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4,16

sur 2689 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lire La papeterie Tsubaki, c'est s'offrir une pause de douceur dans ce monde de brutes.
Et ce livre a été le bienvenu au milieu d'une série de lectures un peu plus "dramatique".

Être écrivain public et tenir une papeterie à Kamakura est un travail des plus sérieux pour Hatoko, 25 ans, qui vient d'hériter de sa grand-mère qui lui avait enseigné la calligraphie.

C'est un grand plaisir de découvrir les lettres originales que peut écrire Hatoko pour sa clientèle qui ne l'est pas moins.
Comment avouer son amour à son professeur, annoncer son divorce à tous les invités présents lors du mariage, refuser avec élégance de prêter de l'argent et bien d'autres messages dont certains sont étonnants de subtilité. Comment, par exemple, souhaiter un bon anniversaire à sa belle-mère, pour que cela sonne vrai, alors que l'on a une très laide écriture (et peu d'affection pour la destinataire) !

Bien sûr, toutes ces missives nous renseignent d'une manière ludique sur la culture japonaise et c'est un grand bonheur.
Il y est également question des traditions, qu'elles soient religieuses ou simplement reflet du savoir vivre nippon, et une grande place est accordée à la gastronomie, grâce aux descriptions détaillées des plats et des recettes que l'on aurait bien envie de déguster.

Mais ce roman est aussi le parcours initiatique de son héroïne, Hatoko, qui s'efforce de rendre hommage à la grand-mère qui l'a élevée, en travaillant avec acharnement et méthode, en s'interrogeant sur ses actes et sur son passé. Elle tisse, au milieu de sa solitude, des liens très forts avec son entourage,- des personnages hauts en couleurs-et, malgré une deuxième partie du roman un peu à l'eau de rose, le tout reste très agréable à lire et fait du bien.
Je le relirai sans doute, et le conseille comme antidote au blues hivernal.
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Hatoko, dite Poppo, exerce un métier pas banal qui demande beaucoup d'empathie, mais pas seulement.
Elle est écrivain public au Japon.
Elle doit rédiger ses lettres en respectant tout un code, qui m'a paru très compliqué, mais très intéressant.
« Les contraintes épistolaires portent principalement sur le début et la fin de la lettre »
Le choix des instruments adéquats sont aussi très importants : pinceau, stylo-plume etc ; papier, parchemin ; même les timbres sont choisis avec soin.
J'ai beaucoup appris sur les traditions japonaises, bien loin des nôtres. C'est vraiment un autre monde.
J'ai beaucoup aimé ce livre car il est aussi rempli de poésie.
Un beau moment de lecture que je ne peux que recommander.
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Un roman surprenant tout en douceur et poésie qui m'a fait plonger avec nostalgie dans mon enfance et adolescence. A une époque, où je noircissais les pages de mon journal intime, où avec ma copine Patricia on s'écrivait des lettres de 20 pages. Une époque où l'on découvrait les stylos parfumés, où le crayon avec ses mines de couleurs interchangeables (quand tu voulais le jaune au fond il fallait enlever une dizaine d'autres mines !). Et la rentrée des classes qui s'accompagnait de l'achat d'un nouveau stylo encre. le papier à lettres parfumé et illustré de Pierrot ou de Sarah Kay. le bon vieux temps.

Dans ce roman délicat on suit une jeune femme de 25 ans, Hatoko, qui a vécu plusieurs années à l'étranger et qui retourne à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Hatoko ne va pas se contenter de vendre des fournitures. Elle va surtout exercer le métier d'écrivain public comme sa grand-mère, surnommée l'aînée. Celle ci l'a initiée dès le plus jeune âge à la calligraphie et à l'écriture. L'aînée était sévère et exigeante. Pourtant en reprenant la papeterie, Hatoko commence à comprendre beaucoup de choses sur la nature humaine.
Le temps passe doucement. J'ai pris plaisir à découvrir la calligraphie et l'art d'écrire des lettres pour autrui. Je n'aurais pas imaginé toutes les subtilités dans le choix du papier, des enveloppes, de l'encre, des timbres et des caractères ! J'ai aimé marcher sur les pas de Hatoko et découvrir l'art de vivre, la cuisine et les cerisiers en fleurs.
Un joli moment de lecture.



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Une jeune femme Hatoko reprend le commerce de sa grand-mère décédée. La papeterie devient un commerce marginal mais les demandes de rédaction de lettres ou de cartes font exploser son activité d'écrivain public.
Une lecture qui nous fait regretter de ne pas avoir de papeterie Tsubaki près de chez nous ; ces papeteries un peu désuètes où flottent les odeurs mêlées de thé vert, de papiers anciens, d'encres; où se côtoient les plumes et les taille-crayons, les crayons bois et les craies de couleurs ; là où la main s'attarde sur le grain d'un parchemin, d'un vélin, d'un papier broché.
Une histoire qui rend hommage aux fêlés de la plume, aux diplodocus qui savent encore ce qu'est une carte, une lettre, une missive, un pli, qui se pâment devant les calames, les pleins et les déliés, les belles lettres calligraphiées.
Hatoko ne se contente pas de rédiger une lettre, elle laisse les personnalités de l'expéditeur et du destinataire l'habiter avant de choisir avec soin le papier, l'encre, le timbre qu'elle personnalise.
Je me suis laissé porter par la simplicité et la rondeur du quotidien de Hatoko, par les rituels sociaux, religieux, gastronomiques, les rencontres. Une lecture pour tous les chats-lecteurs qui aiment ronronner et s'étirer avant de disparaître.



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J'avais envie de dépaysement, de légèreté, je fus servi.

Ce livre regorge d'action inattendue.
Je m'explique me voilà au milieu d'une ville inconnu, avec un mode de vie à l'inverse des occidentaux, dont le personnage principal tiens une papeterie hors du commun puisqu'elle est « écrivain public ».
Elle écrit donc des lettres de rupture, d'amour, de colère, de décès pour les autres.

Les ouvrages japonais ont cette faculté d'être délicats, respectueux avec une touche de tendresse, bordée de poésie.

Le seule chose qui m'a gêné c'est les descriptions du papier qu'elle utilise, du crayon, du timbre, de l'encre…

Oh, je viens de m'apercevoir qu'il y avait une suite… je suis maudite !

Donc à bientôt pour la suite :-)

Bonne lecture !
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« Le médium est le message » disait McLuhan et l'héroïne de ce roman serait sûrement d'accord.

En plus de tenir la papeterie, l'héroïne est écrivain public. Mais il ne s'agit pas seulement de trouver les bons mots, mais aussi de choisir le papier approprié, de sélectionner la couleur et la texture de l'encre, puis de dessiner avec soin les caractères en se mettant à la place de la personne qui fait l'envoi. Elle fait même attention à choisir le bon timbre pour orner l'enveloppe!

La jeune femme a aussi sa vie, ses regrets de la mort de sa grand-mère qui l'a initiée à l'art calligraphique, une voisine avec qui partager un repas. Elle reçoit aussi la visite de clients (à qui elle offre toujours le thé) qui lui demandent parfois d'écrire pour eux des lettres bien particulières, comme une annonce de divorce par exemple.

Un roman charmant, léger mais complexe comme un origami. En plus de nous initier à l'art de la calligraphie, il fait le tour des bons restaurants de Kamakura, il offre les promenades dans les parcs et les sanctuaires et informe sur les traditions ancestrales et les mets cuisinés à la maison.

Une jolie balade, art et bonheur à la japonaise.

(Même si, pour ma part, je suis bien contente d'utiliser une imprimante et d'envoyer des messages par courriel…)
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Hatoko hérite de la papeterie de sa grand-mère. En plus de vendre des fournitures, elle exerce le métier d'écrivain public.
Tout comme dans « le restaurant de l'amour retrouvé », il s'agit d'une jeune femme solitaire élevée par sa grand-mère.
Là aussi, le ton est doux, lent, mélancolique. On a l'impression que ça se passe au siècle dernier et on est tout surpris en lisant les mots « mail », « téléphone portable »….
On apprend énormément de chose sur la calligraphie, son sens, toute l'importance du papier choisi, de la plume adaptée, de l'encre.
Comme Rinco l'était, Hatoko est très attachante.
En refermant le livre j'ai l'impression de sortir de la papeterie Tsubaki et d'y avoir passé un très agréable moment.
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Voilà un drôle de livre que je n'aurais pas lu sans les critiques passionnées des lecteurs de Babelio !
Une jeune femme, Hatoko, reprend une papeterie après la mort de sa grand-mère, et surtout elle reprend son métier d'écrivain public pratiquant la calligraphie.
Au Japon il est visiblement encore d'usage de solliciter un écrivain public pour envoyer des voeux calligraphiés ou pour écrire un courrier délicat.
La calligraphie est une véritable philosophie et l'auteur réussit à nous intéresser au choix d'une plume, d'une encre, de caractères particuliers de calligraphie, et des mots justes bien sûr !
C'est délicat, charmant, très japonais, complètement hors du temps (pourtant on y parle d'iPhone) et complètement dépaysant ! Une lecture originale !
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Je poursuis la découverte de Ito Ogawa avec « La papeterie Tsubaki » qui ne m'a pas déçue. Ce roman suit plusieurs axes, la générosité en est un, la mémoire d'un proche ainsi que la poursuite sur ses pas et enfin le deuil en sont d'autres.
Afin de parcourir ces thèmes, Ito nous emmène dans une papeterie au Japon à Kamakura tenue par une jeune femme. Ce commerce est un héritage légué par sa grand-mère que Hatoko surnomme l'Ainée.
Dans ce lieu, un service particulier est offert aux clients celui d'écrire des mots à la place de celui qui éprouve la difficulté de le faire par lui-même pour diverses raisons.
Au fil des visites, des rencontres, la jeune femme se forge, progresse tout en aidant les autres avec une sincérité complète. L'amitié est autour d'elle, elle rayonne de sa bienveillance.
Quelques ombres s'éclaircissent sur son chemin et vont l'amener à écrire pour elle-même afin de trouver légèreté et sérénité.
Ce livre est succulent, de la couverture colorée aux mots contenus qu'ils soient en italique ou en calligraphie japonaise de gauche à droite ou à la verticale, l'encre est savamment choisie pour exprimer la demande à l'écrivain public au service de l'âme égarée.
L'avis enjoué ressenti jusqu'à présent quant aux écrits de Ito Ogawa ne fait que se renforcer au fil des saisons qui structurent ce beau roman.
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Beau roman japonais empli de douceur, de poésie, de délicatesse. Original de part son sujet, son héroïne, son histoire, ce roman est vraiment une bouffée d'oxygène et nous apprend beaucoup d'éléments de rites traditionnels japonnais.

Une lecture toute douce, que j'imagine parfaite à lire en hiver, avec un plaid et un thé ou un chocolat chaud.

Attention, ce n'est pas non plus un simple feel good, ce roman a beaucoup de profondeur au niveau des sentiments, mais ils sont souvent enveloppés d'un doux voile protecteur, plein de sagesse. Un roman plein d'amour et de douceur, mais également plein de vie et de nature.
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