille tout en refondant sa propre guilde, Adjaï fera tout pour redorer son blason jusqu'à ce que son passé revienne la hanter.

Ce premier opus installe un décor et une intrigue des plus prenant. Bien que l'univers reste au demeurant classique, l'originalité apportée par cette nouvelle race que constituent les changelins donne une vraie valeur ajoutée au monde. C'est là que nous pouvons déceler toute l'intelligence scénaristique d'Aquilegia Nox faisant d'une simple histoire d'assassin un véritable questionnement sur l'identité, la famille (et la place du père et de la mère au sein de cette dernière), ainsi que sur des problématiques plus sociétales. le tout dans une histoire menée à la perfection autour de l'intrigue prédominante. Voici, en résumé les points positifs scénaristiques au niveau narratif du roman :
• L'identité en perpétuel renouvellement du personnage principal questionne sur la place de l'apparence, du sexe et de la classe sociale dans notre société. Ce trait caractéristique du changelin permet également de développer une myriade de psychologies différentes aboutissant à une toile complexe qui définit Adjaï. Qui est-il/elle vraiment ? Probablement le tissage de tous ses personnages.
• La place de la famille que j'ai trouvé vraiment très prenante et palpitante entre Adjaï et sa fille Agone. Il m'est compliqué d'en dévoiler plus sans trop en raconter sur le roman, mais j'ai particulièrement apprécié la relation très humaine qui s'est installée entre les deux et qui transforme Adjaï, le faisant passer de simple assassin sans coeur à parent aimant. Cette dualité est très intéressante et ces deux traits sont développés de manière séparée jusqu'à ce que la réalité les fasse se fondre en une seule et même entité qu'est Adjaï
• le roman écrit un univers sombre avec la présence d'un très grand nombre de discriminations aussi bien racistes que sexistes. le tout dans une société où la famine des uns contraste avec la luxure des autres. Tout ceci n'a de cesse de remettre en perspective toutes ces discriminations dans notre société et de nous questionner.

En résumé, je n'ai aucun point négatif à déclarer au niveau scénaristique si ce n'est une fin un peu brusque, nous laissant en plein dans l'inconnu et dans l'attente de la suite. Après, ce point est purement personnel et certaines personnes trouveront le dernier chapitre comme un cliffhanger de qualité. Pour ma part, j'ai vraiment l'impression d'avoir assisté au prélude de la saga qui s'annonce certes exaltante mais qui aurait pu aller un tantinet plus loin dans le premier tome.

Au niveau du style, l'autrice s'appuie sur un vocabulaire moderne et presque urbain, donnant parfois plus l'impression d'un langage parlé qu'écrit, et nous plongeant immédiatement dans les bas-fond de l'univers. Ce choix se montre relativement osé pour un projet littéraire mais marche extrêmement bien, notamment dans l'immersion du lecteur dans la peau du personnage principal. Et puis, il serait inconvenu qu'un assassin des bas-fonds de la ville parle un langage soutenu haut en couleur. de plus, la force d'Aquilegia Nox est justement d'être capable d'utiliser ce niveau de style tout en rendant la lecture fluide et agréable.
Je mettrais un petit bémol sur le rythme souvent trop soutenu du roman, nous faisant passer d'une scène d'action à une autre sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle. Les évènements s'enchainent, les personnages passent et disparaissent avant que le lecteur n'ait eu le temps de les saisir. Cependant, ce rythme soutenu a aussi ses avantages, notamment celui de nous laisser voyager dans l'univers et de le découvrir de l'intérieur, par l'action, plutôt que par des scènes de contemplation interminables.
Un dernier point me laissant sur la fin est le style « background de personnage de jeu de rôle » assumé par l'autrice dans les remerciements. Bien que ceci ne pose pas de problème dans la grande majorité du roman, certaines scènes brisent le quatrième mur, faisant du personnage principal un conteur s'adressant directement au lecteur (ou au meneur du jeu vu que le personnage est tiré d'un jeu de rôle). de la même manière, le récit est majoritairement au passé laissant sous-entendre la présence d'un narrateur face au lecteur qui s'efface progressivement au détriment de l'intrigue. Je dois avouer que ce point m'a un peu rendu difficile l'immersion dans la première partie du roman et sous-entend que l'histoire n'a pas encore réellement commencé. Je pense que c'est ce qui m'a le plus donné l'impression de rester sur ma fin à l'issu de ce premier tome.

En conclusion, un premier tome que je recommande chaudement en ayant hâte de connaître la suite et de voir l'intrigue décoller !
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Je remercie la maison d'éditions Evidence pour cette lecture. La couverture m'a attiré l'oeil. Impossible de savoir si c'était un homme ou une femme et pour cause. En lisant le résumé je comprends mieux mes interrogations.

Adjaï est un changeling. Homme, femme, avec ou sans oreilles pointues, il (ou elle) peut être n'importe qui. Se souvient-il de sa véritable apparence ? Difficile, mais pas impossible. À force de vouloir se dépêtrer de la misère dans laquelle il vit, Adjaï fait le choix d'entrer dans une guilde. Aller le plus loin possible, faire partie des meilleurs, être LE meilleur. Mais vient le jour où être le meilleur ne signifie rien. Une seconde chance lui est accordée, mais jusqu'où peut-il aller ?

Nous suivons ce personnage hors du commun dans des péripéties qui sont plus ou moins dangereuses. Il veut être au sommet, être vu, sortir du ruisseau en volant, pillant, truandant tout ce qu'il peut. Être dans une guilde est ce qu'il lui faut. Il lui faut la meilleure d'entre toutes et va se débrouiller pour l'intégrer. La plume noire. Cette guilde qui est la meilleure d'entre toute. Respectée, crainte elle permettra à Adjaï d'être celui ou celle qu'il désire. Malheureusement une scène va lui prouver qu'il doit disparaître pour survivre. Traverser un miroir ouvrant sur un autre monde et ainsi recommencer une nouvelle vie. Avoir une nouvelle chance de vivre sans encombre, à moins que tout ne soit qu'un piège ?

Que ce soit le premier monde ou celui dans lequel il est propulsé, l'auteur décrit avec précision les ruelles, les gens, les personnages principaux. Même si par moment certains passages sont trop rapide, nous avons le strict minimum pour ressentir ce que notre changeling ressent. La différence. Cette différence qui le met dans une position délicate à chaque instant de sa vie. Il va devoir apprendre à se souvenir de qui il est devant telle ou telle personne. Il devra rester cohérent face aux différentes situations. Un stress permanent l'entoure. L'auteur a crée un personnage qui doit s'adapter à chaque instant de sa vie. Des conditions qui ne sont pas sans faille. Des lieux improbables, des bouges, des ruelles mal famées. Et le fait d'avoir le texte à la première personne du singulier nous plonge aux côtés d'Adjaï.

D'ailleurs la Plume noire est omniprésente surtout dans les pensées de notre changeling. Mais également sur sa peau. Comment ont-ils réussi à créer cet exploit ? Qui sont-ils vraiment ? Une secte de fous, ou bien beaucoup plus organisés ? Nous avons des éléments de réponses, mais il y a des manques qui se font ressentir. Des questions sans réponses et la fin qui laisse présager que le pire reste à venir.

Les protagonistes sont nombreux tout au long du récit. Ils apportent tous un petit quelque chose au principal. Cela peut être un besoin de materner, de protéger, ou au contraire de le tuer. Les envies d'Adjaï vivent au gré de ses besoins et aussi de ceux de ces proches. Ils ne font pas partie de sa famille proprement dite mais ils se serrent les coudes. le monde dans lequel ils évoluent n'est pas faits pour de jeunes hommes ou femmes faibles. Ils doivent se renforcer, devenir un autre pour faire partie des meilleurs. Une fois de plus ce mot revient. Et entre deux, il y a l'histoire douce d'Adjaï qui découvre l'amour. Un lien fragile qui nous dévoile un autre aspect de notre héros, si on peut le qualifier ainsi. Un voleur, il crée sa propre guilde, ses propres vols, ses propres aspirations. Détestant le fait d'être le second.

J'ai adoré le personnage d'Agone. Elle évolue rapidement même si on ne la voit pas tout le temps. Elle a des questions simples, efficaces et ne comprends pas le monde dans lequel elle vit. Pourtant elle n'hésite pas à aider, à apprendre et à laisser les choses se faire naturellement. Elle est douée et apporte beaucoup de fraîcheur au texte, au personnage principal, à l'intrigue en elle-même.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. L'auteur ne laisse pas son personnage sans de quoi se battre, se défendre. Sa condition de changeling est un poids si cela se sait. C'est une bénédiction si personne n'est au courant. Tromper l'ennemi est un choix, non un art que Adjaï met à l'oeuvre. Son histoire est fragile comme sa vie qui ne tient qu'à un fil, au bon vouloir des plus puissants de ses pays. il y a toujours quelqu'un au-dessus de soi, il vaut mieux ne pas l'oublier.

Un bémol que je retrouve dans certains livres, le fait que le personnage nous parle directement. le "vous" est quelque chose que je n'aime pas, à petites doses oui, mais quand il y en a trop cela m'énerve et je m'arrête dans la lecture. C'est un point que j'ai du mal à dépasser, pour l'instant.

En conclusion, un premier tome qui apporte beaucoup d'éléments. le personnage d'Adjaï évolue considérablement. Il n'est plus égoïste comme au tout début du texte. Il prend de l'envergure, se préoccupant des autres. Son parcours était semé d'embûches, mais je pense sincèrement que ce n'était que le début, car la fin laisse que les ennuis sont bien plus proche qu'il ne le croit. Une belle découverte !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/adjai-aux-mille-visages-tome-1-ceux-qui-changent-aquilegia-nox-a135930898
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Ayant participé à la campagne Ulule, Adjaï aux mille visages m'avait tapé directement dans l'oeil de part sa couverture. J'adore l'illustration, chapeau l'artiste. Puis j'ai lu le résumé. Une série sur un changelin, je n'en avais jamais lu et mes seules expériences sur ces créatures de fantasy viennent la série de romans et jeux vidéo Witcher. Alors j'ai plongé avec curiosité dans l'univers de fantasy d'Aquilegia Nox.

En soit, l'univers est classique. On retrouve les races phares de fantasy : humains, elfes, nains... Mais ce n'est pas en soit par son univers que l'auteur nous accroche à sa plume, mais bien par son personnage d'Adjaï, son histoire et toutes les relations qu'il entretient.

Dans ce tome, nous voyons évolué Adjaï à plusieurs reprises. D'abord, le jeune filou sous l'emprise de sa première guilde de voleurs, refusant de tuer l'un de ses camarades lorsque son chef l'ordonne. Ensuite, l'Adjaï qui vit dans la grande ville et qui travaille pour sa seconde guilde, la Plume noire, et qui fait tout pour monter les échelons, se tuant littéralement à la tâche pour finalement être trahi. Puis, l'Adjaï insouciant qui découvre la vie à la ferme et le bonheur d'être accepté en tant qu'individu, mais lorsque le masque tombe sur ce qu'il est vraiment, voila le rejet, la peur et le dégout. le changelin et sa fille à la porte. Et voilà enfin, l'Adjaï Parent qui fait tout pour assurer la survie de sa fille et de la nouvelle famille qu'il va se créer.

La fin du tome appelle clairement à une suite que je lirai avec grand plaisir. Ce premier tome a suscité en moi un intérêt croissant pour son intrigue et ces personnages. J'ai vraiment envie de voir comment va de nouveau évoluer Adjaï, sa fille et sa famille élargie, de même que l'intrigue autour de la Plume noire.

Le choix du style plutôt moderne pour un univers de fantasy ne me choque pas, loin de là. Je trouve qu'on entre plus facilement dans la peau et les ressentis de son personnage principal.

Mon seul point négatif serait que le roman est plus dans l'action éludée / descriptive / non montrée / évasive (je ne sais pas quel terme utilisé). Je veux dire par là que les coups sont préparés de telles manières, puis réussis sans vraiment de monter en tentions ou suspense. On est plus dans cela a été fait, on ne le montre pas. Il n'y a pas de chapitre où l'on suit le personnage et sa guilde réalisaient un coup. Surtout que le thème si porte à merveille.

En tout cas, je recommande cette série de part son choix de traiter d'une espèce méconnue de la fantasy et pour ces relations entre les personnages attachants.
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Ce roman nous plonge dans un incroyable univers très bien pensé dans lequel on trouve tous les éléments d une aventure d heroic fantasy. l'auteure à su planter un décor moyenâgeux précis avec de nombreux lieux ( villages, châteaux ) très bien décrit peuplés par un bestiaire exotique ( races humanoïdes, créatures ). Nous suivons cette aventure à travers la narration du personnage principal qui va comme si nous étions assis autour d un feu de camp nous conter le difficile parcours de vie qu il a vécu. Attention c est un texte très compact mais la façon de l amener vous permettra de passer outre. On aime l évolution de l action qui d un univers délétère où l individu est considéré comme de la chair à canon, dans lequel le larcin est la seule voie à suivre afin de survivre et régit par une étrange cérémonie. Va suite à un évènement crucial se dérouler dans un monde beaucoup plus apaisé mais attention car même aux faux semblants. le récit nous entraîne dans une véritable quête dont la finalité est loin d être un long fleuve tranquille. En effet, c est le règne de la trahison, du vol, de la dissimulation et de la mort illustré par de nombreux événements qui sont accentués par une séries de rebondissements que vous n imaginez même pas. Dans lequel interagissent de nombreux personnages machiavéliques, traumatisés et combatifs qui vont tout le long du récit être confrontés à des choix cruciaux qui vont changer leur destinée. le personnage d Adjaï est un véritable trésor en effet l auteur nous présente un être changeant qui nous fait ressentir un panel de sentiments. Sa description physique et psychologique est magistralement bien faite car elle met en avant les pensées, les espoirs et les ressentiments d un être sans véritable identité propre. Qui va être sans arrêt confrontés à des choix, des souffrances et des remises en question desquels va dépendre sa vie future. On retrouve des thèmes tel que la force de l amour mais aussi le rejet et le danger systématique que représente la différence.

Un premier tome qui nous promet une suite pleins de rebondissements.
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critiques presse (1)
Syfantasy
24 octobre 2023
Pour un premier volume, Nox réussit à construire un univers tangible et palpitant, un véritable page turner efficace qui donne réellement envie de découvrir sa suite et ses ramifications !
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Alors qu’eux-mêmes se définissaient par leur sexe, leur appartenance à une ethnie, une tribu, une communauté, je n’ai jamais pu avoir ces attaches. C’est peut-être la raison de mon cynisme quant à aux prétendues « valeurs » attribuées à ces catégories que personne ne choisit mais dont tout le monde se revendique. Quand on a la possibilité d’être ce qu’on veut, de ressembler à qui l’on veut, de changer d’aspect comme d’autres de pantalon, il est facile de s’imaginer que l’on ne peut pas savoir « qui l’on est ». Je ne me suis jamais posé cette question. Je sais qui je suis. Je suis un être changeant, physiquement c’est entendu, mais aussi psychiquement, comme vous tous. Et je connais les limites de mes transformations. Même si je me rends bien compte que je ne pense plus maintenant comme je pensais à dix ou vingt ans, ma personnalité profonde n’a pas tellement évolué. Ni finalement mes valeurs les plus importantes.
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La Plume noire me cherchait-elle ? Serait-elle capable de me retrouver un jour ? Les séquelles du rituel, elles, ne faiblissaient pas, au contraire, elles se faisaient même plus fréquentes. Particulièrement en été, les marques sombres que j’essayais d’oublier, dans mon dos, me rappelaient douloureusement son souvenir avec leur cortège de cauchemars. Chaque soir d’orage, les lignes se chargeaient de feu. D’abord annoncé par un léger picotement, l’incendie me ravageait l’esprit à chaque coup de tonnerre et me laissait épuisée quand la tempête se décidait à passer. Je ne m’y habituais pas, mais je le chassais de ma tête dès que la douleur cessait, au moment où le soleil du petit matin dissipait les terreurs oniriques de la nuit. Il faudrait que je m’en occupe un jour, mais j’avais toujours d’autres préoccupations, plus immédiates.
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« Pourquoi ils nous ont attaqués ? »
Je grimace et je réfléchis un moment à ce que je dois répondre. Ils m’ont pris pour un monstre, mais si je le lui dis, quelle image cela va-t-il lui renvoyer d’elle-même ? Et de moi ?
« Ils ont cru que… Tu sais, Agone, quand on s’amuse à changer de visage ?
— Oui.
— Eh bien, ça fait souvent peur aux gens qui ne peuvent pas le faire.
— Ils ont peur qu’on se fasse passer pour eux ?
— Exactement. Ou qu’on les trompe sur qui l’on est.
— Mais c’est ça qui est drôle, non ?
— Quand on joue, oui, mais tout le monde n’a pas tout le temps envie de jouer
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