Géopolitique de l'art contemporain : Une remise en cause de l'hégémonie américaine ?

Cet essai, que j'ai eu la chance de recevoir lors de la dernière opération Masse critique (ce dont je remercie les éditions le cavalier bleu et l'équipe de Babelio, est vraiment très intéressant pour qui, comme moi , s'intéresse à la fois à la politique, à l'histoire et à l'art contemporain.
J'ai trouvé les analyses très claires et très pédagogiques, presque trop parfois car on sent que l'autrice donne des cours et les chapitres ressemblent à des cours voire à des fiches, et parfois dans certaines explications historiques, Nathalie Obadia a tendance à enfoncer des portes ouvertes et à rappeler des choses évidentes. Par contre, elle a plus d'apport dans son analyse du soft power de l'art contemporain et ses analyses sont plus fines à ce niveau. Elle explique également très bien l'influence des gender studies et des postcolonial studies, et le bouleversement des équilibres de l'art contemporain qu'elles induisent.
Donc globalement c'est un ouvrage intéressant, mais auquel il manque peut-être une pointe de style et de panache dans l'écriture. J'aurais notamment aimé que l'autrice exploite plus son expérience de galeriste pour nous livrer un récit plus vivant enrichi de quelques anecdotes plutôt qu'un cours un peu froid.

Lu dans le cadre d'une mass critique Babelio.
Pour cette re-édition de Géopolitique de l'art contemporain , cette galeriste qui fait autorité dans le monde de l'art contemporain ( elle est également enseignante sur ce sujet) met à jour sa monographie et complète son analyse de la place de l'art contemporain dans les relations entre les puissances mondiales. Ce Soft power, comme elle le qualifie, entre les mains de la puissance américaine peut elle être remise en cause par d'autres puissances comme la Russie, la Chiné, la Corée, le Moyen-Orient ou quelques puissances de l' Union européenne? Les nouvelles manifestations de l'art contemporain comme le Louvre d'Abu Dhabi , l'Art Basel à Miami ou le nouveau musée de Berlin viennent confirmer que l'influence de l'art contemporain est manifeste.
Écrit dans un style journalistique neutre, manquant un peu de relief, l'étude est documentée de manière inégale, ce qui nuit parfois à la pertinence de l'argumentation ou de la démonstration . Je ne suis pas convaincue par certaines conclusions
qui ressemblent à des évidences non démontrées. On peut sans doute lire les chapitres dans le désordre , ce que j'ai fait. Je pense que cela m'a permis d'appréhender l'ensemble du livre sans avoir à l'abandonner
On peut regretter les coquilles forts nombreuses et quelques paragraphes à la construction alambiquée, qui rendent la lecture de certains chapitres très agaçante. Quelques longueurs sont à déplorer à mon sens, dommage pour une version mise à jour!
La photo de couverture publiée n'est pas celle de l'édition ici commentée.

Tout d'abord, j'aimerais préciser que je ne lis que rarement des livres universitaires comme celui-ci en dehors des études.
Mais, j'ai quand même été tenté par le sujet abordé et l'angle d'analyse choisi par madame Obadia. C'est assez fluide à lire et le raisonnement coule de source. J'ai plutôt bien apprécié cette lecture sans m'y perdre non plus.