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Citations sur Mudwoman (290)

M. Schneider était son professeur de maths, et de loin le moins aimé des professeurs du lycée de Carthage, en raison de la difficulté de la matière, des ses interrogations « éclairs », de ses notes sévères et du mépris à peine dissimulé qu'il semblait avoir pour ses élèves, ses collègues et la ville de Carthage en général. Sombre et maussade, d'un âge indéterminable − on lui donnait aussi bien trente-cinq ans que cinquante −, il avait le front barré de rides verticales, un nez crochu, une narine plus large que l'autre, béant comme une orbite vide. Hans Schneider était grand et maigre ; ses épaules tombaient comme des ailes brisées ; ses vêtements flottaient sur lui, toujours identiques − chemise de coton blanc à manches longues, cravate rayée, pantalon de gabardine lustré aux fesses. Il avait des lunettes à grosse monture de plastique noir, souvent de travers sur son nez. Il sentait la poussière de craie, le lait ou le beurre un peu rance − ou l'ail ; ses dents étaient irrégulières, grisâtres, et petites comme des dents d'enfant. Il avait souvent des rhumes, ou pire − se détournait en plein cours pour éternuer, tousser, renifler, se moucher dans une succession de mouchoirs répugnants qui s'accumulaient sur son bureau.
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Les Coldham étaient une vieille famille du comté de Beechum, installés dans la région de Rockfield dès avant la guerre d'Indépendance, mais éparpillés maintenant jusqu'à Star Lake et au-delà. Les parents de Suttis avaient cinq fils et parmi ces fils Suttis était le plus jeune, le moins chanceux de la famille de pas-de-chance qu'étaient les Coldham, et celui pour qui son père Amos avait le moins d'espoir. Comme si le temps que ce pauvre Suttis arrive au monde, il n'y avait plus eu d'intelligence de reste pour lui.
Le vieux disait d'un air revêche − Mettons que vous secouez une fichue bouteille − une bouteille de Ketchup − pour en faire sortir de la cervelle − le temps que le tour de Suttis arrive, y en avait plus de reste dans la bouteille.
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C'était une erreur d'être aussi souvent seule Tellement plus facile d'être effacée de la surface de la terre, éliminée, quand on est seule.
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Il est très difficile de triompher quand on n'est pas aimé, au sens le plus profond, le plus intime et le plus indulgent du mot. Il est très difficile de triompher de toute manière, mais, sans amour, c'est à peu près impossible.
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"L'essence d'une vie est que - on peut vivre seul ou ne pas vivre seul. Si on choisit de vivre seul, il faut être beaucoup plus résistant que certains d'entre nous le supposent. Car être toujours seul, c'est penser sans interruption - le cerveau ne débranche jamais. Il n'est pas possible de vivre en pensant continuellement - cela, je m'en suis rendu compte dans cette terrible ville - "Carthage". Si bien nommée ! Si vous êtes avec d'autres, leurs bavardages vous endorment - mais ce n'est pas une si mauvaise chose , au fond. Je pourrais vivre avec mes parents, bien sûr - mais non - ce serait pénible pour eux comme pour moi. Et je me refuse à mendier."
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L'insomnie est une désintégration du cerveau. Des flaques d'eau scintillant comme des éclats de verre dans un marais s'étendant à perte de vue.
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Alors que chez les Skedd tout ou presque était des blagues qui n'avaient rien de drôle, chez les Neukirchen beaucoup de choses étaient drôles dans être des blagues.
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... M.R. finit par dire oui ; elle n'avait pas voulu dire oui et pourtant elle s'était entendu le dire, avait entendu son ton empressé, car lamentablement - honteusement - M.R. commençait à craindre la solitude depuis qu'Oliver Kroll avait fait intrusion dans son existence.
Elle ne voulait pas de cet homme dans sa vie, e pourtant elle l'y avait admis. Et voici que peu à peu elle ne supportait plus l'idée de perdre l'homme qu'elle avait admis dans sa vie.
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Seule dans la maison d'Echo Lake, propriété de l'Université, M. R. vivait plus intensément que ses collègues mariés. Seule, M. R. vivait plus intensément que si elle avait vécu avec quelqu'un. Car la solitude est la grande fécondité de l'esprit, quand elle ne signe pas sa destruction.
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Les plus pitoyables des supplications sont celles que nous faisons dans une totale solitude, sans personne pour nous entendre. Quand ceux que nous supplions sont loin, indifférents.
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