Tyler Cross, tome 1

A l'époque de la sortie de cette bande dessinée, j'avais lu d'excellentes critiques presse qui m'avait donné envie de la commander. Maintenant que j'ai eu l'occasion de la lire à la bibliothèque, je suis contente de m'être abstenue: malgré certaines qualités indéniables, ce n'est pas quelque chose que je relirai, je pense.
La trame est ultra classique: un gangster , un gros tas de d'héroïne, une voiture en panne et des cadavres à la pelle. Pour une lectrice comme moi , fan de polars, ça partait plutôt bien et effectivement, il y a beaucoup d'ingrédients du genre bien utilisés. Pourquoi donc ne suis je pas convaincue? Déjà, j'ai trouvé les personnages complètement monolithiques. Les méchants sont réellement des affreux, le trait est forcé jusqu'au ridicule, les avocats sont forcément véreux, le anti-héros pourrait être inscrit dans le dictionnaire sous la définition du terme... Les codes d'un genre sont toujours méchamment proches des clichés! Qui plus est, je commence à en avoir marre des ressorts scénaristiques reposant régulièrement sur l'humiliation de personnages féminins et /ou leur mort pour A/ donner au héros une bonne raison de se poser en sauveur B/ donner au héros l'occasion de regarder dans le lointain d'un air viril blessé C/montrer à quel point le méchant est un affreux personnage D/ prouver que le héros n'est pas un aussi sale type que le méchant puisque le personnage féminin de gourdasse blonde tombe dans son lit trois pages après avoir été traumatisé par le méchant et avoir vu tous les gens qu'elle connaissait mourir, entre autres de la main du héros.
A un moment, il faudra que ce genre littéraire se pose la question de sa misogynie galopante et de son apologie de la violence envers les femmes, et donc du message qu'il aide à renvoyer.

Pourquoi trois étoiles malgré ça? Et bien parce que le dessin est superbe, en tout cas très à mon goût, et que ça rattrape un peu la note finale d'un scénario qui m'a déçue, je voulais finir sur une note positive, et le scénario n'enlève rien à ces qualités là!

Un peu l'impression de m'être fait avoir sur cet album qui ne manque pas de qualité mais qui ne vaut sans doute pas les louanges entendues ici ou là dans la presse.

Ce n'est quand même pas d'une grande ambition mais quelque chose m'a peut-être échappé. Reste un bon moment de plaisir se jouant des codes du western et du polar. C'est un récit violent et vitaminé, ce qui comme dans les Tarantino, peut devenir comique - d'autant que le Taylor Cross est un perso sans nuance, propice par sa démesure à créer du second degré - même si je ne suis pas convaincu qu'il y ait là une volonté des auteurs.

Visuellement c'est alléchant, très cinématographique. Sans doute le principal intérêt de cette BD, à mon humble avis d'ignorant. En somme, j'ai passé un bon moment de récréation... mais guère plus.

Tyler Cross vient de braquer 17 kilos d'héroïne que des Mexicains livraient à la Mafia. Mais cela n'a pas été aussi simple que prévu : sa voiture a brûlé et sa partenaire est morte. Après avoir traversé à pied un paysage de western, il débarque à Black Rock, une petite bourgade du Texas, avec seulement 21 dollars et 80 cents en poche (et pour 150 000 dollars d'héroïne). La ville est entre les mains de la famille Pragg. le maire, le banquier, le shérif, tous sont des fils Pragg. L'un d'eux doit justement épouser le jour même la fille de l'ennemi juré du clan Pragg…

Cette bd noire signée Nury et Brüno est visuellement très classe et très cinématographique. A mi-chemin entre le western et le polar, l'intrigue joue avec les stéréotypes des deux genres. le personnage principal ne manque pas de charme, avec son costard-cravate et son visage taillé à la serpe. Armé jusqu'aux dents, il n'hésite jamais à se servir de son artillerie. Mais on ne peut pas dire que l'histoire soit très surprenante. On a même l'impression d'avoir déjà vu ça 100 fois. C'est sans doute la limite de ce type de pastiche ou parodie de série B, qui se contente de reprendre les codes du film noir des années 50 sans rien apporter de vraiment neuf. Mais il y a tout de même quelques belles scènes qui valent le détour, comme celle de l'évasion de Tyler Cross vue à travers les yeux d'un crotale. Il paraît qu'un tome 2 est en préparation pour septembre 2015. Je me laisserai probablement tenter…

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J'avais déjà lu l'excellent "Atar Güll" des mêmes auteurs, et m'attendais donc encore une fois à une belle surprise, bien qu'en sachant que le sujet traité était totalement différent.
Dans cet album, nous suivons le chemin de Tyler Cross, braqueur. Il se voit confier une mission et pour cela doit se rendre à Black Rock, ville entièrement aux mains de la famille Pragg...
Les scènes sont clairement cinématographiques, reprenant les codes du western et du polar. L'humour est aussi au rendez-vous, et on progresse donc dans l'histoire en évitant la tension. Les personnages secondaires sont un peu caricaturaux mais savoureux.
Un bel album, à lire au second degré, avec à la fin quelques planches d'autres auteurs comme Cyril Pedrosa ou Sylvain Vallée - pour ne citer qu'eux - qui ont représentés Tyler Cross à leur manière.

Je n'ai lu que le premier tome pour l'instant, mais je suis étonné de le trouver bien meilleur que dans mes souvenirs. Une lecture espacée dans le temps, puisque la première remonte à quelques années, mais je garde une bien meilleure impression à ma deuxième.

Dans mes souvenirs, je gardais un sentiment confus sur l'ensemble de l'histoire, avec l'idée d'une histoire bateau servie par un dessin que je n'aime pas. A la relecture, je me suis rendu compte que le dessin est d'un genre particulier, qu'il faut accepter sans forcément le trouver beau. Mais il rend très bien pour le récit, ajoutant un côté froid et monolithique à Tyler, mais également en jouant sur les couleurs notamment dans les paysages.
Et pour l'histoire ... Ben oui, c'est bateau. Classique du genre, mafieux dans le Texas et trafic, désert, ville perdue et famille d'enfoirés. Des classiques du genre, déjà vus et éculés .... Mais qui marchent ! C'est assez fou, mais à la relecture je me rends compte que les poncifs du genre ne sont finalement pas usés jusqu'à la moelle. Tout est classique dans la facture, mais on s'y plonge quand même et j'ai eu le petit suspense lors de ma lecture. La preuve de son efficacité, c'est qu'il est lisible d'une traite sans se rendre compte de rien.

En deuxième relecture, Tyler Cross est une BD de polar efficace à défaut d'être dans l'originalité la plus totale, mais qui me plait. Et alors que ma première lecture m'avait laissé sur un sentiment mitigé, je me rends compte que finalement je suis bien enclin à chercher la suite pour me replonger dans cette ambiance et ce décor. Une petite réussite !

Un bon polar, bien ficelé

Tyler Cross est un braqueur au sang froid qui ne s'embarrasse pas vraiment avec la morale. Il est efficace et direct. Embauché par un parrain de la drogue afin de subtiliser 20 kilos d'héroïne, il se voit en difficulté lors de l'opération qui tourne au carnage.

Voilà que notre ténébreux héros se retrouve coincé dans une ville paumée dirigée par une famille un brin agitée du ciboulot voir de la gâchette. Résultat des courses, Tyler Cross doit dégainer son arme et faire parler la poudre.

Le pinceau minimaliste de Brüno, un peu à la manière d'un Mike Mignola (Hellboy), colle parfaitement à l'ambiance sombre et violente du récit de Fabien Nury.

Le rythme est effréné, voire syncopé. L'action ne manque pas et il y a quelques belles trouvailles narratives comme par exemple des planches adoptant le point de vue d'un serpent.

On pense parfois aux grandes scènes de fusillades du cinéma (Heat, True Romance,…) où les balles fusent de toutes parts et où les corps ensanglantés s'empilent à même le sol.

On passe un bon moment avec cette BD qui est à l'image de son personnage principal Tyler Cross : bourré de testostérone et violent.

Le tome deux sort dans quelques semaines ( le 28 aout)!
Lien : http://dubruitdanslesoreille..

Un homme, 17 kilos d'héroïne, une bourgade paumée dans le désert, des flingues et du sang : c'est un cocktail explosif que Fabien Nury et Brüno nous propose. Bien que je ne sois pas du tout fan de ce genre d'intrigue, je dois reconnaître que l'immersion dans le Texas des années 50 est réussie. Les dessins, de même que leur colorisation, sont très particuliers. Il faut aimer.

EXTRAIT "Bon polar noir, ça c'est certain. Fabien Nury joue bien avec les codes du genre, magnifiquement soutenu par un Brüno au sommet de sa forme, qui lui dispense un découpage extrêmement nerveux, et une maîtrise de l'encrage qui rehausse complètement son dessin et magnifie l'ambiance désirée par le scénariste.

Mais qu'est-ce que c'est cliché… Efficace, sans nul doute, mais terriblement déjà vu. Il n'y a pas d'originalité dans l'histoire, voir même pire. La petite ville de pouilleux américains, contrôlée par la famille omnipotente et le paternel écrasant ses fils, le moindre épisode de l'agence tout risque en est truffé. Et ce tueur super élégant dont le lecteur prend forcément le parti parce qu'il a la classe, pareil, classique… Qu'est-ce que c'est irrévérencieux, de prendre parti pour un tueur, oulala…."
Lien : http://chroniquesdelinvisibl..

Un mélange de polar et de western. On y retrouve mafia, femme fatale, règlements de comptes et vengeance entre deux familles. Une BD qui a reçu le prix point 2013, dont j'attendais beaucoup. Une lecture agréable mais qui ne m'a pas marqué plus que ça.