Nous étions les Mulvaney

Ce livre a été lu dans le cadre d'un challenge Babelio multi défi 2016. Challenge qui permet de découvrir des auteurs dont Joyce Carol Oates. Les critiques étaient plutôt très bonnes. Donc je me suis dit malgré ces 736 pages, je vais passer un super moment.
Et bien cette lecture a été pour moi très très très très longueeeeee. Je n'en pouvais plus. L'histoire est dramatique. Marianne issue d'une famille heureuse et nombreuse va voir sa vie basculer lors d'une nuit tragique et se retrouvera exclue de cette famille soi-disant soudée. Je juge c'est vrai mais j'ai ressenti de l'injustice tout au long de cette lecture.
Pourquoi je n'ai pas aimé, c'est la narration trop dans le descriptif à mon gout. Je veux bien que les 100 ou 200 premières pages on décrive une famille heureuse, dans un cadre idyllique, avec des forets et pleins d'animaux. Mais quand on rentre dans le vif du sujet, je m'attendais à décoller une bonne fois pour toute. Mais non l'auteure fait un pas en avant et retourne ensuite dans le chapitre sur du descriptif et le passé. Ça devenait fatiguant à force. Dans ce roman qui tenait une super histoire émouvante et tragique, je dirais que plus de la moitié du livre ne servait à rien. Je suis méchante mais ce n'était pas possible cette lecture. Je ne reproche rien à l'écriture de cette auteure car c'est super recherché et bien écrit mais à trop en mettre on en perd le fil de l'histoire.
Parlons des personnages. L'auteure décrit bien chaque personnalité qui nous permet de détester ou avoir de l'empathie pour eux. Bon là encore je vais juger mais j'ai détesté toute la famille sauf Marianne. Car j'étais désolée de la voir rejetée alors que c'est elle la victime. Ce père m'a laissé de marbre dans son malheur car il l'a cherché. Ses frères m'ont déçu car ils ont tous disparu de ma circulation. Et la mère trop soumise à mon gout. du coup un point positif à l'auteure pour avoir bien décrit les personnalités de cette famille. Quoiqu'il arrive avec ce roman, qu'on aime ou pas la plume de l'auteure on ne peut s'empêcher de donner son avis sur cette famille qui ne tient que sur un château de carte. On est désolée pour elle (en ce qui me concerne Marianne), on veut la secouer, on veut la blâmer pour ses choix égoïstes. Pour moi cette fin, n'était que de la poudre aux yeux car on ne peut pas rattraper le bonheur passé. Chacun vit sa vie et combat ses démons dans son coin dans cette famille.

En lisant le résumé, j'ai été immédiatement séduite, ayant lu les critiques très positives de ce roman je n'ai pas hésité une seconde quant au choix de cette lecture. Durant les trois quarts de ce récit, ce fut pour moi une véritable torture. J'ai eu à maintes reprises envie d'arrêter, mais je me suis accrochée bien décider à découvrir les thèmes abordés dans ce livre. Quel ennui ! Des descriptions longues parfois inutiles, rébarbatives au possible ! Il m'a fallu beaucoup de volonté pour ne pas sauter des passages…
Pourtant quel dommage ! de nombreux thèmes sont abordés ici : le viole, le rejet, l'alcoolisme, la descente
aux enfers d'une famille unie et aisée. La trame aurait pu être intéressante, mais le style n'était vraiment
pas au rendez-vous. Des flash-backs complètement inutiles, des bla-bla à n'en plus finir ! Ce n'est que
dans le dernier tiers de cette histoire que l'auteur donne un peu plus de rythme à son récit. Ce qui m'a permis de constater un petit changement pour ma part. Cela n'affecte en rien mon avis jugement sur cette histoire.
En résumé je dirais ce roman aurait pu vraiment être à la hauteur de mes attentes, si le style employé avait été différent, pour susciter l'intérêt du lecteur. Je ne comprends vraiment pas un tel engouement
pour ce livre. J'ai été fortement déçue par son contenu.

Je capitule ! J'aurais dû lire les critiques à 1 ou 1/2 étoile avant de m'aventurer dans ce roman que j'ai trouvé d'un ennui mortel. C'est long ! J'ai eu un doute quand l'auteur nous raconte comment arriver chez les Mulvaney (on tourne à droite, puis à gauche, on longe ce bâtiment, puis cet autre, et ainsi de suite...). Pourquoi pas, cela crée une ambiance et on s'imagine dans cette Amérique des années 30. Mais cela continue avec par exemple la description des "je ne sais combien" de pendules de la maison. Et quand on croit que l'histoire va faire un pas en avant, c'est pour mieux nous servir de nouvelles longueurs interminables.
Le tout dans un style un peu décousu qui ne m'a pas du tout convaincu, trop ponctué de platitudes qui n'apportent pas grand-chose.
En soupesant cette version poche de 694 pages : j'ai capitulé.
J'étais pourtant bien décidé à me laisser prendre par cette histoire familiale.
Alors tout mon respect à celles et ceux qui ont mis 5 étoiles à ce roman... j'ai dû rater quelque chose et j'en suis déçu. Je m'arrête rarement en chemin mais là ce sera le cas... et sans regret.